Documentation sociale

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Réponses 21 à 28 sur un total de 28

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Elie joue à être Superman

Article de Ludovic Blin

Paru dans la revue Le Journal des professionnels de l'enfance, n° 112, mai-juin 2018, pp. 56-57.

Mots clés : Enfance-Famille, Jeu, Réel, Expérience, Personnage, Rôle, Concept, Sociologie

Les néonaticides dans la presse française : 357 décès suspects de 1993 à 2012

Article de Laurence Simmat Durand, Natacha Vellut

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 121-158.

Mots clés : Enfance-Famille, Infanticide, Statistiques, Anonymat, Présomption d'innocence, Interaction, Mère, Sanction pénale, Père, Inégalité, Sociologie, HISTOIRE, Presse, Média, 1993-2012

Les néonaticides sont devenus rares rendant malaisée la collecte de données judiciaires. Une base de presse a été constituée sur vingt ans afin de tirer parti de la médiatisation de ces affaires, regroupant 357 décès suspects de nouveau-nés sur la période 1993-2012. Cinq résultats ont émergé de cette analyse. Les circonstances de la découverte de l’infraction sont essentielles tout au long de la procédure. Ces affaires sont fortement médiatisées et on assiste sur la période à une « fin » de l’anonymat et de la présomption d’innocence. Une constante historique toujours d’actualité est la non-mise en cause des pères. L’explication par le déni de grossesse s’amplifie autour de l’affaire Courjeault, pour ensuite s’estomper. Les explications de la mère et sa personnalité ont une influence déterminante sur la peine prononcée.

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"Au nom de la famille" : entretien avec Judith Stacey

Article de Judith Stacey, Arnaud Lerch

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 94-103.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Politique familiale, Homoparentalité, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Etats Unis d'Amérique

A partir de terrains et de méthodes variés (ethnographie, sociologie historique, cultural studies), Judith Stacey a mené des recherches portant notamment sur les thèmes de la famille, du genre, de la sexualité et du féminisme. Son travail et son engagement pour ce qu’elle appelle « l’activisme intellectuel » l’ont amenée à participer très directement aux débats étasuniens sur la famille, au cœur d’enjeux indissociablement politiques, économiques et raciaux. On assiste à partir des années 1990 à l’émergence dans l’espace public et au déploie-ment à travers l’espace politique d’un nouveau discours familialiste, se revendiquant de la science plutôt que de la religion ou de la morale pour promouvoir les valeurs familiales, le modèle de la famille nucléaire traditionnelle et dénoncer les impacts sociaux des nouvelles réalités familiales. Des effets de la banalisation du divorce et des familles monoparentales à la reconnaissance de l’homoparentalité, les sciences sociales ont été convoquées de manière croissante dans ces débats, tantôt comme outil de légitimation des politiques publiques et des évolutions législatives, tantôt comme argument d’autorité au service des mobilisations de tous bords. Judith Stacey revient dans cet entretien sur 25 ans de « guerres de la famille », les controverses scientifiques qui les ont ponctué et auxquelles son travail a été directement mêlé, ainsi que sur les profondes évolutions culturelles qui en ont été la trame.

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L'enfant dans les séparations parentales

Article de Jacques Marquet, Myriam Sommer, Anne Deome, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 87, avril-juin 2016, pp. 4-97.

Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Sociologie, Famille, Parentalité, Tribunal, Obligation alimentaire, Médiateur familial, Famille monoparentale, Conflit

Les séparations parentales sont aujourd’hui monnaie courante et, lorsqu’elles se déroulent mal, les enfants en paient les pots cassés.
Qu’est-ce qui pose problème, questionne? Quelles réponses proposent les professionnels, au sein des secteurs psychosocial et judiciaire? Quels changements avec l’instauration du Tribunal de la famille?

Au cours des dernières décennies, sous l’effet de mutations culturelles mais aussi socio économiques, les séparations conjugales se sont démultipliées. Lorsque celles-ci se déroulent mal, les enfants sont rarement épargnés, se retrouvant prisonniers du conflit de leurs parents, tiraillés, instrumentalisés, ballotés, négligés, voire aliénés et victimes de maltraitance (psychologique et éventuellement physique)...
La détresse de ces enfants de la "mal séparation" peut se manifester par des symptômes divers : troubles de l’apprentissage, troubles du comportement, décrochage scolaire, actes délinquants, addictions, dépression infantile, rupture du lien avec un des parents ou les deux...
Un mal-être parfois non décodé par des parents trop enlisés dans leur conflit et leur propre souffrance.

