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Enjeux contemporains de la transmission dans les institutions

Article de Georges Gaillard, Aurélie Maurin Souvignet, Luciana Lafraia, et al.

Paru dans la revue Connexions, n° 119, vol. 2, novembre 2023, 240 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychopathologie, Comportement, Cadre thérapeutique, Mineur non accompagné, Adolescent, Interculturel, Relation enfant-parents, Recherche-action, Équipe pluridisciplinaire, Organisation professionnelle, Pinel (Jean Pierre)

Il s’agira d’explorer comment les chercheurs et les cliniciens mettent en travail la question de la transmission dans les groupes et les institutions, en se référant, notamment, aux travaux de Jean-Pierre Pinel qui a placé cette question au cœur de son travail de recherche et de sa pratique clinique. Les modalités de transmission mises en œuvre dans les groupes et dans les institutions peuvent soutenir ou a contrario faire barrage aux processus de subjectivation et d’historisation des groupes, des équipes et corrélativement des sujets et personnes accueillies. Dès lors, comment travailler les transmissions dans les configurations institutionnelles contemporaines ? Comment concevoir les processus instituants ? Comment les dispositifs d’intervention et/ou de régulation contribuent-ils à prendre en compte les mouvements psychiques suscités par les changements sociaux ? De quelle manière les questions écologiques du rapport au vivant obligent-elles à repenser les articulations entre cadre et métacadre ? Les articles de ce numéro, dans leur diversité, se proposeront d'ouvrir quelques-unes de ces perspectives.

- Introduction
- Transmission, apports de Jean-Pierre Pinel
et autres ouvertures épistémologiques
- (Re)Trouver le goût du collectif
- Poursuivre le plaisir de penser ensemble : logique gestionnaire et legs coloniaux au Brésil
- L’héritage de Jean-Pierre Pinel au risque des institutions de la vieillesse
- Cadres, enveloppes et institution
- Représentations du sujet et technique de la relation.
La place du dialogue interdisciplinaire
- Penser les institutions avec Jean-Pierre Pinel et quelques autres
- Institutions et Interventions, penser les processus
de liaison/déliaison
- Le séminaire institutionnel clinique : formation et/ou intervention ?
- Les institutions juridiques : entre la prédation et les droits de l’homme
- Les « en-jeux » de la formation chez les sapeurs-pompiers :
un cadre thérapeutique potentiel
- Du plafond au plancher. Jalons historiques concernant la prise en charge
psychanalytique groupale et institutionnelle des enfants et adolescents
difficiles (En mémoire de Jean-Pierre Pinel)
- Les adolescents sur le front du malaise
- Les institutions d’accueil des mineurs isolés : un site pour ressaisir
et élaborer les répercussions subjectives des effondrements
et des ruptures des cadres culturels
- « Hors lien et hors lieu » : pour une géographie relationnelle
- De l’absence de répondant à la défaite du récit des origines
à l’adolescence
- Arpenter les espaces pour se sentir vivant
- Recherche et formation : au service de la transmission
- La transmission dans les institutions de formation à l’approche
psychanalytique groupale
- De la transmission, par l’expérience clinique de groupe,
de l’expérience clinique de groupe, à l’Université
- Les groupes de recherche interculturels en sciences humaines cliniques :
un travail psychique spécifique ?
- Varia
- Le père, l’imam et le prédicateur. Transplantation, désinstitutionnalisation
et transmission
- Violence mortifère, destructrice, et violence créatrice,
au service de la vie
- Bibliographie de Jean-Pierre Pinel

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Vivre et penser la participation : regards croisés pour une autre intervention sociale

Article de Marcel Jaeger, Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, et al.

