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Laïcité : "L'Etat n'a pas à scruter les consciences des individus"

Article de Haouès Seniguer, Romain Gaspar, Brigitte Menguy

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 2/2648, Semaine du 16 au 22 janvier 2023, pp. 20-21.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Religion, Islam, Vie politique, État, Contrôle, Contrôle social

C'était il y a déjà sept ans. Le 13 novembre 2015, des terroristes se revendiquant de l’État islamique ont ouvert le feu sur des terrasses de cafés et de restaurants dans les 10e et 11e arrondissements de Paris et se sont faits exploser près du Stade de France à Saint-Denis. Le bilan des attentats les plus meurtriers jamais commis dans le pays est lourd : 131 morts et des centaines de blessés. Dans son livre "La République autoritaire. Islam de France et illusion républicaine (2015-2022)" (éd. Le Bord de l'eau, 2022), le politiste Haouès Seniguer estime que, depuis, l’État a basculé dans une "politique du soupçon" à l'encontre des musulmans. Il y dénonce une laïcité transformée en "outil de répression", ainsi qu'une "stigmatisation, voire une criminalisation de la pensée des musulmans", allant bien au-delà du simple contrôle du respect des lois.

ParentalitéS, normes et injonctions

Livre de Catherine Sellenet, édité par l'Harmattan, publié en 2023.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Norme sociale, Soutien à la parentalité, Parents, Contrôle social, Compétence, Mère, Père, Autorité parentale, Famille recomposée, Famille monoparentale, Besoin, Éducation familiale, Stratégie, Accompagnement

Près de trente ans après l'implantation du concept de parentalité, le temps nous semble venu de faire le bilan critique de ce qui s'énonce comme un soutien à la parentalité, un engouement prolifique, un marché structuré de propositions, une véritable politique nationale. Ce livre s'inscrit en réaction contre la transformation du soutien et de l'aide en un parentalisme démesuré, normatif, culpabilisant bon nombre de parents, considérés en dehors de tout contexte économique, social et culturel.
Les arts de l'existence, selon la belle expression de Michel Foucault, ne peuvent relever uniquement de la subjectivité, de la volonté de chacun. Des experts de plus en plus nombreux se chargent de problématiser tout comportement du parent profane selon la norme du "convenable" ou du "non convenable" . Ces conseils constituent le nouvel art d'accommoder les parents, un catalogue de normes de parentalité.
Par normes de parentalité, nous entendons des comportements et des manières de faire attendus de la part des parents vis-à-vis de leurs enfants. Cela va de comportements conseillés jusqu'à des injonctions assorties d'une sanction. Osons faire le bilan de ce soutien à la parentalité, histoire de voir s'il ne serait pas opportun de conjuguer la parentalité au pluriel, de parler des parentalités, celles qui existent, qui nous parlent du quotidien de tous ces parents qui tentent de faire au mieux pour offrir à leurs enfants "des lendemains qui chantent"

L'Etat dicte sa loi aux collectivités et aux associations

Article de Romain Gaspar, Brigitte Menguy

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 30-31/2626-2627, Semaines du 1er au 28 août 2022, pp. 6-8.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Laïcité, Croyance, Religion, Service public, Association, Vie associative, Collectivité territoriale, État, Valeur, Contrôle, Contrôle social

Un an après sa promulgation, la loi confortant le respect des principes de la République dite loi "séparatisme", inquiète toujours autant au sein de la sphère locale et associative. L'occasion d'en tirer un premier bilan.

Projections sur l'avenir du travail social

Article de Lauluca

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 285, juin 2022, pp. 83-93.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Contrôle social, Assistant de service social, Changement social, Évolution, Service public

Pour développer les questions posées par la revue, je propose dans cet article une réflexion en trois parties distinctes. Après avoir introduit notre sujet dans l’actualité sociale de ce début d’année 2022, j’exposerai les concepts de contrôle social et de changement social au cœur des analyses du travail social. Enfin, j’aborderai les conséquences de la loi de transformation de la fonction publique et les évolutions de notre profession en lien avec la situation économique.

