Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 42

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La langue maternelle et ses avatars dans la cure et dans la vie

Article de Elena Adam, Ladislas Dormandi, Olivia Farkas, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 256, avril 2024, pp. 7-124.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Transfert, Inconscient, Transmission, Langue maternelle, Écriture, Traumatisme, Exil, Bilinguisme

L’exil comme apprentissage du monde est-il le destin de notre civilisation ? Sur notre planète mouvante où les migrations se démultiplient de manière exponentielle, qu’advient-il de la langue des origines au passage des frontières ? De quelle manière le monde intérieur est-il bouleversé lors de la traversée des confins géographiques qui séparent du pays natal ?
Que devient le paysage intérieur lorsque la langue des origines se dilue ou se perd lors de l’inéluctable introjection d’univers sonores nouveaux avec la transition d’une langue à l’autre.
Quel est le prix à payer pour devenir polyglotte ? Où mène le multilinguisme et quels en sont les échos, les retentissements dans la cure ? Comment vivre la relation thérapeutique dans l’entre deux ou plusieurs langues ? Qu’entend l’analyste dans une langue autre que la sienne ? L’analysant peut-il se perdre ou se retrouver dans la langue de la cure ? Éviter que celle-ci ne se transforme en jeu de cache-cache, avec ses pièges et ses zones de résistance. Et sortir de ce labyrinthe des miroirs où transfert et contre-transfert, plutôt que de se diffracter, favorisent la rencontre entre analyste et analysant dans la langue mutuelle des inconscients.
Au pays d’une langue universelle ? Les questions se posent, à l’infini.

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Psychanalyse du traumatique : états des lieux

Article de Maurice Hurni, Jean Pierre Caillot, Anne Lyse Demarchi, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 254, septembre 2023, pp. 13-118.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Transfert, Inconscient, Inceste, Traumatisme, Perversion, Viol, Violence, Transmission

Depuis Freud et Ferenczi, le champ du traumatique est la source principale de l’évolution des Topiques. Les crises mondialisées actuelles nous engagent à reconsidérer, partant de leurs effets, toutes les dimensions du traumatique. L’analyse peut dévoiler les sources du traumatique externes aux sujets : une topologie de situations repérées dans des espaces sociaux-historiques (familles, institutions, cultures, politique). Quelle part individuelle ou collective de mécanismes pervers, psychotiques, et/ou troubles comportementaux ? Quelles répétitions, quelles subjectivations ? Il s’agit d’adapter notre angle de vue existentiel, topologique et topique pour saisir les effets déstructurants, disqualifiants et mortifères des scènes- sources traumatisantes – telle la place paradoxale d’un « père-non-père », dans une famille meurtrielle et/ou incestuelle. Le traumatique traverse les interactions transférentielles analysant-analyste : quelles voies cliniques ouvrent à la transformation du Réel forclos pour le sujet en une réalité dépassable, humanisée, soutenue par le désir ?

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Psychanalystes en temps de catastrophes et de mutations sociétales

Article de Marc Amfreville, Nathalie Blanc, Jany Biarnès, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 252, avril 2023, pp. 12-64.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Environnement, Anxiété, Transfert, Écologie, Imagination, Esthétique, Épidémie, Inconscient, Réel, Traumatisme

En ce premier quart de notre XXIe siècle, toute l’humanité se trouve confrontée de façon cruciale aux contingences de son devenir ainsi qu’aux persistances tenaces de points restés aveugles voire occultés durant les siècles antérieurs. Plongés dans l’inconnaissable de notre temps actuel de catastrophes et de mutations idéologiques et sociétales, plusieurs psychanalystes et penseurs présentent sous différentes facettes, quelques aspects des questions et des réflexions préoccupantes auxquelles, ils se trouvent eux-mêmes exposés dans leur travail, leur pensée et leur vie.

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"Soleil noir, nuits blanches". Destructivité-créativité : le besoin d'inventer le monde

Article de Aimé Agnel, Roseline Bonnellier, Claude Brodeur, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 251, décembre 2022, pp. 9-84.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychisme, Créativité, Art, Sublimation, Traumatisme, Inconscient, Psychose, Refoulement

La psychanalyse est née à la veille des grandes convulsions qui ont secoué le XXe siècle. Le fondateur n’a pas été économe en textes mettant en lumière la destruction qui annonçait son omniprésence, en posant la question « pourquoi la guerre ? » et l’hypothèse d’une pulsion silencieuse à l’œuvre à l’intérieur de la vie pour annihiler la vie elle-même.
Freud et le groupe des premiers psychanalystes, par exemple Rank, ont essayé de retracer la dynamique inconsciente afin d’expliquer le pourquoi de la créativité. Le rôle des expériences négatives, notamment des pertes, a émergé comme une partie de la réponse ; le mode de fonctionnement ludique, l’« association libre », l’intégration de l’irrationnel dans la pensée consciente en sont une autre partie. En regardant plus attentivement ce territoire si vaste, on aperçoit un point virtuel, le noyau mytho-poïétique – point de départ de la folie, du mythe, de la magie, de l’art. Créativité et destructivité semblent être des jumeaux siamois indissociables, coessentiels.