Paru dans la revue Connexions, n° 118, vol. 1, janvier-juin 2023, 225 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Histoire sociale, Participation, Empowerment, Usager, Implication personnelle, Éthique, Démocratie, Vie associative, Libéralisme, Économie sociale et solidaire, Écologie, Recherche sociale, Émancipation, Transmission, Histoire familiale, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002

Traversé par des changements d’ordre institutionnel, organisationnel et doctrinal, le travail social est en pleine mutation. Dans les années 2000, les nouvelles politiques sociales impulsent une culture managériale que les établissements sont sommés d’intégrer. ​
La commande publique tend à plus de contrôle et cherche à orienter les missions des travailleurs sociaux vers des logiques sécuritaires. Dans le même temps, la tendance est au renforcement du pouvoir d’agir des populations, les professionnels sont incités à prendre en compte leurs aspirations, leurs capacités individuelles ou collectives et leur implication dans les actions. Après la loi 2002 qui pose les jalons d’un management participatif élargi aux usagers, le décret du 6 mai 2017, précisant la nature des savoirs placés au cœur du travail social, fixe les attentes et les perceptions des bénéficiaires comme point nodal de l’intervention. ​

Encadré par la doctrine managériale, l’impératif de participation est cependant loin d’être une évidence. C’est une autre relation entre science et action qu’il s’agit de construire. ​

Trois thèmes composent ce numéro centré sur les rapports entre travail social et participation, dont l’ambition est de croiser les analyses de différents acteurs concernés (personnes sollicitées dans le cadre de dispositifs de participation, professionnels et chercheurs) : ​
1. La participation instrumentale – leurre managérial –, ses dispositifs concrets et types d’assujettissement ; ​
2. La participation émancipatrice et ses finalités, à travers ses pratiques, expérimentations et conceptualisations ; ​
3. Les leviers théoriques, méthodologiques et épistémologiques permettant une critique revisitée et de nouvelles formes de lutte.

Introduction. Entre faux-semblant et avancées démocratiques, Abdelaâli Laoukili, Anne Salmon, pp. 9 à 15

L’institutionnalisation de la participation entre cadrage et débordements
- La participation : un principe, des pratiques, Marcel Jaeger, pp. 17 à 32
- Une instance participative en discussion : le Conseil national des personnes accueillies (CNPA) et les Conseils régionaux des personnes accueillies (CRPA), Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, Blandine Maisonneuve, Elvire Ticchioni, Anne Salmon, pp. 33 à 43
- Une démarche participative en discussion : un engagement citoyen pour quel pouvoir d’agir ? Le cas du Conseil national des personnes accueillies (CNPA) et des Conseils régionaux des personnes accueillies (CRPA), Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, Blandine Maisonneuve, Elvire Ticchioni, Anne Salmon, pp. 45 à 58
- La participation réparatrice/reconstituante, Carole Le Floch, pp. 59 à 65
- La participation en acte : le recrutement d’une personne accompagnée… dans un centre de formation en travail social, Leila Oumeddour, pp. 67 à 79
- Patient pantin ou partenaire : une étude de la participation à l’hôpital pendant la crise Covid, Lucile Sergent, pp. 81 à 93

Citoyenneté et participation émancipatrice : quelle dimension politique ?
- Travail social et démocratie : les enjeux d’hier et d’aujourd’hui du travail social radical. Quelle place pour les recherches participatives ? Anna Rurka, Dominique Paturel, pp. 95 à 109
- L’assemblée théâtrale, dispositif socioclinique de démocratie participative, René Badache, pp. 111 à 123
- Démocratie délibérative, citoyenneté et participation émancipatrice : la dimension politique de l’économie solidaire, Jeová Torres Silva Júnior, Ariádne Scalfoni Rigo, pp. 125 à 142
- Quelle « participation citoyenne » à l’heure des libertés associatives contraintes ? Marianne Langlet, pp. 143 à 151
- Théorie critique, émancipation et participation associative, Jean-Louis Laville, pp. 153 à 162

Varia
- Doubler, redoubler, feinter le Réel. Envers obscènes de la réalité virtuelle, Pascale Peretti, pp. 163 à 175
- À l’ombre des origines : une étude sur les effets psychopathologiques du défaut de transmission symbolique entre générations en exil d’après-guerre d’Algérie, Safia Metidji, Rosa Caron, pp. 177 à 187
- Qui gifle qui ? Les passages par l’acte en groupe à l’adolescence… et leurs significations inter et transsubjectives, Raphaël Riand, Hervé Chapellière, pp. 189 à 201

Notes de lecture, Claude Tapia, Emmanuel Diet, pp. 203 à 2013

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Connexions a 50 ans. Histoire, actualités, perspectives

Article de Giovanni Guerra, Jean Pierre Pinel, Eugène Enriquez, et al.