Institutions sous contrôle

Article de Jean François Gomez, Gaëlle Légo, Henri Santiago Sanz, et al.

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 154, 2e trimestre 2022, pp. 13-82.

Mots clés : Travail social : Établissements, Institution, Établissement social et médicosocial, Contrôle, Contrôle social, Sécurité, Technologie numérique, Travail social, Procédure, Législation, Démocratie, Délinquance, Terrorisme, Épidémie, Souffrance, Absentéisme professionnel, Évaluation, Haute autorité de santé, Protection de l'enfance, Santé mentale, Formation professionnelle continue, Certification professionnelle, Organisme de formation

La surveillance en tant que telle, directe, entre timidement encore mais franchement dans les institutions et services. Déjà des caméras suivent les personnes accueillies dans les couloirs, des portes verrouillées ne s’ouvrent qu’à la trace digitale, des « réseaux sociaux » servent au traçage des individus… Par ailleurs, sous le vocable de « bonnes pratiques », les textes, protocoles, procédures imposent des temps mesurés d’intervention, des tableaux numériques. Il s’agit d’une nouvelle modalité de surveillance des pratiques qui demain rendra possibles la contention en lieu et place de la compréhension, ainsi que le « travail à l’acte » au lieu du travail pluridisciplinaire, indice de démocratie dans nos institutions d’éducation et de soin. Comment ces phénomènes sont-ils vécus par les usagers et les professionnels sur le terrain ? Quel sens donner à ces modalités de contrôle ou de surveillance ? Devons-nous les accepter ? Leur présence ne vient-elle pas interroger le cœur même des pratiques d’infirmier, d’éducateur, de thérapeute ? Enfin, comment agir, par quelles formes de résistances, de contournements et d’innovations ?

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Du soutien à la parentalité à la condition parentale

Article de Frédéric Jésu, David Pioli

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3251, 18 mars 2022, pp. 30-31.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Soutien à la parentalité, Famille, Contrôle social

Entre 1998 et 2010, un dangereux glissement d’intentions bienveillantes, quoique ambiguës, d’« accompagnement des parents » vers une conception du « soutien à la parentalité » s’est opéré. Avec, en arrière-plan, un projet de contrôle psychosocial et potentiellement sécuritaire. Que revêt cette politique aujourd’hui ?

La surveillance électronique au Brésil : entre la zone de contrôle, les murs de prison et les territoires de conflit

Article de Ricardo Urquizas Campello

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 1, 2022/1, pp. 67-93.

Mots clés : Justice-Délinquance, Peine de substitution, Sanction pénale, Contrôle social, Enfermement, Prison, Espace, Corps, Violence, Criminalité, Bracelet électronique, Foucault (Michel), Brésil

Cet article étudie l’introduction du placement sous surveillance électronique (SE) au Brésil et son impact sur la vie des personnes qui y sont soumises. Dans une perspective foucaldienne, l’étude s’appuie sur des enquêtes ethnographiques menées entre 2015 et 2017. L’article analyse, dans un premier temps, les aspects spatiaux de la SE et ses liens avec l’enfermement carcéral dans le pays qui possède la troisième plus grande population incarcérée au niveau mondial. Dans un deuxième temps, le texte examine certains effets inattendus de la SE liés au marquage du corps du criminel par l’appareil de localisation, dans des contextes urbains qui font l’objet de conflits entre milices, groupes criminels et agents de la sécurité publique.

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L’ordre moral d’une favela de Rio de Janeiro

Article de Christophe Brochier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 1, 2022/1, pp. 35-66.

