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Familles issues de l’immigration et actions de soutien à la parentalité : typologie des formes d’agentivité parentale

Article de Anne Unterreiner

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 275-295.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance-Famille, Soutien à la parentalité, Famille, Immigration, Norme sociale, Intervention sociale, Travail social, Coopération, Adaptation, Parentalité, Vulnérabilité

Si l’on suit la philosophie des dispositifs de soutien à la parentalité telle que pensée par les Caisses d’allocations familiales (CAF), les parents devraient être les acteurs centraux des dispositifs, participant volontairement aux actions, voire y étant moteurs, les intervenants sociaux adoptant une posture d’accueil non jugeante face à eux. Dans les discours politiques, médiatiques d’intervenants sociaux voire de familles elles-mêmes, certaines familles issues de l’immigration sont supposées évoluer dans des univers normatifs différents de ceux qui dominent en France. Dans ce contexte, la question se pose de savoir comment elles s’adaptent dans les faits à l’action proposée et au contexte d’interaction avec les intervenants sociaux et les autres familles. Afin d’y répondre, une enquête multisite combinant différentes méthodes qualitatives a été privilégiée. Des observations ethnographiques de dispositifs de soutien à la parentalité (n = 27, en LAEP, REAAP et CLAS) [1] ont été effectuées en 2018 et combinées à des entretiens semi-directifs avec les différents acteurs sociaux (92 entretiens avec des intervenants, des parents et des travailleurs sociaux) dans trois départements. Il est ainsi apparu que les parents issus de l’immigration semblent fréquenter les dispositifs de soutien à la parentalité et y trouver leur place en fonction de l’articulation de leur propre contexte de vie avec les modalités d’organisation des actions (entendues au sens large, c’est-à-dire à la fois selon le cadre institutionnel, l’organisation de l’action et les postures des intervenants). C’est la manière dont les positions respectives des acteurs sociaux dans l’interaction et le degré de liberté des familles s’entrecroisent qui impacte l’agentivité des parents. Il est ainsi possible de distinguer quatre types de capacités d’action selon la perception des actions parentalité et le caractère plus ou moins contraignant des interactions entre parents et intervenants : l’adhésion, la coconstruction, la participation et enfin l’opposition parentale.

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Résister aux côtés des jeunes exilés

Article de Marie Poinsot

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1333, avril-juin 2021, pp. 198-206.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Résistance, Jeune, Activité culturelle, Transmission, Histoire familiale, Identité culturelle, Socialisation, Mineur non accompagné

Contient les articles :
- Résister aux côtés des jeunes exilés : Migrant’scène 2019, la Cimade, groupe local de Vannes
- « À l’horizon » des jeunes : Entretien avec Maxime Apostolo, fondateur et directeur de l’association Pulsart
- « Nous nous sommes créés pour dénoncer un manque de prise en charge des jeunes » : Entretien avec Nathalie Senikies, Association de solidarité avec les mineurs isolés (Asmie)

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L'enfance en exil

Article de Marie Poinsot, Chloé Créoff, Daniel Senovilla Hernández, et al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1333, avril-juin 2021, pp. 7-197.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Enfant, Mineur non accompagné, Vocabulaire, Recherche, Méthodologie, ASE, Rôle social, Activité culturelle, Discrimination, Âge, Adulte en difficulté, Hébergement temporaire, Socialisation, Éducation spécialisée, Accompagnement, Prise en charge, Traumatisme, Souffrance psychique, Exil, Musée, Cinéma, Centre Bernanos, Centre Primo Levi

L’histoire des mobilités juvéniles hors du cadre familial ne date pas d’hier. Le ramoneur savoyard, la domestiques de ferme ou le mineur polonais, la gouvernante anglaise, l’élève boursier de l’empire colonial, l’enfant réunionnais transplanté en Creuse, et plus tragiquement les captifs de la traite transatlantique, les rescapés du génocide arménien, de la Retirada ou de la Shoah, et tous ceux jetés sur les routes par conflits illustrent cette mosaïque de l’enfance en exil à laquelle les collections du Musée national de l’histoire de l’immigration s’attachent à reconstruire une histoire singulière. Les recherches qui accompagnent cette patrimonialisation ouvrent désormais un chantier sur l’histoire des enfants en migration dont la revue Hommes & Migrations espère constituer un jalon.

