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L’article souligne l’importance des apprentissages informels en découvrant la culture de l’autre lors d’échanges scolaires franco-allemands. L’approche comparative des institutions du côté français et du côté allemand s’est effectuée par des entretiens et une méthode vidéo-ethnographique pour analyser le choc interculturel comme une expérience transitionnelle tant du point de vue de l’enseignant que du point de vue des élèves. Le cadre théorique anthropologique des rituels comme aire intermédiaire permet d’appréhender le passage d’un univers à un autre, expérience qui fait vivre l’écart entre deux modèles scolaires, entre deux manières d’habiter le rapport au monde et aux autres. L’espace transitionnel de l’expérience interculturelle a permis une prise de conscience et une modification des rapports au savoir et à la pédagogie.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 350, décembre 2015, pp. 25-37.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Relation éducative, Famille, Participation, Parole, Société, École, Droits de l'enfant
L’apprentissage du droit - et notamment des droits de l’enfant - ne serait que pure illusion s’il ne se développait pas dans un environnement démocratique. Au pire, on pourrait soupçonner que la connaissance par les plus jeunes de la Convention des droits de l’enfant (CIDE) puisse mener à la déconsidération des institutions destinées à les accueillir... et les éduquer. La limpidité du texte de la CIDE pourrait aussi inciter à des révoltes.
L’ouvrage de Frédéric Jésu et de Jean Le Gal dont nous présentons ci-dessous les « bonne feuilles » éclaire sur la place de l’enfant, à commencer par la famille, pour se poursuivre dans les institutions destinées à son éducation, ses loisirs, à commencer par l’école, en passant également par les établissements chargés de les accueillir, notamment lorsqu’ils sont retirés de leur famille. Comment apprendre une citoyenneté dans une société qui se prétend démocratique si les conditions de son apprentissage ne respectent pas la prise en compte de la parole de l’enfant et sa participation aux décisions qui les concernent, voire sa codécision ?
Article de Cécile Charrier, Sandrine Sananès, Dominique Demaria, et al.
Paru dans la revue Non-violence actualité, n° 343, novembre-décembre 2015, pp. 3-22.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Culture-Loisirs, Créativité, Violence, Art-thérapie, Émotion, Peinture, Atelier, Musique, École, Projet pédagogique, Théâtre, Socialisation, Conflit, Spectacle, Humour, Atelier de Charenton, ARP (Association ressources pédagogiques pour une culture de non-violence)
Le rationnel et l’empirisme sont des repères sûrs… c’est certain ? La recherche de solution lors d’un conflit passe inexorablement par une rupture avec la confortable habitude et à la sécurité de la routine. Sinon, le risque est de voir surgir comme solution immédiate la violence et son cycle de destruction. Alors, la créativité peut-elle vaincre la violence ? La créativité, la création sont les moyens d’une expression sensible, d’un regard sur soi, sur l’autre et d’un langage au-delà du parler. La créativité pourrait faire partie de ces « enseignements » que les enfants vont faire dès le plus jeune âge. Cette compétence trouverait un intérêt à une époque où les changements sont nombreux. Encore faut-il être en mesure de saisir son essence…
L’histoire de Miguel, un enfant de 6 ans, illustre l’intérêt de l’approche systémique, et plus spécifiquement du travail transgénérationnel dans le cas des « phobies scolaires ». Le travail thérapeutique a consisté en une prise en charge en centre de jour avec des séances psychothérapeutiques individuelles et familiales. L’inclusion de la grand-mère maternelle est devenue cruciale dans le processus thérapeutique car elle a permis de révéler en quoi le symptôme, qui se manifestait comme une « phobie scolaire », venait révéler un trauma trangénérationnel qui n’avait pas été travaillé.
Cet article présente le SCP (Soutien au comportement positif), les conditions requises pour pour assurer une implantation réussie ainsi que les interventions préventives et correctives préconisées par ce système de gestion des comportements. Les effets du SCP sont également montrés...
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 2925, 18 septembre 2015, pp. 34-35.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Inégalité, Réforme, Mixité sociale
L’école fonctionne mal, elle est de plus en plus source d’inégalités. Aujourd’hui, ce constat est assez largement partagé. Mais que faire pour la réformer ? Dans un ouvrage corédigé avec François Dubet, la sociologue Marie Duru-Bellat détaille « 10 propositions pour changer l’école ». Refusant le pessimisme ambiant, elle plaide notamment pour une meilleure répartition des moyens.
L’Éducation nationale accueille douze millions d’élèves. Ce qu’on y appelle « groupe » est avant tout une simple subdivision technique des effectifs. Le terme ne préjuge ni d’un type d’enseignement ni d’un état du vivre ensemble.
La doxa scolaire privilégie une approche tératologique du groupe en termes de phénomènes délétères (bandes, clans, chahuts, débordements...) et les rares enseignants s’appuyant sur une pédagogie de groupe sont soupçonnés de galvauder leurs missions didactiques au profit d’animations récréatives. Dans ce contexte, la création de groupes destinés à traiter à part des élèves en difficulté (parfois contre leur gré) peut amplifier leur désaffiliation. Rares sont les formations où la vie de groupe fait partie d’une manière d’apprendre ensemble.
Article de Isabelle Nédélec Trohel, Line Numa Bocage, Jean Claude Kalubi
Paru dans la revue La Nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, n° 70-71, juillet 2015, pp. 19-221.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Ecole-Enseignement, Handicap, École, Norme, Scolarisation, Intégration, Formation, Pratique professionnelle, France, Suisse, Belgique
De façon générale, la préoccupation relative aux pratiques inclusives et aux besoins de formation pour les soutenir est actuelle. Des pratiques d’aide et des dynamiques collaboratives se déploient, à l’école et dans divers établissements, en appui sur les textes officiels en vigueur. Elles mettent en scène plusieurs acteurs de la sphère éducative concernés par le projet de l’élève présentant un handicap ou des difficultés ancrées. Une des réponses du système éducatif à de tels enjeux consiste à tenter de lever les obstacles relatifs à ces situations, comme par exemple, questionner et étoffer les pratiques d’enseignement-apprentissage, renforcer les pratiques professionnelles et conjuguer les compétences des professionnels de divers secteurs.
Mais cela n’est pas suffisant car, compte tenu de la complexité des situations des élèves handicapés ou en difficulté, on ne connaît pas de solutions clés en main pour inclure et adapter. Le faire ne dépend pas d’une pensée magique, il ne suffit pas de le dire pour le réussir. Dans la classe le professeur ne peut endosser seul la responsabilité de l’inclusion et de l’adaptation de l’enseignement. Les contextes culturels dans lesquels les acteurs évoluent sont à prendre en compte. Dans ce dossier nous nous appuyons sur les travaux de chercheurs de France, de Suisse, de Belgique et du Québec, réunis pour communiquer autour de cette thématique à l’occasion du congrès ACFAS à Montréal, les 14 et 15 mai 2014 : comment penser l’école pour tous aujourd’hui en termes d’environnements inclusifs ?