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Politique inclusive, catégories et dispositifs pour les "enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs" : scolarisation ou scolarité ?

Article de Franck Bettendorff

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Scolarité, Gens du voyage, Classification, Inclusion, Scolarisation, Collège

Les enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (EFIV) sont des élèves relevant d’une catégorie institutionnelle scolaire, ce qui les place de facto parmi les élèves dits « à besoins éducatifs particuliers ». À partir d’une enquête de terrain effectuée dans un département français qui a mené pendant plus de dix ans une politique active de scolarisation de cette population, cette contribution discute la construction, la mobilisation et la pertinence de la catégorie EFIV. En se focalisant sur le collège, cycle d’enseignement où sont signalées des difficultés particulières de scolarisation, l’article analyse d’abord la construction de la catégorie institutionnelle en référence à la diffusion de travaux de recherche portant sur les caractéristiques des « Tsiganes » et « gens du voyage ». Il montre ensuite comment l’institution scolaire a mobilisé cette catégorie à travers un dispositif de scolarisation. En mettant en évidence l’évolution de la fréquentation scolaire, l’analyse déconstruit une conception essentialiste et homogénéisante du rapport à l’école de cette population. Par ailleurs, la diversité des mises en œuvre locales du dispositif indique que l’institution scolaire laisse au second plan le cadrage de l’inclusion et des modalités d’apprentissage. En distinguant la scolarité (la fréquentation des savoirs scolaires par les élèves) de la scolarisation (leur présence en classe), la contribution interroge ainsi la politique d’école inclusive à l’égard des EFIV.

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« Classe des familles » : de la formation à la pratique : l’expérience de Bonneuil-sur-Marne

Article de Charlotte Mayer, Rémi Bailly, Christine Simbron, et al.

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 13-30.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Santé mentale-Souffrance psychique, Réussite scolaire, Coopération, Parents, Relation équipe éducative-famille, Psychiatrie infantile, Classe, Thérapie, Échec scolaire

L’implication des parents dans le milieu scolaire est un moyen important de soutenir la réussite des élèves. Les collaborations entre parents et enseignants sont de plus en plus reconnues comme vitales dans ce processus, et ce plus particulièrement lorsque les enfants présentent des difficultés scolaires. Les approches multifamiliales et multisystémiques ont démontré leur intérêt dans la prise en charge des troubles des conduites de l’enfant. Dans cet article, nous partagerons notre expérience de mise en place d’un dispositif de « classe des familles » (CDF) dans une école du Val-de-Marne (Ile-de-France, Paris). Nous tenterons d’en dégager les intérêts et les limites pour envisager de nouvelles perspectives et innovations en pédopsychiatrie.

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Enfants, enseignants, parents : coconstruire ensemble l’inclusion

Article de Margherita Merucci, Alessia Cinotti, Yara Doumit Naufal

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 31-45.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Ecole-Enseignement, Enfant handicapé, Projet éducatif, Intégration, Scolarisation, École, Milieu ordinaire, Outil, Psychologie du développement, Atelier, Expérimentation, Coopération

Dans cet article nous souhaitons présenter un projet éducatif , et l’outil qui l’accompagne, au service d’une école plus inclusive afin de promouvoir et consolider les démarches d’inclusion des petits enfants en situation de handicap dans les écoles ordinaires. En particulier dans les pages que suivent les autrices présentent la première phase d’un projet éducatif visant à favoriser l’inclusion des enfants à besoins spéciaux dans l’école ordinaire. Après avoir introduit la notion d’école inclusive et précisé quelques éléments qui caractérisent le développement de l’âge choisi, nous allons présenter le projet et l’outil qui en est le support. Nous posons l’hypothèse que plus les enfants seront accompagnés de leur plus jeune âge dans la découverte de leurs ressources relationnelles, plus les politiques d’inclusion seront efficaces.

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La relation d’aide aux adolescents en situation de décrochage scolaire : théorie et pratique

Article de Lucie Versnaeyen, Eric Trappeniers

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 4, décembre 2021, pp. 313-330.

Mots clés : Ecole-Enseignement, CMPP, Décrochage scolaire, Adolescent, Relation enfant-parents, Autonomie, Psychothérapie, Symptôme, Suivi médical, Relation famille-institution, Thérapie familiale

L’espace Claude-Chassagny est un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) spécialisé qui propose une approche thérapeutique pluridisciplinaire du décrochage scolaire chez les adolescents (de 12 à 20 ans). D’un point de vue systémique, le décrochage scolaire est envisagé comme le symptôme qui témoigne d’une situation de mal-être d’un adolescent et d’un niveau d’alerte du fonctionnement du système familial. Au sein du CMPP, la mise en articulation du travail individuel avec un travail familial permet à l’adolescent d’accéder à l’autonomie en se libérant de loyautés aliénantes. Cette prise en charge psychothérapeutique s’inscrit également dans un travail de réseau qui implique la mise en articulation de l’ensemble des intervenants dans la situation de l’adolescent : école, famille, intervenants sociaux et institutions soignantes.