Paru dans la revue Connexions, n° 117, vol. 1, juillet-décembre 2022, 261 p..

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Psychosociologie, Organisation, Intervention psychosociologique, Psychologie clinique, Transversalité, Analyse de la pratique

Le 50e anniversaire de la revue Connexions est l’occasion de souligner son rôle fondamental dans la prise en compte de la psychosociologie comme savoir et comme pratique d’intervention, mais aussi pour relancer le questionnement sur l’état de l’art. C’est à cette révision que Connexions invite continûment, parce que les concepts et les pratiques sont en évolution permanente et inévitable, en relation avec les changements sociaux, culturels, politiques, économiques et organisationnels.

-Hommage à Jean-Pierre Pinel (1952-2022).
-Introduction. Giovanni Guerra, Jean-Pierre Pinel. Page 11 à 14
Histoire de Connexions.
-Une effervescence bien tempérée. Entretien avec Eugène Enriquez, Jean-Claude Rouchy, mené par Emmanuel Diet. Page 15 à 30
Fondements et actualités de Connexions
-Une conception des groupes d’évolution. Guy Palmade. Page 31 à 70
-Qu’en est-il aujourd’hui du « groupe d’évolution » ? Claude Tapia, Anastasia Toliou. Page 71 à 78
-Évaluation des hommes et structures d’organisation des entreprises. Eugène Enriquez. Page 79 à 111
-La typologie des organisations d’Eugène Enriquez, 1961-2022 : destins de ces analyses aujourd’hui. Philippe Chevetzoff, Aurélie Maurin Souvignet. Page 113 à 126
-Problématique de l’intervention. Jean-Claude Rouchy. Page 127 à 142
-Les interventions institutionnelles d’hier et d’aujourd’hui. Zahia Kessar, Jean-Pierre Pinel. Page 143 à 151
Connexions et l’interdisciplinarité
-La psychosociologie clinique, de l’interdisciplinarité à la complexité. Giovanni Guerra. Page 153 à 166
-Scène interinstitutionnelle et enveloppes psychiques. Perspectives transdisciplinaires. Anne-Claire Dobrzynski. Page 167 à 180
La pratique du psychologue clinicien en consultation douleur : perspectives épistémologiques sur les états somatopsychiques complexes. Raphaël Minjard. Page 181 à 192
Mémoires du futur
-Pour un pas de côté face à la désinstitutionalisation : la subversion transitionnelle. Sarah Gomez. Page 193 à 204
-Espace transculturel intermédiaire. Une approche clinique des violences et des traumas et de leur prise en charge en groupes plurigénérationnels et multiculturels en Kanaky/Nouvelle-Calédonie. Grégoire Thibouville. Page 205 à 215
Varia
-L’analyse des pratiques professionnelles cliniques comme révélateur… de la défaillance de la « fonction miroir ». Catherine David. Page 217 à 229
-L’école, lieu de résilience en temps sociopolitiques troubles : approche psychodynamique en contexte tunisien post-révolution. Meriem Mokdad Zmitri. Page 231 à 244
-Notes de lecture. Claude Tapia. Page 245 à 249

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Construction de la pensée et crise de la confiance

Article de Gaëlle Légo, Alain Noble, Svetoslava Urgese, et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 116, juillet-décembre 2022, 183 p..

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Confiance, Interprétariat, Exil, Aliénation, Croyance, Symbole, Relation soignant-soigné, Secret, Relation enfant-parents, Droit d'asile, Musique

Comment construire la pensée et restaurer la confiance dans un monde où l’incertitude et l’indétermination s’imposent comme des paramètres désormais fondateurs de l’épistémologie, de l’éthique et du politique ? Dans le constat des effondrements en cours, comment retrouver et penser les voies créatives d’un dégagement ? Comment étayer l’invention de nouvelles et nécessaires pratiques ? Comment restaurer la confiance nécessaire au "vivre-ensemble" sans régresser dans la nostalgie d’un ancien monde désormais définitivement obsolète ou fuir dans de nouvelles idéologies scientistes ou sectaires ? Quelles expériences innovantes indiquent d’originales et fécondes perspectives ?

