Documentation sociale

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La fabrique des adolescent·es : avec ou contre l’école ? L’intégration culturelle à l’école et dans les loisirs à 13-14 ans

Article de Agnès Grimault Leprince

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 3-4, juillet-décembre 2022, pp. 377-416.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Expérience, Adolescent, École, Loisir, Culture, Technologie numérique, Socialisation

Rares jusqu’aux années 2000, les recherches portant sur la socialisation adolescente se sont multipliées depuis, en lien avec les transformations des socialisations familiales et l’avènement des usages numériques. Cet article appréhende l’expérience adolescente à l’école et dans les loisirs. Il analyse les articulations entre ces deux sphères d’activités en insistant sur leur dimension numérique, et identifie les grands axes de différenciation des expériences. Il s’agit ainsi de saisir statistiquement les grandes logiques qui structurent l’expérience adolescente de l’école et des loisirs, à l’origine d’effets socialisateurs, au-delà de la différenciation sociale et genrée. À partir d’une enquête par questionnaire portant sur 3 356 élèves scolarisé·es en classe de 4e, la recherche distingue trois profils d’expériences scolaires et de loisirs articulant culture scolaire, culture « cultivée », culture juvénile et culture numérique. L’analyse met en évidence des types d’intégration ou de marginalisation culturelle, avec des continuités fortes entre expériences scolaires et de loisirs, et représentations de l’avenir. Elle s’attache plus particulièrement à la compréhension d’un profil « en retrait », à la marge des cultures juvéniles et scolaire dominantes.

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Théoriser l’État au masculin : un réexamen de la promotion de l’idée de service public en France (1870-1940) au prisme du genre

Article de Charles Bosvieux Onyekwelu

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 3-4, juillet-décembre 2022, pp. 447-470.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Service public, Genre, Approche historique, Femme, Théorie, État, Travail des femmes

En partant d’un résultat « négatif » de recherche (la quasi-impossibilité, dans le cadre d’une enquête prosopographique sur les promoteurs de l’idée de service public en France entre 1870 et 1940, de trouver des femmes), cet article se demande comment la question du genre peut constituer l’envers d’une enquête au sens de son impensé. En mettant l’absence des femmes en relation avec leur montée en puissance au sein de l’administration et avec leur présence dans les coulisses d’un appareil d’État étroitement masculin, il documente tant l’invisibilisation inconsciente que les barrières ouvertement mises en place pour empêcher les femmes d’accéder aux sommets administratifs où se négocient les contours de l’idée de service public. Il montre ainsi ce que la « masculinité » des débats en question doit à leur juridicité et à leur publicité, ces deux éléments contribuant à dessiner un espace théorique réservé de facto aux hommes.

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Dans les coulisses du désir spontané. Sexualité hétérosexuelle, travail des femmes et ordre du genre

Article de Cécile Thomé

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 2, avril-juin 2022, pp. 283-309.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Genre, Désir, Sexualité, Contraception, Corps, Hétérosexualité, Émotion, Représentation sociale

La norme sociale consistant pour les femmes à se rendre désirables a été largement documentée. Cet article, reposant sur 71 entretiens sur la contraception et la sexualité menés en France avec des hommes et des femmes ayant entre 20 et 84 ans, montre que le travail mené principalement par les femmes sur et pour la sexualité va plus loin qu’un simple travail sur leur corps. En prenant comme point d’entrée la contraception et en s’intéressant aux variations, tant féminines que masculines, du désir sexuel (dans un cadre conjugal ou non), il montre que le maintien d’une représentation « spontanée » de l’acte sexuel nécessite un travail sur la sexualité qui peut dans certains cas être mené par les hommes, mais qui l’est principalement par les femmes. Il s’agit d’une part d’un travail matériel, qui place les femmes dans les « coulisses » de l’acte sexuel, faisant reposer sur ces dernières la possibilité de sa survenue à n’importe quel moment (travail sur leur apparence physique, prise d’une contraception médicale, préparation de moments « en amoureux », etc.). Mais il s’agit également, d’autre part, d’un travail sur leurs émotions qu’elles mènent à la fois « en surface » et « en profondeur », et qui vise en particulier à assurer la présence au bon moment d’un désir sexuel répondant à celui de leur partenaire. Cet article constitue ainsi une contribution à la description d’un ordre du genre renforcé et naturalisé par la sexualité hétérosexuelle.

