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Cet article propose, par le biais d’une écriture clinique articulant le registre du vécu et celui de la réflexivité, de montrer l’importance de la posture clinique dans l’accueil et l’accompagnement de sujets confrontés à une situation difficilement pensable au niveau social, celle de la perte d’un enfant au cours d’une grossesse. L’invisibilité des enfants nés sans vie, la difficile considération du deuil périnatal, la prégnance des normes et représentations sociales qui entourent la naissance sont autant d’éléments à réinterroger pour accroître la capacité des professionnels et de l’entourage dans l’accompagnement de parents endeuillés. L’auteure montre également comment un événement biographique particulièrement impactant peut être un point de contact essentiel avec la nécessité d’une approche clinique permettant d’élaborer à partir de son propre vécu.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 95-106.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Crise, Discrimination, Échange, École, Écoute, Épidémie, Étude de cas, Expérience, Groupe de parole, Liberté d'expression, Pensée, Psychosociologie, Représentation sociale, Sexualité, Société, Témoignage, Vie politique, Brésil
Cet article analyse le travail mené auprès d’adolescents au sein d’une école française au Brésil, entre le deuxième tour des élections présidentielles de 2018 et l’arrivée de la pandémie dans ce pays, par le biais de la mise en place de groupes de parole. Il s’agit de comprendre comment les différents aspects d’une crise dans ses dimensions politiques, sociales et subjectives peuvent être envisagés par les adolescents à travers le lien à l’institution, par l’ouverture d’un espace de mise en jeu de la fonction de tiers et l’investissement d’espaces intermédiaires, comme l’occasion de se positionner et d’agir. Ils peuvent devenir moteurs de sa transformation à condition que l’institution scolaire puisse accueillir la conflictualité propre à l’adolescence et à la vie institutionnelle. L’école est saisie comme un lieu où se joue le désir de vivre et d’apprendre sur soi et pour soi à travers la prise en compte de la parole des adolescents.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 27-38.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche historique, Crise, Développement, Éducation, Estime de soi, Famille, Image de soi, Individu, Recherche, Représentation sociale, Sexe, Société
De la Libération à la fin des années 1960, l’adolescence devient un sujet d’étude important pour les psychiatres, les psychologues et les psychanalystes, en lien avec le thème de la délinquance juvénile. Au centre de ces recherches, on trouve la notion de crise, issue des travaux du psychologue wallonien Debesse. Mais quel est le sens de cette crise ? Doit-elle nécessairement apparaître au cours du développement ? Quelles en sont les causes ? Individuelles ? sociales ? familiales ? Quels seraient les remèdes possibles ? L’auteure retrace quelques recherches de cette période qui visent à éclairer ces questions. Ce recul historique permet de s’interroger sur ce qui est permanent dans les difficultés des adolescents et sur ce qui est plus spécifique de la société contemporaine.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 15-26.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Altérité, Anthropologie, Approche historique, Aptitude, Attitude, Autonomie, Identité sociale, Individu, Jeune, Société, Sociologie
L’adolescence est une création sociale récente, mais elle pose un problème général qui est celui de la sortie de l’enfance. À ce problème, de nature anthropologique, tout homme et toute société ont, et ont eu, à se confronter. Cependant, si la question du début de l’adolescence ne fait pas véritablement problème, il n’est pas de même aujourd’hui de celle de sa durée et de sa fin. Les sociétés occidentales prolongent de plus en plus la période de la jeunesse sans toujours bien faire la différence avec l’adolescence. Plus encore, plusieurs auteurs en font aujourd’hui des « sociétés adolescentes » du point de vue de leur fonctionnement. Pour s’y retrouver dans ces questions, il faut creuser les processus qui s’enclenchent à la sortie de l’enfance avec « l’émergence à la personne ».
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 162-174.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Contrainte, Mondialisation, Migration, Identité, Individu, Radicalisation, Solidarité
À partir des transformations économiques et sociales produites par la mondialisation, les sociétés contemporaines deviennent de plus en plus complexes et articulées. Les rapports entre l'individu et la société ne semblent plus linéaires et se manifestent souvent dans un cadre de régulation sociale de plus en plus faible. Les identités sont souvent radicalisées et il peut devenir problématique de recréer les structures de solidarité qui sous-tendent le concept de société.
