Documentation sociale

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Réponses 21 à 30 sur un total de 350

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S’assurer que les services de droit commun bénéficient aux familles vivant dans l’extrême pauvreté

Article de Nelly Chantont, Isabelle Toulemonde

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 157-168.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Pauvreté, Famille en difficulté, Enfant placé, Participation, Décision, Accompagnement, Écoute, Logement insalubre, ASE, Travailleur social, Évaluation, Médiation, Droits de l'enfant, ATD Quart Monde

ATD Quart Monde est une association de dimension internationale qui a été créée en 1957 avec l’objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté. En France, ATD Quart Monde est implantée dans les grandes et moyennes villes avec des niveaux d’implication différents . Elle est en revanche moins présente dans les territoires plus ruraux.

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Protection de l’enfance et scolarités : le milieu ouvert à l’épreuve de la précarité

Article de Alice Anton, Benjamin Denecheau

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 111-129.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Scolarité, Milieu ouvert, ASE, Échec scolaire, Travailleur social, Précarité, Réussite scolaire, Famille en difficulté

En France, près de 313 000 mineurs sont suivis par l’Aide sociale à l’enfance. Les études identifient des difficultés scolaires plus importantes pour cette population, ainsi que des situations de précarités cumulatives. Comment ces précarités mettent-elles en difficulté leur scolarité ? Quel est l’impact du travail en milieu ouvert sur ces difficultés ?
Cet article s’appuie sur des observations réalisées dans quatre services de milieu ouvert, des analyses de dossiers d’enfants accompagnés, et 76 entretiens semi-directifs menés auprès de travailleurs sociaux, d’enseignants, de parents et d’enfants scolarisés en primaire. Un échantillon resserré de dix familles a permis de travailler sur des situations cumulant les précarités.
L’article éclaire le poids des précarités sur la scolarité. Si les travailleurs sociaux les identifient, leur impact est peu considéré. Par ailleurs, les professionnels du milieu ouvert ont peu de ressources pour intervenir sur les précarités bien identifiées, mais qui ne sont pas la priorité. Ils restent ainsi impuissants pour limiter les difficultés rencontrées et soutenir la mobilisation des parents sur la scolarité à partir des ressources dont ces derniers disposent.

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De l’invisibilisation de la pauvreté à la visibilité des « désordres » familiaux

Article de Vanessa Stettinger

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 91-110.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Famille en difficulté, Conditions de vie, Pauvreté, Intervention sociale, AEMO, Violence, École, Accompagnement social, Relation familiale

De nombreuses familles accompagnées par les services de protection de l’enfance vivent au quotidien différentes formes de pauvreté : conditions précaires de logement, manque de solidarité familiale, amicale ou de voisinage, faiblesse des ressources culturelles et économiques. À partir des données recueillies lors d’une recherche ethnographique de longue durée réalisée auprès de quinze familles vivant dans la pauvreté et bénéficiant d’une mesure d’action éducative en milieu ouvert (AEMO), nous verrons d’abord comment une intervention sociale centrée sur une approche individuelle et relationnelle finit par invisibiliser la pauvreté de ces familles. Nous montrerons ensuite comment ces pauvretés rendent ces familles plus visibles aux institutions et l’intervention sociale, via le prisme des « désordres » familiaux. Ces deux mouvements complémentaires expliqueraient en partie certaines limites des actions conduites auprès des familles.

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Renforcement des liens familiaux dans le cadre de vacances accompagnées : pour un développement des capabilités des mineurs placés et de leurs parents au-delà des situations de pauvreté

Article de Sylvia Garcia Delahaye, Caroline Dubath

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 131-156.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Classe sociale, Enfant placé, Vacances, Pauvreté, Placement, Relation familiale, Socialisation, Travailleur social, Intergénérationnel, Mère, Conditions de vie, Approche systémique, Maintien du lien, Suisse

Cet article s’intéresse aux liens fragilisés entre enfants placés issus de milieux pauvres et leurs parents à partir de leur rencontre dans le cadre d’un dispositif de vacances accompagnées. Il se base sur les résultats d’une recherche en cours qui porte sur la participation des enfants et des jeunes (E&J) à la définition des dimensions pertinentes de la pauvreté infantile en s’appuyant sur une méthodologie de recherche participative en travail social qui s’inspire de l’approche des capabilités d’Amartya Sen (1999 et 2009). À travers cette méthodologie qui se nomme « Ma Voix en images » et qui valorise la parole des E&J et de leurs parents dans la construction de connaissances sur la thématique étudiée, cette contribution propose de repenser le nexus entre pauvreté et placement des mineurs. Le but est non seulement de comprendre les privations auxquelles sont exposés les mineurs, mais aussi d’identifier des « solutions » (facteurs de conversion) aux difficultés vécues et les libertés devant être renforcées (capabilités) à travers la mise en dialogue des résultats de recherche avec les différents acteurs impliqués dans les domaines de la lutte contre la pauvreté et de la protection de l’enfance.

