Documentation sociale

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Réponses 21 à 30 sur un total de 47

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Clinique institutionnelle : les figures de l’agir

Article de Céline Attard, Jean Louis Pedinielli

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 147-163.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfance en danger, Institution, Transfert, Violence, Famille, Relation d'aide, Travail social, Prise en charge, Relation travailleur social-usager, Établissement social et médicosocial

Les auteurs développent une réflexion sur la clinique de l’agir dans l’institution en charge de protéger l’enfance. Ils soutiennent l’idée que le professionnel se trouve acteur malgré lui engagé par l’agir dans la relation dite d’accompagnement. Ainsi est envisagé le déploiement de mouvements transférentiels au sein de la prise en charge dont l’analyse constitue un support privilégié à la restitution du sens de l’agir. L’agir est appréhendé, au-delà de sa dimension économique, comme signifiant d’une impasse psychique. L’idée centrale se situe dans l’exploitation de cette symbolique de l’agir ; possible à travers un travail d’analyse spécifique qui permet la restauration de la dimension thérapeutique de l’institution.

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Le non-recours aux établissements et services médico-sociaux du secteur handicap, témoin d’une inadéquation entre offre et demande

Article de Sophie Bourgarel, Bénédicte Marabet, Isabelle Gérardin, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 211-233.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Non-recours, Établissement social et médicosocial, Handicap moteur, Handicap psychique, SESSAD, Besoin, MDPH, Projet de vie, Autonomie, Refus, Maintien à domicile, Soins à domicile

Pourquoi des personnes en situation de handicap, disposant d’une orientation vers un établissement ou un service spécialisé, ne sollicitent-elles pas leur admission ? Pour répondre à cette question et donner à voir des situations individuelles dans un contexte où l’offre apparaît comme insuffisante, mais aussi trop centrée sur les établissements, 103 entretiens dans quatre départements métropolitains ont été réalisés.
Qui sont ces personnes en non-recours ? Elles apparaissent souvent concernées par un handicap moteur ou psychique. Moins de la moitié n’a jamais fréquenté d’établissements médico-sociaux (ESMS). Le non-recours est peu fréquent pour les enfants orientés vers un Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) et, à l’inverse, il est plus souvent observé pour des adultes orientés en foyer de vie. La moitié des personnes interrogées n’a pas pris contact avec l’ESMS suggéré par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Toutefois, un tiers affirme qu’il fera appel à un ESMS, tôt ou tard.
Des solutions alternatives à l’ESMS sont construites par les familles. Elles reposent le plus souvent sur un ou deux professionnels libéraux, essentiellement orthophoniste, kinésithérapeute et psychologue.
La cause principale du non-recours semble être liée à l’inadéquation de l’offre existante par rapport aux besoins ou souhaits des familles ou bénéficiaires. La deuxième cause repérée est le refus des candidatures par les ESMS sollicités. Le troisième motif de non-recours relève d’une stratégie de sécurisation de parcours. Une partie des non-recours est liée à une décision d’orientation unilatérale des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Les souhaits exprimés tout au long des interviews montrent l’intérêt des personnes pour une vie « chez soi », et plaident pour mieux organiser un étayage au domicile, sur un mode différent des services médico-sociaux actuels.

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Subvertir les dispositifs d’évaluation des institutions médicosociales : approche clinique et anthropologique

Article de Sébastien Ponnou, Maryan Lemoine

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 53-75.

Mots clés : Travail social : Établissements, Évaluation, Établissement social et médicosocial, Foyer d'accueil médicalisé, Méthodologie, Pratique professionnelle, Participation, Usager

