Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 23

Votre recherche : *

De gré et de force : comment l'Etat expulse les pauvres

Livre de Camille François, édité par la Découverte, publié en 2023.

Mots clés : Lien social-Précarité, Territoire-Logement, Pauvreté, Expulsion, Location, Politique sociale, Précarité, Violence, Inégalité, Procédure, Endettement, Police, Logement social

Les expulsions locatives jettent chaque année en France des milliers de familles pauvres à la rue, dans une indifférence quasi générale. Pourtant, ces procédures sont au coeur de l'accroissement de la pauvreté et des inégalités sociales. Et leur nombre a augmenté au cours des vingt dernières années. A partir d'une longue enquête de terrain, ce livre s'intéresse aux institutions et aux " petites mains " chargées de réaliser les expulsions.
Il décrit la manière dont la violence légitime de l'Etat s'exerce sur les familles menacées de délogement, en retraçant les différentes étapes auxquelles elles sont confrontées : les services de recouvrement où les employés des bailleurs essaient de leur faire rembourser leur dette, les tribunaux où les juges prennent les décisions d'expulsion, les services de préfecture et de police chargés d'utiliser la force publique pour les déloger de leur domicile.
En expliquant pourquoi certaines familles sont plus souvent expulsées que d'autres et comment les agents de l'Etat les contraignent, à la fois de gré et de force, à quitter leur logement, il met ainsi en lumière une violence légitime moins visible que la répression des manifestations ou que des interpellations policières, mais tout aussi efficace dans le maintien de l'ordre social. Loin d'être une fatalité, ces expulsions locatives constituent une réalité éminemment politique, qui interroge la place du capital immobilier et de l'Etat dans la précarisation des classes populaires aujourd'hui.
Une réalité contre laquelle il est possible d'agir.

Le mal-logement au prisme du genre. Le genre, un facteur de vulnérabilité et un impensé dans les stratégies de lutte contre le mal-logement

Article de Pauline Mouton, Romane Gadé, Adèle Perrin Wolanski, Didier Vanoni

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 241, janvier-mars 2022, pp. 2-97.

Mots clés : Territoire-Logement, Inégalité, Discrimination, Genre, Femme, LGBT, Logement, Logement social, Vulnérabilité, Politique, Politique sociale, Famille monoparentale, Propriété, Rupture, Séparation, Pension alimentaire, Violence conjugale, Vieillissement, Veuvage, SDF, Prostitution, Bidonville, Hébergement, Hébergement temporaire, Maternité, Mixité, Travail ménager, Isolement, Politique de la ville

Ce numéro de Recherche sociale trouve son origine dans le constat, partagé entre différents membres de l’équipe de FORS-Recherche sociale, selon lequel le thème des inégalités de genre face au logement restait, en France, relativement peu abordé dans les différentes publications sur les publics défavorisés, et rarement frontalement, alors même que d’autres pays s’en étaient déjà emparé […]. Forts du constat qu’il n’y avait pas (encore) d’acteurs clairement identifiés dans la prise en charge de la thématique du genre en référence au mal-logement, ni sur le plan de l’expertise, ni sur celui de l’interpellation dans le champ précis de la lutte contre l’exclusion, nous avons proposé à la Fondation Abbé-Pierre de se saisir de cette question et de nous confier la réalisation d’une enquête, pour son rapport annuel 2023.
Si le choix de cette thématique pour le rapport de la Fondation ne posait aucun problème sur le fond, il est apparu finalement que l’analyse du mal-logement « au prisme du genre » posaient deux difficultés, principalement. La première difficulté qu’il a fallu dépasser a été celle du sentiment de redite. En effet, depuis 1996, date de parution du premier rapport sur l’état du mal-logement en France, la question des inégalités homme/femme, des discriminations ou des spécificités de traitement liées au genre avait été régulièrement abordée que ce soit dans des chapitres concernant les SDF, les enfants, les isolés, les familles monoparentales et les séniors.
La seconde difficulté résidait dans l’idée que les hommes pouvaient aussi parfois apparaître discriminés dans leur accès au logement, comme cela peut être le cas pour les isolés sans domicile qui peuvent être ressentis comme moins prioritaires qu’une femme seule ou qu’une mère isolée, pour l’obtention d’un hébergement ou d’un logement, et demeurer sans solution. Le véritable clivage apparaissait alors moins celui du genre que celui du niveau des ressources.
Pour prévenir ce type d’oppositions et dépasser ces deux difficultés, l’approche qui a été choisie a été de rendre visibles les mécanismes qui fragilisent les femmes dans leurs rapports au logement. « Rendre visibles » car ce qu’a révélé notre enquête c’est bien que le fait de genre était une réalité qui demeurait fortement invisibilisée, particulièrement en ce qui concerne les conditions de logement mais aussi les discriminations vis-à-vis du logement (qui concerne les femmes mais aussi les personnes LGBTQ+).

