Documentation sociale

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Réponses 31 à 40 sur un total de 284

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Qui a peur des sciences sociales ?

Article de Jérôme Bourdieu, Sara Dezalay, Johan Heilbron, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 243-244, septembre 2022, pp. 4-137.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Société, Idéologie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Autonomie, Enquête, Chercheur, Danemark, URSS, Grèce, Allemagne

Les sciences sociales sont attaquées ! Le ministre de la recherche en personne menace la sociologie et lance une grande inquisition contre l’"islamo-gauchisme" qui "gangrène" l’Université, un président de région veut couper des crédits à un institut d’études politiques, de grandes mobilisations s’élèvent contre le "wokisme"…
Enfin les sciences sociales retrouvent leur place en dissidence ! Enfin le pouvoir réagit ! Quel triomphe pour la sociologie !
Ce numéro revient sur les attaques dont la sociologie a récemment fait l’objet et montre qu’elles mettent en cause des acquis les plus élémentaires des sciences sociales, tout en revenant sur le paradoxe apparent de ces sciences sociales : toujours politiques parce qu’elles parlent du monde social, elles n’ont de force sociale que parce qu’elles se revendiquent de la science.
Une autre perspective s’ouvre alors qui fait de ces attaques contre les sciences sociales un objet d’analyse : comment expliquer sociologiquement les réticences à la sociologie ?

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Figures de l'Autre : perceptions du migrant en France 1870-2022

Livre de Catherine Wihtol de Wenden, édité par CNRS, publié en 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Altérité, Représentation sociale, Stéréotype, Mémoire collective, Discrimination, Approche historique, Travailleur immigré, Immigration, Racisme, Identité collective, Sécurité, Citoyenneté, Musée

La France, tôt confrontée à l'immigration, et marquée aussi par son passé colonial, a vu monter la prégnance de la figure de l'Autre dans la vie de tous les jours, comme au cœur du discours politique. Qu'il soit issu du regroupement familial, étudiant, travailleur qualifié ou non qualifié, travailleur temporaire, frontalier, réfugié, demandeur d'asile, sans papiers, le migrant incarne souvent une figure menaçante, toujours sujette aux mêmes stéréotypes.
Au fil des diverses vagues d'immigration, les critères de l'altérité demeurent intacts : la religion (des Polonais "bien trop catholiques" dans la France laïque de la Troisième République aux musulmans "islamistes"), la violence (du "couteau facile" des Italiens dans les années 1970 au terrorisme importé de Syrie), la concurrence déloyale sur le marché du travail (du "un million de chômeurs, c'est un million d'immigrés de trop !" des années 1970 au plombier polonais).
En se basant sur les articles de journaux, les proclamations politiques, les ouvrages de sciences sociales, mais aussi les romans et films, Catherine Wihtol de Wenden montre comment la mémoire collective concernant l'image de l'Autre s'est construite de 1870 à nos jours. Et propose quelques pistes pour en finir avec la figure péjorative du migrant : une citoyenneté inclusive, la lutte contre les discriminations, la construction d'une mémoire du vivre ensemble par la mise en musées.

A l'épreuve du placement : des expériences minoritaires en protection de l'enfance

Livre de Sarra Chaïeb, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Immigration, Minorité culturelle, Approche historique, Analyse comparative, Altérité, Récit de vie, Histoire familiale, Parcours institutionnel, Placement, Identité culturelle, Religion, Intergénérationnel, Transmission, Relation enfant-parents, Relation famille-institution, Identification, Affectivité, Filiation, OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants), Apprentis d'Auteuil

Alors que les attentats de 2015 ont remis sur le devant de la scène médiatique les parcours de placement des jeunes issus de l'immigration tout autant que leur « intégration », cet ouvrage se propose de revenir sur les enjeux actuels et historiques qui traversent le champ de la protection de l'enfance, notamment dans son rapport aux populations minorisées. Il permet de documenter l'histoire de la protection de l'enfance qui a, par sa structure même, participé à déployer l'idéal républicain intégrateur tout en proposant un nouvel « enracinement » aux jeunes dont l'État a la charge.

