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Article de Élide Dezoti Valdanha Ornelas, Claire Squires, Valeria Barbieri, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 145-162.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Adolescent, Trouble du comportement alimentaire, Relation familiale, Relation enfant-parents, Psychanalyse, Identification, Traumatisme, Image de soi, Souffrance psychique, Rorschach (Test de)
Les troubles des conduites alimentaires surviennent le plus souvent à l’adolescence sur un fond d’organisation peu stable d’un moi en devenir, les symptômes focalisant sur l’alimentaire un déplacement de besoins affectifs, difficiles à assumer. Ils se constituent à partir d’une interaction complexe à la fois sur le plan individuel et sur le plan relationnel-familial. L’article présente une étude descriptive du fonctionnement intrapsychique individuel et des vécus familiaux du point de vue du père, de la mère et de la fille (diagnostiquée anorexique), à partir d’entretiens et de l’application du Rorschach. Les données recueillies montrent des liens familiaux marqués par des sentiments d’intrusion et de profonde solitude. Le couple parental a montré peu de soutien mutuel et des difficultés chroniques. Père, mère et fille ont montré une fragilité psychique importante avec un moi peu protégé par une enveloppe solide et/ou souple. Les moments de crise de la vie familiale (les maladies, l’adolescence, le vieillissement) étaient perçus comme des tragédies.
Article de Michel Botbol, Michel Defrance, Pauline Martin
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 564-567, mai-août 2023, pp. 97-110.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, ITEP, Trouble du comportement, Soin, Adolescent, Enfant, Contention, Relation familiale, Inclusion, Vie quotidienne, Pratique professionnelle
La complexité des processus de construction de soi, éducatifs et de socialisation dans nos sociétés occidentales est devenue prégnante. L’évolution anthropologique du rapport à l’autre, qui affirme la singularité des personnes au détriment du lien social, percute les pratiques professionnelles du soin, de l’éducatif et du pédagogique. Ce n’est pas tant l’évolution des troubles qui pose question que leur expression dans ce contexte. Le passage des ITEP au DITEP illustre très bien comment les institutions et leurs acteurs y répondent.
Ce numéro de la revue Rhizome thématise certaines des épreuves vécues par les fratries : les placements, les violences, l’exil, le retour de zone de guerre, le handicap, les ruptures ou encore les recompositions familiales. Directement ou indirectement concernées par les vulnérabilités psychiques ou sociales, les frères et sœurs sont aussi des personnes ressources. La lecture des articles nous invite à porter une attention particulière aux frères et sœurs, à proposer des espaces thérapeutiques dédiés, des outils de psychoéducation et plus généralement à « prendre soin des fratries ».
Ce numéro comprend les articles suivants :
- La fratrie, un jeu d’enfant ?
- Sociologie des fratries : entraide et différenciation ;
- La place de la fratrie dans l’exil adolescent ;
- Unis à tout prix ;
- « Cosette » à Fratrie-Land ;
- Salut à toi, ô mon frère ;
- « Prendre le relais » : quelques ressorts de l’implication des frères et sœurs d’adultes en situation de handicap mental ;
- La fratrie, une voie pour le rétablissement ;
- Psychoéducation à destination des aidants : les frères et sœurs, les grands oubliés ?
- La fratrie dans la prise en charge des mineurs de retour de zone d’opérations de groupements terroristes ;
- Greffe de moelle osseuse et opacité du consentement de l’enfant ;
- La fratrie à l’épreuve du placement.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 279, juin 2023, pp. 19-83.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accès aux soins, Approche clinique, Coordination, Diagnostic, Éducation à la santé, Intimité, Prévention précoce, Prise en charge, Psychopathologie, Psychose, Relation familiale
"Concept en plein essor et en développement constant, l'intervention précoce offre une prise en charge adaptée aux 15-25 ans qui présentent notamment un premier épisode psychotique ou thymique, dans une perspective de rétablissement, c'est-à-dire positive et proactive." (In : présentation du document)
Extrait de sommaire du dossier :
- CONUS Philippe. Le concept d'intervention précoce
- KREBS Marie-Odile. Intervenir précocement : quels enjeux ?
- MARTIN Juliette. Coups de tonnerre dans un ciel couvert...
- DONDE Clément. Comment évaluer un état mental à risque ?
- MILLIARD Pauline, FERREIRA Diana. "Toi émoi !", un programme psychoéducatif sur la santé sexuelle et la vie affective
- MORIN Valentine. L'annonce pronostique en intervention précoce
- LECARDEUR Laurent. Réussir le pari de l'intervention précoce !
- HAESEBAERT Frédéric. S'embarquer dans l'aventure de l'intervention précoce
- RAYNAUD DE PRINGY Philippe, DURON Thomas, ALLIX Karinne, NERAD Coraline, SERRES Laurent, JIGUET Sarah, RENOIR Viviane, AZZOPARDI Barbara, LARUE Aurore. Soigner tôt pour soigner mieux !
