Documentation sociale

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Réponses 31 à 40 sur un total de 46

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Le conflit de loyauté dans les cas de séparation parentale

Article de Eulàlia Anglada, Muriel Meynckens Fourez

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 3, septembre 2016, pp. 227-240.

Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Divorce, Parents, Enfant, Conflit, Thérapie familiale, Approche clinique, Approche systémique, Intergénérationnel, Conflit de loyauté, Parentification

Actuellement, la durabilité du couple s’avère fragile et l’expérience répétée de se séparer devient fréquente. Cet article est issu de notre pratique clinique, résultat du constat du nombre croissant de demandes de suivis pédopsychiatriques, liés à des situations de phobie scolaire chez des enfants pris dans une situation de conflit parental. Son intérêt est de discuter la question du conflit de loyauté dans les cas de séparation conflictuelle et de nous poser la question des perspectives possibles pour les thérapeutes familiaux afin d’ouvrir des pistes d’interventions.

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Que deviennent les enfants nés du viol et leur mère vingt ans après le génocide au Rwanda ?

Article de Assumpta Muhayisa, Alexandre Dachet, Ignatiana Mukarusangra, Isabelle Duret

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 151-170.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Devenir, Mère, Viol, Traumatisme, Interaction, Filiation, Honte, Transmission, Histoire familiale, Thérapie familiale, Approche systémique, Identité, Stigmatisation, Précarité

De nombreuses femmes se sont retrouvées mères d’enfants nés d’un viol qu’elles avaient subi pendant le génocide de 1994. Ces rescapées du génocide ont été violées, torturées et parfois laissées pour mortes par les génocidaires. Elles se sont retrouvées avec des enfants qu’elles n’avaient pas désirés et dont l’existence même leur a souvent valu d’être rejetées par leur famille et mises au ban de la communauté. Les enfants considérés comme les enfants des bourreaux n’ont pas pu bénéficier d’une famille accueillante et aimante. Leurs mères n’ont pu bénéficier pour les élever ni d’un tissu affectif soutenant ni de l’aide financière octroyée pour les enfants rescapés du génocide. Nous sommes parties à leur rencontre pour voir ce qu’étaient devenues ces familles stigmatisées, précarisées affectivement et paupérisées matériellement vingt ans après les massacres. L’objectif de l’étude était de relever les fragilités et les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces familles, afin de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider ces enfants nés du viol et leurs mères à se relever et à se reconstruire.

L'exposition des enfants à la violence intrafamiliale. La transmission du trauma psychique interpersonnel des parents aux enfants

Article de Hélène Lazaratou, Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 309-331.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Enfant, Psychanalyse, Stress, Psychologie du développement, Violence, Famille, Symptôme, Relation enfant-parents

Après un rappel de l’approche psychanalytique de la notion de trauma et du concept de syndrome de stress post-traumatique (notamment chez l’enfant), les auteurs proposent le concept de trauma interpersonnel, en lien fréquent avec la question des violences intrafamiliales. Une recension des différents facteurs de risque est alors esquissée : l’âge de l’enfant, le tempérament de l’enfant, l’intensité de l’événement traumatique, le type d’interactions mère-enfant, le rôle et la place du père, et la violence intrafamiliale enfin. Une approche psychodynamique et neuroscientifique du trauma interpersonnel est présentée en guise de conclusion.

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Une clinique des affiliations pour une psychopathologie contemporaine

Article de Marion Feldman, Malika Mansouri, Paola Revue, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 291-307.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, HISTOIRE, Psychologie clinique, Identité, Enfant, Devenir, Traumatisme, Récit de vie, Psychopathologie, Transmission, ALGERIE, INDOCHINE, GUERRE D'ALGERIE, 1939-1945

Partant d’une analyse approfondie de trois recherches en psychologie clinique sur l’impact de l’histoire collective sur la construction individuelle, cet article propose une réflexion permettant de prendre en considération les aspects relatifs aux affiliations dans la prise en charge des jeunes patients. La première étude concerne le vécu singulier et le devenir adulte des enfants juifs cachés pendant l’Occupation. La deuxième recherche porte sur les enjeux de la construction identitaire chez les descendants des ex-rapatriés d’Indochine. La troisième montre l’impact du colonial sur la construction psychique des sujets adolescents de filiation algérienne. Tous les sujets rencontrés dans ces trois recherches souffrent d’un ébranlement de leur historicité. Le dénominateur commun réside dans le fait que la violence de l’histoire, au sens des événements de la grande histoire, conduit à une éjection des familles, des individus, de leur enveloppe culturelle, de leur place, soit des éléments similaires qui relèvent potentiellement d’une psychopathologie des affiliations. L’article propose de penser à une clinique des affiliations suggérant de considérer l’histoire collective des patients et d’accorder un espace de pensée à la transmission des héritages familiaux et collectifs.