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Et les enfants en danger issus de classes moyennes et favorisées ? Regards de deux magistrates et d’une avocate

Article de Solenne Donal, Magali Fougère Ricaud, Julie Pierrot Blondeau

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 73-87.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Classe sociale, Diagnostic, Juge des enfants, Bourgeoisie, Ouvrier, Stéréotype, Niveau de vie, Violence conjugale, Séparation, Assistance éducative, ASE, Juge aux affaires familiales

Les enfants en danger issus des familles de classes moyennes ou favorisées sont-ils plus difficiles à repérer que ceux des familles en situation de pauvreté et pourquoi ? Existe-t-il des stratégies de contournement du dispositif de protection de l’enfance, que ce soit au stade du repérage, de l’entrée dans le dispositif de protection ou au cours de la prise en charge ?

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« Brider mon corps avant que je ne me laisse convaincre par la société. » Élise, 23 ans, un refus d’enfant entre choix et normes sociales intériorisées

Article de Emma Tillich

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 377-396.

Mots clés : Enfance-Famille, Norme sociale, Décision, Parentalité, Émancipation, Corps, Affirmation de soi, Maternité, Refus, Liberté, Sociologie, Genre, Récit de vie, Homosexualité

Le refus d’enfant est souvent pensé comme une déviance par rapport aux normes procréatives. L’analyse d’un cas paradoxal de refus d’enfant, entre choix et normes sociales intériorisées, amène à complexifier cette lecture. Élise a 23 ans et est en couple homosexuel avec une femme. Bien qu’elle n’ait pas le besoin immédiat d’une contraception, elle désire être stérilisée pour « brider son corps avant de se laisser convaincre par la société ». Son discours est structuré par deux réseaux de justification contrastants : le premier est celui de l’individualité et de l’autodétermination, le second celui de l’autocontrainte et des normes sociales intériorisées. Son expérience donne un aperçu condensé du régime normatif contemporain concernant la maternité. Le parcours de vie d’Élise est marqué par une socialisation intensive à la maternité et le vécu d’un trauma. L’analyse de ce parcours, et de sa situation limite en termes de mobilité sociale et de déviance à l’ordre hétérosexuel, révèle la tension entre injonction à procréer et éthique de la responsabilité procréative et parentale. Ces injonctions contradictoires contribuent dans ce cas à empêcher la maternité.

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« I am determined to bring no more children to the world » : la paternité questionnée dans les lettres envoyées à Marie Stopes

Article de Lison Huet Larrieu

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 359-376.

Mots clés : Enfance-Famille, Projet de vie, Homme, Paternité, Décision, Témoignage, Parentalité, Niveau de vie, Santé, Responsabilité, Eugénisme, Norme sociale, Modèle familial, Royaume Uni

Cet article se situe dans le Royaume-Uni de l’entre-deux-guerres. Il s’intéresse aux doutes et aux interrogations exprimés par des hommes ordinaires qui souhaitent retarder ou empêcher l’arrivée d’un enfant. À partir d’un corpus de lettres envoyées à Marie Stopes, autrice du manuel conjugal Married Love, nous verrons quelles sont les raisons mises en avant par les 69 correspondants masculins qui souhaitent limiter la taille de leur famille à une époque où faire des enfants est perçu comme une étape nécessaire de la vie d’un couple marié. Les craintes vis-à-vis de la santé de leur épouse ou de leur enfant, ainsi que les nombreuses responsabilités liées à l’exercice de la parentalité viennent remettre en question des projets familiaux. Enfin, les préoccupations eugénistes et hygiénistes se retrouvent dans les discours de ces hommes, permettant ainsi de percevoir l’influence de la morale de la famille sur les réflexions des couples de cette époque.

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(S’)autoriser la parentalité après un cancer, entre contraintes biologiques et incertitudes médicales

Article de Benjamin Derbez, Karine Roudaut

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 339-355.