Qu’est-ce qui est en travail dans la réalité sociale, les groupes, les institutions et la culture pour sortir d’un marasme dont l’origine, les causes et les circonstances nous renvoient aux logiques des totalitarismes ? Ce numéro invite à un débat pluraliste et pluridisciplinaire.

Sommaire :
- Introduction. Anne-Lise Diet, Emmanuel Diet, Philippe Chevetzoff. Page 9 à 10
- Qu’est-ce que la confiance en temps de pandémie ? Gaëlle Lego. Page 11 à 24
-Les réunions pluri-professionnelles, temps de relance de la pensée. Alain Noble. Page 25 à 34
- La traduction aux frontières : un paradigme transdisciplinaire du travail de construction de la pensée. Svetoslava Urgese, Albert Ciccone. Page 35 à 48
-Croire ou Penser ? Confiance et aliénation. Emmanuel Diet. Page 49 à 57
- Restaurer de la confiance… en chassant les fantômes. Hubert Landier. Page 59 à 71
-Enquête sur un épistémicide – Cold case rouvert par les épistémologies du Sud. Anne Salmon. Page 73 à 88
-Le psychanalyste peut-il avoir confiance en ses patients ? Anne-Lise Diet. Page 89 à 99
- Et si les adultes acceptaient que les enfants prennent la parole ? Une confiance critique verrait le jour. Michel Fruitet. Page 101 à 111
-Trame schématique du parcours administratif et psychologique obligé des demandeurs d’asile et des conséquences possibles de l’échec à ces démarches. Olivier Jan. Page 113 à 124
-Quand le bâtiment va, tout va… Mais à qui donc passer la queue du Mistigri ? Annick Schott. Page 125 à 137
-Des traces de l’utopie dans la groupalité, de la psychothérapie institutionnelle à la créolité du groupe. Matthieu Frossard. Page 139 à 150
-Écouter ou entendre la musique ? Laetitia Petit, Uranie Michet, Jean-Marie Brohm. Page 151 à 162
-Notes de lecture. Claude Tapia, Emmanuel Diet, Anne-Lise Diet. Page 163 à 172

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Pandémie et malêtre dans la civilisation

Article de René Kaës, Roland Gori, Jean Luc Prades, et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 115, janvier-juin 2021, pp. 11-200.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Épidémie, Psychanalyse, Psychothérapie, Technologie numérique, Rêve, Femme, Lien social, Solidarité, Changement social, Enseignement à distance, Téléphone, EHPAD, Traumatisme, Intelligence artificielle, Souffrance psychique, Confinement

La pandémie est un effet inattendu de la mondialisation. Elle en dévoile les failles, les fragilités et les apories, et nous renvoie à notre propre vulnérabilité. Elle révèle aussi des potentialités d’adaptation, de résilience et d’inventivité. Des mouvements multiples et contradictoires ont surgi à l’occasion de cette crise. Des peurs, des interrogations et des espoirs se sont exprimés : la crise va-t-elle s’installer dans la durée ou passera-t-elle sans qu’on en tire des enseignements sur ses causes et ses conséquences systémiques ? Saura-t-on interroger notre responsabilité dans l’émergence et le traitement de cette crise ? Ou se résignera-t-on au « fatalisme de notre condition humaine », laissant des forces sans régulation ni contrôle s’en occuper à notre place ?