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Les risques psycho-sociaux scolaires (RPSS)

Article de Hélène Romano

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 209-223.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Risque professionnel, Établissement scolaire, Enfant, Stress, Souffrance psychique, École, Scolarité

Le terme de risque psycho-social dans le monde professionnel est actuellement régulièrement mis en avant et atteste de l’évolution de notre société dans l’attention portée aux conditions du travail. Mais passé les murs du monde professionnel adulte, l’usage de ce terme disparaît. C’est particulièrement le cas au sein des établissements scolaires, pourtant lieux de travail et d’activités pour les élèves comme pour les professionnels. Nous souhaitons par cette communication proposer une définition des RPSS ; relever les formes prises par les RPS en milieu scolaire, en comprendre les manifestations et les effets, puis envisager les possibilités de prises en charge.

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Le nounours et l'enfant : la violence de l'idéalité

Article de Guillemine Chaudoye, Hélène Riazuelo, Dominique Cupa

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 49-74.

Mots clés : Enfance-Famille, Trouble du comportement, Enfant, Objet transitionnel, Violence, Transfert, Contre-transfert, Psychothérapie, Idéal du moi

Le nounours et l’enfant : la violence de l’idéalité. À partir d’une illustration clinique, ce travail propose une réflexion sur les notions d’idéal et de maladie d’idéalité chez un enfant de huit ans présentant des troubles du comportement. De nombreux personnages vont venir accompagner ce récit et étayer l’élaboration tranféro-contre-transférentielle de cette prise en charge psychothérapeutique. Nounours, le monstre, l’arbre-armoire sont autant de « héros » qui vont avoir des rôles essentiels dans le processus thérapeutique. En effet, le travail thérapeutique va peu à peu mener à l’utilisation, dans le transfert et le contre-transfert, de ces « héros » comme objets transitoires à celle de ces « héros » comme objets transitionnels, du côté de fonctions maternelles et paternelles constituantes, signant ainsi une sortie progressive de cette maladie d’idéalité.

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Psychose et états limites

Article de François Richard, Piera Aulagnier, Philippe Givre, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 33, vol. 4, n° 94, décembre 2015-février 2016, pp. 713-924.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, État limite, Adolescent, Autisme, Identité, Enfant, Suicide

Les pathologies adolescentes ont souvent été comparées aux états limites dont elles seraient annonciatrices, mais il faut aussi s’interroger sur les possibles évolutions vers la psychose. Nous reproblématisons dans ce numéro ce questionnement en nous demandant quels sont les précurseurs, lors de l’enfance, à partir du paradigme de la psychose infantile, des états limites à l’adolescence. Une série de contributions cliniques approfondies d’auteurs tant français qu’étrangers témoigne de la nécessité de faire progresser les concepts et les modalités de prise en charge clinique, dans un esprit d’ouverture aux différents courants de la psychanalyse. Nous avons voulu, à partir de la clinique avec les adolescents d’aujourd’hui, vérifier la pertinence de la méthode freudienne classique, du breakdown selon M. et M. E. Laufer, du pubertaire selon Ph. Gutton, de la subjectivation selon R. Cahn, et de certaines approches familiales, narrativistes ou intersubjectives, afin de mettre en débat ces différents points de vue. Sans oublier la nécessaire réflexion sur le contexte d’une socialité, des liens familiaux et intergénérationnels en crise.

On trouvera en introduction un article devenu introuvable de P. Aulagnier qui précise bien sa conception de la potentialité psychotique dans son rapport à un arrêt de la subjectivation temporelle, suivi d’un commentaire très travaillé de Ph. Givre.

Une fois n’est pas coutume, figurent dans ce numéro des contributions théorico-cliniques qui étudient en détail les dysharmonies d’évolution et les fonctionnements limites chez l’enfant pour fixer leur écart avec les autismes et la psychose puis leur devenir lors de la puberté : les articles de B. Golse, C. Squires et F. Richard issus d’une journée scientifique à de l’Université Paris Diderot-Paris 7.