Article de Alain Caillé, Philippe Chanial, François Gauthier, et al.
Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 56, décembre 2020, pp. 5-268.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sociologue, Approche historique, Évolution, Société
L’inventeur du nom « sociologie », Auguste Comte, voyait en elle, on s’en souvient, la dernière venue, mais aussi la plus importante des sciences, celle qui allait pouvoir rendre compte de toutes les autres, de leurs conditions d’émergence, de leur sens et de leur importance relative. Elle devait être une méta-science, une science des sciences. Propos excessif, sans nul doute. Mais il faut bien reconnaître que l’ambition de la sociologie naissante, celle des classiques, des Marx, Weber, Durkheim, Simmel, Elias, Mauss, etc., a été légitimement considérable et, pour tout dire, assez exaltante. Elle ne se proposait rien moins que d’expliquer comment se forme et s’organise la multiplicité des rapports possibles entre les humains, comment naissent les croyances, les valeurs et les idées, qui y adhère et pourquoi, avec quels effets, etc. On allait enfin pouvoir répondre, à la fois empiriquement et de manière conceptuellement bien construite, aux questions léguées par la philosophie.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 279-286.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse institutionnelle, Approche historique, Crise, Étudiant, Groupe, Institution, Liberté, Pouvoir, Psychanalyse, Psychosociologie, Société, Valeur sociale, Vie institutionnelle, Anzieu (Didier), Lacan (Jacques), Mendel (Gérard)
Parmi les analyses qui ont été produites à chaud sur les événements de mai 1968, deux ouvrages sont le fait de psychanalystes et il est piquant de constater que leurs auteurs ont choisi de signer d’un pseudonyme : Epistémon, Ces idées qui ont ébranlé la France. Nanterre, novembre 1967-juin 1968 (Fayard, 1968) et André Stéphane, L’univers contestationnaire ou les nouveaux chrétiens, étude psychanalytique (Payot, 1969). Le seul ouvrage relié à Mai 1968 signé de son auteur est celui de Gérard Mendel, La révolte contre le père, mais en fait il a été écrit juste avant mai 1968 et, certes, considéré comme tout à fait prémonitoire – plutôt à cause de son titre qu’en raison de son contenu, que très peu de personnes avaient lu alors.
Article de Laurent Jeanneau, Justin Delépine, Vincent Grimault, Aude Martinet al.
Paru dans la revue Alternatives économiques, hors-série 121, octobre 2020, 80 p..
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Société, Crise économique, Statistiques, Croissance économique, Chômage, Emploi, Pouvoir d'achat, Pauvreté, Solidarité, Budget, Dépendance, Inégalité, Télétravail, Travail des femmes, Écologie, Mondialisation, Endettement, Inflation, Conjoncture économique
Dans la partie "Les Essentiels" de ce hors-série, on retrouve tous les chiffres clés, au niveau français, européen et international : démographie, inégalités, pauvreté, chômage, PIB, comptes publics, commerce extérieur, énergie et climat, biodiversité.
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Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 135-139.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sujet, Souffrance psychique, Psychanalyse, Société, Enfant placé, Colère, Psychothérapie, Travail social
Deux textes réunis dans un même article par les affects que le travail dans un cadre thérapeutique malléable a suscités en moi. Il y est question de la paroi étanche qui semble assourdir l’écoute entre des intervenants institutionnels face aux personnes en difficulté sociale. Deux langues, semble-t-il. Deux mondes qui ne semblent plus pouvoir communiquer, qui s’ignorent. Confrontation avec une souffrance impensable qui en devient inaudible. Ces écrits témoignent de ma colère et de l’urgence de penser l’humain.
Inspirée par la psychanalyse groupale et familiale, je centre mon écoute sur ce qui se répète de l’histoire du sujet dans sa rencontre avec ce siècle.