- SERRANO Lucie, ZERROUG Fadéla. Léa, un parcours intensif dans le milieu
- ARNAUD Ingrid, BILLONNEAU MERLET Véronique, CARON Joséphine, RIMBERT Marika, TERRIEN Sarah. Un maillage se tisse autour d'Antoine
- TON Nu Thuy Trang, FERON Marion. La boîte à outils de l'intervention précoce
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 46-53.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation familiale, Prise en charge, Soin, Accompagnement, Soutien psychologique
Cet article traite de l’aide pédopsychiatrique pour certains adolescents qui vont mal de façon prolongée et expriment leur souffrance par des symptômes externalisés (passages à l’acte, violence, tentatives de suicides...). Il insiste sur le fait que de tels adolescents sont en décalage avec les représentations socioculturelles les plus courantes concernant l’adolescence, parfois aussi avec celles de certains professionnels qu’ils rencontrent. Souvent, ils ne sont pas tant acteurs d’un processus d’autonomisation et d’affirmation de soi que prisonniers d’un blocage des liens intrafamiliaux. L’établissement d’un lien personnel avec eux peut s’avérer très difficile. Aussi leurs difficultés sont à considérer sous l’angle d’une « clinique de situation » prenant en compte le système d’appartenance de l’adolescent. Bien que l’incertitude évolutive soit importante, quelques éléments peuvent favoriser le projet de soins : l’accueil bienveillant d’une demande diffractée et portée par plusieurs personnes, l’implication des parents voire d’autres proches dans les consultations, la multiplicité et la diversité des soignants de façon à assurer la continuité des soins pour une durée suffisante. Une observation clinique de plusieurs années, centrée sur la description des étapes d’une prise en charge d’une adolescente, illustre ce propos. Elle montre aussi que le déroulement des soins ne répond pas à un projet défini à l’avance, mais est un cheminement qui se fait en fonction des événements et des évolutions qui se présentent. Comment réussir à accompagner l’errance de l’adolescent en créant avec lui et ses proches un groupe thérapeutique à la fois souple et solide ?
Article de Lucie Carpentier, Dominique Bardou, Julie Urbain
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 65-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil enfant-parents, Adolescent, Psychothérapie, Médiation, Atelier, Relation familiale, Santé mentale, Qualité de la vie, Affectivité
La prise en charge psychothérapeutique des adolescents n’est pas simple : les thérapies individuelles dans cette population sont difficiles à mettre en place, raison pour laquelle les groupes et médiations thérapeutiques ainsi que la thérapie familiale sont privilégiés. Face à ce constat, nous avons décidé de mettre en place une médiation parents-adolescents « Savate bien ? ». Il s’agit d’ateliers de groupes multifamiliaux où des analogies entre le sport et la communication permettent une expérimentation corporelle des relations familiales. C’est une mise en situation expérientielle. L’atelier est apprécié, pertinent et novateur tant du point de vue des familles que des soignants. Naturellement, il a sa place au sein d’un dispositif de soins plus large.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 79-103.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Fratrie, Trouble du comportement alimentaire, Psychopathologie, Relation familiale, Conte, Anorexie, Adolescent, Conflit, Séparation, Anxiété
Les adolescent(e)s souffrant d’anorexie mentale décrivent régulièrement des relations fraternelles conflictuelles. Le conte des frères Grimm Hansel et Gretel met justement en scène une fratrie, confrontée à des enjeux familiaux proches de ceux que l’on retrouve dans les troubles des conduites alimentaires. Condensé d’expériences humaines accumulé depuis le fond des âges, les contes détiennent un savoir sur la psyché humaine, qui a servi de canevas aux générations d’enfant qui s’y sont reconstitués avant le sommeil. Cette étude vise à mettre à jour les problématiques psychopathologiques fraternelles dans les troubles du comportement alimentaire sous le prisme de ce conte. Il s’avère que cinq grandes problématiques se dégagent : les enjeux de séparation, les angoisses de dévoration, le processus différenciateur, l’angoisse de vide, et enfin la dernière qui paraît être la plus centrale, bien que moins explicite : l’issue grâce au lien adelphique. La discussion sur la solution psychique contenue dans le conte est illustrée par des vignettes cliniques.
Créé en 2018, le dispositif Les Funambules est un espace pour les jeunes de 7 à 25 ans dont un proche souffre de maladie psychique. Cette interview présente les origines du projet, les théories en lien avec son accompagnement et ses perspectives. Alors que les difficultés du jeune sont le plus souvent invisibles, ce lieu "tiers" vise à reconnaître leur place particulière au sein de la famille et à accueillir les paroles, dans une perspective préventive.