Nous publions aussi un dossier issu d’un colloque ayant eu lieu en 2014, la 27 ème conférence annuelle de la FEP à Turin. On y lira deux belles contributions de nos collègues italiens : A. M. Nicolò et L. Accetti, à partir d’une histoire de cas, font progresser la pensée des relations entre interprétation, narrativité, et autobiographie, tandis que V. Bonaminio, discuté par F. Richard, propose une perspective originale qui compare la prise en charge d’un même patient enfant puis adolescent par une équipe multifocale. Les textes de J.-P. Matot sur l’hallucination négative, de J. Jung sur la représentation de la mort, de F. Richard sur la tendance suicidaire et de G. Monniello sur le maniement du transfert dans les régressions majeures, se situent dans le prolongement de cette réflexion sur la négativité à l’œuvre dans la psychose et les états limites.

Les deux études, respectivement de I. Pirone et de F. Houssier avec X. Vlachopoulou, apportent en conclusion des éclairages complémentaires.

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Le mensonge chez l'enfant

Article de Sébastien Chapellon, François Marty

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 437-452.

Mots clés : Enfance-Famille, Mensonge, Enfant, Espace transitionnel, Psychanalyse, Stade de développement

Les auteurs explorent le rôle du mensonge au cours des différents stades du développement. Ils analysent la manière avec laquelle l’enfant organise ainsi sa relation avec les adultes pour amortir les angoisses auxquelles il a affaire. Dès le stade anal, l’enfant apprend à les tromper pour défendre son intimité psychique et s’émanciper d’eux. Au stade phallique, le petit ment pour contre-investir le sentiment d’être dominé intellectuellement par les grands. Ensuite, au stade œdipien, l’enfant use du mensonge pour briser le couple parental mais aussi pour externaliser le clivage que les incohérences de son milieu produisent en lui.

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La prescription de psychotropes chez l'enfant : obstacles et motivations

Article de Céline Mouloubou, Louis Forgeard, Anne Villand, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 595-608.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychotrope, Enfant, Psychiatrie infantile, Contre-transfert, Représentation sociale, Psychiatre

Cet article a pour objet l’analyse des facteurs spécifiques impliqués dans la prescription des psychotropes pour enfants. Notre travail s’est construit à partir d’une étude qualitative auprès de neuf soignants de trois centres de jour pour enfants. Cette étude porte sur leurs représentations de la prescription du psychotrope aux enfants. Un invariant est ressorti de cette étude : le principe selon lequel la chimiothérapie ne doit être utilisée qu’en dernier recours. Cette idée peut être rattachée à des fantasmes angoissants de maltraitance de l’enfant et de condamnation à un avenir asilaire, qui constituent plutôt un obstacle à la prescription. Pour autant, la violence que renvoie dans certains cas la symptomatologie de l’enfant et le contre-transfert qu’il suscite chez le soignant motivent l’usage de la prescription, bien plus que tout rattachement théorique. La question de la prescription vient donc à la fois révéler la contre-violence du soignant tout en la mettant à distance.

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Abus sexuel précoce, accès à la maternité et résilience

Article de Elena Shabanova Vandelet, Mélanie Laurent, Claude de Tychey, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 325-368.

Mots clés : Enfance-Famille, Abus sexuel, Enfant, Maternité, Relation enfant-mère, Différenciation sexuelle, Résilience, Traumatisme, Grossesse, Accouchement

Cette étude exploratoire clinique qualitative porte sur l’impact chez trois mères d’un abus sexuel au sortir de l’enfance, sur l’accès à la maternité et sur l’investissement de l’enfant en fonction de son sexe et de la place qu’il occupe dans le psychisme inconscient de ces mères. Les auteurs posent des hypothèses sur les indicateurs d’une non-élaboration du traumatisme initial lors de l’accès à la maternité et ceux de son élaboration synonyme de construction d’un processus résilient. Ils avancent que, lors d’une non-élaboration, les séquelles traumatiques s’exprimeront par une réactivation du traumatisme, soit durant la grossesse, soit lors de l’accouchement, soit lors des interactions avec l’enfant, avec des effets différenciés en fonction du sexe de l’enfant né. À l’inverse, ils font l’hypothèse que la possibilité d’un rebond résilient, synonyme d’élaboration partielle ou complète du traumatisme initial, nécessite que la jeune mère ait pu s’appuyer sur une image masculine paternelle positivement investie, suf­fisamment attractive pour permettre la séparation d’avec la mère et pour faire contrepoids à celle de l’agresseur. Sur le plan méthodologique, cette étude combine approche prospective longitudinale et approche rétrospective. Les données d’entretien ont été enregistrées puis analysées en double aveugle. L’analyse comparative des données cliniques obtenues confirme ces hypothèses.

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