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Article de Béatrice Lacaze, Estelle Fargetas, Ingrid Artero
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 408, janvier-février 2024, pp. 59-64.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Groupe de parole, Mère, Accueil, Nourrisson, Groupe
Participer à un groupe de parole pour les mères en parallèle d’un groupe d’accueil pour leurs bébés, telle a été la proposition d’un service de psychiatrie périnatale d’un hôpital de jour. Les auteures présentent ici l’intérêt de ce dispositif simultané et soulignent combien, dans une période de fragilité ces temps d’accueil favorisent l’individuation de chacun au sein de la dyade mère-enfant, à condition que ces deux espaces aient été pensés et inscrits au sein d’un projet de soin.
Paru dans la revue Lien social, n° 1352, 2 au 15 janvier 2024, p. 10.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Accueil, Information, Marseille
Depuis 2015 à Marseille, une "Welcome map" - carte de bienvenue - favorise le partage d’expériences et de ressources répertoriées pour et par les migrant(e)s.
Article de Jacques Dayan, Virginie Basset, Patrick Ben Soussan, et al.
Paru dans la revue Spirale, n° 107, décembre 2023, pp. 15-159.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfant, Nourrisson, Affectivité, Émotion, Musique, Peur, Attachement, Empathie, Fonction contenante, Travail d'équipe, Accueil, Crèche, Souffrance, Éducation, Parentalité, Communication, Langage, Rire, Handicap sensoriel, Séparation, Cerveau, Père, Mère
Qu'éprouve, que ressent un bébé ? Quels sont ses premières émotions, ses premiers sentiments et quelle est sa vie affective ? Le bébé manifeste des émotions. De plus en plus de travaux confirment ce que toute mère attentive a toujours ressenti : le bébé est un être déjà complexe et délicat, sensible à de multiples interférences, capable de joie, de tristesse, de honte, de fierté, …
Les bébés manifestent-ils des états d’âme ? En tout cas, leurs manifestations émotionnelles font office de communication, même si les comprendre n’est pas toujours évident. Le parent prête alors à l’enfant un sentiment personnel : que n’a-t-on glosé sur ce premier sourire aux anges de bébé ! Nous savons maintenant qu’après quelques semaines le bébé sourit à quelqu’un et pour quelque chose. En regard, le parent participe à faire de ces émotions un langage et une forme d’échanges. Quels rôles jouent le rire, le cri, le sourire, la bouderie dans le jeu des interactions entre parents ou professionnels et bébé ? Plus, il est acquis que le bébé ne s’en tient pas à des émotions primaires (le dégoût, la joie, etc.) mais qu’il sait utiliser des complexes subtils d’émotions comme l’embarras, la gêne ou la fierté.
Chez les enfants présentant un handicap sensoriel, l’expression est plus complexe à réguler mais néanmoins présente : comment y répond la mère confrontée à cette étrangeté ? Réciproquement, comment les mères présentant un handicap communiquent leurs émotions ou interprètent les signes émis par leur bébé ?
Les neurosciences fournissent quelques indices et éléments de réflexion sur ces émotions, la psychanalyse fait état des affects. Les professionnels développent leurs pratiques dans les crèches, dans les soins, en s’appuyant sur ces émotions, comme les artistes, les écrivains élaborent leurs œuvres.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 175-181.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Ethnopsychiatrie, Halte-garderie, Parentalité, Accueil, Représentation sociale, Prise en charge, Famille
Penser nos logiques, nos codes, nos normes, nos représentations culturelles en établissements d’accueil pour jeunes enfants (eaje) semble une condition nécessaire à la notion d’accueil. À la halte-garderie, c’est l’approche ethnopsychiatrique qui nous a aidés à examiner nos pratiques professionnelles et à les discuter en équipe. Chaque rencontre avec les familles est une occasion d’ouvrir de nouveaux savoirs, de visiter les parentalités et d’enrichir nos façons de faire.
