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Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3197, 19 février 2021, pp. 36-37.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Trouble du langage, Trouble du comportement, Difficulté scolaire, Précarité, Enseignant, Formation professionnelle, Psychologie, Psychomotricité, Réforme, Programme d'enseignement
Favoriser l’intégration de tous les enfants à l’école, l’idée est belle sur le papier, mais difficile à concrétiser sur le terrain. L’enquête de Sylviane Corbion, docteure en sociologie, montre que les enseignants ne sont ni concertés ni formés à recevoir des élèves différents.
De 2016 à 2019, Rachid Zerrouki, connu sous le nom de Rachid l'instit sur Twitter, a été professeur à Marseille en Segpa, une section où se retrouvent les collégiens dont les difficultés scolaires sont trop graves et persistantes pour qu'ils suivent un cursus classique. Bien souvent, lorsqu'on recherche l'origine de ces difficultés, on découvre des drames, de la précarité, des vies marquées par l'adversité.
Enseigner à ces élèves a entraîné Rachid Zerrouki à résoudre de nombreux dilemmes pédagogiques : ils ont les compétences pour lire La Sorcière de la rue Mouffetard et la maturité pour s'intéresser à Orgueil et Préjugés. Alors, que faire ? Insulter leur intelligence ou consumer leur confiance en eux ? En côtoyant au quotidien ces adolescents, Rachid Zerrouki a remis en cause sa formation et ses convictions.
Dans ce livre d'une grande humanité, il dévoile son attachement envers l'école publique et partage tout ce que ces élèves lui ont appris.
Dans l’école primaire genevoise, le traitement de la difficulté scolaire est appréhendé en lien avec une activité partenariale intense, menée au nom d’une approche globale de l’élève et de l’efficacité de la mise en commun des savoir-faire professionnels. Ces collaborations impliquent que les professionnels échangent les informations qu’ils possèdent à propos de l’élève et de sa famille. Pourtant, l’exigence de transparence est concurrencée par la notion de secret qui rend problématique la mise en œuvre du partenariat. Dans ce texte, nous montrons que toutes les professions (enseignants, orthophonistes, infirmières scolaires, etc.) impliquées dans ces collaborations n’ont pas la même appréhension du partage d’informations et ne répondent pas aux mêmes règles. Nous soulignons que des circonstances locales et situées, notamment liées à la question de la confiance interpersonnelle, entrent en ligne de compte dans le choix de divulguer des éléments obtenus sur d’autres scènes. Cet article a pour fondement empirique le matériau d’une recherche doctorale qui s’est focalisée sur la mise en œuvre du partenariat dans trois établissements scolaires du réseau d’enseignement prioritaire (REP) genevois. Elle repose sur 73 observations de réunions de professionnels et sur 71 entretiens avec une variété représentative de professionnels agissant dans ce réseau.
Article de Marie Thérèse Dijoux, Marie Anaut, Claire Leider Soyeur
Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 4-17.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Difficulté scolaire, Trouble du comportement, Accompagnement, Famille, Résilience, Recherche-action, Approche systémique, Liban
Notre recherche interroge un dispositif d’aide proposé à des familles dont les enfants présentent des troubles scolaires et comportementaux mis en lien avec le contexte d’instabilité socio-politique du Liban. Le périmètre regroupe les cinq acteurs suivants : les parents, l’institution, la classe, l’équipe thérapeutique et l’élève. L’analyse actuelle des résultats de notre intervention montre que multiplier les dispositifs permet de renforcer les chances de rendre efficiente l’émergence d’un chemin de résilience chez l’élève. Si tous les acteurs ont un rôle à jouer dans l’accompagnement de l’individu ou de la famille, ils n’ont pas un rôle égal d’une situation à l’autre. Et enfin, il y a des phases dans lesquelles l’approche systémique se prête bien et des phases d’approfondissement dans lesquelles on a besoin de l’approche clinique. L’enjeu de notre étude est que l’institution scolaire libanaise puisse devenir un point d’appui majeur à la résilience de l’enfant et de sa famille. À travers une imagination créative et un protocole d’évaluation éprouvé, notre ambition est d’habituer le personnel à un climat de promotion de la résilience. Et d’une manière plus large, nous espérons apporter à la notion d’accompagnement à la résilience familiale davantage d’ancrage dans des données empiriques.