Accès à la version en ligne

"Les sanctions de la loi SRU n'ont pas d'effet incitatif"

Article de Magda Maaoui, Arthur Devriendt

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 37/2583, Semaine du 27 septembre au 3 octobre 2021, pp. 20-21.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Logement, HLM, Urbanisme, Rénovation urbaine, Politique de la ville, Aménagement du territoire, Inégalité

Si le vingtième anniversaire de la loi "SRU" a donné lieu à la publication de nombreux rapports d'évaluation, l'effet réel de ces sanctions n'avait pas encore fait l'objet d'une attention particulière. C'est à quoi s'est attelée la géographe et urbaniste Magda Maaoui dans une étude parue récemment dans la revue scientifique "Housing Studies".

Mixité sociale : "La loi "SRU" n'a pas supprimé la ségrégation résidentielle"

Article de Delphine Gerbeau, Thomas Kirszbaum

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 10/2556, Semaine du 15 au 21 mars 2021, pp. 24-25.

Mots clés : Logement social, Politique de la ville, Aménagement du territoire, Urbanisme, Rénovation urbaine, Mixité sociale, Solidarité, Inégalité

Le 13 décembre, on fêtait les vingt ans de la loi "SRU", et de son article 55, qui fixe des quotas de 20 à 25 % de logements sociaux à atteindre d'ici à 2025 dans les communes de plus de 1500 habitants. Un anniversaire sur fond de polémique, alors que se profilait un toilettage du dispositif par voie d'ordonnance. Inacceptable pour les élus locaux et les parlementaires, ce qui montre l'extrême sensibilité qui demeure sur ce sujet. Mixité sociale et lutte contre la ségrégation résidentielle sont les objectif portés par cette article 55 et, avant, par la loi d'orientation pour la ville du 13 juillet 1991. (...) Aujourd'hui se pose la question de l'avenir de l'article 55 de la loi SRU à l'approche de 2025, alors qu'un certain nombre de communes ne peuvent mathématiquement pas atteindre leurs objectifs de production vu le retard accumulé. La question de son efficacité est également soulevée au regard de son bilan, que présente Thomas Kirszbaum. Tout n'est pas qu'affaire de construction, mais aussi d'attributions, un chantier qui attend encore les collectivités.

Les inégalités territoriales et le mal-logement

Article de Anne Claire Méjean Vaucher, Joaquim Soarez, Manuel Domergue

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 237, janvier-mars 2021, pp. 5-85.

Mots clés : Territoire-Logement, Politique, Logement, Habitat, Logement social, Logement insalubre, Décentralisation, Partenariat, Intercommunalité, Collectivité territoriale, Innovation sociale, Milieu urbain, Milieu rural, Inégalité, Territoire

L’Acte 3 de la décentralisation portait en lui la promesse d’une meilleure convergence des compétences d’urbanisme, de logement et d’action sociale, notamment à travers la création des métropoles. A la veille d’une nouvelle étape de la décentralisation, annoncée avec le projet de loi « 3D », la Fondation Abbé Pierre s’interroge, à travers ses agences régionales, sur la manière dont est appréhendée la question du mal-logement à l’échelle locale, ainsi que sur les inégalités de traitement des mal-logés observables entre les territoires. Des leviers d’action existent et sont mobilisés, mais peuvent paraître parfois trop limités, notamment quand les élus et collectivités s’avèrent peu sensibilisés et faiblement outillés sur cette thématique. Cependant, des expériences vertueuses existent aussi, portées par des collectivités et/ou des associations qui permettent à des personnes sans logement, vivant en habitat indigne ou en difficulté pour accéder ou se maintenir dans leur logement, de trouver des solutions.
Face à ce constat d’inégalités de situations ou de moyens dans les territoires et d’hétérogénéité dans les réponses apportées aux mal-logés, la Direction de l’Animation Territoriale de la Fondation Abbé Pierre a souhaité partager ses interrogations avec des élus, des représentants d’Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ainsi qu’avec certains de leurs partenaires (bailleurs, opérateurs, associations…) dans le cadre d’un colloque organisé le 5 novembre 2019 à Lille.

Accès à la version en ligne

Les figures du mal-logement dans les Outre-mer (I). Les oubliés de l'action publique

Article de Juliette Baronnet, Ariane Alberghini, Raphaël Grandseigne, et al.