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L’enveloppe du couple comme échappatoire à la souffrance individuelle et familiale dans les situations de violences conjugales

Article de Marie Naimi, Almuneda Sanahuja, Alexandra Vidal Bernard

Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 91-110.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Transmission, Fonction contenante, Traumatisme, Couple, Inconscient, Histoire familiale

Cet article s’intéresse au phénomène des violences conjugales en montrant l’intérêt de considérer l’articulation des enveloppes psychiques au niveau individuel, familial et « couplal ». Il met le projecteur sur les matériaux psychiques transmis de génération en génération, qui traversent ces contenants. Si certaines traces du passé sont conscientes et élaborées, d’autres demeurent inconscientes et empreintes de traumatismes. Par l’effet d’emboîtement des enveloppes psychiques et par le biais du nouage des alliances inconscientes, ces héritages négatifs se retrouvent impliqués dans les fondations du lien du couple. Une vignette clinique aide à comprendre le rôle des legs familiaux dans l’émergence d’agirs violents entre les partenaires amoureux et leur impact sur l’enveloppe psychique du couple. Les auteures esquissent enfin un modèle de structuration innovant du moi-peau du couple à partir de la théorisation de Didier Anzieu (1985).

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Menaces radicales sur les personnes et les familles

Article de Julien Arotcharen, Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 107-122.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Adolescent, Prison, Radicalisation, Identité, Histoire familiale, Traumatisme, Filiation, Inconscient, Approche clinique

Les jeunes « radicalisés » sont confrontés à des mouvements de questionnements internes et externes, comme grand nombre d’adolescents, sur leur filiation, leur identité. Leur engagement dans cet horizon guerrier s’inscrit autour de menaces psychiques inexorables face à des impensés dans leur histoire individuelle et collective. Appuyé par une méthodologie complémentariste, l’article analyse la situation de deux jeunes hommes confrontés à des reviviscences traumatiques de non-dits familiaux et la réactivation de mouvements internes et externes non maîtrisables. Malgré la tentative de maîtriser ces menaces, la radicalité semble renvoyer à une violence sociale et politique menaçante.

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Les incestes : clinique d'un crime contre l'humanisation

Livre de Jean Luc Viaux, édité par Erès, publié en 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Inceste, Filiation, Crime sexuel, Traumatisme, Inconscient, Interdit, Généalogie, Loi, Père, Pédophilie, Mère, Famille, Beau-parent, Répétition, Fratrie, Consentement, Culpabilité

L'inceste est un crime contre la famille et l'humanisation autant qu'un crime de sexe. L'originalité de ce livre est de montrer, en s'appuyant sur de nombreux cas cliniques, que l'inceste détruit les liens familiaux sur plusieurs générations. Revenant sur l'inceste père-fille, dit " paradigmatique ", l'auteur apporte une analyse des multiples figures du père dans l'inceste, de l'inceste fraternel, de la part des mères, mais interroge également(ce terrible héritage qui percute les générations.
Le traumatisme de l'inceste ne se réduit pas aux seuls symptômes cliniques, c'est aussi un meurtre psychique par destruction des repères. L'ouvrage souligne par ailleurs l'ambiguïté des lois et des abords sociétaux sur ce sujet.

Effets de la pandémie

Article de Daniel Sibony, Simone Korff Sausse, Cosimo Schinaia, et al.et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 247, décembre 2021, pp. 14-114.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Épidémie, Culpabilité, Mort, Peur, Cure analytique, Inconscient, Traumatisme, Visage, Témoignage, Littérature, Équipe soignante, Télémédecine, Confinement

La Covid n’est pas une pandémie (du grec pan, « tout »), affirmait il y a peu Richard Horton, rédacteur de la reçue médicale The Lancet. Il s’agirait plutôt selon lui d’une syndémie (du grec syn, « avec »). C’est-à-dire que nous étions déjà malades de nos modes de vie avant de l’être du virus. Cette pandémie/syndémie n’arrive pas à n’importe quel moment de notre histoire, de notre culture et exige de ce fait une réflexion sur des données culturelles. Pas tout à fait une crise de civilisation, mais un tournant dans nos modes de fonctionnement. Nous observons aussi qu’en cette période trouble nous sommes moins pointilleux sur nos libertés, affolés par les discours ambiants catastrophiques. Cela nous renvoie aux travaux de Foucault et à son concept de biopolitique, et à la société de contrôle décrite de façon prémonitoire par Deleuze. À l’aune de ces réflexions, ce numéro est consacré aux conséquences de la pandémie, notamment sur les structures institutionnelles recevant un public déjà fragilisé, sur les patients, sur la pratique des psychanalystes et des soignants… et sur nos vies de citoyens.

