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Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 78-92.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Association, Aide à domicile, Dépendance, Personne handicapée, Personne âgée, Parole, Usager, Insertion professionnelle, Organisation du travail, Appel à projet, Belgique
Depuis le lancement des appels à projets, le secteur de l’aide à domicile s’est
montré très en verve et a participé activement à ce nouveau mode de régulation
et de gouvernance. Retraçant sept appels qui ont eu un impact prégnant sur la vie des services, nous nous proposons d’analyser les effets produits, à partir de la consultation des directions où la focale est mise sur les points évalués comme
positifs par les services eux-mêmes.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 66-77.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Projet, Libéralisme, Management, Rôle, État, Appel à projet
Nous analysons dans cette contribution la « modernisation » régressive à
laquelle est confronté le monde associatif et dont les « appels à projets » omniprésents constituent une manifestation observable. Nous nous référons à la doctrine communaliste de la libre association pour étudier ce qui rend possible une telle attaque et pour indiquer quels en sont les effets potentiels. Le contexte de ces changements profonds est l’avènement d’un « nouvel esprit du capitalisme » qui étend ses violences symboliques et réelles bien au-delà du monde des affaires. Les effets de cette invasion sont des plus préoccupants : la logique de la mobilisation associative est attaquée en son coeur et elle est confrontée de façon structurelle à une transformation de l’Etat qui réendosse dans ce contexte un rôle d’ « anti-production », à l’instar de celui que les contestations des années 60 avaient mis en lumière.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 52-65.
Mots clés : Travail-Emploi, Union européenne, Entreprise, Économie sociale et solidaire, Statut, Association, Législation
L’Union européenne a adopté, le 25 octobre 2011, son « Initiative pour l’entrepreneuriat social ». Son analyse, ainsi que celle du contexte dans lequel elle s’insère, aboutit au constat d’un déséquilibre flagrant entre la volonté de promouvoir les entreprises sociales et l’absence de (re)connaissance du fait associatif, alors que plus de 80 % des entreprises d’économie sociale sont des associations. La réaction des associations sera interrogée sur l’angle de leur capacité à se mobiliser pour induire un changement de paradigme. On conclura sur le piège que constitue cette vision réductrice des entreprises sociales et ses conséquences non seulement pour les associations et les services sociaux, mais également pour l’avenir du modèle social européen.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 32-51.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Service social, Évolution, Financement, Appel d'offre, CESU, Aide financière, APA, Qualité, Agrément, Pouvoir, Compétition, Territoire, Confiance
Depuis plusieurs années déjà, on assiste, à l’échelle européenne, au développement de quasi-marchés qui combinent principes marchands et régulation publique et ainsi qu’à une remise en cause des régulations traditionnelles dans le champ des politiques sociales. L’objet de notre réflexion est de mettre en évidence et d’analyser les enjeux sous-jacents à l’évolution des modes de régulation vers les quasi-marchés à l’oeuvre dans les services sociaux, en mettant à jour toutefois les formes différentes qu’ils prennent et les enjeux en terme d’intérêt général qui apparaissent, l’ensemble étant remis dans une perspective historique. Dans la première partie, nous rappellerons la nature tutélaire des modes de régulations historiques
des services sociaux. Ensuite, nous examinerons les formes que prend
l’introduction d’une régulation concurrentielle qui vient infléchir cette régulation tutélaire. Enfin, nous analyserons en quoi la présence d’échecs du marché soulève des questions toutes particulières en terme de régulation publique.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 17-31.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association, Statut, Économie sociale et solidaire, Entreprise
Dans cet article, nous explorons les principales approches conceptuelles qui
englobent le phénomène associatif depuis plus de deux décennies : secteur non marchand, économie sociale, entreprise sociale et entrepreneuriat social. Notre analyse conduit tout d’abord à observer que ces approches évoluent dans le temps : elles reflètent des pratiques en vigueur et – dans un effet retour – conduisent à rendre ces pratiques légitimes. L’analyse permet aussi de remarquer que l’évolution conduit à un phénomène de «blurring boundaries», où les frontières entre catégories d’acteurs économiques semblent progressivement s’estomper. Cet estompement met en péril la reconnaissance a priori des spécificités de chaque type d’organisation, en ce compris la reconnaissance des spécificités associatives.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 9-16.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association, Évolution, Économie sociale et solidaire, Démocratie, Démocratie participative
Le fait associatif est longtemps resté un impensé dans la sphère académique
s’intéressant à l’économie sociale. Invisibilisées, prises entre l’action publique et
le capitalisme, les associations se révèlent pourtant des projets analyseurs des
conflits sociaux qui traversent la société. Instrument d’État ? Projet d’actions collectives ? C’est cette ambivalence que se propose de mettre au jour cet article.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 56, n° 2, avril-juin 2015, pp. 301-330.