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Les variantes du goût universitaire : hétérogénéité des styles de vie et enjeux de transmission culturelle à l’université

Article de Louis Gabrysiak

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 82-105.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Université, Enseignant, Culture, Mode de vie

Cet article s’intéresse, à partir d’une double enquête quantitative et qualitative, aux styles de vie des universitaires et aux luttes culturelles internes à l’université. L’université a connu, ces dernières décennies, des transformations morphologiques importantes : l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s comme d’enseignant·e·s-chercheur·e·s est allée de pair avec une modification des équilibres disciplinaires, les disciplines les plus classiques, lieux de la culture la plus patrimoniale, connaissent un déclin au profit de disciplines plus récentes, davantage ajustées aux exigences de « professionnalisation », au monde économique. Ce qui nous conduit à interroger l’homogénéité du groupe des universitaires sous l’angle de leurs origines sociales comme de leur rapport à la culture, et permet par là même d’éclairer quelques-unes des tensions qui traversent aujourd’hui l’institution, quant au type de culture qu’elle doit légitimer et transmettre. L’aristocratisme ascétique et la consommation d’œuvres culturelles classiques et patrimoniales continuent d’apparaître dominants dans l’espace universitaire. Mais de nouveaux styles de vie, davantage proches d’une forme d’hédonisme, faits d’un rapport plus distant aux humanités classiques et portés par des disciplines nouvelles viennent concurrencer les disciplines classiques et leur culture, œuvrant alors à la redéfinition du périmètre de la culture légitime.

Implication des élèves témoins dans le phénomène de harcèlement scolaire : pour une compréhension systémique

Article de Tina Stahel

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 23-38.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Harcèlement moral, Établissement scolaire, Approche systémique, Groupe, Violence, Agression, Répétition, Prévention, Agresseur, Victime

Le harcèlement entre élèves en milieu scolaire est toujours plus représenté comme un phénomène de groupe. Plus particulièrement dans une logique systémique, l'utilisation d'agressions répétées à l'encontre d'un.e ou des camarades jugé.e.s comme "différent.e.s" est une solution trouvée par les élèves pour réguler leurs relations et, plus généralement, maintenir l'homéostasie au sein de leur système des pair.e.s. Trois mille deux cent soixante élèves âgé.e.s de 12 à 14 ans ont été interrogé.e.s par e-questionnaire et focus groupes afin de mieux appréhender le contexte de groupe duquel émerge le harcèlement et la place accordée aux élèves témoins dans ces situations. Les résultats montrent, entre autres, que ces élèves préfèrent renforcer ou imiter les violences exercées envers un.e ou des pair.e.s stigmatisé.e.s, plutôt que de les soutenir ou de les aider. Ils/elles peuvent également relativement facilement devenir auteur.rice.s ou victimes dans une même situation de harcèlement ou au fil de leur scolarité.

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Un temps bien investi en classe préparatoire scientifique et dans une grande école d'ingénieurs

Article de Christophe Birolini

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 45-58.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignement supérieur, Élève, Enquête, Aménagement du temps, Activité, Implication personnelle

Dans cet article sont examinées les normes d’emploi du temps dans les classes préparatoires scientifiques aux grandes écoles, et à l’entrée dans une grande école d’ingénieurs. Les données ont été collectées au cours d’une enquête ethnographique de quatre ans au sein de la communauté des élèves de l’École Centrale Paris (ECP). Si les activités des élèves changent entre les classes préparatoires et la grande école, certaines normes temporelles persistent : dans les deux cas, il leur est demandé d’avoir un usage rationalisé, intensif et maîtrisé de leur temps, en l’assignant à certaines activités. Ce qui change est la forme que cela prend. En classe préparatoire, il est enjoint aux élèves de consacrer leur temps au scolaire ; en grande école existent des injonctions à s’engager, en plus des activités scolaires, dans les activités associatives de l’école.

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Les jeux dangereux au collège, une approche spatiale

Article de Thibaut Hebert, Mickaël Vigne, Eric Dugas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 484-511.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Jeu, Risque, Conduite à risque, Collège, Aménagement de l'espace, Enquête, Agression

L’objet de cet article est de questionner l’aménagement des espaces scolaires dans une quête de prévention des conduites à risque tels que les jeux dangereux. Sur les 10080 collégiens interrogés, nous avons analysé les réponses des 2850 élèves ayant déclaré avoir pratiqué au moins une fois un jeu dangereux. Les résultats révèlent en premier lieu que la cour de récréation, malgré la présence des adultes, fait figure de terrain idéal à la pratique des jeux dangereux. En second lieu, les espaces interstitiels se distinguent par une surreprésentation des jeux à valence agressive. Cette étude confirme alors que le type d’architecture valorisé dans les collèges français conjugué à des aménagements succincts favorisent certains types de jeu.

