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Pour penser la médicalisation de nos sociétés

Article de Thierry Gutknecht

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 72, décembre 2020, pp. 36-48.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Souffrance psychique, Santé mentale, Société, Politique, Médecine, Éthique, Travail social

Ce texte propose de mettre en avant certains questionnements et enjeux en lien avec le processus de médicalisation en cours dans nos sociétés contemporaines et plus précisément de montrer en quoi le travail social est interrogé par ce processus. Nous cherchons entre autres à relever l’importance de penser la médicalisation avec d’autres dimensions de la société – individualisation, gouvernementalité, sécurité, etc.
Nous proposons également de nous pencher sur le champ de la santé mentale, en considérant notamment certains éléments significatifs de ce processus.

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L'analyse qualitative entre disciplines

Article de Leticia Renault

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 43-53.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Pluridisciplinarité, Recherche-action, Qualité, Méthodologie, Santé mentale, Migration, Expérience, Brésil, Portugal

Cet article examine deux cas d’investigation qualitative afin de signaler quelques pistes pour une analyse qualitative rigoureuse, au-delà des frontières disciplinaires. Le premier cas est celui d’une recherche-intervention participative en santé mentale, menée par des psychologues au Brésil ; le deuxième, celui d’une recherche biographique collaborative en anthropologie sur l’expérience migratoire au Portugal. Dans chaque cas, la frontière d’une dichotomie est interrogée : entre subjectivité et objectivité pour le premier cas, entre singularité et collectivité pour le deuxième. L’article propose une discussion sur deux notions qui sont importantes pour l’analyse qualitative : celles d’expérience et de sujet. L’analyse qualitative dépend de la considération de l’expérience et de l’inclusion des participants dans l’appréciation critique de la connaissance produite.

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Contexte d’émergence du Housing First

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 23-30.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Logement, SDF, Santé mentale, Empowerment, Exclusion sociale, Projet de recherche, Etats Unis d'Amérique, Canada

Durant la fin du siècle dernier, les politiques néolibérales mises en place par Ronald Reagan aux États-Unis et Brian Mulroney au Canada malmènent la classe moyenne, marginalisent les syndicats et réduisent les programmes pour les plus pauvres, en particulier les programmes fédéraux de logement. À l’augmentation des personnes à faible revenu correspond une augmentation des personnes sans-abri : en 2004, les États-Unis comptaient 1,2 million de sans-abri, soit une augmentation de 25 % en huit ans. Cette augmentation, amplifiée par le mouvement de désinstitutionnalisation important aux États-Unis depuis les années 1970, s’est traduite aussi en termes de santé publique. Une population de sans-abri chroniques s’est alors enkystée dans des foyers dont la vocation était pourtant l’urgence sociale, et a fait un usage important de divers dispositifs sanitaires et sociaux coûteux (hôpitaux, services d’aide, prisons, justice) sans effet positif à moyen terme. Ils génèrent alors des coûts importants par leur utilisation des services 
Afin de répondre de manière pérenne à ce qui est devenu un véritable problème public dans la gestion sociale et économique des villes américaines, un programme de financement du gouvernement fédéral dynamisé par l’existence d’une structure de plaidoyer très active (National alliance to end homelessness) inscrit la lutte contre le sans-abrisme dans une forme de planification des politiques publiques, où une collectivité – une ville dans la majorité des cas – définit un plan d’action, Ten years plan to end homelessness, pour mettre fin au sans-abrisme qui fonctionne de fait comme une structure de lobbying. Cette planification donne une place importante à la mise en œuvre de programmes se réclamant du modèle Housing First.

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Rapports égalitaires dans la production des savoirs scientifiques : l’exemple des recherches participatives en santé mentale

Article de Baptiste Godrie

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 101-116.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Santé mentale-Souffrance psychique, Recherche, Santé mentale, Usager, Chercheur, Savoir, Expérience, Inégalité

La recherche en santé mentale constitue un domaine dans lequel le monopole des chercheurs sur la production de la science est particulièrement fort. Mais c’est également un domaine de recherche où ce monopole est remis en question, comme en témoignent les revendications, depuis les années 1970, de regroupements de personnes avec une expérience vécue des problèmes de santé mentale. Leurs critiques envers la production traditionnelle de la science ont contribué à l’essor d’approches participatives qui visent à placer les savoirs expérientiels de ces personnes au cœur des processus de recherche. En nous appuyant sur une analyse de la littérature anglo-saxonne, nous présentons, dans cet article, plusieurs types de recherche participative en santé mentale, leurs épistémologies sous-jacentes, et discutons de leur contribution au développement de rapports plus égalitaires dans la production des savoirs scientifiques en santé mentale.