Mots clés : Justice-Délinquance, Norme, Déviance, Norme sociale, Contrôle social, Ordre social, Bidonville, Trafic de drogue, Classe sociale, Morale, Religion, Milieu urbain, Sociologie urbaine, Brésil, RIO DE JANEIRO

Cet article a pour but de décrire certains aspects de l’"ordre moral" d’un groupe de favelas du complexe de la Maré à Rio de Janeiro. On entend par ce terme l’ensemble de valeurs et de principes éthiques qui servent de normes et de guides aux membres d’un groupe donné dans leurs comportements individuels et collectifs. Dans le contexte des favelas cariocas, il s’agit d’un ordre composite, construit à partir des habitudes de vie de membres des classes populaires d’origine rurale, des contraintes matérielles d’un environnement marqué par une grande pauvreté, du contrôle social violent exercé par les trafiquants de drogue et du rigorisme moral qui accompagne la croissance de l’évangélisme dans ces quartiers. On constate donc une opposition entre une grande liberté de comportement promue par les jeunes délinquants et les exigences morales traditionnelles des gens plus âgés et des familles pieuses. Nous postulons que ces contradictions sont cependant atténuées par une trame commune d’interconnaissance, de petits accommodements avec la légalité, de rejet de la police et d’attachement à la communauté qui créent un mode de vie original, façonné depuis des décennies par les situations de mise en marge des favelas par les autorités et les classes moyennes. En ce sens, la ville crée bien des "zones morales" qui caractérisent l’expérience urbaine.

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Lutte contre la radicalisation des familles : la tentation sécuritaire du dispositif de protection de l’enfance

Article de Lionel Clariana

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 213-240.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Enfance en danger, Famille, Radicalisation, Religion, Prévention, Danger, Risque, Sécurité, Contrôle social, Norme sociale, Déviance

À un niveau interinstitutionnel, prévenir ou traiter la radicalisation islamiste violente des familles passe par l’association régulière du dispositif de protection de l’enfance à celui de répression. Conçus au départ pour traiter dans une perspective émancipatrice les situations de risque ou de danger pour un mineur, les outils « protection » peinent aujourd’hui à s’adapter aux spécificités de contrôle et de normalisation d’individus catégorisés à partir de leur pratique cultuelle, fût elle déviante, délinquante ou criminelle.
Pour remédier à cette difficulté, depuis 2014 et la lutte contre la « radicalisation », le législateur ne cesse d’adapter les mesures éducatives de protection à l’exceptionnalité des événements. Ce faisant, il opère un glissement des compétences des conseils départementaux, jusqu’alors chef de file en la matière, vers les services de l’État (PJJ, ARS, Éducation nationale). Il détourne ainsi les procédures de leur finalité première et assouplit à l’extrême le cadre des interventions pour les mettre au service exclusif du traitement de l’enfant dangereux avec sa famille.
Avec la « radicalisation », on assiste donc à une construction politico juridique strictement sécuritaire du champ de la protection en direction d’un public cible, moins soucieuse dans sa conception de l’intérêt et des besoins des individus que de la préservation d’un certain ordre social et public.

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Médiateurs, éducateurs et police de rue : entre confrontation, coopération et méfiance réciproque

Article de Manuel Boucher

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 174-189.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Quartier, Quartier prioritaire, Banlieue, Politique de la ville, Intervention sociale, Médiation, Éducateur de rue, Prévention spécialisée, Travail social, Animation, Sécurité, Contrôle social, Discrimination, Partenariat, Coopération, Conflit

Au début des années 2000, deux modèles principaux d’intervention sociale sont en concurrence pour assurer la régulation sociale des désordres dans les quartiers populaires : d’un côté, celui de la « prévention-intégration » incarné par les éducateurs de rue, de l’autre, celui de la « médiation-sécurité » représenté par les médiateurs sociaux. Aujourd’hui, dans un contexte de ghettoïsation socio-ethnique de nombreuses cités d’habitat social, les intervenants sociaux liés aux champs de la médiation-sécurité et de l’animation, bien que socialement moins bien reconnus que les travailleurs sociaux qualifiés, ont en grande partie supplanté les éducateurs pour assurer la paix sociale de ces territoires. Cependant, ces acteurs sociaux ethnicisés, assimilés aux « cités sensibles » dont ils sont issus, vivent des épreuves de stigmatisation et de discrimination de la part d’autres professionnels chargés du contrôle et de la répression des phénomènes de déviance et de délinquance. En effet, des forces de l’ordre ainsi que des travailleurs sociaux patentés se méfient des médiateurs au point de les percevoir comme des adversaires plutôt que des partenaires.

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