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Bien qu’il existe différents types de modèles d’évaluation du fonctionnement familial (Pauzé et Petitpas, 2013 ; Pauzé et al., 2017), cet article vise à présenter le modèle d’évaluation du Dr Guy Ausloos comme une pratique clinique (Practice-Based-Evidence) efficace. Il appert que la théorie des fonctions du Dr Ausloos est un outil clinique qui a le mérite d’être facilement utilisé par une panoplie de thérapeutes, allant des débutants aux plus expérimentés. Cette théorie comprend six fonctions selon deux catégories : les fonctions logistiques (programmation, pilotage et contrôle) et les fonctions relationnelles (communication, distance et mémoires). Cette évaluation a l’avantage de mener directement à des hypothèses permettant l’établissement du plan d’intervention. Finalement, ce modèle s’inscrit dans la logique de la compétence des familles (Ausloos, 1995).
À travers cet article, nous exposerons notre travail clinique auprès de familles en exil. La demande d’asile s’accompagne souvent de violences, de pertes et de traumatismes, qui peuvent être la source d’un déséquilibre profond au sein de la famille ainsi que d’une fragilisation des liens. En outre, la procédure d’asile, la précarité du séjour, la vie en centre collectif sont autant de facteurs déstabilisants et déstructurants. Dans cet article nous proposerons une modélisation systémique nommée 3R (réhumaniser, retisser, remobiliser) dont l’objectif est de soutenir les familles dans ce contexte difficile en réactivant un sentiment de dignité humaine, d’appartenance familiale et de pouvoir d’action.
Comment définissez-vous le modèle thérapeutique auquel vous êtes arrivée à ce stade de votre parcours ?
Pour rappel, la thérapie contextuelle a été fondée par Iván Boszormenyi-Nagy , dont je suis la veuve. La thérapie contextuelle se présente comme un modèle intégratif qui tient compte de cinq types de déterminants qui influencent notre comportement et nos relations : il s’agit des déterminants factuels biologiques et sociohistoriques, des déterminants psychologiques individuels conscients ou inconscients, des déterminants systémiques et de deux types de déterminants spécifiques à la thérapie contextuelle, soit l’éthique relationnelle qui rend compte de notre attente de justice, de réciprocité et de loyauté, ainsi que la définition relationnelle du Soi qu’on pourrait résumer par « pas de Soi sans un Autre » qui amènent à une définition relationnelle de l’autonomie.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 360, octobre 2022, pp. 16-18.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Homoparentalité, Sociologie, Stéréotype, Procréation médicalement assistée, Parenté, Rôle social, Accueil, Modèle, Respect
Les enfants en situation de famille homoparentale ont vu leur nombre croître sans discontinuer depuis plus de trente ans. Cette progression devrait se poursuivre, notamment avec l’ouverture à toutes de la procréation médicalement assistée (PMA) en France. Les nouvelles parentalités questionnent les stéréotypes concernant les rôles des hommes et des femmes. L’homoparentalité est la suite logique d’une série d’évolutions sociétales et scientifiques, qui ont dans un premier temps dissocié sexualité et procréation, puis procréation et parenté. Les cartes du “devenir parent” ont été redistribuées avec les nouvelles méthodes de PMA.
Article de Fabienne Berton, Marie Christine Bureau, Barbara Rist
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 281-306.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Compétence, Professionnel de l'enfance, Norme, Modèle, Éducation, Relation équipe éducative-famille, Coéducation, Participation, Partenariat, Autorité parentale
Les politiques publiques de la parentalité promeuvent le modèle de la participation parentale qui suppose de façon implicite la capacité des parents à s’interroger sur leurs propres pratiques. Dans ce contexte, la réflexivité s’impose aujourd’hui comme une compétence parentale attendue et valorisée par quelques professionnel·le·s de la petite enfance. Cette norme rencontre néanmoins des résistances dans les milieux éducatifs et chez certains parents. Confrontés à l’attente d’une compétence de réflexivité, les parents adoptent différentes postures selon leur position sociale, la singularité de leur configuration familiale et leur adhésion plus ou moins marquée à des traditions ou des croyances affirmées. Certains se conforment à cette attente, soit par adhésion, soit par soumission. D’autres résistent, convaincus de la supériorité de leur modèle éducatif. D’autres encore négocient, dans une approche pragmatique, des compromis entre ouverture réflexive vis-à-vis des professionnel·le·s et respect de leurs propres convictions éducatives. S’il existe de nombreuses formes de résistance à cette compétence de réflexivité attendue, toutes ne sont donc pas conflictuelles. En particulier, les savoirs d’expérience, transmis par héritage familial ou acquis auprès des jeunes enfants, permettent dans certains cas de parer au risque d’asymétrie de relation avec les professionnel·le·s.
Article de Maurizio Andolfi, Sébastien Dupont, Dominique Bardou
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 11-17.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Évolution, Modèle, Psychothérapie, Psychiatrie infantile, Formation, Université, Société, Idéologie, Pouvoir
Dès mon ouvrage Temps et mythe en psychothérapie familiale, publié en 1987, j’ai essayé de réunir le concept d’individu et celui de famille, d’intégrer les théories du développement individuel et l’approche systémique. Dans mon parcours, l’évolution principale s’est faite lorsque je suis passé des familles de deux générations aux familles de trois générations. La problématique de l’enfant, de l’adolescent et des parents, ce n’est pas suffisant pour comprendre les difficultés essentielles. J’ai ajouté une autre génération pour faire la connexion entre les enfants et les parents à travers la transmission des valeurs, des problématiques et des mythologies qui viennent des générations anciennes. Par exemple, je peux demander à un enfant de parler de la façon dont ses grands-parents se sont comportés avec son parent lorsqu’il avait le même âge...
Longtemps, la famille fut une institution relativement stable, fonctionnant sur un modèle « PME » (Papa Maman Enfant). Mais ça, c'était avant ! Car la famille est en révolution. La famille, mais aussi le couple, et la parentalité plus largement. Cet ouvrage prend la pleine mesure des métamorphoses les plus récentes que traverse la famille : monoparentalité, homoparentalité, « polyamour » et « no sex », PMA, GPA, modèles alternatifs...
À partir d’une enquête longitudinale qualitative, cet article porte sur la manière dont les normes et pratiques éducatives de parents diplômés de l’enseignement supérieur sont mises à l’épreuve avec la naissance de leur deuxième enfant. En se centrant plus particulièrement sur la norme de singularisation des enfants et sur celle de traitement égalitaire, nous montrons comment, concrètement, les parents accueillent leur cadet·te, lui réservent une place dans sa famille et sont conduits à « en rabattre » sur la réalisation pratique de leurs ambitions éducatives. Exigeante en termes d’implication parentale et de disponibilité, la mise en œuvre de ces normes repose fortement sur la mobilisation des mères, et contribue à renforcer l’inégale répartition du travail parental et domestique dans le couple à l’arrivée du deuxième enfant. À son tour, cette inégalité croissante rend plus difficile la concrétisation de ces normes éducatives.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 2, juin 2019, pp. 151-157.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Évolution, Modèle
Selon vous, comment évolue la place de la thérapie familiale dans le paysage des psychothérapies ? Je ne sais pas si je peux répondre à cette question de façon générale. En ce qui concerne la thérapie contextuelle, je crois qu’elle peut évoluer et grandir si elle se reconnecte avec cette question du donner et du recevoir qui est toujours travaillée, mais souvent par des psychanalystes...