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L’intime au bout du fil. Enjeux méthodologiques de l’entretien biographique à distance

Article de Rébecca Lévy Guillain, Alix Sponton, Lucie Wicky

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 2, avril-juin 2022, pp. 311-332.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Entretien, Distance, Méthodologie, Téléphone, Genre, Enquête, Sociologie, Télécommunication

La pandémie de la COVID-19 et la crise sanitaire et sociale qui en a découlé ont encouragé la conduite d’entretiens semi-directifs par téléphone ou par visioconférence. À partir de trois enquêtes réalisées par des jeunes femmes portant sur l’intime et ayant recours aux entretiens biographiques, cette note méthodologique examine les façons dont l’entretien à distance transforme la nature des matériaux collectés et recompose ce faisant le mode de production de connaissances sociologiques. Elle montre que le distanciel renouvelle les profils sociaux accessibles en ouvrant la voie à des configurations inédites. Elle donne également à voir les atouts de ce dispositif pour accéder à l’intériorité du sujet et souligne son potentiel dans les cas où des positions asymétriques entre enquêteur/rice et enquêté·e dans les rapports de pouvoir (en particulier de genre) sont susceptibles d’entraver la relation d’enquête, risquant dès lors d’appauvrir les connaissances produites.

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La pensée verte en travail social

Article de Magali Portillo

Paru dans la revue Forum, n° 166-167, mai 2022, pp. 8-14.

Mots clés : Travail social : Métiers, Formation, Travailleur social, Écologie, Environnement, Milieu naturel, Philosophie, Approche historique

Détentrice d’un Bachelor et d’un Master en Travail social obtenus à la Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale (Hes-so), je suis actuellement un cursus de Doctorat en Travail Social Vert à l’Universidade Lusíada de Lisboa au Portugal. En tant professionnelle convaincue de son identité de travailleuse sociale verte au sens que lui donne Dominelli, je suis consultante dans le milieu de l’enseignement en travail social. Ainsi, j’ai pu apporter mon expertise au sein de diverses écoles, de centres de formations, d’ONGs et d’instituts qui enseignent ou mobilisent le travail social.
J’occupe actuellement le poste de Chargée de développement de ressources internationales chez Habitat El Salvador, où j’œuvre pour faire le lien entre le local et le global, et plaide en faveur de la justice environnementale.

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De la norme a la marge : l’impossible dialectique ?

Article de Umberto Cugola, Jean Loup Lenoir, Améle Lakhouache

Paru dans la revue Forum, n° 166-167, mai 2022, pp. 115-124.

Mots clés : Travail social : Formation, Vulnérabilité, Travailleur social, Marginalité, Norme, Éducateur spécialisé, Terrain, Pratique professionnelle, Recherche, Créativité

La réflexion proposée ici découle d’un séminaire né à l’IFRASS à Toulouse en 2016 dans un contexte où la réforme et l’universitarisation des diplômes d’État d’éducateurs ont interrogé les équipes sur la place de la recherche dans nos centres de formation. Avec mon collègue J.L Lenoir, la richesse des échanges avec les étudiants et les intervenants nous ont nourrit toutes ces années jusqu’à ce que nous identifions le thème et l’argumentaire présenté en introduction ci-dessous. C’est lui qui a motivé l’intervention des praticiens, personnes concernées et associations que nous invitons depuis maintenant trois ans. Et cette année nous osons franchir le pas en mettant par écrit toutes les analyses et pistes de réflexion que ce séminaire et ses échanges ont inspiré. S’il faut bien associer un nom à une plume, ce travail reste le produit d’une intelligence collective, le fruit d’un réseau d’acteurs passionnés qui ont pensé en commun.

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Problématiser pour développer le pouvoir d’agir en formation

Article de Bruno Goloubieff, Frédérique Goralczyk

Paru dans la revue Forum, n° 166-167, mai 2022, pp. 106-114.