Mots clés : Territoire-Logement, SDF, Logement social, Précarité, [ENVIRONNEMENT SOCIAL ET LIEN SOCIAL], Demande sociale, Enquête
Cet article s’intéresse à l’entourage des personnes en situation de précarité résidentielle. À partir de l’enquête « Sans domicile » réalisée par l’INSEE et l’INED en 2012 et d’une enquête ethnographique effectuée à la Direction du logement et de l’habitat de la mairie de Paris dans le service d’accueil des demandeurs de logements sociaux, il montre en quoi le manque de soutien des proches peut être à l’origine de la précarité résidentielle et la façon dont cette dernière contribue, en retour, à l’isolement relationnel. Il analyse ensuite les conditions du recours au logement social, principale échappatoire à la privation de logement, et le rôle des liens sociaux et familiaux dans cette démarche. Il apparaît que l’inscription sur la liste des demandeurs est liée à l’insertion dans un maillage relationnel (famille, amis et compatriotes) et institutionnel (travailleurs sociaux), et qu’elle est largement portée par les mères, qui se battent pour la reconstitution du foyer. Au contraire, malgré son besoin, l’individu qui ne bénéficie pas de cet entourage ne fait pas valoir ses droits. La privation de domicile est donc une conséquence de la pauvreté, mais elle résulte aussi de la perte des protections relevant, d’une part, des liens sociaux et, d’autre part, des institutions.
Si le lien entre culture légitime et catégories diplômées se redéfinit depuis quelques années, en quoi cela concerne-t-il aussi les enseignants ? Partageant nombre des dynamiques qu’ont connues les autres diplômés, et faisant face à des changements de leurs caractéristiques sociologiques, les enseignants du premier et du second degré aussi pourraient avoir des pratiques culturelles renouvelées. À l’aide des enquêtes du ministère de la Culture et de la Communication, nous montrons que les variations dans le temps ne sont pas identiques pour les « instituteurs et assimilés », « professeurs, professions scientifiques » et d’autres catégories diplômées quant à la fréquentation des cinémas, des théâtres et la lecture régulière de livres. Afin d’aller plus loin, nous mobilisons un dispositif fondé sur la comparaison de deux enquêtes, l’une réalisée en 1970, l’autre en 2008, autorisant une analyse des variations des pratiques culturelles des seuls professeurs de l’enseignement secondaire. Nous observons un recul de la consommation culturelle légitime que les transformations des caractéristiques sociologiques des professeurs du second degré sur la période étudiée n’expliquent que partiellement.
Article de Céline Arnold, Michèle Lelièvre, Aaron George Grech, et al.et al.
Paru dans la revue Retraite et société, n° 70, juin 2015, 195 p..
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Pauvreté, Précarité, Conditions de vie, Évaluation, Indicateur économique, Retraite, Hébergement, Obligation alimentaire, Intergénérationnel, Réforme, Isolement, Revenu, France, Europe, Québec, Ouganda
Ce numéro de "Retraite et société" présente les résultats originaux de recherches qui concernent, d'une manière ou d'une autre, la question de la précarité et de la pauvreté des personnes âgées, afin d'appréhender les enjeux pour les sociétés contemporaines, que ceux-ci soient d'ordre économique, social ou culturel.