Les démarches d’évaluation des institutions médicosociales sont souvent vécues de manière intrusive par les équipes qui dénoncent l'incapacité de ces dispositifs à rendre compte des véritables enjeux des pratiques professionnelles. Face à ces écueils, nous avons développé et conduit deux évaluations internes fondées à la manière d’une recherche-intervention d’orientation clinique et ethno-anthropologique, au sein d’une institution regroupant un Foyer Occupationnel (FO) et un Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) accueillant des personnes en situation de handicap et de dépendance. Chacun de ces dispositifs était centré sur la recherche de la connaissance partagée du sens des pratiques et de la spécificité des enjeux institutionnels, afin de produire un travail d’auto-évaluation tout en contribuant à la formation des professionnels.
L’objectif de cet article est de présenter et de discuter les résultats, ainsi que les enjeux méthodologiques et conceptuels de ces démarches afin de porter contribution à l’élaboration d’une pratique de co-formation et d’évaluation alternative aux approches standardisées et managériales des établissements médicosociaux. En substituant aux démarches normatives d’évaluation des méthodes de recherche susceptibles de conjoindre approche scientifique, incertitude et enjeux cliniques qui font la spécificité des établissements médicosociaux, le dispositif soutient de manière inédite la participation des résidents et des professionnels aux pratiques d’évaluation. L’expérience valide également la pertinence et la fécondité d’un partenariat terrain/université qui mériterait sans doute d’être plus largement déployé.

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Développer l’offre sociale et médico-sociale : l’utopie de la régulation concurrentielle

Article de Roland Janvier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 85-96.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Compétition, Définition, Travail social, Solidarité, Développement durable, Établissement social et médicosocial

Doit-on réguler l’accès aux droits fondamentaux ? C’est la question que posent aux interventions sociales les pratiques concurrentielles. L’analyse de quelques caractéristiques du travail avec et pour autrui nous enseigne que l’inclusion n’est pas une compétition car l’exercice de la solidarité suppose la fraternité. La transformation sociale n’est pas un marché et le pouvoir d’agir, que l’on cherche à développer pour les personnes accompagnées, implique des pratiques de développement durable, non de concurrence.
C’est pour ces raisons que cet article réfute la mise en concurrence comme mode de régulation de l’offre sociale et médico-sociale, pour des motifs éthiques et déontologiques qui s’appuient sur la confrontation des savoirs telle que la pose la définition légale du travail social.
Les conséquences de cette mise en concurrence des établissements et services sociaux et médico-sociaux portent atteinte à la nécessaire socio-diversité des acteurs et, surtout, aux principes de solidarité qui requièrent de « faire ensemble »

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La concurrence dans le secteur social et médico-social : un levier pour le progrès ou un pas risqué vers une société dominée par le marché ?

Article de Henry Noguès

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 23-39.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Compétition, Management, Marché public, Établissement social et médicosocial, Représentation sociale, Économie politique, Subvention, Contrainte, Risque, Libéralisme

Les associations du secteur social et médico-social se trouvent de plus en plus plongées dans un contexte nouveau marqué par une mise en concurrence croissante. Cette évolution résulte d’un ensemble de facteurs qui ont influencé l’histoire de l’action sanitaire et sociale. Celle-ci s’est accélérée avec la conversion de l’appareil d’État au nouveau management public inspiré par l’idéologie néolibérale. Si cette introduction de la concurrence est parfois considérée comme une source de progrès, on montre que les spécificités des activités du secteur social et médico-social s’écartent sur de nombreux points des conditions nécessaires pour l’existence de marchés efficients. Plus généralement, l’extension sans limites de l’espace marchand soulève des réserves fortes et peut légitimement inquiéter. La définition démocratique de zones où il vaut mieux que le marché soit tenu à l’écart est un enjeu politique. Le secteur social devrait en faire partie.

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Les distorsions de concurrence entre les intervenants et la qualité des prestations aux personnes en situation de fragilité : un défi à relever ?

Article de Jean Marie Poujol

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 301-308.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Établissement social et médicosocial, Convention collective, Valeur sociale, Éthique, Responsabilité, Coopération, Compétition, Économie sociale et solidaire

Dans notre secteur social et médico-social, la concurrence s’est progressivement installée depuis une quinzaine d’années. Notre secteur s’organise de plus en plus pour faire face aux différents défis auxquels il est confronté tout en restant fidèle à ses valeurs. L’ambition d’une convention collective unique étendue peut être une des réponses au dumping social qui guette nos organisations. La concurrence doit être analysée en fonction des besoins des personnes en situation de fragilités, des politiques publiques, des nouveaux entrants sur le marché du social et des offres de services de substitution.
Une saine concurrence encadrée, respectueuse d’une éthique dans l’économie sociale et solidaire, peut être une chance si elle n’exclut pas les coopérations nécessaires.