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Retour à Calais

Article de Jean Pierre Alaux, Maël Galisson, Frances Timberlake, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 129, juin 2021, pp. 3-39.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Clandestinité, Répression, Contrôle, Violence, Droit des étrangers, Discrimination, Mineur non accompagné, Santé mentale, Prise en charge, Angleterre, France, Pas de Calais, Calais

C’est à la fin des années 1980 que les premier⋅es exilé⋅es sont repéré⋅es dans le Calaisis. Quarante ans plus tard, Calais, et tout le littoral nord-ouest français, sont toujours les zones de non droit que dénonçait, en 2008, le rapport La loi des « Jungles ».
Au fil des années, la région est restée le lieu symbole de l’acharnement des pouvoirs publics contre les exilé·es. Destruction des abris, dispersions répétées, violences policières, déni des droits, empêchements divers d’accès à l’eau, aux soins, à une information fiable : un mélange d’abandon et de harcèlement destiné à dissuader, faire disparaître, faire mourir parfois. Car à Calais, comme en Méditerranée et ailleurs, les morts servent d’arguments pour durcir toujours plus la surveillance et la militarisation de la frontière, au prix d’une augmentation constante des fonds déployés pour le « contrôle » de cette zone, pourtant toujours aussi vain, dans l’avant comme dans l’après Brexit.
Car les personnes exilées du nord-ouest de la France, maillons d’une chaîne qui traverse l’Europe et naît bien en amont, ne cessent de reconstituer des jungles : autant de lieux qui incarnent le spectacle de la frontière comme fermeture et non lieu de passage. Des lieux où celles et ceux qui s’obstinent à se montrer solidaires cherchent comment venir au mieux en aide à des personnes « qui demain ne seront plus là » : des mineur⋅es, des personnes souffrant de problèmes de santé mentale… Tandis que d’autres exilé⋅es tentent, avec un incroyable courage, de s’auto-organiser. Et de passer, quand même.

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Une carte d’identité littéraire ? L’invention de l’écrivain "beur" dans la France des années 1980

Article de Kaoutar Harchi

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 4-21.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Littérature, Identité culturelle, Personne issue de l'immigration, Représentation sociale, Algérie

En France, du début des années 1980 jusqu’au début des années 1990, dans un contexte socio-politique fortement marqué par l’évidence du problème que constituerait la migration postcoloniale, et en particulier algérienne, des récits littéraires apparaissent sur la scène publique et sont qualifiés de « beur » par les élites éditoriales et médiatiques, sans que leurs auteurs ne revendiquent ce terme. Ainsi, le présent article cherche à identifier et analyser les pratiques professionnelles, symboliques et matérielles, à l’origine d’une forme lettrée d’assignation sociale. Pour cela, nous recourons au concept d’identification – entendu comme toute action sociale où l’attribution identitaire est extérieure et s’exerce sur un individu, dans le cadre d’une institution sociale – et mettons en évidence la prégnance, au fondement de ladite classification littéraire, de rapports de classe articulés à des catégories fondées sur l’origine, susceptibles de perpétuer des modes de pensée essentialistes.