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Les signalements pour « risque de radicalisation » dans les établissements scolaires en France, nouvel outil de régulation de l’islam

Article de Claire Donnet

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 420-452.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Radicalisation, Éducation, Signalement, Prévention, Islam, Discours

Cet article, en s’appuyant sur l’étude des signalements pour « risque de radicalisation » au sein des établissements scolaires, interroge l’aspect normatif inhérent à la politique publique de prévention de la radicalisation et son impact normalisant sur les comportements des élèves. L’analyse des motifs de signalement, basée sur les perceptions subjectives des enseignants, met en lumière la construction différenciée du « risque » qui peut caractériser aussi bien la situation vécue par l’élève que l’élève lui-même. Nouvel outil de régulation de l’islam en milieu scolaire, les signalements des personnels éducatifs sont une injonction à la mise en conformité des comportements des élèves avec un cadre scolaire laïque de plus en plus sanctuarisé. Cependant, resitués au sein d’un suivi pédagogique quotidien, les signalements s’inscrivent dans un objectif plus vaste, celui d’une transformation des subjectivités adolescentes et enfantines.

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Un dispositif pédagogique out of the box pour encourager la collaboration interdisciplinaire/interprofessionnelle ?

Article de Marie Friedel

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 104-116.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Pluridisciplinarité, Étudiant, Médecin, Infirmier, Enquête, Auto-évaluation, Éthique, Coopération, Belgique

Des séminaires interdisciplinaires réunissent, depuis 2006, à l’initiative de la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique), des étudiants de 3e année en soins infirmiers et des étudiants de 5e année en médecine. L’objectif est d’encourager ces étudiants au processus de délibération éthique, tout en déconstruisant les stéréotypes véhiculés entre disciplines. Les résultats issus des autoévaluations mises en place chaque année montrent que les bénéfices de ce dispositif sont multiples : démystification du rôle du médecin par les étudiants infirmiers, renforcement de l’identité infirmière, reconnaissance par les étudiants en médecine des difficultés vécues par les infirmiers, identification de la complexité d’une situation éthique, perception de la richesse de combiner les perspectives, et appropriation d’outils pour faciliter la collaboration interdisciplinaire – et plus particulièrement le processus de prise de décision éthique clinique.

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Approche de la mécanique d'une recherche-action dans l'enseignement supérieur

Article de Jonathan Colin, Florence Bernard, Sophie Duvillier

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 90-103.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Recherche-action, Enseignement supérieur, Pluridisciplinarité, Méthodologie, Enquête, Coopération, Étudiant, Belgique

L’article présenté expose et interroge la mécanique d’une recherche-action menée de mai 2017 à juin 2018 à la Haute École Léonard de Vinci (Bruxelles, Belgique). Il revient d’abord sur la thématique de cette recherche – et, pour ce faire, sur la spécificité de la demande initiale émise par la direction de l’institut nous sollicitant – ainsi que sur le contexte sociétal dans lequel le projet de formation que celle-ci défend s’inscrit. Ensuite, l’article reprend les définitions de la rechercheaction, mises en perspective avec le processus implémenté et les résultats obtenus. Enfin, la conclusion revient sur notre appropriation de la méthode de la rechercheaction et met en évidence sa fécondité pour l’élaboration de nouveaux cours de l’enseignement supérieur non universitaire.

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L'emprise sur les dispositifs pédagogiques : le propre de la didactique ?

Article de Jésabel Robin

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 66-76.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Pédagogie, Recherche-action, Formation, Méthodologie, Enseignant, Terrain, Suisse

Cet article défend une conception de la didactique des langues et des cultures qui s’approprie les postures et les outils des approches socioanthropologiques, tout en les articulant avec le terrain de la formation initiale des enseignants de langues et cultures. Le propos est illustré par l’exemple de la recherche-action-formation Didactique de la mobilité (mise en place à titre exploratoire de 2016 à 2019 au sein de la Pädagogische Hochschule PHBern), qui propose un encadrement avant, pendant et après des expériences de mobilité, en région francophone, d’étudiants suisses germanophones en formation initiale au métier d’enseignant du primaire. Si la question du devoir d’engagement du chercheur envers son terrain dépasse largement le domaine de la didactique des langues et des cultures, elle ramène néanmoins aux nécessaires réflexions concernant l’articulation entre posture scientifique – sur laquelle s’appuie une conception du champ – et instruments méthodologiques – mis en place pour la recherche ou le développement des dispositifs.