Sommaire :
Quand une pandémie surgit dans le malêtre
- La pandémie et l’amplification des dimensions du malêtre. René Kaës. Page 11 à 14
- Pour un nouvel humanisme critique. Roland Gori. Page 15 à 28.
- Ne pas se rendre disponible à l’indifférence. Variations sur les formes de servitude, l’auto-autorité à distance et l’actepouvoir. Jean-Luc Prades. Page 29 à 42
- De la protestation logique du sujet. Marie-Jean Sauret. Page 43 à 54
- Leçons du Corona. Abdeslam Benabdelali. Page 55 à 62
- Divagations covidiennes. Emmanuel Diet. Page 63 à 74
Effets et conséquences de la pandémie sur les sujets et dans les institutions
- Malaise et malêtre dans la subjectivation. De l’effacement du sujet à sa suppléance dans l’intelligence artificielle. Frédéric Tordo. Page 75 à 86
- Malêtre chez les vieux en institution ou le confinement au carré. Jean-Marc Talpin, Raphaël Minjard. Page 87 à 96
- Être en crise et avoir un téléphone. Enjeux et modalités psychiatriques. Paul Béraud, Benoit Chalancon, Caroline Pénet, Aurélie Vittoz, Herminie Leca. Page 97 à 108
- Psychothérapies psychanalytiques de groupe via le numérique : transformations du cadre et de l’espace psychique groupal. Klimis Navridis, Anastasia Toliou, Christophe Bittolo. Page 109 à 122
- Entre terreur et désir : un dispositif groupal de partage de rêves pendant la pandémie. Pablo Castanho. Page 123 à 136
- Une partie de cache-cache : l’homme invisible est-il un sale type ?. Serge Martin-Desgranges. Page 137 à 146
- Le destin du féminin dans la pandémie. Anne-Lise Diet. Page 147 à 158
Quelles possibles transformations ?
- Pandémie, désordres et reconstruction. Claude Tapia. Page 159 à 168
- Les formes de socialisation à l’épreuve de la Covid-19, le confinement français du printemps 2020. Hélène Houdayer. Page 169 à 184
- Pandémie et processus sociopsychiques. Abdelaâli Laoukili. Page 185 à 200

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Écrits professionnels, professionnels de l’écrit, entre subjectivité et institution

Article de Christine Aubrée, Elisabeth Maboungou, Patricia Vandevelde, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 114, juillet-décembre 2020, pp. 15-154.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Écrit professionnel, Récit de vie, Atelier d'écriture, Approche clinique, Maladie, Éducation spécialisée, Protection de l'enfance, Évaluation, Pratique professionnelle, Institution, Subjectivité, Travail social, Mémoire de formation professionnelle, Formation, Médiation

Dans tous les domaines d’activité (entreprises, fonction publique, monde associatif) les professionnels de tous statuts hiérarchiques sont appelés à écrire leurs pratiques, et de plus en plus fréquemment à écrire sur leurs pratiques. Bien souvent exigées par les instances prescriptrices, évaluatrices, ces productions sont autant de traces susceptibles de repérer, de valider, d’invalider… les bonnes et les mauvaises pratiques des professionnels. Procédures, transmissions, reportings, projets d’établissement, rapports d’activité, dossiers patients… les écrits servent alors le contrôle normatif des pratiques. Comment les professionnels concernés en comprennent-ils le sens ? Comment y résistent-ils ? Pourtant, écrire, c’est aussi un processus capable d’accompagner la pensée. Ateliers d’écriture, médiation autour de l’écrit, écrits collectifs ou intimes sont autant de ressources pour soutenir les processus de symbolisation et de réflexion.
Comment de tels dispositifs sont-ils conçus ? À qui s’adressent-ils ? Quels sont leurs effets sur les sujets et sur les groupes ?
Enfin, écrire est un métier en soi, celui des écrivains, des journalistes, mais également des chercheurs et des universitaires tenus de publier les résultats de leurs travaux. Or, ces métiers se transforment, au gré des évolutions et des involutions techniques et technologiques, politiques, économiques. Comment ces professionnels éprouvent-ils ces mutations ?
Écrivant, écrivain, artisan de l’écrit, comment ces pratiques d’écritures sont-elles appréhendées par ceux qui les produisent, par ceux qui les exigent, par ceux dont elles « parlent », par ceux qui lisent ? Qu’est-ce que nos écrits disent de nous, sujets scripteurs ? Ce numéro de Connexions interrogera la nature et la fonction des écrits professionnels, la force réflexive des pratiques d’écriture, mais encore la singularité des professions de l’écrit.