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 232, octobre-décembre 2019, pp. 4-119.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, DOM-TOM, Statut juridique, Inégalité, Politique, Budget, Législation, État, Collectivité territoriale, Bailleur, Acteur social, Association, Établissement public, Typologie, Habitat, Logement insalubre, Aide au logement, Rénovation de l'habitat, Logement social, Propriétaire, Mode de vie, Vieillissement, Population, Précarité, Énergie, Surendettement, Errance, Hébergement temporaire, Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion

Ce numéro de Recherche Sociale rend compte des principaux enjeux relatifs au mal-logement dans les Outre-mer en général. Il sera suivi de deux autres numéros : l’un consacré aux Antilles, l’autre à Mayotte, la Polynésie française et la Nouvelle Calédonie. Au-delà leur diversité, les territoires ultra-marins ont en commun l’ampleur et la spécificité des situations de mal-logement qui s’y expriment et de se heurter aux limites des politiques publiques qui y sont déployées. Essentiellement portée par la construction de logements, l’intervention publique mérite aujourd’hui d’être profondément renouvelée et réinvestie dans sa dimension sociale et environnementale. Un changement de regard s’impose pour enfin développer une politique soucieuse des modes de vie, des aspirations et des savoir-faire des populations ultra-marines.

Accès à la version en ligne

Logement, qui gagne ? Qui perd ?

Article de Vincent Grimault, Aude Martin, Anne Katrin Le Doeuff, Honoré Puilet al.

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 395, novembre 2019, pp. 20-32.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Inégalité, Politique de la ville, Territoire, Prix, Logement social, Milieu urbain, Propriétaire, Location, Assurance, Intercommunalité

(...) Le logement n'est pas un bien comme les autres : il est au cœur des trajectoires de vie, et donc au cœur des inégalités. Bonne nouvelle, les pouvoirs publics ont des outils pour bâtir une politique aux fondations solides, aux murs équilibrés et au toit protecteur pour tous (...)

La possibilité d’une ville conviviale

Article de Lisa Peattie, Thierry Paquot, Silvia Grünig Iribarren, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 54, 2019, pp. 5-319.

Mots clés : Urbanisme, Milieu urbain, Quartier, Environnement, Inégalité, Logement social

Pour le meilleur ou pour le pire, il est évident que la majeure partie de l’humanité est désormais appelée à vivre dans des villes, petites, moyennes, grandes, très grandes ou gigantesques. À chacune de ces échelles se posent des problèmes différents. Mais toutes les villes devront nécessairement s’affronter à certains défis communs. Les plus évidents ont trait à la pollution, au réchauffement climatique, au manque d’eau, à l’insuffisance des ressources énergétiques, bref à l’ensemble des questions environnementales liées à la finitude et à la fragilité de notre planète. Mais de multiples autres questions se posent aussitôt en même temps. Comment éviter la ségrégation sociale généralisée, dont la question des quartiers dits « sensibles » est une des expressions les plus fortes, le divorce définitivement consommé entre les hyperriches, les moins riches, les classes moyennes, les pauvres et les miséreux ?

Accès à la version en ligne

Si le logement de chacun devenait notre affaire à tous ?

Article de Aurore Chaillou, Manuel Domergue, René Dutrey, et al.

Paru dans la revue Projet, n° 364, juin 2018, pp. 1-100.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Habitat, Logement insalubre, Logement social, Accès aux droits, Quartier, Inégalité, Politique

Depuis l’an 2000, les prix de l’immobilier se sont envolés, surtout dans les grandes métropoles. Certains se sont enrichis, quand d’autres ont du mal à changer de logement. Un nombre croissant en est exclu. Comment combler cette inégalité fondamentale pour que chacun ait enfin un chez soi ?

Accès à la version en ligne

Méthode d’analyse en groupe d’acteurs et souffrances psychosociales sur un quartier de relégation sociale

Article de Pascale Manuello, François Sicot

Paru dans la revue Empan, n° 103, septembre 2016, pp. 111-119.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Lien social-Précarité, Recherche-action, Souffrance psychique, Inégalité, Santé, Intervention sociale, Logement social, Psychiatrie, Prise en charge

La souffrance psychosociale est devenue une préoccupation publique à partir des années 1980, d’abord définie dans le cadre de l’émergence des problématiques de l’exclusion. Depuis quelques années, la diffusion de la préoccupation pour ce type de souffrance s’est développée sur un ensemble varié de scènes sociales dont celles des politiques de la ville, de la psychiatrie, du travail, de l’école… À partir d’une recherche action basée sur la méthode d’analyse en groupe d’acteurs et d’un diagnostic réalisé pour la mise en œuvre d’un atelier santé ville sur un territoire de relégation sociale de Toulouse, l’article fait un point sur les problèmes rencontrés par les intervenants sociaux pour prendre en charge des souffrances qui relèvent moins de la psychiatrie que de l’articulation des interventions sociales.

Accès à la version en ligne