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"Je ne peux pas vous en dire plus, c’est confidentiel !". Dilemmes professionnels entre respect du secret et transparence à l’égard des familles

Article de Julie Pelhate

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 24, printemps 2020.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Difficulté scolaire, Relation famille-institution, Secret professionnel, Partenariat, Partage d'informations, ZEP, Genève

Dans l’école primaire genevoise, le traitement de la difficulté scolaire est appréhendé en lien avec une activité partenariale intense, menée au nom d’une approche globale de l’élève et de l’efficacité de la mise en commun des savoir-faire professionnels. Ces collaborations impliquent que les professionnels échangent les informations qu’ils possèdent à propos de l’élève et de sa famille. Pourtant, l’exigence de transparence est concurrencée par la notion de secret qui rend problématique la mise en œuvre du partenariat. Dans ce texte, nous montrons que toutes les professions (enseignants, orthophonistes, infirmières scolaires, etc.) impliquées dans ces collaborations n’ont pas la même appréhension du partage d’informations et ne répondent pas aux mêmes règles. Nous soulignons que des circonstances locales et situées, notamment liées à la question de la confiance interpersonnelle, entrent en ligne de compte dans le choix de divulguer des éléments obtenus sur d’autres scènes. Cet article a pour fondement empirique le matériau d’une recherche doctorale qui s’est focalisée sur la mise en œuvre du partenariat dans trois établissements scolaires du réseau d’enseignement prioritaire (REP) genevois. Elle repose sur 73 observations de réunions de professionnels et sur 71 entretiens avec une variété représentative de professionnels agissant dans ce réseau.

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La violence physique à l’école secondaire : point de vue des intervenants scolaires sur l’implication parentale

Article de Alicia Sophie Bérubé, Eve Pouliot

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 24, printemps 2020.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Violence, Enseignement secondaire, Adolescent, Parents, Relation famille-institution, Enseignant

La collaboration école-famille et l’implication parentale sont des éléments dont l’importance est reconnue dans la problématique de la violence physique au secondaire. Cette recherche qualitative, réalisée par le biais d’entrevues semi-dirigées auprès de huit intervenants scolaires, documente le point de vue de ces derniers sur l’implication parentale et les facteurs qui y sont associés en contexte de violence physique. Les résultats soulignent l’influence de l’implication parentale sur l’adoption de comportements violents chez les jeunes du secondaire. L’étude souligne l’importance d’un soutien parental en contexte de violence physique, les parents étant des acteurs importants dans la résolution de la problématique. Il serait pertinent, pour les études futures, de s’attarder sur le vécu de ces parents afin de mieux comprendre leurs besoins et de les accompagner dans leur rôle parental, lequel influence les comportements de leurs jeunes en milieu scolaire.

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Maux et mots d’enseignants du second degré : carrières désenchantées et itinéraires contrariés

Article de Benjamin Castets Fontaine, Audrey Tuaillon Demésy, Gilles Ferréol

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 2, juin 2019, pp. 159-188.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignant, Souffrance psychique, Sociologie, Entretien, Système, Éducation, Organisation, Usure professionnelle, Parcours professionnel, Enseignement secondaire

Cet article traite de la souffrance et/ou de la difficulté au travail de professeurs du second degré au sein du système éducatif français. S’appuyant sur une approche qualitative (analyses portant principalement sur des entretiens et archives d’un dispositif d’aide aux enseignants), l’étude montre que le malaise dans la profession s’élabore à différents niveaux. Se façonnant au carrefour de logiques individuelles et organisationnelles, il se construit également à partir d’un jeu de désignation-consignation conduisant fréquemment à de la résignation. In fine, cette recherche sur le thème des épreuves enseignantes met au jour l’existence de carrières « déviantes » ainsi que des décrochages professionnels latents ou effectifs.

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Scolariser les enfants en tentant de contrôler les parents. Le cas des enfants du voyage en France

Article de Virginie Dufournet Coestier, Gilles Monceau

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 22, printemps 2019.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Scolarisation, Gens du voyage, Parents, Contrôle, Obligation scolaire, Coéducation, Absentéisme scolaire