Article de Catheline Nicole, Marc Bablet, Valérie Martin, Thierry Lebrunet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 5-123.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Lien social-Précarité, Enfant, Adolescent, Décrochage scolaire, Difficulté scolaire, Phobie, Maison des adolescents
Depuis plusieurs années, des élèves quittent le système scolaire sans avoir été au bout de leur projet. Le terme de décrochage scolaire a été défini par l’Éducation nationale pour rassembler toutes ces situations. Pour autant, les facteurs qui ont contribué à ces parcours sont multiples, complexes, relevant du champ de la santé, en particulier mentale, du champ psychologique, éducatif, pédagogique, sociétal... Des termes médicaux sont apparus comme celui de la phobie scolaire ou encore refus scolaire anxieux, impropres à rendre compte des situations cliniques que nous voyons en consultation. Des dispositifs de prise en charge plus ou moins créatifs ont été proposés avec des résultats qui restent modestes. Les parents sont souvent très démunis comme un grand nombre de professionnels de l’enfance. Aussi ce phénomène, dont le retentissement est important dans la vie de l’enfant et de sa famille, doit bénéficier d’une approche systémique pluridisciplinaire rigoureuse afin de mettre en place les stratégies les plus adaptées.
Article de Youssef Tazouti, Céline Portenseigne, Christophe Luxembourger
Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 533-548.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Anxiété, École, Scolarisation, Difficulté scolaire, Niveau scolaire, Stress, Enfant, Parents, Relation enfant-parents
Cette étude se fixe deux objectifs. Le premier consiste dans la construction et la validation de deux questionnaires en langue française de mesure de l’anxiété scolaire chez l’enfant et chez les parents. Le second objectif, consiste à tester et comparer un modèle en pistes causales auprès des mères et des pères. Ce modèle fait l’hypothèse que l’anxiété scolaire des parents et de l’enfant sont des variables intermédiaires entre le statut socioéconomique des familles et les performances scolaires de l’enfant. Il permet de tester également les liens entre l’anxiété scolaire des parents et celle de l’enfant. L’étude a porté sur 167 parents et leurs enfants scolarisés en quatrième ou en cinquième année de la scolarité obligatoire (CM1 ou en CM2). Les résultats indiquent des bonnes qualités psychométriques ainsi qu’une bonne validité de structure et validité convergente des deux questionnaires. De même, le modèle que nous avons testé fournit des indices d’adéquation satisfaisants et permet d’expliquer une part importante de la variance des performances scolaires des enfants. Des liens significatifs ont été constatés entre l’anxiété des parents et celles des enfants ainsi qu’entre l’anxiété de l’enfant et ses performances scolaires.
Livre de Magdalena Kohout Diaz, édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Élève, Scolarité, Éducation, Enseignement, Intégration scolaire, Handicap, Adolescent, Difficulté scolaire, Handicap psychique, Hyperactivité, Republique tcheque, France
L’éducation inclusive est un processus d’ouverture à la diversité culturelle par l’éducation, qui concerne la sphère scolaire mais également d’autres secteurs de la vie publique (santé, politique, justice…). L’ouvrage éclaire les problématiques fondamentales inhérentes à son développement à partir d’exemples singuliers. De niveau scientifique et à l’écoute de l’expérience internationale, l’ouvrage peut être considéré comme un outil pour la formation professionnelle initiale et continue des enseignants, amenés à s’orienter aujourd’hui dans le champ complexe de l’accompagnement des élèves à besoins éducatifs particuliers. Avec des convictions fortes et étayées sur la recherche, l’auteure y défend le droit de tous à une éducation de qualité, pour en finir avec toute forme de discrimination scolaire et favoriser la cohésion sociale.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 89-117.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Apprentissage, Trouble du comportement, Théâtre, Médiation éducative, Difficulté scolaire, Groupe, Plaisir
Cet article se propose d’interroger les fluctuations des modalités d’investissement des enfants en difficultés d’apprentissage. Au travers du cas d’un enfant de 10 ans et du récit clinique de sa participation à un groupe à médiation théâtrale, les singularités de la pratique auprès d’enfants troublés dans leurs apprentissages sont mises en évidence, notamment les peurs d’apprendre et les inhibitions que recouvrent ces fonctionnements psychiques caractérisés par la mise en place d’aménagements défensifs importants contre le surgissement d’angoisses ou d’éprouvés de tristesse. Dans le cadre de dispositif à médiation, est observée et analysée la manière dont des affects de plaisir/déplaisir sont retrouvés et partagés dans ces espaces symbolisants. De l’engouement à l’enjouement, sont repérées les différentes déclinaisons des expériences ludiques qui se vivent et se partagent dans la dynamique groupale. Cet article met au travail l’hypothèse selon laquelle les plaisirs de jouer et de faire semblant sont liés au déploiement de la créativité chez l’enfant et à la relance de ses capacités méta-représentatives et associatives.