La littérature sociologique consacrée à l’hôpital, et plus particulièrement aux services d’urgences, a depuis longtemps documenté l’existence d’un tri des patient·es, qui a pour fonction de les faire attendre ou non, en vue de les inclure vers la filière de soins appropriée à leur état. À partir d’une relecture de journaux de terrain au prisme d’une sociologie politique de l’attente, nous proposons ici d’appréhender les filières de soins comme autant de files d’attente pour l’accès aux soins d’urgence, mais également de penser le tri comme un dispositif de gouvernement de/par l’attente. Nous montrerons ainsi que ce dispositif produit des files d’attente différentes et socialement stratifiées ayant chacune sa politique du tri dont les contours se définissent dans sa relation avec les autres. Une statistique « armée » par l’ethnographie révèle que les disparités repérées sont le signe d’une qualité de soin variée selon les files d’attente, celle-ci étant appréciée à l’aune du temps d’attente. Sa mesure ethnographique permet de dévoiler in fine l’existence d’un accès aux soins d’urgence à plusieurs « vitesses sociales ».
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 109-115.
Mots clés : Santé-Santé publique, Maladie d'Alzheimer, Accompagnement, Soin, Aidant familial, Couple, Jeune, Accueil, Dépendance, Projet
La maladie d’Alzheimer peut apparaître, subrepticement, chez l’adulte jeune. Elle s’introduit dans la vie d’un couple alors que ses spécificités ne sont pas reconnues et que rien n’est prévu dans le système médico-social classique pour le prendre en charge. Comment y faire face et comment se mobiliser pour promouvoir la création d’un lieu d’accueil adapté et novateur ? Comment notre société est-elle prête à reconnaître ces besoins et à y répondre ?
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 101-108.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social : Métiers, Droit d'asile, Relation d'aide, Reconnaissance, Accueil, Rencontre, Santé mentale, Interculturel, Image de soi, Traumatisme, Écoute, Confiance, Contre-transfert, Réfugié, Travailleur social
Dans un contexte où s’entremêlent traumatismes, vulnérabilités, isolement, les soins psychiques et la question des enjeux de la relation d’aide et de la reconnaissance entre le professionnel et la personne accueillie sont portés par tous les acteurs de l’accompagnement. La relation d’aide constitue un soutien évident dans la restauration d’une image positive de soi pour la personne accompagnée et le travail social se focalise sur le défi de création de liens d’affiliation à la société d’accueil.
Paru dans la revue Esprit, n° 501, septembre 2023, pp. 24-28.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Communauté européenne, Accueil, Droit d'asile, Droit des étrangers, Solidarité
La Commission européenne souhaite approfondir la solidarité entre États membres pour l’accueil des demandeurs d’asile. Mais elle attache un prix aux migrants, ce qui risque d’aggraver les inégalités de répartition et la déshumanisation des migrants.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 83, septembre 2023, pp. 81-90.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Technologie numérique, Distance, Cinéma, Relation, Rencontre, Accueil
Autant pour un cinéaste que pour un travailleur social, il ne suffit pas de regarder pour voir. Aujourd’hui, la rencontre à distance par écran interposé est devenue pratique habituelle dans l’exercice du travail social. L’usage du zoom au cinéma, objectif qui permet de filmer à distance un sujet, nous est apparu profitable à évoquer. Chez les cinéastes cet usage correspond à un désir contradictoire, filmer l’émotion indicible en maitrisant la sienne.
Dans l’exercice du travail social, quelle sont la bonne distance et la juste proximité ? Si la rencontre est l’objectif, privilégier le dispositif d’accueil, même par écran interposé, semble nécessaire. Qu’en est-il alors des nouveaux apprentissages à mettre en œuvre dans cette situation ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 201-210.
Mots clés : Usager, Coopération, Collectivité territoriale, Conseil départemental, Projet, Accueil, Polyvalence de secteur, Travailleur social, Gironde
Ne pas mettre le public devant notre complexité, tel est le choix fait par le conseil départemental de la Gironde. Face à l’agencification du social, tendant à transformer les collectivités territoriales en simples opérateurs de l’État, la Gironde a pris à cœur l’expression de chef de file et développé une coopération par le bas des collectivités territoriales. Elle l’a fait non tant par le recours à la conférence territoriale de l’action publique (ctap) – qui n’a pas prouvé son utilité et est un échec relatif – que par les conventions territoriales d’exercice concerté (ctec). Ces dernières, dans le cadre d’un projet commun d’accueil inconditionnel des usagers, organisent un réseau entre collectivités territoriales permettant une bonne orientation des populations fragilisées. Outil au service des usagers et des agents, il permet d’incarner le schéma d’amélioration de l’accessibilité au service public.