Sommaire :
- Tribulations d’un groupe d’intervision… ou comment se sortir de l’épreuve de la Covid-19 par l’épreuve de l’écriture. Christine Aubrée, Élisabeth Maboungou, Patricia Vandevelde. Page 15 à 26
- Écrire ou disparaître ? Tentatives d’inscription Delphine Rousseau. Page 27 à 39
- Quelle écriture et quelles lectures de récits relatifs au traumatisme… de l’atteinte somatique grave ? De la clinique à la littérature : regards croisés. Delphine Peyrat-Apicella, Rozenn Le Berre. Page 41 à 54
- Institution de l’écriture ; écriture de l’institution. Joseph Rouzel. Page 55 à 68
Écrits des professionnels en protection de l’enfance : outil clinique du suivi des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance. Feryal Arabaci-Colak. Page 69 à 80
- L’écriture comme génétique et politique du quotidien : l’exemple du cahier de bord en éducation spécialisée. Jean-Christophe Contini. Page 81 à 91
- L’écriture partagée avec les usagers, un projet aux enjeux pluriels. Marie-Christine Talbot, Raphaël Daufresne, Vincent Devoucoux, Catherine Jagu, Bernard Legras, Magali Malandain. Page 93 à 102
- Impact de l’écriture comme tiers dans l’accompagnement et sur l’évolution… des jeunes en parcours d’insertion en EPIDE. Stéphane Janszen. Page 103 à 116
- L’alternant et son mémoire. Présentation d’un dispositif psychosociologique d’accompagnement à la rédaction du mémoire. Fabio Marcodoppido. Page 117 à 129
- Étudiant(e)s-écrivain(e)s : l’expérience du master de création littéraire de Paris 8. Sylvain Pattieu. Page 131 à 140
- Flagrant délit d’écriture. Martine Lani-Bayle. Page 141 à 154

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Les psychologues dans les institutions aujourd'hui

Article de Anne Sylvie Grégoire, Nadège Guidou, Nathalie Schmitt, et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 113, janvier-juin 2020, pp. 47-186.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychologie, Profession, Pratique professionnelle, Psychiatrie, Santé mentale, Conditions de travail, Violence, Identité professionnelle, EHPAD, Hôpital, École, Institution, Formation, Écrit professionnel, Travail d'équipe

Depuis la création du titre de psychologue en 1985, une conjonction de facteurs scientifiques, politiques et culturels a transformé le métacadre des institutions. Le modèle gestionnaire qui s’est imposé à tous les secteurs vient bouleverser l’organisation et le sens du travail des psychologues. Quatre points méritent ici d’être interrogés :

Comment la vie psychique peut-elle être prise en compte lorsque l’appréciation de la souffrance psychique se trouve en tenailles entre des exigences d’adaptabilité et une conception objectivante ?
En quoi de nouvelles attentes institutionnelles remettent-elles en question les valeurs de la profession, quand l’exigence d’évaluation et de transparence amène les psychologues à devenir des « techniciens » ?
Quels rapports aux groupes et à l’institution sont à repenser, si les organisations demandent aux psychologues d’aider leurs propres équipes ou de participer au développement de la coopération entre les différents pôles de la vie institutionnelle ?
Enfin, quels enjeux pèsent sur la formation, alors que la validité scientifique des théories du psychisme et la pertinence clinique des méthodes de traitement sont remises en cause ?
C’est à travers toutes ces questions que ce numéro de Connexions explore la profession de psychologue aujourd’hui.

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La passion de la famille ? Nouvelles perspectives dans les institutions

Article de Gérard Neyrand, Patricia Bessaoud Alonso, Gilles Monceau, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 112, juillet-décembre 2019, pp. 11-169.