Mots clés : Enfance-Famille, Cancer, Parentalité, Projet, Biologie, Science, Peur, Désir d'enfant, Procréation médicalement assistée

Aujourd’hui, plus de 3 millions de Français vivent avec un cancer ou en ont guéri (INCA, 2018). Les progrès médicaux, qui ont permis de réduire la mortalité liée à cette maladie, ont fait émerger de nouvelles problématiques sociales liées à l’après-cancer. Si les questions du retour au travail (Tarantini et al., 2014) ou de l’assurabilité (Dumas et al., 2017) ont bénéficié d’une certaine attention, celle de l’accès à la parentalité a été peu étudiée. Pourtant, les études de l’INCA sur la vie après un cancer montrent que la maladie et ses traitements n’impliquent pas un renoncement à la parentalité pour les individus concernés (INCA, 2012, 2018). Mais qu’en est-il de la réalisation effective des projets parentaux déclarés dans ces enquêtes ? Il convient de s’interroger sur les conditions du devenir parent après un cancer, en particulier sur les formes d’empêchement auxquelles les personnes concernées peuvent être confrontées.

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Empêchements à la parentalité au regard de la surdité : le cas des parents entendants d’enfants sourds

Article de Sandrine Burgat

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 321-338.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant handicapé, Surdité, Parentalité, Relation enfant-parents, Scolarité, Langue des signes, Acquisition du langage, Annonce du handicap, Accompagnement

Les études et recherches qui s’intéressent aux enfants sourds se focalisent en général sur la problématique de la communication et du type de scolarité à proposer, sur les rééducations et appareillages à envisager et mettre en place. Bien peu se préoccupent des parents qui font grandir ces enfants. Pourtant, prendre soin de jeunes enfants c’est aussi, quelque part, prendre soin de la parentalité. La survenue d’un enfant provoque toujours des bouleversements dans la famille, a fortiori si celui-ci survient en « rupture » avec une lignée d’entendants, provoquant ainsi une différence de statut auditif entre lui et ses géniteurs et une autre vision du monde. De fait, en France, 90 % des enfants sourds sont issus de parents entendants , c’est-à-dire la plupart des cas. Ce chiffre, difficile à vérifier, implique surtout que dans une très grande majorité de situations, la rencontre avec son propre enfant coïncide avec la première prise de contact que le parent établit avec une personne sourde. Pour l’enfant sourd, cela veut dire qu’il naît dans une famille qui n’a aucune connaissance ou notion de ce qu’est être sourd ou de ce qu’est l’identité sourde. L’enfant va devoir apprendre à vivre en tant que sourd dans une société inscrite dans des normes entendantes, en même temps qu’il va enseigner à son parent à être le parent d’un enfant qui n’entend pas. Les bases de son rapport au monde ne seront pas les mêmes que celles de sa famille et réciproquement.

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En quête de conformité. Se faire soigner pour se faire mère

Article de Anne Sophie Vozari

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 301-319.

Mots clés : Enfance-Famille, Mère, Maternité, Naissance, Relation enfant-mère, Dépression post-partum, Émotion, Psychiatrie, Prise en charge, PMI, Grossesse

Les (futures) mères ne se sentent pas nécessairement comblé·es à l’arrivée d’un enfant. Toutes ne s’en estiment pas pour autant troublées ou malades. Qu’est-ce qui amène certaines à souffrir de ne pas vivre la naissance de leur enfant comme un « heureux événement » ? En quoi faut-il croire pour en venir à « se faire soigner » ? Qui faut-il être pour chercher, au prix d’un important travail émotionnel, à devenir une « bonne » mère, aimante et épanouie ? Cet article analyse l’expérience de femmes qui, incertaines quant à leurs affects et leurs capacités maternelles, ont vécu leur parentalité comme empêchée et s’en sont remises à des professionnel·les de santé pour guérir leur « mal de mère ». Il repose sur l’observation de l’activité d’un dispositif de psychiatrie périnatale d’un grand centre hospitalier francilien et sur des entretiens conduits auprès de dix femmes suivies pour une « dépression » au cours de leur grossesse ou après leur accouchement. Ensemble, ces matériaux permettent d’explorer l’une des formes du « désempêchement parental » : le recours volontaire au traitement médico-psychologique. Adoptant le modèle séquentiel interactionniste, l’article propose d’analyser la dépression périnatale comme une carrière de sortie de la déviance émotionnelle et examine les conditions sociales qui rendent possibles sa réalisation.

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