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Tous dans le même sac ? Vieil âge et soin chez les Santals

Article de Kumkum Bhattacharya

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 96-108.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Vieillissement, Milieu rural, Communauté, Ethnographie, Ethnologie, Analyse comparative, Inde

Les Santals font partie des plus grandes tribus de l’Inde, répartis dans l’est du pays. Leurs habitats sont essentiellement ruraux et ils sont généralement voisins d’autres communautés et membres de sociétés plurielles. Le présent article cherche à comprendre les caractéristiques distinctives, s’il y en a, de l’expérience des Santals en matière de vieillissement, de bien-être, de capabilités et de soins aux personnes âgées – et éventuellement à comprendre les réactions à ces expériences et pratiques en général. En corollaire, l’article cherche également à explorer, d’une part, les discours autour des dimensions de l’individualité et de la communauté, et d’autre part les transformations ou les changements qui s’opèrent dans les idées de vieillissement et de soins. Comment les personnes âgées sont-elles conceptualisées dans la communauté, dans la famille, par elles-mêmes ou par les individus qui entrent en contact avec elles ? Chez les Santals, les personnes âgées se conforment-elles aux idées ou aux normes attendues de la génération correspondante présente dans d’autres communautés, en particulier dans une situation plurielle ? L’article met en lumière le vieillissement et sa prise en charge dans une perspective d’incertitude et de temporalité.

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Travailleurs sociaux libanais à l'épreuve de l'histoire et de l'altérité

Article de Houwayda Matta, Rita Chouchani, Maguy Salameh

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 83-95.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Migration, Exil, Relation d'aide, Posture professionnelle, Interculturel, Altérité, Conflit, Guerre, Valeur, Liban, Syrie

La pratique professionnelle des travailleurs sociaux auprès des populations migrantes expose ces professionnels à des dilemmes majeurs relevant de différents registres. Au Liban, la question des liens interculturels pacifiques entre la population hôte et les déplacés syriens se situe au cœur des préoccupations. Pris dans cette dynamique, les travailleurs sociaux libanais se retrouvent parfois confrontés à leurs propres biais et incertitudes. Ces dilemmes nous ont incité à inviter certains d’entre eux qui travaillent dans ce contexte à faire un retour réflexif sur leurs rapports à cette altérité. Des enjeux profonds issus de cette réflexion interpellent foncièrement la formation.

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À bout de souffle

Article de Jacques Berton

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 71-82.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Crise, Institution, Accompagnement, Vie quotidienne, Posture professionnelle, Conditions de travail, Analyse de la pratique, Risques psychosociaux, Relation d'aide

Dans un contexte d’essoufflement des institutions du travail social, les groupes d’analyses de pratiques deviennent les témoins du malaise de ces institutions ayant subi l’impact d’un contexte sanitaire qui n’a fait que renforcer les fragilités des métiers du travail social. L’incertain constitutif de l’activité imprègne le cadre d’un travail en quête de sens. Ces espaces réflexifs sont aujourd’hui incontournables pour des équipes exténuées, et comme toute soupape, ils peuvent éviter une pression trop importante. Mais la surchauffe est réelle.

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La peur s’insinue : tranquille !

Article de Joëlle Libois

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 59-70.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Intervention sociale, Éducateur spécialisé, Travailleur social, Interaction, Peur, Émotion, Expérience, Vie quotidienne, Posture professionnelle, Compétence professionnelle, Relation d'aide

Cet article s’appuie sur un exemple empirique analysant une situation professionnelle dans laquelle des travailleurs sociaux sont confrontés au doute de ce qui peut advenir. Tout en œuvrant à la constitution de rapports de confiance, ils soutiennent une posture calme dans une temporalité en devenir. Il s’agira de comprendre ce qui se trame dans les interactions, ce qui les constitue et comment ces professionnels aguerris développent leur capacité à travailler avec l’imprévu. Pour ce faire, nous nous appuierons sur des extraits d’autoconfrontation croisée qui révèlent des savoirs d’action en miroir, comme la magnanimité d’une présence face à l’incertitude, ou la peur qui prévaut en certaines situations en regard d’une posture tranquille, malgré l’impondérable part de risque engagé dans l’intervention.

