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Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 121-125.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur spécialisé, Thérapie, Supervision, Stratégie, Souffrance psychique, Interaction, Communication, Approche systémique, Réunion d'équipe, Outil, Changement
L’approche en thérapie brève stratégique (TBS) en supervision permet aux éducateurs de sortir d’un système de pensée linéaire enfermant dans un cercle relationnel avec les usagers, leur faisant pratiquer un « encore un peu plus de la même chose », créant souffrance et mal-être au travail.
L’approche en TBS, en portant son regard sur les processus d’interaction et de communication entre les différentes parties d’un système, permet de penser plusieurs hypothèses alternatives de compréhension et des ressources nouvelles.
Avec certains sujets, l’analyste ou le psychothérapeute ressent un vide dans le contre-transfert, consistant en une hallucination négative qui intervient en miroir du travail du négatif chez le patient. Ce contre-transfert rend compte des modalités transférentielles de ce patient, ainsi que d’un trouble limite de la subjectivation relié à une défaillance du miroir interne. Ce miroir interne est alors recherché au dehors, au sein du transfert, mais il l’est aussi à un niveau « transitionnel » dans des prothèses.
Paru dans la revue Lien social, n° 1353, 16 au 29 janvier 2024, pp. 26-27.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Jeune en difficulté, Parents, Soutien psychologique, Atelier, Thérapie, Créativité, Pratique professionnelle
Psychologue clinicienne et psychanalyste, nos expériences respectives en institutions nous ont appris que le suivi psy classique ne convient pas à tous, notamment aux adolescents et aux enfants en grande difficulté. Inventons d’autres dispositifs.
Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 131-148.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Symbolique, Violence, Parentalité, Affectivité, Corps, Relation enfant-mère, Protection de l'enfance, Placement, Carence affective, Souffrance psychique, Besoin primaire, Thérapie, Tunisie
Ce texte examine l’importance de l’intersubjectivité comme garant du développement psychique et de la capacité de symbolisation. Le défaut intersubjectif dans un contexte de violence familiale conduirait à une perturbation de l’élaboration psychique et à une inscription dans l’agir corporel. La rencontre thérapeutique, en tant que situation rapprochée à la relation mère-enfant, repose sur la nécessité d’être sensible à ce qui se met en place et à en comprendre le sens. Elle est surtout une situation de changement qui se base sur la restauration des liens autrefois entravés et va de la négativité vers la restauration des contenus psychiques et la mise en mots. Une illustration clinique sert d’appui pour montrer cette transformation.
Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 321-329.
Mots clés : Enfance-Famille, Attachement, Théorie, Psychologie du développement, Séparation, Carence familiale, Sécurité, Relation familiale, Relation soignant-soigné, Thérapie, Bowlby (John)
Ce travail rappelle combien Bowlby fut d’abord un pédagogue et un clinicien, attaché à comprendre les racines de la psychopathologie de l’enfant et de la construction de la personnalité à partir des relations familiales. Ainsi il a toujours regretté que la recherche quantitative sur l’attachement ait pris le pas sur les applications cliniques et thérapeutiques. La recherche a été favorisée dans le champ de l’attachement par le succès de la situation étrange d’Ainsworth, relayé par celui de l’Adult Attachement Interview (AAI) de Mary Main. Bowlby propose un modèle alternatif à celui de la pulsion, basé sur l’observation des effets de la séparation précoce et de la carence de soins, avec la séquence qu’il doit à Robertson -protestation, retrait, détachement- et qui organise pour Bowlby l’essentiel de la psychopathologie liée à l’expérience interpersonnelle. Dans cette perspective, l’attachement devient ainsi le mode privilégié de régulation de la peur. L’attachement est donc activé et désactivé en fonction du contexte. Attachement et exploration sont incompatibles, là où attachement et caregiving sont totalement symétriques et étroitement intriqués, ayant évolué en semble. Ces paradigmes nous suffisent pour une théorie de la thérapie interpersonnelle de l’adulte, dans laquelle l’alliance de travail à partir de la base de sécurité que devient la relation au thérapeute permet une réévaluation des défenses mises en jeu pendant l’enfance.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 151-161.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Danse, Médiation, Thérapie, Adolescent, Hôpital de jour, Geste, Puberté, Corps
Sous l’effet du transfert, la médiation de la danse, dans un groupe thérapeutique pour adolescents dont le processus de subjectivation est entravé, crée un espace de projection où se forment et se transforment des représentations symboliques du moi-corps s’animant dans des scénarios fantasmatiques. Le groupe en est à la fois enveloppe contenante, destinataire et moteur d’élaboration. Les dessins et les mots suscités par l’expérience sensorielle du contact et du mouvement, nourris par l’associativité groupale, jouent un rôle essentiel dans l’inscription subjective que permet le médium du corps dansant, particulièrement sensible à l’adolescence.
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 150-154.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence, Partenariat, Violence conjugale, Thérapie, Réseau, Accompagnement, Législation, Féminicide, Prise en charge, Victime, Famille
La Fédération nationale des associations et des centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales et familiales rassemble des associations spécialisées dédiées à cette population que tout porte à éviter : les hommes violents à l’égard des femmes. Elle assure une confrontation raisonnée des diverses expériences pour que chacun tire profit des meilleurs acquis des uns et des autres. L’auteur est responsable de ses actes aux termes de la loi, mais il ne peut se réduire à ses actes, ce qui permet l’ouverture d’une démarche thérapeutique et de soin.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 4, décembre 2023, pp. 271-293.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Relation soignant-soigné, Thérapie, Approche clinique, Psychothérapie, Empathie, Famille
Le suicide est souvent appréhendé comme un droit individuel, comme une décision à laquelle le sujet aboutirait par une délibération de soi à soi. La clinique nous donne tout autre chose à voir et à penser. D’une part, le suicide apparaît comme l’une des plus douloureuses blessures affectant les liens et la fiabilité dans les familles. D’autre part, il survient très souvent là où l’appartenance du sujet à son contexte interhumain est « mortellement » touchée. Plutôt que d’en appeler à l’autre auquel il ne croit plus, le sujet blessé se retourne contre lui-même, mais meurtrit indirectement les siens. L’un des enjeux de l’intervention thérapeutique vise alors à retrouver le champ interhumain originaire du mouvement suicidaire, et à y travailler les vécus d’injustice sans créer de nouvelles victimes. Il s’agit encore de mobiliser concrètement les proches – dont la présence s’estompe dans l’horizon suicidaire – en sorte de ré-affirmer les liens d’attachement, la solidarité et le soutien mutuel. Les auteurs s’interrogent enfin sur la manière de tenir bon, en tant qu’intervenants, face à ces confrontations éprouvantes à la proximité – ou à l’effraction – de la mort.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 4, décembre 2023, pp. 295-316.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Couple, Personne âgée, Thérapie, Maladie évolutive, Aidant familial, Éthique, Gérontologie
Nous discuterons dans cet article de comment une maladie neuro-évolutive s’immisce dans la vie du couple en tant que tiers étranger. Nous proposons à partir de trois situations cliniques, de rendre compte d’une nouvelle pratique clinique en gérontologie inspirée des thérapies narratives notamment l’externalisation du problème grâce à l’utilisation des objets flottants (Caillé et Rey, 2004). Hortense nous montrera les répercussions positives du processus d’externalisation sur le couple conjugal. Paul nous permettra d’illustrer la puissance du tiers étranger qui conduit le couple conjugal à une mutation relationnelle. Enfin, nous verrons avec Agathe que le couple adopte une position défensive face au tiers étranger en choisissant le repli.