Sommaire :

Avant-propos. À l’origine de la pandémie de Covid-19, notre rapport au vivant. Caroline Marie. Page 14 à 21
Penser sous Covid
- Expiation dans la pandémie. Daniel Sibony. Page 22 à 30
- Tous interdépendants, pour le meilleur et pour le pire. Simone Korff-Sausse. Page 31 à 40
- Flexibilité et rigueur en psychanalyse à l’époque du coronavirus. Cosimo Schinaia. Page 41 à 51
- La pandémie ou le règne de l’invisible. Jean-Claude Guillaume. Page 52 à 64
Histoires de masques
- « De masque à masque », ou être psychanalyste ordinaire en temps de circonstances catastrophiques. Anna Angélopoulos. Page 65 à 71
- Le corps et le virtuel. Sylvette Gendre-Dusuzeau. Page 72 à 76
- Masquer le visage. Didier Cohen-Salmon. Page 77 à 82
Chroniques de confinement
- Écrire et lire sous pandémie. Une perspective actuelle sur La vie partielle, journal clinique par temps de (dé)confinement de Ghyslain Lévy. Mireille Fognini. Page 83 à 87
- En quête d’immensité, chronique d’un confinement. Élisabeth Forveille. Page 88 à 92
- La lecture de bandes dessinées pendant le confinement sanitaire : une façon de « tuer le temps » arrêté. Pascal Hachet. Page 93 à 95
Effets de la pandémie sur les soignants et les patients
- À propos du confinement et de l’analyse institutionnelle à La Borde et dans la cité. Michel Lecarpentier. Page 96 à 106
- « En quoi cette nuit diffère-t-elle des autres nuits ? ». Caroline Girard, Franck Magloire. Page 107 à 114

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Hériter de l'histoire familiale ? : ce que la science nous dévoile sur la psychogénéalogie

Livre de Barbara Couvert, édité par Ed. du Rocher, publié en 2021.

Mots clés : Enfance-Famille, Histoire familiale, Généalogie, Répétition, Émotion, Transmission, Traumatisme, Mémoire, Maladie psychosomatique, Corps, Prénom, Inconscient, Secret, Résilience

Répétitions d'anniversaires, naissances à la date d'événements déterminants pour la famille, accidents semblables sur plusieurs générations... et même maladies qui révèlent ce qu'une mère ou un grand-père ont vécu : l'histoire des familles montre souvent des répétitions. Des souvenirs qui ne nous appartiennent pas deviennent présents et actifs dans notre vie au point que certains se pensent confrontés à un destin.
Comment cela est-il possible ? Cet héritage d'une mémoire familiale trouve son origine dans l'intensité des émotions vécues par un ascendant lors d'un événement traumatisant. Ces émotions sont mémorisées, stockées, avant d'être transmises de manière invisible mais très efficace. Les découvertes récentes des sciences (transmission épigénétique, effets d'un trauma, neurones miroirs ou ondes cérébrales) décrivent des processus physiologiques qui permettent de comprendre comment l'histoire d'un aïeul peut nous atteindre et nous marquer de son empreinte avant même notre conception.
Elles montrent aussi que l'on peut transformer cet héritage et nous indiquent comment le faire. Vincent-Théo Van Gogh, Arthur Rimbaud et Sigmund Freud, des rescapés de génocide ou des criminels... et des amis nous accompagnent dans cette découverte. Barbara Couvert est psycho-praticienne (Gestalt-thérapie, psychogénéalogie). Elle est l'auteure de Au coeur du secret de famille.

Peut-on encore parler de sexualité féminine ?

Article de Jean Pierre Kamieniak, Alexis Lussier, Sabine Fos Falque, et al.et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 241, juin 2020, pp. 10-148.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sexualité, Identité sexuelle, Femme, Genre, Psychanalyse, Cure analytique, Inconscient, Traumatisme, Plaisir, Pulsion, Complexe de castration, Masochisme

Depuis les propositions freudiennes concernant la féminité, des psychanalystes poursuivent leur réflexion : le complexe de castration, le refus du féminin, le masochisme, mais également la perversion, la frigidité, l’homosexualité féminines, constituent autant de questions parmi d’autres. Nous comptons dans ce numéro revenir sur des textes anciens, parfois inédits, mais aussi réfléchir sur la sexualité féminine telle qu’elle se présente actuellement dans nos cabinets, sur fond de différences culturelles, d’évolution des techniques de procréation, de discussion autour du genre, de développement des réseaux – où des formes auparavant marginales de sexualité peuvent révéler ou développer leurs codes, voire devenir une mode.

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