Il s'agit ici de montrer que le champ de la protection de l'enfance continue d'être le lieu de construction et d'actualisation des origines des enfants, dans un contexte où les liens de filiation sont toujours considérés comme les plus forts. En abordant plus spécifiquement deux associations de protection de l'enfance imprégnées par le religieux (le judaïsme pour l'Œuvre de secours aux enfants et le catholicisme pour les Apprentis d'Auteuil), il ressort que les personnes anciennement placées mettent régulièrement à l'épreuve ces assignations, en s'identifiant tantôt au lieu de placement, tantôt à leur famille d'origine, réinventant de manière originale des auto-identifications. Quant à la dimension religieuse, de quelles manières est-elle mobilisée, tant par les individus que par les institutions ?

Le travail communautaire : développement, organisation, travail social. Essai de définitions

Article de Laure Liénard

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 285, juin 2022, pp. 112-121.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social de communauté, Définition, Approche historique, Développement, Organisation, Communauté

Bien que suscitant un récent regain d’intérêt, le travail communautaire est une notion aux contours encore mal définis dans le contexte français. Cet article resitue le développement, l’organisation et l’intervention communautaire dans leur trajectoire socio-historique internationale, et interroge la pertinence de la notion de travail social communautaire.

Le travail social : qu'en est-il aujourd'hui ?

Article de Ingrid Dromard, Anneliese Vernaz

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 285, juin 2022, pp. 94-101.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Définition, Approche historique, Évolution, Travailleur social, Pratique professionnelle, Groupe de travail

L’histoire du travail social est traversée par l’évolution des institutions, de ses pratiques et de ses publics. Sa légitimité s’est construite par un savoir-être, un savoir-faire, des connaissances qui relèvent de méthodologies d’intervention sociale et qui s’appuient sur une déontologie. Force est de constater que le travail social se meut depuis toujours à l’intersection de plusieurs logiques : économiques, sociales et politiques. Il apparaît dès lors fondamental de pouvoir amener des éléments de réflexion pour (re)questionner le sens du travail social, savoir ce qu’il est, pour en espérer, ensuite, des actes politiques lui permettant d’exister réellement. Les écarts de conception du travail social se creusent entre prescripteurs et travailleurs sociaux. Que risque-t-on à procéder ainsi ? Cette évolution peut profondément changer le sens du travail social et la motivation de ses protagonistes.

Mineurs mal accompagnés

Article de Cléo Marmié, Julien Long, Marion Perrin, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 133, juin 2022, pp. 3-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Âge, Protection de l'enfance, Approche historique, Action éducative, Autonomie, Accompagnement, Scolarisation, Santé mentale, Législation, Droit d'asile, France, Italie, Suisse, Cameroun

Si l’on évoque souvent les difficultés rencontrées par les jeunes étrangers venus sans famille en France pour être admis par les institutions chargées de la protection de l’enfance, la question des spécificités de leur prise en charge reste un sujet en friche. Loin de caractériser l’aboutissement du parcours migratoire, la reconnaissance de ce statut administratif inaugure plutôt une nouvelle étape pour ces jeunes, d’autant qu’au bout de la prise en charge vient la majorité et, avec elle, la question de l’acquisition d’un droit au séjour. Qu’advient-il des mineures et mineurs isolés étrangers (MIE), une fois ceux-ci reconnus comme tels par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ? Qu’en est-il de leur hébergement, de l’accès à la scolarisation et de leur accompagnement tant juridique que psychique ? Force est de constater que les mineurs non accompagnés (MNA), constitués en une catégorie d’intervention sociale spécifique, ne bénéficient pas du même traitement que les autres enfants placés.