Les parents non sédentaires entretiennent avec l’école des relations singulières, comment l’école interagit-elle avec eux ? Cherche-t-elle à influer sur leurs pratiques éducatives, de quelle manière et avec quels effets ? En France, l’instruction est obligatoire mais non la scolarisation. Cette règle s’applique à tous les élèves mais de façon différenciée. L’assiduité scolaire de ceux que le ministère de l’Éducation nationale a désignés comme « Enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (EFIV) », par une circulaire de 2012, fait l’objet depuis des décennies d’un contrôle spécifique qui doit être resitué dans une histoire pour être compris. La recherche a donc mobilisé une approche socio-historique pour mieux comprendre les aléas de cette politique de scolarisation et les catégorisations qu’elle a successivement créées. Les résultats d’une enquête ethnographique menée auprès de parents sont également restitués. Au total, la recherche fait apparaître une relation à l’école faite de méfiance et d’attentes souvent déçues. La coéducation, dont l’objectif est de favoriser l’engagement des parents dans l’institution scolaire, s’applique à la scolarisation des enfants de « familles itinérantes et de voyageurs » sur un mode singulier où le contrôle institutionnel semble répondre à la méfiance parentale. La tentative d’éduquer les parents à respecter l’assiduité scolaire et à répondre aux exigences scolaires apparaît comme contrariée par des attentes parentales décalées par rapport au projet d’émancipation individuelle de l’école française.

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La collaboration école-famille-communauté au sein d’une école privée efficace : quels types de relation et de soutien sont privilégiés ?

Article de Serge J. Larivée, Fernand Ouédraogo, Laurent Fahrni

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 22, printemps 2019.

Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Famille, Coéducation, Réussite scolaire, Soutien scolaire

L’établissement de pratiques collaboratives entre l’école, la famille et la communauté (ÉFC) apparaît comme un enjeu incontournable pour maximiser les chances de réussite des élèves. Cependant, il est difficile de cerner ces pratiques parce qu’elles sont très diversifiées en matière de types et de fréquence d’activités et de partenaires impliqués selon les établissements scolaires, l’ordre d’enseignement (le préscolaire, le primaire et le secondaire) et les caractéristiques des élèves et de leurs familles (statut socioéconomique, immigration récente, intégration d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, etc.), (De Saedeleer et al., 2004 ; Larivée, Terrisse et Kalubi, 2006). Mais qu’en est-il de la collaboration ÉFC dans les écoles privées jugées efficaces ? Quels sont les types de pratiques privilégiés ? Quelles sont les conditions de réalisation et les modalités de gestion de la collaboration ÉFC ? Dans ce texte, nous abordons ces questions liées aux pratiques collaboratives ÉFC en étudiant spécifiquement la situation d’une école privée jugée efficace au plan de la réussite scolaire et accueillant des élèves d’âge préscolaire, primaire et secondaire. Plus spécifiquement, nous analysons les types de relations et de soutien privilégiés par cette école à l’égard des parents et des membres de la communauté. D’une manière générale, les résultats indiquent de façon significative que les pratiques de collaboration ÉFC privilégiées par le personnel scolaire et les parents se situent autour de deux types d’activités : les communications entre l’école et la famille ; le suivi et l’encadrement des devoirs et des leçons.

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Les processus sociaux dans les conversations des élèves d’une classe de CM1 de Yaoundé : une communication de contrebande non exploitée pédagogiquement

Article de Siméon Essama Owono

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 16 p..

Mots clés : Ecole-Enseignement, Classe, Communication, Élève, Relation pédagogique, Autorité, Ethnométhodologie, Cameroun

La communication de contrebande en salle de classe correspond à ce que les enseignants qualifient négativement par bavardage. Notre ethnographie d’une classe de CM1 de Yaoundé révèle un réseau de communication bipolaire marqué d’une part, par une forme de solidarité des élèves à travers l’échange, le partage du matériel qui prolonge le travail de l’enseignant. D’autre part, il illustre quelques aspects d’une culture sociale non prise en compte par l’institution scolaire tels, les stéréotypes ethniques, la corruption et le favoritisme révélant au niveau microsocial une reproduction mimétique des maux de la société camerounaise d’aujourd’hui.

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De l'engouement à l'enjouement : les fluctuations de l'investissement chez l'enfant en difficultés d'apprentissage dans un dispositif d'apprentissage dans un dispositif groupal de médiation

Article de Frédérik Guinard

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 89-117.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Apprentissage, Trouble du comportement, Théâtre, Médiation éducative, Difficulté scolaire, Groupe, Plaisir

Cet article se propose d’interroger les fluctuations des modalités d’investissement des enfants en difficultés d’apprentissage. Au travers du cas d’un enfant de 10 ans et du récit clinique de sa participation à un groupe à médiation théâtrale, les singularités de la pratique auprès d’enfants troublés dans leurs apprentissages sont mises en évidence, notamment les peurs d’apprendre et les inhibitions que recouvrent ces fonctionnements psychiques caractérisés par la mise en place d’aménagements défensifs importants contre le surgissement d’angoisses ou d’éprouvés de tristesse. Dans le cadre de dispositif à médiation, est observée et analysée la manière dont des affects de plaisir/déplaisir sont retrouvés et partagés dans ces espaces symbolisants. De l’engouement à l’enjouement, sont repérées les différentes déclinaisons des expériences ludiques qui se vivent et se partagent dans la dynamique groupale. Cet article met au travail l’hypothèse selon laquelle les plaisirs de jouer et de faire semblant sont liés au déploiement de la créativité chez l’enfant et à la relance de ses capacités méta-représentatives et associatives.