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Vous avez dit « Les employés d’abord »  !? Pour une approche dialogique de la gouvernance et du management

Article de Jean Claude Dupuis

Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 137-145.

Mots clés : Travail social : Établissements, Management, Autonomie, Professionnalisation, Hiérarchie, Établissement social et médicosocial, Travail social, Contrôle

Nous montrons que le secteur social et médico-social français est traversé par un processus de déprofessionnalisation qui se traduit par un développement de la dimension instrumentale du travail et un rétrécissement de sa sphère d’autonomie et de gratuité. Les nouvelles formes organisationnelles émergentes, plateformes de services en tête, sont susceptibles d’impulser un processus de reprofessionnalisation. Cela présuppose toutefois d’y renverser la pyramide hiérarchique de façon à faire vivre une gouvernance et un management dialogiques à même de conjoindre contrôle et autonomie.

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De la contrainte à la gestion des troubles du comportement : pour une sociologie des « situations complexes » en autisme

Article de R. Tastet

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 68, n° 7, novembre 2020, pp. 356-361.

Mots clés : Autisme, Sociologie, Trouble du comportement, Prise en charge, Recherche, Approche historique, Établissement social et médicosocial, Association

À partir des problèmes de réorientation auxquels est confrontée une unité sanitaire innovante spécialisée dans la prise en charge de cette population, cet article propose, par la recherche socio-historique, de comprendre le processus par lequel l’accueil de cette population est devenue problématique dans le secteur médico-social

Travailler à faire (ré)emerger des collectifs

Article de Vincent Bompard, Georges Gaillard, Khedidja Benarab

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 209-221.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse institutionnelle, Changement, Changement social, Conditions de travail, Conflit, Désinstitutionnalisation, Équipe, Établissement social et médicosocial, Étude de cas, Évolution, Institution, Intervention sociale, Organisation du travail, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Précarité, Psychiatrie, Responsabilité, Valeur, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle

Les profondes transformations contemporaines des organisations institutionnelles nous conduisent à nous rendre attentifs à la manière dont les fonctions instituantes peuvent être garanties dans ce contexte de mutations et permettre la continuité de l’investissement de la « tâche primaire ». L’extension du libéralisme dans le champ des pratiques du soin met en péril les agencements groupaux d’équipes potentialisant leurs fragilités narcissiques et leurs paradoxes mortifères. Les auteurs se proposent d’interroger ces mouvements à partir d’une intervention d’« analyse institutionnelle » dans une institution de soin. Cette intervention conduite à plusieurs vise dès lors à maintenir vivant entre professionnels d’une institution ce que produit la vie psychique groupale, de travailler à faire (ré)émerger un ou des collectifs institutionnels par le passage par la conflictualisation et la métaphorisation afin de réouvrir du futur.

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Quand l'équipe fait bloc. Contenance ou violence institutionnelle ?

Article de Sébastien Chapellon

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 169-182.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Conditions de travail, Conflit, Distance, Équipe, Équipe éducative, Établissement social et médicosocial, Étude de cas, Implication personnelle, Institution, Maltraitance, MECS, Organisation du travail, Prise en charge, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Procédure, Projet d'établissement, Recherche, Travail éducatif, Valeur, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle

Dans les structures éducatives ou médico-sociales, on relève parfois l’existence d’un écart entre la pratique quotidienne des acteurs et la mission que l’institution s’est assignée. Confrontés à différents registres de violence, vécue et/ou subie, les professionnels s’adaptent à travers des pratiques à visée défensive, ceci dans le but de survivre. L’usager est alors conçu comme un ennemi dont il importe essentiellement de se protéger. Cet article explore les tenants et les aboutissants de cette situation en étudiant comment les professionnels peuvent inconsciemment se souder contre l’usager. Les contextes institutionnels présentés permettent de comprendre pourquoi certaines institutions peinent à accueillir le public avec souplesse et sensibilité.

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