Conditions d’hébergement dégradées, entraves à la scolarisation et incitations à l’orientation vers des filières professionnelles en manque de main-d’œuvre rendent compte des pratiques de sélection et de discrimination à l’œuvre, de l’utilitarisme migratoire en jeu dans le système de protection de l’enfance. Cette prise en charge différentielle va de pair avec une tendance à l’ethnicisation de la relation éducative : débrouillards et désireux de « s’en sortir », ces jeunes sont in fine les parfais candidats aux exigences d’autonomie et d’intégration de l’aide sociale à l’enfance.

Ce dossier réunit des contributions émanant de professionnel·les du travail social, de militant·es et d’universitaires, offrant ainsi une compréhension plurielle des enjeux sous-jacents à la protection et à l’émancipation de ces jeunes adultes en devenir.

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Ma rencontre avec Maurice Capul et ce qui s’en est suivi

Article de Gilbert Diatkine

Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 21-31.

Mots clés : Travail social : Métiers, Psychiatrie, Éducateur spécialisé, Approche historique, Prise en charge, Enfant en difficulté, Psychanalyse, Management, Formation, Observation, Séparation

L’itinéraire d’un jeune psychiatre : par sa rencontre en 1968 avec Suzanne et Maurice Capul, il découvre la prise en charge des enfants dans les centres d’observation et les principes qui orientaient cet accueil. Il en évoque la création dans un contexte intellectuel dynamique de critique des traditions d’enfermement et de punition, l’émergence du métier d’éducateur, des dynamiques institutionnelles et la place de la psychanalyse. Cinquante ans plus tard, la logique gestionnaire a altéré ces ambitions.

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La trahison de la thérapie familiale à l’encontre de l’enfant

Article de Maurizio Andolfi, Dominique Bardou

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 107-122.

Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Enfant, Approche historique, Relation enfant-parents, Psychiatrie infantile, Psychanalyse, Famille, Autorité parentale, Écoute, Langue étrangère, Jeune enfant

Dans cet article, Maurizio Andolfi voudrait souligner combien dans de nombreux endroits du monde l’enfant a été négligé dans le champ de la thérapie systémique. Ironiquement, Nathan Ackerman, le fondateur de la thérapie familiale, a ouvert le mouvement de la thérapie familiale à l’enfant, et ses idées et son travail clinique avec les enfants et leurs familles dans la séance étaient remarquables. Malheureusement, à la fois les théoriciens des systèmes du Mental Research Institute de Palo Alto et les pionniers d’orientation psychodynamique comme Bowen, Framo, Boszormenyi-Nagy, etc. s’intéressaient davantage à la description des "adultes" : le premier groupe a mis en lumière les modes de communication des adultes, tandis que le second groupe se concentrait sur leur différenciation du soi par rapport à la famille d’origine. Mais où était l’enfant dans leur théorisation ? Les enfants ont surtout été observés et traités du fait de leurs problèmes, et beaucoup moins pris en compte pour leurs ressources incroyables au sein de la famille. Dans cet article, Andolfi décrit comment se débarrasser d’une approche de protection/contrôle à l’égard des enfants, en leur redonnant une voix et une compétence relationnelle dans le scénario thérapeutique. Au lieu de mettre une étiquette sur l’enfant, l’auteur montre comment le respecter dans sa compétence et prendre soin de ses parents, l’engageant activement dans la thérapie comme un guide sûr dans l’exploration du monde familial.

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Où va la recherche ?

Article de Valérie Mignon

Paru dans la revue Cahiers français, n° 427, mai-juin 2022, pp. 15-85.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Recherche, Approche historique, Science, Chercheur, Financement, Université, Recherche universitaire, Union européenne, Sciences humaines et sociales, Entreprise, Innovation, CNRS

La recherche française marque le pas depuis déjà une vingtaine d'années. Or ce recul porte atteinte à nôtre capacité d'innovation comme à notre dynamisme économique. Comment expliquer cette moindre performance ? Que faire pour regagner le terrain perdu ? Cahiers français consacre un dossier complet à cet enjeu essentiel pour l'avenir du pays, sans éluder les points sensibles ni tomber dans le déclinisme