Pour un enfant âgé de 2 ans, l'entrée à l'école maternelle constitue le point de départ de son parcours en milieu scolaire. Il s'agit parfois de sa première expérience éducative en collectivité. Son adaptation déprendra de la qualité de l'accueil qui lui sera fait, mais aussi de la prise en compte et de la réponse apportée à ses besoins. Aussi, proposer un accompagnement de qualité à la famille durant cette étape particulière de la vie du tout-petit lui offrira un réel soutien dans son processus de familiarisation.

Un changement positif des représentations relatives à l’éducation des petits s’est opéré depuis la fin du XXe siècle. Faisant suite à l’évolution de la société, aujourd’hui basée sur l’individu, les pratiques éducatives en cours au sein des établissements d’accueil du jeune enfant se sont modifiées. Elles se sont orientées vers la réponse aux besoins immédiats des tout-petits, oubliant que l’éducation avait pour objectif de conduire à l’émancipation, c’est-à-dire à l’indépendance et à l’autonomie. Ces façons de faire engendrent un climat de peur, défavorable au développement des enfants.

Il est parfois demandé à l’assistant maternel de décrire la journée type qu’il propose alors même qu’il ne connaît pas encore l’enfant qui va lui être confié. De fait, le professionnel s’adapte quotidiennement afin de répondre le plus rapidement possible aux besoins de chacun. Il lui est donc impossible de suivre un programme établi à l’avance tout en respectant le rythme de chaque tout-petit, son individualité, ses besoins, ses envies, qui eux-mêmes doivent pouvoir être conciliés avec ceux des autres enfants accueillis

L’évolution des sociétés démocratiques a produit un estompement de ce qui distingue l’enfant de l’adulte. Au sein des sociétés traditionnelles, cette altérité du tout-petit était pensée comme une différence de nature non seulement en fait, mais aussi en droit. Aujourd’hui, il est perçu comme un alter ego porteur de droits. Dans le cadre de l’éducation inclusive, la tendance moderne consiste à définir et à mettre en place des modalités d’éducation dans des lieux fréquentés par tous, enfants porteurs ou non de handicap, ce qui, en pratique, ne va pas sans difficultés.

De quoi les enfants ont-ils besoin ? (Avant-propos)
Le besoins fondamentaux du jeune enfant
La satisfaction des besoins du jeune enfant, attention aux confusions
Coordonner les besoins des enfants, des familles et des professionnels, entre alignement et écartèlement
"Chaque accompagnement constitue une nouvelle rencontre, une nouvelle découverte"

"Mais qu'est-ce qu'ils sont, aujourd'hui ? C'es la lune ? C'est bientôt Noël ?" "On va les mettre dehors, comme ça, ils vont se défouler." Le défoulement serait ainsi le moyen d'évacuer un trop-plein d'énergie et d'excitation accumulées chez les jeunes enfants, comme on viderait un récipient qui déborde. Et si derrière cela il y avait chez eux un besoin vital de bouger qui ne trouve pas toujours les conditions adéquates à sa satisfaction ?

L'enfant a beaucoup de choses à dire et ce, avant même de pouvoir parler et il sait naturellement s'exprimer avec ses mains puisqu'il comprend et est capable de faire des gestes comme "bravo" ou "au revoir". La communication gestuelle associée à la parole part de cette idée : l'enfant communique dès son plus jeune âge avec son corps, avant même le langage oral. Cette forme de communication dite non verbale est un moyen pour lui d'exprimer un besoin, une émotion, et de se faire comprendre par son entourage.

Comprendre les besoins de l'enfant et l'accompagner au quotidien avec bienveillance est essentiel. En soutenant son désir de grandir et en le plaçant en situation de compétence, nous lui donnons la possibilité de développer son autonomie. Il peut ainsi partir, avec sérénité, à la découverte du monde qui l'entoure.

L'enfant a besoin de bornes contraignantes dans la mesure ou celles-ci assurent sa sécurité, et des limites dès lors qu'il doit intérioriser un certain nombre de contraintes liées à la vie sociale et aux valeurs morales. Mais ce qui l'aide le plus à grandir et à explorer son environnement, c'est le cadre qui met en valeur ce qui se passe à l'intérieur. C'est pourquoi la valeur du cadre qui est posé à l'enfant ne tient qu'au processus qu'il rend possible.

En structure d'accueil, si une observation fine et un questionnement des pratiques sont indispensables, développer le respect profond de l'enfant est essentiel. Ce dernier nécessite, pour le professionnel de construire une alliance sensible avec lui