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Les ados et l'alcool. Comprendre et agir

Livre de Guylaine Benech, Amine Benyamina, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2019.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Jeune, Adolescent, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Addiction, Environnement social, École, Commune, Famille, Soutien à la parentalité

En quelques décennies, le rapport des adolescents à l'alcool a considérablement évolué, posant de nouveaux défis à la santé publique : précocité et féminisation des ivresses, banalisation de l'alcool, dommages sanitaires et sociaux élevés. Les professionnels se sentent souvent démunis face à ce qu'ils perçoivent comme un phénomène de société qui les dépasse. Ils ressentent des difficultés pour aborder le sujet avec leurs publics, qu'il s'agisse de jeunes ou de parents.
Cet ouvrage a pour objectif de les aider à améliorer leurs pratiques pour participer à la prévention, à la réduction des risques et à la prise en charge des jeunes en difficulté avec l'alcool. Pour ce faire, il propose : - une synthèse des connaissances sur les adolescents et l'alcool avec des illustrations utiles ; - une présentation des consensus scientifiques sur les mesures efficaces ; - des exemples concrets d'actions ; - les chiffres clefs, les définitions et les repères essentiels.
Directement issu de l'expérience d'une professionnelle spécialiste de ce domaine, ce manuel clairet complet apportera aux acteurs de terrain (professionnels de santé, travailleurs sociaux, enseignants, magistrats...) des indications précises pour guider leur action au quotidien. Il constitue également un support indispensable pour les étudiants qui y trouveront une illustration concrète de la construction d'une politique globale de santé publique, à l'échelle nationale et sur le terrain.

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Toxicomanies ...et si on en parlait?

Article de Colette Leclercq, Romai Lecomte, Paul Verbanck, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 98, octobre-décembre 2018, 5-63.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Technologie de l'information et de la communication, Adolescent, Pair aidant, Parentalité, Postcure, Détenu, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Lien social

"Au cours des trois dernières décennies, l’objectif de l’abstinence à tout prix a laissé peu à peu place à des approches thérapeutiques (en centres ambulatoire, de court séjour, de cure, de post-cure, etc.) qui, tout en continuant à viser l’arrêt de la consommation, ont fait preuve de plus de souplesse et de tolérance. Elles ont davantage travaillé avec ce symptôme qu’est l’usage du produit, qui demande à être décrypté plutôt que sanctionné et stigmatisé. On ne sort pas du jour au lendemain d’une addiction bien installée, c’est un long chemin fait d’allers-retours, d’obstacles, de pièges...

Mais, en parallèle, se sont également développées des approches mettant entre parenthèses cet idéal d’abstinence afin d’atteindre les usagers les plus désaffiliés, pas prêts à renoncer à leur consommation et souvent les plus impactés par les effets délétères de celle-ci. On a vu ainsi éclore ici et là des services d’accompagnement psycho-médico-social à "bas seuil" d’accès et, de façon plus pragmatique encore, des actions visant la réduction des risques socio-sanitaires découlant de l’usage. Des initiatives qui, pour accrocher et maintenir le lien avec ces usagers peu ou pas demandeurs, et assurer la continuité de leur suivi, ont dû particulièrement mettre l’accent sur le travail en réseau. La première salle de consommation à moindre risque du pays, créée à Liège il y a peu, est le dernier né de cette évolution.

Parfois complémentaires, parfois en tension, ces deux tendances se rejoignent en tous les cas dans le changement de regard qu’elles portent sur l’usager de drogues. Tentant de le sortir de l’ombre, de l’opprobre ou du discours moralisateur qui cautionne l’indifférence et l’exclusion - "après tout, c’est son choix ! " -, elles travaillent à lui rendre sa part de dignité, de citoyenneté, de responsabilité envers lui-même et envers les autres.

Pourtant, en décalage avec ces évolutions, la criminalisation de la consommation des drogues étiquetées "illégales" demeure la règle. Cette logique prohibitionniste et punitive, basée sur une loi vieille de bientôt un siècle, s’avère contre-productive aussi bien pour les usagers des substances concernées que pour la collectivité. Elle repose en outre sur une distinction entre drogues légales et drogues illégales qui crée de la confusion et n’empêche pas les ravages, que l’on pense à toutes les nouvelles addictions (parfois sans produits !), et plus encore au tabac et à l’alcool dont les coûts sociaux directs et indirects sont sans commune mesure. La sortie de ce paradigme va nécessiter une bonne dose d’innovation, de courage, d’audace politiques...

Les drogues illicites en questions

Article de Christian Ben Lakhdar, Jean Pierre Couteron

Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 95, juin 2016, pp. 11-52.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Addiction, Alcool, Cannabis, Tabac, Usager, Consommation, Morbidité, Mortalité, Jeune, Cerveau, Législation, Sanction pénale, Évolution, Politique, Politique sanitaire, Réduction des risques, Prévention sanitaire, Dépénalisation, Marketing, Parents, Adolescent, Génétique

Dossier drogues

Article de Jean Luc Rongé, Pierre Kopp, Christian Ben Lakhdar, Romain Perezet al.

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 354-355, avril-mai 2016, pp. 63-78.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Prévention sanitaire, Dépendance, Adolescent, Cannabis, Alcool, École, Belgique

Dès le début du XXe siècle la question des stupéfiants fut au centre des réunions internationales. Des conventions furent adoptées pour en limiter la production et le commerce jusqu’à la Convention des Nations unies de 1961 dite « Convention unique sur les stupéfiants » qui engage les États parties à « interdire la production, la fabrication, l’exportation et l’importation, le commerce, la détention ou l’utilisation de tels stupéfiants à l’exception des quantités qui pourront être nécessaires exclusivement pour la recherche médicale et scientifique », qui figurent dans les différents tableaux annexés, parmi lesquels les opiacés, le cannabis, la cocaïne, etc..
Curieusement, les psychotropes et autres produits nuisibles à la santé, tel le tabac, régulièrement consommés dans les pays occidentaux, ne figurent pas dans les textes internationaux prohibitionnistes.
On connaîtra certes des prohibitions de l’alcool, comme aux États-Unis dans les années 1920, dont le résultat catastrophique contraindra les autorités à y mettre fin. En France, comme dans d’autres pays d’Europe, les ravages de l’alcool ont pu être contenus - notamment par la loi Évin limitant la publicité publique - et les campagnes contre l’usage du tabac ont quelque peu réduit la consommation.

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