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Éducation et cultures en contexte plurilingue : analyse de l’expérience de la jeunesse guyanaise

Article de Blaise Dit Manga Bitegue

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 19, automne 2017.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation, Bilinguisme, Scolarisation, Tradition, Oralité, Lien social, Jeune, Guyane

Malgré l’apparition d’un discours des pouvoirs publics visant la promotion de la cohésion sociale du territoire, au regard des stratégies en œuvre ou en projet, cet article met en évidence la variété des contextes de scolarisation et leur rôle dans les situations d’échec scolaire de nombreux jeunes de Guyane.
Ainsi, il sonde les principales difficultés liées aux exigences de la scolarisation dans la langue française et son poids en matière de réussite scolaire par rapport à la tradition orale et à d’autres réalités linguistiques et culturelles locales.
Cette recherche met au jour les paradoxes d’une démarche fondée sur la confrontation nécessaire entre les atouts du territoire, le passé culturel, la vie quotidienne des jeunes, issus pour la plupart des familles fragiles, pratiquant des langues minoritaires et le modèle du discours officiel par rapport aux jeunes de l’hexagone.
Enfin, elle expose la part qui reste à travailler dans l’éducation et dans la participation des jeunes au processus de construction de la société guyanaise d’aujourd’hui. Elle souligne en conclusion que bon nombre des faiblesses relevées sur le terrain résultent de la difficulté permanente d’articulation de la langue d’enseignement avec les langues parlées sur le territoire. Ces dernières n’étant pas traditionnellement associées à l’école et qui ne sont pas traditionnellement associées à l’école. Les problèmes rencontrés sur le terrain de cette ancienne colonie française soulignent la nécessité d’une prise en compte collective de cette situation.

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La noblesse scientifique : jugements scolaires et naturalisation des aspirations en classes préparatoires aux grandes écoles

Article de Marianne Blanchard, Sophie Orange, Arnaud Pierrel

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 220, décembre 2017, pp. 68-85.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignement supérieur, Sélection, Réussite scolaire, Examen scolaire, Enquête, Genre

La production d’une « noblesse scientifique », à travers les concours scientifiques de l’ENS, et, en amont, pendant les deux ou trois années de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques, produit un ordre scolaire, non seulement social mais aussi sexué. Les mécanismes qui président au maintien de ces bastions de l’élitisme scolaire comme entre-soi bourgeois et masculin sont ici analysés à l’aune de la définition de l’excellence scolaire qui y a cours, à partir d’une enquête par questionnaire conduite auprès de 2 270 élèves de classes préparatoires scientifiques. Dans ces classes, les caractéristiques du bon élève de lycée ne constituent que des conditions nécessaires de la réussite scolaire, non des conditions suffisantes. Ces dernières sont alors à trouver dans un ensemble de qualités naturalisées esquissant une idéologie du don. Celle-ci se voit intériorisée par les élèves et l’urgence scolaire caractéristique des CPGE la justifie sous couvert de l’impliquer.

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La contribution des enseignants du secondaire à l'enseignement supérieur en France : effectifs, affectations, carrières (1984-2014)

Article de Pierre Michel Menger, Colin Marchika, Simon Paye, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-4, octobre-décembre 2017, pp. 643-677.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignant, Enseignement supérieur, Recherche, Université, Mobilité professionnelle, Mobilité sociale

La relation de complémentarité fonctionnelle entre les tâches d’enseignement et de recherche dans le travail académique varie beaucoup selon les pays. Les travaux sur le cas français suggèrent que l’organisation des corps d’enseignants-chercheurs et le système des carrières académiques n’ont pas connu d’évolution profonde depuis trois décennies. En analysant la composition des corps universitaires français et les séquences de leurs carrières, nous mettons en évidence le développement d’une catégorie de personnels trop négligée par la littérature : les enseignants du secondaire affectés dans le supérieur, qui composent un cinquième des effectifs titulaires universitaires. L’affectation de ces personnels exclusivement enseignants obéit à trois logiques distinctes : le soutien à l’enseignement dans les filières et les institutions à fort investissement pédagogique ; l’apport en personnel à des filières nouvelles ; la sélection probatoire pour l’accès à des postes d’enseignant-chercheur. Ces trois usages de l’affectation interviennent à des degrés variables dans les différentes filières disciplinaires et institutionnelles de l’enseignement supérieur français, selon que l’enseignement y est complémentaire ou exclusif de l’activité de recherche.