Mots clés : Travail social : Formation, Posture professionnelle, Évaluation, Travail social, Relation éducative, Empowerment, Analyse de la pratique, Éducateur spécialisé, Éthique, Formation professionnelle

Se former à la relation éducative implique un travail sur soi mettant en jeu la posture. Le modèle de l’évaluation située propose d’appréhender les contradictions du métier pour se situer face aux problèmes et développer son pouvoir d’agir au sein d’un dispositif de recherche en analyse des pratiques.

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Développer le pouvoir d’agir par la reconnaissance du savoir expérientiel des personnes en situation de vulnérabilité. Les apports de la recherche collaborative

Article de Marjorie Lelubre

Paru dans la revue Forum, n° 166-167, mai 2022, pp. 96-105.

Mots clés : Lien social-Précarité, Participation, Recherche, Empowerment, Savoir, SDF, Exclusion sociale, Estime de soi, Vulnérabilité, Expérience, Belgique

Les dispositifs participatifs se sont progressivement imposés au sein des politiques publiques, y compris lorsqu’elles concernent des publics particulièrement vulnérables. Face à ce que d’aucuns nomment cette nouvelle "injonction" force est de constater que cette participation rencontrent de nombreux obstacles.

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Braine-l’Alleud, commune amie des aînés : une action collective fondée sur le Développement du Pouvoir d’Agir

Article de Myriam Leleu, Aurélie Gabriel

Paru dans la revue Forum, n° 166-167, mai 2022, pp. 83-95.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Empowerment, Participation, Action collective, Politique sociale, Vieillissement, Expertise, Développement local, Qualité de la vie, Citoyenneté, Travail social, Épanouissement, Belgique

Cet article reprend l’histoire d’une action collective menée à Braine-l’Alleud, une commune de la Région wallonne en Belgique à partir d’une impulsion externe, le programme de recherche-action participative Wallonie Amie des Aînés (WADA). Les étapes de développement de ce programme se sont déroulées de 2017 à 2019, avec un point d’attention au passage d’un collectif à une collectivité et l’affirmation d’une identité commune, celle de personnes qui se sont rassemblées et organisées pour soutenir un vieillissement actif et en santé sur leur territoire. La mise en mouvement du groupe, sa cohésion, sa pérennisation ont été rendues possibles grâce à la volonté de personnes concernées, d’intervenants professionnels et des autorités locales. Tous ont mis leurs expertises et leurs expériences au service de l’amélioration des conditions du vieillissement, avec en filigrane l’approche centrée sur le Développement du Pouvoir d’Agir des Personnes et des Collectivités (DPA-PC).

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Adapter le travail aux travailleurs dits " faibles ". Un enjeu social et managérial

Article de John Cultiaux, Harmony Glinne

Paru dans la revue Forum, n° 166-167, mai 2022, pp. 71-82.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Travailleur handicapé, Management, Inclusion, Travailleur social, Adaptation, Ergonomie, Conditions de travail, Recherche-action, Belgique

La participation de catégories de travailleurs en marge de l’emploi constitue un enjeu à la fois social, politique et managérial et pose aux organisations une question élémentaire : comment adapter le travail pour permettre à des travailleurs dits « faibles » de participer à une activité qui doit aussi être rentable ? Cet article déploie cette question dans le contexte des entreprises de travail adapté à propos de travailleurs souffrant d’un handicap important. Au travers d’une approche ergonomique et clinique du travail, il ambitionne essentiellement de réinterroger les catégories dans lesquelles se pose ce questionnement : qu’est-ce qu’un travailleur faible ? Qu’est-ce qu’adapter le travail ? En concentrant nos observations et analyses sur la question du travail et en proposant une définition situationnelle du travailleur dit « faible », l’étude ouvre ce questionnement à d’autres paramètres que ceux, plus administratifs, qui relèvent de la personne et de son handicap : la situation de travail, l’encadrement dont bénéficie la personne (qu’il s’agisse d’un encadrement professionnel ou, plus largement, du soutien d’un collectif de pairs) mais également les ressources personnelles issues de son environnement extra-professionnel.

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