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Qu’apportent les savoirs expérientiels à la recherche en sciences humaines et sociales ?

Article de Eve Gardien

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 31-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Savoir, Formation, Expérience, Pair aidant, Handicap, Santé mentale, Empathie, Maladie chronique, Compétence

Cet article apporte un ensemble de connaissances relatives à la nature des savoirs expérientiels et à leurs modalités sociales de production et de légitimation. Il montre en quoi chaque être humain est concerné par ces savoirs expérientiels. Dans le même temps, certains de ces savoirs présentent de véritables spécificités : une typologie des savoirs expérientiels issus des situations liées au handicap, à la maladie chronique ou aux troubles de la santé mentale est ainsi présentée. Une fois cette contextualisation effectuée, une réflexion sur les causes de la non-reconnaissance des savoirs expérientiels et une discussion sur les intérêts des sciences humaines et sociales à les prendre davantage en considération sont développées. La conclusion revient sur les limites d’un parti pris trop dogmatique sur l’usage des savoirs expérientiels dans le champ académique.

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Parole(s) et savoir(s) des personnes directement concernées : l’exemple du programme expérimental « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord

Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.

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Quand les pairs deviennent ressources

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 92, juillet-septembre 2017, pp. 5-65.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Pauvreté, Santé mentale, Groupe d'appartenance, Expérience, Compétence professionnelle, Aidant familial, Expert

La sollicitation des savoirs issus de l’expérience, sur fond de promotion de la participation des "bénéficiaires", peut prendre des formes variées : groupes d’entraide, intégration de pair-aidants au sein de services d’aide et d’accompagnement, participation à des actions de sensibilisation, mobilisation au sein de collectifs de défense des droits,...
Le rôle des pairs est particulièrement mobilisé et valorisé dans les secteurs de la santé mentale et de la lutte contre la pauvreté, où une professionnalisation des experts du vécu est déjà en cours. Mais cette tendance se dessine peu à peu aussi dans divers autres domaines : handicap, parentalité, jeunesse,...
Les apports, la plus-value de ces pairs sont également diversifiés : susciter la confiance et "accrocher" des publics qui échappent d’ordinaire aux aides et services qui leur sont dédiés; faire le lien entre le monde des intervenants et celui des bénéficiaires; réveiller l’espoir et servir de modèle en personnifiant la possibilité de s’en sortir; dispenser un soutien et des conseils en s’appuyant sur son propre parcours; contribuer à la déstigmatisation et la déconstruction des préjugés qui pèsent sur certains publics;...

Ce rôle d’expert du vécu n’est cependant pas dénué de risques, en particulier lorsqu’il s’agit d’accompagner directement des publics fragilisés. Se replonger, quotidiennement, dans des difficultés qu’on a personnellement connues, peut par exemple être éprouvant émotionnellement. De même, trouver la juste distance par rapport à des personnes avec qui on partage un vécu, une culture, des codes sociaux n’est pas non plus toujours aisé. La position qu’occupe ce "pair expert", à l’interface des intervenants et des usagers l’expose aussi aux ruptures de confiance, aux conflits de loyauté,...

Enfin, au niveau des professionnels, si certains adhèrent et se sentent à l’aise à l’idée d’intégrer des experts du vécu dans leur équipe, d’autres doutent, font preuve de résistances car cela implique un changement de regard, voire de paradigme, mais aussi de renoncer à une part de pouvoir et d’accepter de redéfinir les frontières qui séparent traditionnellement le savoir "expert" et le savoir "profane".

Désinstitutionnalisation : la "technique du leurre"

Article de Gérard Zribi

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 2944, 22 janvier 2016, pp. 30-31.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Désinstitutionnalisation, Action sociale et médicosociale, Droits des usagers, Santé mentale

"Le discours sur la désinstitutionnalisation n'est qu'un nouvel habillage d'un débat aujourd'hui dépassé visant, sous couvert de la valorisation de la capacité d'autonomie et d'initiative des individus, à diminuer les financements publics", dénonce Gérard Zribi, directeur général de l'AFASER et président d'ANDICAT