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L'ouverture sociale par le marché ? Sociologie de la captation des classes populaires à l'université d'Oxford

Article de Annabelle Allouch

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 233-266.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Égalité des chances, Sélection, Établissement scolaire, Sociologie, Éducation, Classe sociale, Enseignement supérieur, Rite, Représentation sociale, Angleterre, Oxford

Initiés au début des années 2000, les dispositifs d'ouverture sociale de l'université d'Oxford cherchent à assurer la candidature d'un nombre plus élevé d'élèves issus de milieux modestes. À partir d'une approche inspirée par la sociologie des marchés, cet article illustre les modalités par lesquelles ces dispositifs tentent de coordonner une offre de formation élitiste et une demande de formation d'un public populaire. Le processus repose sur trois étapes : il segmente les publics en proposant une offre de formation à court terme, calibrée pour des élèves aux dispositions sociales et scolaires particulières ; il joue sur l'adaptation de l'offre d'Oxford aux dispositions sociales attendues des candidats, qui repose à la fois sur une neutralisation sociale des espaces et sur l'explicitation sur un ton personnel et ludique de l'offre de formation et de ses spécificités ; enfin, ce processus tente de minorer le rôle des enseignants dans le cadre de la construction des aspirations des élèves, soit en les limitant à un rôle d'encadrement matériel, soit en s'assurant de leur loyauté. Il s'agit alors moins de convertir les élèves à des codes sociaux particuliers que de jouer sur leurs dispositions actuelles afin qu'ils adhèrent à l'offre. Alors que l'approche par la socialisation est généralement mobilisée pour comprendre les effets sociaux de ces dispositifs sur les dispositions et les aspirations scolaires des élèves, l'approche par la captation éclaire un processus d'interaction entre un individu et une institution qui, précisément, ne relève pas d'une socialisation.

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L'accroissement de l'effet de l'origine sociale sur la performance scolaire : par où est-il passé ?

Article de Marielle Le Mener, Denis Meuret, Sophie Morlaix

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 207-232.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Inégalité, École, Réussite scolaire, Catégorie socioprofessionnelle, Analyse comparative, Enquête, Niveau scolaire, Mathématiques, Père, Mère, Enseignant, Culture

L'ampleur considérable des inégalités sociales de performances scolaires interroge fortement l'équité de l'école. Nous cherchons, dans ce travail, à mettre en lumière les facteurs de l'accroissement récent de ces inégalités par le biais d'indicateurs disponibles dans les données des enquêtes PISA (2003 et 2012). Nous étudions d'abord l'évolution des différentes composantes de l'indicateur multicritère par lequel l'OCDE mesure le plus souvent le milieu social. Ensuite, nous modélisons, par une analyse en pistes causales, la décomposition de l'effet du statut professionnel des parents sur les performances afin de saisir par quoi il transite. Sont mobilisés des facteurs externes et des facteurs internes à l'école. Notre analyse souligne la responsabilité de l'école dans l'accroissement des inégalités scolaires dans le sens où l'école convertit, davantage qu'auparavant, des inégalités sociales qui, elles, ont peu évolué, en inégalités d'apprentissage. En témoignent, entre autres, le rôle de la ségrégation entre établissements ou encore de facteurs culturels, en particulier l'importance de la possession de livres au domicile familial.

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Fusillades scolaires : construction d’une catégorie et savoirs explicatifs d’une forme de violence juvénile

Article de Nathalie Paton

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Établissement scolaire, Violence, Jeune, Causalité, Etats Unis d'Amérique

Dans cet article, l’auteure présente une revue de la littérature, sous deux angles complémentaires, concernant la notion de school shooting, c’est-à-dire les fusillades commises au sein des établissements scolaires par des élèves. Elle examine d’abord la manière dont la notion a été forgée aux États-Unis au sein des débats publics en relation à une autre forme de violence juvénile, celle des gangs des milieux populaires des grandes villes, avant de constituer une forme de violence autonome, suite à l’identification de qualités spécifiques et à l’épisode du lycée de Columbine. À partir des discours en circulation dans la sphère publique, cet article retrace ainsi en premier lieu les étapes ayant mené à la formation de la catégorie des fusillades scolaires, au cours des années 1990 et 2000, en soulignant les bifurcations et les éléments de démarcation de cette catégorie, de telle sorte que les school shootings ne peuvent désormais être pas confondues avec d’autres formes de violence. Puis, dans un second temps, l’auteure discute des principaux axes de recherche développés dans le sillage de ces débats publics ; les prises de position publiques concourent à l’émergence d’un sous-domaine d’étude particulier, au champ académique. Pour entrer dans la production de cette catégorie par les discours scientifiques, un examen des raisons pour lesquelles les fusillades relèvent d’une panique morale et sollicitent alors l’attention des scientifiques est présenté. Cette introduction aux discours scientifiques conduit à rendre compte des principaux modèles et variables explicatifs proposés. La mise en évidence de la complexité du phénomène empêche alors de réduire les fusillades scolaires à des variables uniques ou des combinatoires de conditions nécessaires. Face à l’internationalisation de ce phénomène de violence dans les années 2000, les limites des premières tentatives d’explication sont en effet soulevées.

