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Porter un discours sur un objet ou sur quelqu’un, c’est, dit Bourdieu, s’approprier le "pouvoir constituant du langage". La remise en question du siège de la parole est alors une remise en question des relations de pouvoir établies et l’ouverture d’une lutte pour l’imposition de catégories d’analyse légitimes. Lorsque des adultes parlent de la classe, ils imposent une façon de la concevoir, de l’interpréter. Mais que se passe-t-il quand les enfants prennent la parole sur la classe ? Comment en perçoivent-ils les différents acteurs et situations, et avec quelles conséquences ? Quelles nouvelles perspectives émergent de leurs discours ?
Avec l’objectif d’aider les parents, les enseignants, en prise avec des jeunes aux comportements difficiles, à restaurer une autorité n’incitant pas à l’escalade, le fondateur de la résistance non violente en instruit ici les principes. Cette méthode, se fondant sur une présence forte, une maîtrise de soi, une constance et un réseau de soutien, permet de proposer des solutions concrètes, que nous détaille Haim Omer.
La communication de contrebande en salle de classe correspond à ce que les enseignants qualifient négativement par bavardage. Notre ethnographie d’une classe de CM1 de Yaoundé révèle un réseau de communication bipolaire marqué d’une part, par une forme de solidarité des élèves à travers l’échange, le partage du matériel qui prolonge le travail de l’enseignant. D’autre part, il illustre quelques aspects d’une culture sociale non prise en compte par l’institution scolaire tels, les stéréotypes ethniques, la corruption et le favoritisme révélant au niveau microsocial une reproduction mimétique des maux de la société camerounaise d’aujourd’hui.
Sur la base d’interviews et d’observations dans des collèges et lycées, cet ouvrage montre comment les violences entre élèves sont liées à des modèles de virilité et de refus du féminin, et comment les adultes, tout en luttant contre ces violences quand elles sont transgressives, ont tendance à soutenir le système hiérarchique qui les fonde, sans le savoir et en dépit de leurs intentions.
Les violences genrées entre élèves fondent un fonctionnement hiérarchique à deux niveaux. Entre garçons, et dans une moindre mesure entre filles, on observe une hiérarchie instable où le statut de chacun est mis à l’épreuve dans chaque interaction. Entre garçons et filles, il s’agit de l’emprise stable d’un groupe sur l’autre. Ce système se manifeste crûment en milieu populaire et sous une forme plus euphémisée dans un milieu social privilégié. L’observation des adultes met en évidence comment dans les interactions quotidiennes, ce fonctionnement hiérarchique entre élèves est plutôt soutenu que vraiment combattu par l’institution, malgré les intentions explicites et les efforts incontestables de tous et toutes, ou presque.
En institut de formation en soins infirmiers, les formateurs accompagnent les étudiants avec lesquels ils établissent une relation pédagogique, en restant garant du respect du règlement intérieur, concernant notamment l'interdiction des téléphones portables en cours. Objectif : comprendre les mécanismes relationnels en jeu au travers d'une question : comment les formateurs articulent l'exercice de la relation pédagogique avec l'exercice de leur autorité ?
Les terribles attentats de 2015 et 2016 ont profondément secoué notre pays. Les enseignants, largement démunis malgré les récentes mesures prises par l'Education nationale, se posent un ensemble de "questions vives" : comment permettre aux élèves de distinguer le savoir et le croire ? Comment construire à l'école le respect de la liberté de chacun pour lutter contre l'assujettissement dans des groupes fanatisés ? Quel idéal offrir à ceux et celles qui, ne pouvant accéder à l'emploi et à la consommation, voient dans l'intégrisme religieux la seule manière de se donner une identité ? ...
En vingt chapitres incisifs, tous construits à partir de situations réelles, Philippe Meirieu s'efforce de répondre à ces questions. Sans faux semblant ni langue de bois. Pour tous les enseignants et les éducateurs. Pour tous ceux et toutes celles qui veulent une démocratie où chacun et chacune ait sa place... et où nul ne soit plus jamais tenté par la violence barbare.
L'intolérance et le dogmatisme sont de retour à l'école chez les élèves ! Religieux ou complotiste, ils installent les enfants dans un refus de toute dimension critique pourtant constitutive de l'éducation et de la culture. Pour comprendre ce phénomène et sortir de l'impasse tragique où il conduit, l'auteur propose d'interroger ce qu'il nomme l'addiction aux certitudes, source de plaisir et de sécurité face à la peur d'apprendre. Mais de manière plus surprenante, il dénonce également ce dogmatisme psychologique dans l'enseignement procuré par notre Éducation nationale. L'intolérance des élèves reflète l'incapacité de notre enseignement à valider et valoriser la part irréductible d'expérience subjective de la réalité qui est au fondement de la liberté.
Livre de Martine Fournier, édité par Sciences humaines, publié en 2016.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Technologie de l'information et de la communication, HISTORIQUE, Éducation, Formation, HISTOIRE, Sociologie, Psychologie, Enfant, Pédagogie, Pédagogie différenciée, Théorie, Apprentissage, Groupe, Cognition, Motivation, Savoir, Transmission, Classe, Orthographe, Lecture, Notation, Évaluation, Relation éducative, Enseignant, Autorité, Collège, Violence, École, Élève, Formation professionnelle continue, Éducation populaire, Compétence, VAE, Réussite scolaire, Immigration, EDUCATION NOUVELLE, NEUROSCIENCES, AUTOFORMATION
Le monde de l’école, de l’université et de la formation n’échappe pas aux bouleversements profonds qui affectent nos sociétés globalisées. Les mutations de la jeunesse, l’usage généralisé des technologies de l’information, la démocratisation croissante des études et leur allongement témoignent de ces changements. Prenant acte de ces évolutions, psychologues, sociologues, pédagogues et autres spécialistes de l’éducation ne cessent de fournir des connaissances nouvelles et d’alimenter des débats que ce livre présente et met en perspective.
Courants, concepts, méthodes et pratiques pédagogiques; apprentissages et cognition; savoirs, transmission et évaluation; relation éducative, acteurs et institutions; formation initiale, autoformation, validation des acquis de l’expérience, formation tout au long de la vie; forces et faiblesses des systèmes éducatifs : à travers ces grandes thématiques, cet ouvrage - qui rassemble les contributions de spécialistes français et internationaux - propose un bilan des connaissances en éducation et formation.
Puisse-t-il permettre, à tous ceux qui en ont la mission, de pouvoir "mieux éduquer et mieux former".