Mots clés : Enfance-Famille, Soutien à la parentalité, Parentalité, Relation famille-institution, Famille, Relation équipe éducative-famille, Homoparentalité, Gestation pour autrui, Relation enfant-parents, Interculturel, Approche clinique, Psychanalyse

Dans un environnement multiculturel, les questions et les enjeux relatifs aux nouvelles formes de parentalités sont au cœur des débats politiques depuis un demi-siècle et ont été encore accentuées par les récentes lois régissant l’union civile, la procréation médicalement assistée, les droits de l’enfant et l’action sociale et médico-sociale. Ainsi, les dispositifs de « soutien à la parentalité » font florès et sont considérés comme une priorité nationale.
Dans ce contexte, il apparaît légitime et nécessaire d’interroger ce que recouvrent les pratiques en direction de la « parentalité » et des familles. Comment les parents existent-ils dans les espaces institutionnels ? Qui sont précisément les enfants dont les parents ont besoin d’être soutenus et accompagnés ? De quelles normes sociales relève cet accompagnement ? De quelle nature sont les rapports que parents et professionnels entretiennent à l’égard des dispositifs à destination des familles ? Que nous apprennent-ils des liens de chacun aux ensembles institutionnels dans lesquels ils sont engagés et de leurs modalités d’investissement réciproques ?

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Innovations démocratiques et dispositifs d'intervention

Article de Benjamin Royer, Leonardo Prates Leal, Jean François Marchat, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 111, janvier-juin 2019, pp. 19-218.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Démocratie, Démocratie participative, Intervention sociale, Épistémologie, Économie sociale et solidaire, Innovation sociale, Psychothérapie institutionnelle, Citoyenneté, Dispositif d'insertion, Management, Coopération, Collectivité territoriale, Union européenne, Revenu universel

La démocratie comme système de gouvernement et d’exercice de l’autorité est l’objet d’enjeux et d’attentes multiples et contradictoires. Elle est à la fois souhaitée et attendue mais aussi décriée et remise en question. Jamais nous n’avons assisté à des mouvements aussi contradictoires : des élections démocratiques qui permettent l’arrivée au pouvoir de personnes ou de groupes qui s’empressent de confisquer la démocratie ou de la tronquer par une dictature. Partout dans le monde, dans les sociétés et dans les institutions, le désir de démocratie devient pressant, mais aussi les forces de détournement ou de contournement de ce désir deviennent plus subtiles et insidieuses, parfois même plus voyantes et imposantes dans un déni de justice et de vérité flagrant, ce qui fait dire à certains que nous sommes rentrés dans une société post-vérité.
La lutte pour la démocratie serait-elle devenue un combat d’actualité, y compris là où elle paraît la plus solidement enracinée, comme en Europe ? Les formes anciennes d’exercice de la démocratie dite représentative sont en épuisement, de nouvelles sont en balbutiement mais, entre les deux, les pires sont à craindre. Les enjeux et les risques actuels (écologie, guerres et terrorisme) obligent à une urgence d’innovation démocratique dans la société et dans les institutions.

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Les destins du corps dans l'hypermodernité

Article de Claude Tapia, Jean Marie Brohm, Hélène Hurpy, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 110, juillet-décembre 2018, pp. 11-166.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Image du corps, Représentation sociale, Politique, Droit, Capitalisme, Technologie, Changement, Vieillissement, Sexualité, Procréation médicalement assistée, Exclusion sociale, Libéralisme, Réfugié, Psychanalyse, Anthropologie, Robot

Ce numéro vise à approfondir cette problématique de l’image du corps, des vécus corporels pris dans les expériences avec le corps social : le corps individuel dans le corps social qu’il porte et incarne. Cette problématique est éminemment actuelle à l’heure postmoderne où se côtoient revendications d’un droit à déterminer son genre ou à utiliser le corps comme une marchandise indépendamment de l’identité (GPA), asservissement des corps à des impératifs d’esthétique et de jeunisme, précarité des corps confrontés aux formes d’expression de la violence et du racisme d’hier et d’aujourd’hui, violation des corps par des représentants de l’état (affaire Théo), représentations du corps sexuel véhiculées par la pornographie et la religion, etc. La question de savoir si on se sent ou non posséder son corps traverse tous nos espaces de travail : espaces thérapeutiques et d’intervention dans les institutions.
Nous souhaitons explorer à travers ces différentes questions la construction du sentiment de soi, l’expérience du soi et de dépossession de soi en tant qu’elles répondent à l’expérience du corps dans sa relation à l’environnement groupal, social, politique d’aujourd’hui.

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