Article de Geneviève Mottet
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 295-319.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Ecole-Enseignement, École primaire, Élève, Étranger, Enfant de migrant, Enfant en difficulté, Enfant handicapé, Intégration scolaire, Orientation scolaire, Pratique professionnelle, Inclusion, Suisse
À partir d’une recherche empirique partant d’entretiens compréhensifs et d’observations ethnographiques effectués auprès d’acteurs professionnels investis dans la scolarisation et le suivi d’enfants vivant en contexte d’asile (issus de familles réfugiées ou requérantes d’asile) et scolarisés à l’école primaire, nous analysons comment les acteurs appréhendent et problématisent l’intégration socio-scolaire de cette catégorie d’élèves au regard du paradigme de l’école inclusive. Les propos mettent en évidence deux domaines d’orientation et de scolarisation où le modèle inclusif côtoie un modèle d’action de type séparatiste : l’orientation vers le spécialisé d’une part, et d’autre part, les modalités d’accueil au sein de l’enseignement régulier. L’enjeu est ici de mettre en lumière certaines contradictions qui traversent l’action pédagogique au temps de l’inclusion scolaire, où la normativité persiste, altérant le projet scolaire et sociétal promu institutionnellement et où les professionnels sont amenés à négocier leurs pratiques au regard de ce paradigme.
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Article de Corina Borri Anadon, Tya Collins
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/3, n° 95, janvier-juin 2023, pp. 25-42.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Courants de pensée en sciences humaines, Inclusion, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Enfant de migrant, Élève, Risque, Exclusion sociale, Stéréotype, Relation d'aide, Interaction, Québec
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Article de Maïtena Armagnague, Audrey Boulin
Paru dans la revue Agora, n° 89, 2021 [3], pp. 7-21.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Langue maternelle, Enfant de migrant, Élève, École, Enseignant, Pédagogie
Cet article vise à s’interroger sur la mobilisation ambivalente de la « langue d’origine » des élèves primo-migrants par l’institution scolaire à plusieurs échelles. À une échelle macro, les autrices analysent le caractère instable des préconisations officielles qui oscillent entre plusieurs logiques sociales et institutionnelles. Puis, à partir de données d’enquête, elles montrent, à un niveau micro, que cette ambiguïté se retrouve au sein de la classe et peut participer à la création de situations pédagogiques inconfortables, voire ambigües, parce que la mobilisation des registres linguistiques n’est pas toujours prévue ni maîtrisée par les enseignants et parce qu’elle n’est pas non plus nécessairement comprise par les élèves. Loin des doxas relatives à l’utilisation des langues ou à l’identité sociale présumée des élèves, cet article révèle les paradoxes et les enjeux sociaux et pédagogiques des injonctions identitaires associées à des jeunesses minorisées.
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Article de Didier Drieu, Nadia Lazli, Jalal Jerrar Oulidi
Paru dans la revue Empan, n° 104, décembre 2016, pp. 138-144.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Jeune en difficulté, Adolescent, Éducation, Transmission, Génération, École, Modèle, Enfant de migrant, Culture
L’acte de transmettre dans notre société face aux mouvements de vulnérabilité à l’adolescence soulève de nombreuses questions. S’il est indispensable dans les pratiques éducatives, encore faut-il que les adultes soient capables de faire référence pour la continuité psychique du jeune, dans ses investissements, ses idéaux et ses projets. Face aux mutations institutionnelles qui ont bouleversé les rapports aux soins et à l’éducatif, la disparition progressive du modèle patriarcal d’organisation sociale amène à penser comment la référence peut encore tisser une continuité cohérente pour les adolescents les plus vulnérables. La question se pose de manière cruciale pour les adolescents issus de l’immigration qui doivent conjuguer une continuité entre deux cultures.
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Article de Pauline Vallot
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 241-268.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Personne issue de l'immigration, Scolarité, Orientation scolaire, Enseignement supérieur, Histoire familiale, Enquête
Cette étude vise à renouveler la réflexion sur les aspirations scolaires des descendants d’immigrés en s’appuyant sur une description approfondie des configurations familiales et du cadre spatio-temporel dans lequel les individus ont migré. D’après l’enquête « Trajectoires et Origines » (Ined/INSEE, 2008) et à caractéristiques sociales et scolaires proches, les petits-enfants d’immigré.s scolarisés au lycée, majoritairement d’origine européenne, se caractérisent par une plus grande irrésolution que les enfants d’immigrés et les autres élèves face aux études longues. Nous montrons que les ressources liées à la position sociale des familles dans le pays d’origine rendent intelligibles les écarts observés entre enfants et petits-enfants d’immigré.s. La déception des parents de la deuxième génération quant à l’enseignement supérieur auquel beaucoup ont accédé à partir des années 1980 constitue par ailleurs une piste pour comprendre les hésitations des petits-enfants d’immigré.s. Le passé migratoire familial permet alors de caractériser plus finement les effets de l’origine sociale que ne le font les indicateurs usuels de profession et de diplôme des parents.
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