Face à ce phénomène touchant toutes les franges de la société, quelles réponses sont proposées par les professionnels des champs psycho-social et judiciaire, mais aussi par le législateur?
Le défi qu’ils doivent relever est d’autant plus grand que les situations rencontrées sont, comparativement à jadis, non seulement plus variées (entre les familles), mais aussi plus fluctuantes (déménagements, recompositions familiales, entrées dans l’adolescence, ruptures entrecoupées de périodes de remise en couple...).
Après une analyse des changements observés au sein de la famille contemporaine, sur les axes conjugal et parental, ce dossier explorera le rôle et les pratiques de divers acteurs, pour certains amenés à collaborer et/ou à se succéder dans leurs interventions auprès d’une même famille minée par une séparation difficile : le Tribunal de la famille nouvellement créé, des médiateurs aux approches différentes, un "Espace parents dans la séparation", des Services de l’Aide à la jeunesse et de Protection judiciaire, une équipe SOS Enfants, un "Espace-Rencontres", et d’autres encore.

Nous avons réalisé ce dossier en prenant appui sur une journée initiée, en novembre 2015, par le Service Provincial Social et Santé - Egalité des Chances de la Province de Luxembourg, sur le thème des pratiques socio-judiciaires en matière de séparations conjugales. Plusieurs des orateurs de cette journée ont ainsi contribué à ce dossier, mais nous avons sollicité beaucoup d’autres professionnels opérant sur Bruxelles et la Wallonie. Ce dossier, nous semble-t-il, peut être éclairant et utile pour l’ensemble des travailleurs psycho-medico-sociaux, tant cette problématique est fréquente et les réponses difficiles.

La légitimation de la violence selon le genre et le contexte en Tunisie

Article de Dorra Ben Alaya

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 187-200.

Mots clés : Enfance-Famille, Justice-Délinquance, Violence, Violence conjugale, Sociologie, Légitimité, Perception, Différenciation sexuelle, Discrimination, Homme, Genre, Tunisie

Dans cet article, on vise à explorer l’effet du genre de l’agressé, du genre de l’agresseur et du contexte, sur le degré de légitimité perçue de la violence, chez un échantillon représentatif de la population tunisienne (N = 720). La recherche a consisté à soumettre les sujets à une série de scenarii décrivant des situations violentes combinant systématiquement les différentes modalités des variables indépendantes. Les résultats mettent en évidence un effet de genre de l’agresseur et de l’agressé ainsi qu’une modulation par l’effet du contexte, de l’homo/hétérogénéité de l’appartenance sexuelle des acteurs et de l’appartenance sexuelle de l’évaluateur de la violence.

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Médecins et maternité au début du XXe siècle en France. Entre normalisation, stigmatisation et contrôle social

Article de Mariette Le Den

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 321-342.

Mots clés : Enfance-Famille, Maternité, Mère, Femme, Médecin, Statut professionnel, Pouvoir, Norme sociale, Procréation, Sociologie, HISTOIRE, Modèle, Contrôle social, 20ème siècle

De par leur légitimité scientifique et leur capital social et culturel, les médecins français ont détenu durant des siècles le monopole du savoir sur les femmes, alors considérées comme des mères « par nature » et réduites à leur seule faculté de génitrices. Au début du XXe siècle, cette vision de la femme est plus que tenace dans le milieu médical, bien décidé à enrayer la baisse de la natalité et le péril vénérien par une incitation générale des femmes à la « bonne » maternité. Ainsi, se basant sur la légitimité de leurs découvertes, les médecins, qui semblent souvent se muer en anthropologues moralistes, vont s’accaparer la gestion de la vie reproductive et sexuelle des femmes en cherchant par tous les moyens à optimiser leur fonction maternelle. Ce faisant, ils contribuent à la définition et à la normalisation de leur fécondité ainsi qu’à la stigmatisation de ce qui va à l’encontre de leur capacité à enfanter.

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