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« Revoir les arbres », l’incidence des espaces de Réanimation sur la relation de soin

Article de Charlotte Piarulli

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 47-58.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Malade, Relation soignant-soigné, Hôpital, Durée, Temps, Organisation du travail, Aménagement de l'espace, Relation d'aide, Toulouse

Il s’agit ici de considérer l’espace consacré à la réanimation au sein de l’Oncopole de Toulouse, et de montrer comment son organisation matérielle exerce un impact sur la relation entre les sujets soignés et les professionnels du soin. Le service de Réanimation de l’Oncopole suppose, dans sa scénographie, que les personnes soignées n’y passent qu’un temps très court – il s’agit en effet d’y prendre en charge les stades critiques des situations pathologiques des personnes soignées, accueillies initialement dans d’autres services de l’établissement. Nous voudrions montrer qu’en réalité, les séjours des personnes prises en charge en Réanimation peuvent être amenés à s’étirer dans le temps. Cette présence étirée des personnes soignées entre alors en contradiction avec l’organisation matérielle du service lui-même. C’est cette dissonance – entre la permanence d’une présence et un espace conçu pour « des instants » – que nous nous proposons d’étudier ici, en croisant notre expérience de terrain à la lecture du philosophe Maurice Merleau-Ponty.

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Sommes-nous des véliplanchistes ? Microtemporalités et soins palliatifs

Article de Michel Gustave Joseph Binet, Alexandre Cotovio Martins, David Monteiro, et al.

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 33-46.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Soins palliatifs, Accompagnement de fin de vie, Hôpital, Temps, Organisation du travail, Travailleur social, Profession médicale, Réunion, Relation travailleur social-usager, Relation soignant-soigné, Échange, Portugal

L’article propose une exploration des microtemporalités constitutives des interactions, qui a pour base empirique un corpus d’enregistrements sonores de réunions et d’échanges téléphoniques au sein d’une Équipe intra-hospitalière en soins palliatifs, collecté dans le cadre d’une recherche sociologique et interdisciplinaire menée au Portugal. Cette exploration a pour principal cadre théorique et méthodologique l’analyse de conversation ethnométhodologique. L’enregistrement et la transcription du travail des professionnels de la santé et du travail social permettent de dresser des cartes détaillées des « basses terres marécageuses » (Donald Schön) où s’exercent ces métiers, pleines de contingences irréductibles que les praticiens gèrent dans l’ici-et-maintenant de leur agir professionnel, avec une expertise et des compétences qui tendent à échapper au radar des instruments d’évaluation du travail et du management des organisations. Chemin faisant, l’article développe une discussion qui rejoint une métaphore proposée par Bruno Latour, celle de la planche à voile, pour penser l’ordre microtemporel des actions situées et concevoir les dispositifs de recherche les mieux adaptés à son étude.

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A l'heure du malade : temporalité et altérité dans le soin psychique

Article de Flora Bastiani

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 21-32.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Temps, Soin, Éthique, Philosophie, Concept, Maladie, Relation soignant-soigné, Santé mentale, Altérité

Cette communication se propose de réfléchir à l’importance du temps dans les soins. Considérant que le temps vécu par chacun relève d’une construction individuelle, cette dimension peut-elle devenir un obstacle à la relation de soin ? L’impossibilité de la synchronie dans le soin peut-elle rendre impossible la rencontre entre le soignant et le patient ? Tout en abordant le rapport au temps particulier de la maladie psychique (renvoyant à différentes structures psychiques), nous souhaitons montrer comment chacun des vécus du temps renvoie à une relation à l’altérité.

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Habermas au Starbucks. Clients, oisifs et traînards dans le tiers-lieu capitaliste

Article de Robin Wagner Pacifici

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 27-53.