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Les mobilités académiques comme opportunité pour les compétences interculturelles : de l’endoctrinement à l’acceptation des imaginaires

Article de Fred Dervin

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 101-112.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Ecole-Enseignement, Étudiant, Interculturel, Imaginaire, Mobilité géographique, ERASMUS (European region action scheme for the mobility of university students)

Cet article interroge et problématise la compétence interculturelle en situation de mobilité académique à partir d’un travail sur les idéologies et les imaginaires. Partant du principe que de nombreux modèles de cette compétence sont fondés sur des arguments doxiques qui tendent à endoctriner les étudiants, je propose de multiplier les imaginaires de l’interculturel auprès d’étudiants en mobilité afin de rendre leurs expériences plus satisfaisantes et réalistes. L’article interroge d’abord le concept d’imaginaire et montre comment il s’applique aux mobilités. Un appel à revoir les tenants et les aboutissants de la compétence interculturelle conclut l’article.

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Petits enfants d'immigrés face aux études longues : un rapport au système scolaire socialement et historiquement situé

Article de Pauline Vallot

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 241-268.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Personne issue de l'immigration, Scolarité, Orientation scolaire, Enseignement supérieur, Histoire familiale, Enquête

Cette étude vise à renouveler la réflexion sur les aspirations scolaires des descendants d’immigrés en s’appuyant sur une description approfondie des configurations familiales et du cadre spatio-temporel dans lequel les individus ont migré. D’après l’enquête « Trajectoires et Origines » (Ined/INSEE, 2008) et à caractéristiques sociales et scolaires proches, les petits-enfants d’immigré.s scolarisés au lycée, majoritairement d’origine européenne, se caractérisent par une plus grande irrésolution que les enfants d’immigrés et les autres élèves face aux études longues. Nous montrons que les ressources liées à la position sociale des familles dans le pays d’origine rendent intelligibles les écarts observés entre enfants et petits-enfants d’immigré.s. La déception des parents de la deuxième génération quant à l’enseignement supérieur auquel beaucoup ont accédé à partir des années 1980 constitue par ailleurs une piste pour comprendre les hésitations des petits-enfants d’immigré.s. Le passé migratoire familial permet alors de caractériser plus finement les effets de l’origine sociale que ne le font les indicateurs usuels de profession et de diplôme des parents.

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Les risques psycho-sociaux scolaires (RPSS)

Article de Hélène Romano

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 209-223.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Risque professionnel, Établissement scolaire, Enfant, Stress, Souffrance psychique, École, Scolarité

Le terme de risque psycho-social dans le monde professionnel est actuellement régulièrement mis en avant et atteste de l’évolution de notre société dans l’attention portée aux conditions du travail. Mais passé les murs du monde professionnel adulte, l’usage de ce terme disparaît. C’est particulièrement le cas au sein des établissements scolaires, pourtant lieux de travail et d’activités pour les élèves comme pour les professionnels. Nous souhaitons par cette communication proposer une définition des RPSS ; relever les formes prises par les RPS en milieu scolaire, en comprendre les manifestations et les effets, puis envisager les possibilités de prises en charge.

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Constitution de l’identité et capacité à nouer des liens d’appartenance : quelles étapes préalables ?

Article de Anne Ruffiot Berlioz

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 85-98.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfant, Lien social, Relation, Identité, Groupe d'appartenance, École, Adaptation, Altérité, Conscience de soi

« Être écolier » n’est qu’une appartenance parmi d’autres... lorsque tout va bien. Mais tel n’est pas toujours le cas. L’auteure se propose d’explorer ces problématiques d’enfants n’arrivant pas à s’adapter à l’école du fait de difficultés : à se constituer une identité propre par défaut d’individuation (du fait du manque de « désadaptation » des parents – au sens donné par Winnicott –) et à développer un réel sentiment d’appartenance (en lien avec l’entrée dans la Loi, la notion d’altérité, la capacité d’empathie, etc.). Puis elle expose une méthodologie de collaboration avec les parents et l’enseignant de façon à aider l’enfant à franchir ces étapes du « grandir » afin qu’il puisse trouver sa juste place à l’école... gage de sa capacité à trouver plus tard une juste place dans la société.

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