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Paru dans la revue Le Sociographe, n° 84, décembre 2023, pp. I-XIII.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Norme, Société, Représentation sociale, Appartenance sociale, Groupe d'appartenance
Des règles rigides, imposées par d’autres et quasiment immuables sont des stéréotypes des normes. Bien que nous soyons spontanément enclins à imiter les autres, nous évoquerons qu’un besoin d’appartenance incite l’individu à suivre des normes. Pour autant outre la finalité d’un besoin d’appartenance, nous discuterons de leur usage comme moyen pour changer nos attitudes ou nos comportements, qu’ils soient signes d’émancipation ou d’aliénation.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 80, décembre 2022, pp. 35-49.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Harcèlement sexuel, Travail, Stéréotype, Posture professionnelle, Droit du travail, Discrimination sexuelle, Représentation sociale
5 ans après #Metoo, le harcèlement sexuel n’a pas diminué. La parole des victimes est souvent mise en cause et les établissements hésitent à mettre en place le dispositif légal qui permettrait de prévenir, d’accompagner et de sanctionner les situations de harcèlement sexuel. Pourtant, la loi les y oblige. Pour comprendre pourquoi la loi n’est pas appliquée, il est nécessaire d’interroger les idées reçues et les résistances. Le lien entre sexisme et harcèlement doit être compris, car lutter contre le sexisme revient à prévenir le harcèlement sexuel.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 105-119.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Travail social, Vocabulaire, Stigmatisation, Représentation sociale, Éthique, Accompagnant éducatif et social, Jeune
Les auteurs explorent les expressions ayant cours dans des dispositifs d’accompagnement socio-éducatif. Ils mettent en évidence que le mot « jeune » peut être une catégorie « fourre-tout » ou être associée à d’autres éléments qui conduisent au stigmate. Ces processus amènent à simplifier la situation des individus aux vulnérabilités multiples et à réduire l’accompagnement social au stigmate identifié. La réaction sociale découle alors des catégories employées et n’est pas sans conséquence sur les représentations sociales véhiculées à l’égard de ces jeunes. En conclusion, les auteurs proposent d’interroger l’éthique du langage employé pour penser l’action différemment.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 78, juin 2022, pp. 83-96.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Insertion par l'économique, Reconnaissance, Valeur, Évolution, Représentation sociale, Crise, Travail, Précarité
L’hypothèse de l’article est que les Structures de l’insertion par l’activité économique (SIAEs) traversent une période historique de transformation tant sur le plan des représentations (déni de reconnaissance chez les dirigeants, instrumentalisation par les pouvoirs publics, incompréhension de l’opinion publique…) que sur le plan de l’efficacité des outils mis en œuvre dans ses organisations. L’Insertion par l’Activité économique (IAE) est confrontée à une « crise » de valeurs chez les acteurs engagés. Elle est révélatrice des tendances profondes qui s’accélèrent à propos de la conception de l’insertion de la population active hors du marché du travail, de la professionnalisation de ses agents et des technologies mises en œuvre pour répondre aux défis sociétaux actuels.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 78, juin 2022, pp. 69-82.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Valeur sociale, Quartier prioritaire, Marginalité, Stigmatisation, Reconnaissance, Représentation sociale, Inégalité, Médiation
La question de la reconnaissance sociale est centrale lorsque l’on s’intéresse à l’image « des quartiers » et de leurs habitant·es. À travers les discours et les représentations dominantes sur ces espaces, il se met en place un processus de disqualification et de stigmatisation des habitant·es des quartiers dits prioritaires qui les « empêche d’être pleinement acceptés dans la société » (Goffman, 1975, p. 7). Ce processus, qui se met en place dans l’espace (géographique et social) et par l’espace (considéré comme un attribut du social), porte en lui des implications sociales et politiques. Cet article propose ainsi de penser l’expérience subjective d’un déni de reconnaissance de la part des habitant·es de ces espaces urbains (Honneth, 2013, 2015) et cela dans une perspective de justice sociale (Fraser, 2005).
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 127-134.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Témoignage, Discrimination, Racisme, Formation professionnelle, Scolarité, Travail social, Représentation sociale, Personne issue de l'immigration
Cet article est né à la suite d’un travail demandé dans le cadre de ma formation d’éducatrice spécialisée. Nous devions partir d’une ou plusieurs situations vécues ou observées, énoncer les questions que cela soulève et amener une problématique. J’ai décidé de parler de mes propres expériences. Cet écrit associe des discriminations à des notions ou concepts qui m’ont permis de comprendre certaines de ces situations auxquelles j’ai dû faire face.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 45-58.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur isolé étranger, ASE, Représentation sociale, Milieu rural, Intégration, Récit de vie, Expérience, Accompagnement, Migration, Ariège
L’accompagnement des jeunes dits « Mineurs non accompagnés » se pratique aussi en ruralité. Une enquête menée en 2020 auprès de jeunes en Ariège (09) offre l’occasion d’accéder à une subjectivité encore trop souvent ignorée. Des « voix de l’intérieur », restituées ici sous forme de verbatims, dont la reconnaissance participe à la réussite d’un parcours d’intégration.
Article de Laëtitia Ngatcha Ribert, Arielle Gondonneau
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 91-103.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Stigmatisation, Vocabulaire, Langage, Violence, Souffrance psychique, Personne âgée, Philosophie, Culture, Représentation sociale
Cet article propose d’interroger les changements de terminologie et appels aux changements sémantiques et rhétoriques à l’œuvre ces dernières années dans le champ du vieillissement. Le bannissement de mots du vocabulaire est-il une réelle avancée pour réduire la stigmatisation ? Il est mis en lumière la tension contradictoire entre d’une part un effort pour réduire la violence symbolique de certains vocables, réalisé selon divers procédés, et d’autre part la permanence d’effets stigmatisants qui ne parviennent pas à être éradiqués. Changer les mots, est-ce suffisant pour changer le regard sur la vieillesse ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 67-78.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Langage, Éthique, Implication personnelle, Militantisme, Interprétation, Représentation sociale, Politique
Contre les langues de bois technocratiques et marchandes, les travailleurs et travailleuses sociaux « engagés » revendiquent souvent une démarche éthique, un projet politique… Mais ces manières de dire et penser les engagements sont-ils bien des fins en elles-mêmes ? Ne relèvent-elles pas elles aussi d’une forme d’idéalisme, ou de… langue de bois ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. 10-22.
Mots clés : Enfance-Famille, Crèche, Norme, Pauvreté, Échec scolaire, Parentalité, Approche historique, Politique familiale, Représentation sociale
L’histoire des crèches marque une tension fondamentale entre des progrès sanitaires, éducatifs, et l’intention normalisatrice de son projet. La crèche a participé à une production institutionnelle de l’enfance, de ses représentations, contribuant à la reconnaissance de l’enfant comme sujet. Mais les orientations contemporaines des politiques petite enfance et les nouvelles entreprises de morale, interrogent les écueils et les ambiguïtés de la rhétorique de la lutte contre la pauvreté et l’échec scolaire, de l’égalité des chances, de la « haute qualité éducative », de la parentalité positive, notamment, qui se développent à l’aune des neurosciences. De tube digestif hier, l’enfant n’est-il pas en risque aujourd’hui d’être réduit à un cerveau ?