Passer à Shanghai : mobilité géographique et déplacement social d’une jeunesse française qualifiée

Article de Aurélia M. Ishitsuka

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 42-55.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Jeune, Classe sociale, Bourgeoisie, Mode de vie, Immigré, Mobilité sociale, Shanghai

À partir d’une enquête ethnographique, l’article rend compte de l’expérience de déplacement social vécue par une jeunesse française qualifiée à Shanghai. Il montre que la mobilité géographique procure aux étudiant·e·s, stagiaires et jeunes diplômé·e·s un sentiment partagé d’élévation sociale car elle les rapproche des adultes installé·e·s des classes supérieures mondialisées. L’analyse donne à voir comment les jeunes Français·e·s adoptent un mode de vie luxueux qui leur restait inaccessible en France et se livrent à un jeu social d’anticipation des positions aspirées en passant pour expatrié·e·s dans les espaces de loisirs sélectifs de la ville globale chinoise. À travers le concept de passing, l’article révèle que si la migration temporaire offre aux jeunes gens des opportunités d’ascension sociale, le coût à payer est l’anxiété du faussaire qui sait son statut acquis difficilement rapatriable.

La fabrique locale de la "demande de mémoire" sur l’immigration : une lutte symbolique à distance des catégories populaires

Article de Morane Chavanon

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 22-41.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mémoire collective, Immigré, Histoire sociale, Saint Etienne

« Retour du passé refoulé », « guerre des mémoires », « concurrence des victimes », depuis la fin des années 1990, les enjeux de mémoire collective sont au cœur du débat public, en particulier concernant la place occupée par les immigré·e·s dans le roman national.
L’idée qu’il existerait un « besoin de mémoire » rapporté à l’immigration, c’est-à-dire des immigré·e·s et de leurs descendant·e·s, mais également de la société française dans son ensemble, s’est imposée comme une évidence, faisant l’objet d’une attention accrue des pouvoirs publics ainsi que d’une pluralité d’acteurs sociaux (universitaires, artistes, militant·e·s de la mémoire…).
Dans cet article, à partir du cas de Saint-Étienne, nous étudierons les logiques à l’œuvre derrière la construction d’une demande sociale de mémoire rapportée à l’immigration. Loin d’une « guerre des mémoires » entre communautés, la convocation du passé s’est imposée comme ressource privilégiée du tour symbolique pris par les formes de gestion et de politisation de la question immigrée.

Le doudou, un objet transitionnel à l'épreuve de l'interculturalité

Article de Amandine Hawke

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 388, juin 2021, pp. 51-55.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Objet transitionnel, Interculturel, Orphelin, Pratique professionnelle, Psychologue, Maroc

Travailler dans un orphelinat au Maroc, pour une psychologue de culture occidentale, demande de s’adapter à la culture de l’autre et de réinterroger sa pratique clinique et son positionnement au sein de l’institution. C’est cette expérience que vient nous partager l’auteure qui, à travers le prisme du doudou, questionne plus spécifiquement la notion d’objet transitionnel sur les plans théorique, clinique et interculturel.

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Interculturalité : conjuguer les différences

Article de Sophie Massieu, Eléonore de Vaumas, Delphine Baloul

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3210, 21 mai 2021, pp. 6-12.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Interculturel, Travail social, Travailleur social, Interprétariat, Accompagnement, Usager, Identité culturelle, Différence, Stéréotype, Laïcité

Dossier composé de 4 articles :
Interculturalité : conjuguer les différences
Altérité : une timide prise en compte
Interprètes et travailleurs sociaux : en binôme pour mieux accompagner
« Une forme de dialogue de sourds persiste »

La liberté de circulation et de séjour des gens du voyage

Article de David Gautier

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3209, 14 mai 2021, pp. 22-27.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Identification, Accueil, Groupe, Liberté, Accès aux droits, Illégalité, Législation, Collectivité territoriale

Le Sénat a adopté le 19 janvier 2021, en première lecture, une proposition de loi « visant à consolider les outils des collectivités permettant d’assurer un meilleur accueil des gens du voyage ». Un texte très critiqué, dont le parcours législatif semble incertain. L’occasion de revenir sur les lois qui encadrent le déplacement et le séjour des gens du voyage.