Mots clés : Lien social-Précarité, Café, Capitalisme, Approche historique, Racisme, Espace, Exclusion sociale, Inégalité, Sociologie urbaine, Rejet, Habermas (Jürgen), Etats Unis d'Amérique

Réinterrogeant la conceptualisation habermassienne du « café » dans la société des XVIIe et XVIIIe siècle pour analyser le rôle démocratique des cafés contemporains, l’auteure revient sur un incident survenu entre un employé d’un établissement Starbucks à Philadelphie et des clients afro-américains – le terme « client » posant justement ici question. Elle documente cette interaction en resituant ses observations et interprétations à la fois dans l’histoire urbaine d’un quartier et dans l’histoire des héritages sociaux et culturels du racisme et du capitalisme aux États-Unis. Elle montre que les obligations et charges du capitalisme (la nécessité de consommer, de travailler, d’éviter l’oisiveté) pour entrer et rester dans ces espaces supposés ouverts à tous, pèsent différemment sur les visiteurs selon qu’ils sont reconnus comme clients ou comme potentiels « traînards », et cela à partir d’indices de leur condition sociale et économique, mais aussi selon leur couleur de peau. L’article présente le tiers-lieu capitaliste comme un espace particulièrement ambigu, distinct du café habermassien et de sa prétendue atmosphère de civilité, d’ouverture démocratique et d’accessibilité universelle ; un espace qui, malgré lui, à travers des incidents comme celui du Starbucks de Philadelphie, est devenu aux USA une scène publique de mobilisation et de débat autour de ces questions.

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La figure de l’enquêteur dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble

Article de Maïlys Toussaint

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 151-159.

Mots clés : Lien social-Précarité, Quartier, Banlieue, Enquête, Représentation sociale, Vie quotidienne, Espace, Émotion, Grenoble

En s’appuyant sur un récit de terrain restituant un moment d’échange entre l’ethnographe et une habitante d’un quartier de la Villeneuve de Grenoble, cet article soulève les réactions ambivalentes que suscite cette figure d’enquêteur, potentiel indésirable. Le contexte particulier de ce quartier, entre rénovation urbaine et enquêtes à répétition, influence et prédispose la perception de cette présence qui vient perturber et dérégler le déroulement ordinaire de la vie. À travers les notions d’habituation aux ambiances, de trouble et d’évitement, l’auteure explore les affects négatifs que peuvent générer les interactions entre enquêteurs et habitants. L’article montre que la conjonction entre des épreuves du passé, l’inquiétude du présent et l’anticipation de ce qui pourrait se produire génère une hypervigilance des habitants vis-à-vis des ambiances de leur espace de vie. Pour ces habitants sur le qui-vive, il y a toujours la possibilité que l’ambiance recherchée se teinte subitement de quelque chose de désagréable, ces affects négatifs troublant alors tant l’ordre interactionnel que la conduite ordinaire des activités.

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Feindre l’indifférence en passant. Perceptions des femmes en attente de clients au coin d’une rue à Bruxelles

Article de Sarah Van Hollebeke

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 101-111.

Mots clés : Lien social-Précarité, Prostitution, Femme, Rue, Émotion, Rejet, Empathie, Prise en charge, Bruxelles

Cet article questionne le trouble et les affects négatifs relatifs à la visibilité des situations d’interaction entre des prostituées et leurs clients dans la rue. À partir des parcours ordinaires d’un groupe d’habitantes, cette contribution montre que cette rencontre déclenche un éventail de réactions émotionnelles et de façons de se déplacer parfois ambivalentes : entre répulsion, anxiété, embarras et compassion. L’article revient sur les conduites par lesquelles ces résidentes tentent de se prémunir de ces situations embarrassantes, et sur leurs façons de contrôler l’image qu’elles-mêmes renvoient à des visiteurs extérieurs à ce quartier. L’article conclut sur la possibilité d’un renversement du geste de répulsion initial vers une forme d’assistance mutuelle et de prise en charge institutionnelle.

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