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Le jazz en prison : l’apport des récits des musiciens

Article de Barry Maxwell, Grégory Salle

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 4, Décembre 2020, pp. 665-684.

Mots clés : Culture-Loisirs, Prison, Musique, Récit de vie, Détention, Racisme, Discrimination, Approche historique, ETATS-UNIS, 20EME SIECLE

Bien que l’expérience carcérale ait fait partie intégrante de la vie de beaucoup d’entre eux, les récits des musiciens de jazz criminalisés et incarcérés n’ont guère été identifiés ou examinés en tant que tels dans le cadre d’une étude critique des prisons. Cet article – originellement paru en 2002 – vise à combler cette lacune en faisant valoir que les autobiographies de musiciens de jazz, dont beaucoup ont été incarcérés pour trafic de stupéfiants, méritent d’être étudiées de plus près en tant que sous-genre de la littérature carcérale. S’inspirant principalement de Raise Up Off Me, l’histoire de la vie du pianiste afro-américain Hampton Hawes (1974), et de Straight Life (1979), récit du saxophoniste blanc Art Pepper, il montre comment l’emprisonnement a affecté leurs attitudes respectives sur les questions raciales et sociales, en soulignant la tension entre logique destructrice de la prison et effet émancipateur des valeurs du jazz.

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Les nomades, les paysans et les vagabonds dans l’Empire ottoman (XIIIe siècle – début XXe siècle) : des figures de désaffiliés ?

Article de Olivier Gajac

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 4, Décembre 2020, pp. 525-559.

Mots clés : Nomadisme, Approche historique, Histoire sociale, Exclusion sociale, Errance, Marginalité, Sédentarisation, Exil, TURQUIE

Dans cet article, nous nous focalisons principalement sur trois supposées figures de désaffiliés qui auraient marqué l’Empire ottoman. À partir du concept de désaffiliation de Robert Castel, nous avons appréhendé sa pertinence au regard de ce qui fait centre et ce qui fait périphérie du XIIIe au début du XXe siècle, mais aussi les conditions légitimes du recours à la notion d’exclusion. Alors que les nomades sont une figure centrale de son expansion, ils seront poussés à la sédentarisation forcée. Les paysans qui sont au cœur d’une économie redistributive et de la stratification de l’ordre social de l’Empire, se voient contraints d’être attachés à la terre. Enfin, les indigents seront catégorisés très tôt, avec d’un côté, les mendiants méritants et de l’autre, les mendiants valides. Face à ces figures, la politique de l’Empire oscillera entre conciliation, contrôle, interdiction, expulsion et répression.

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Les sexualités « contre-nature » face à la justice pénale. Une analyse des condamnations pour « homosexualité » en France (1945-1982)

Article de Jérémie Gauthier, Régis Schlagdenhauffen

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 3, septembre 2019, pp. 421-459.

Mots clés : Justice-Délinquance, Homosexualité, Sanction pénale, Justice, Approche historique, Répression, Analyse de contenu, Statistiques, Sociologie, 1945-1982

La répression pénale de l’« homosexualité » en France a été peu étudiée durant la période où furent en vigueur des lois la réprimant (1942-1982). À partir des statistiques fournies par le Compte général de la justice (CGJ), cet article propose une analyse quantitative des peines prononcées pour motif d’« homosexualité » par la justice française ainsi qu’un profilage sociologique des personnes majeures condamnées pour ce motif. Il en ressort qu’environ 10 000 condamnations pour délit d’« homosexualité » ont été prononcées en France à l’égard de prévenu·e·s majeur·e·s. Au cours de la période étudiée, le nombre de condamnations augmente graduellement entre 1945 et 1960 (pour atteindre 442 condamnations en 1961) puis décroît lentement à partir de 1968. Les personnes condamnées pour délit d’« homosexualité » sont principalement des hommes célibataires de moins de 40 ans, sans enfants, de nationalité française et appartenant aux classes populaires urbaines. Ils écopent pour la moitié d’entre eux de peines de prison de trois mois à un an. Toutefois, hommes et femmes de tous âges et de toutes les classes de la population sont poursuivi·e·s devant les tribunaux dans tous les départements français, outre-mer comprise. En termes de volume, l’« homosexualité » a donc fait l’objet d’une répression pénale modérée, si on compare par exemple avec les 133 000 condamnations prononcées pour « outrage public à la pudeur » sur la même période. Il n’en reste pas moins que plusieurs milliers de personnes ont fait l’objet de condamnations et que la pénalisation a largement nourri le stigmate associé à ces sexualités.

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La machine ne ment pas ? L’évaluation de la délinquance sexuelle par la pléthysmographie pénienne

Article de Kevin Emplit

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 2, juin 2019, pp. 189-219.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délit sexuel, Désir, Sexualité, Déviance, Évaluation, Technologie, Débat, Approche historique, Éthique, Analyse critique

L’article propose une réflexion critique de nature historique, paradigmatique et scientifique « interne » du dispositif technique appelé pléthysmographie pénienne dans l’évaluation de la délinquance sexuelle. Ce dispositif, au départ à vocation médicale, a aujourd’hui pour mission d’identifier les inclinations sexuelles « déviantes » du justiciable. Malgré les failles quant à ses propriétés psychométriques, sa valorisation rend compte d’une conception particulière du délinquant sexuel qui ne peut que mentir et dissimuler sa sexualité « malsaine ». Ce phénomène repose sur le présupposé théorique de l’érection pénienne comme traductrice fidèle de l’excitation sexuelle. L’article fait le point sur les différentes critiques qu’on peut adresser au dispositif technique et à ses nombreux postulats problématiques dans une perspective historique.

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Système pénal et patrimonialisation : entre lieux de mémoire et tourisme carcéral

Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice

Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.

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L’identité du médecin légiste

Article de Patrick Chariot, Sandra Menenteau, Marine Goburdhun, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 3, septembre 2017, pp. 337-414.

Mots clés : Justice-Délinquance, Expertise médicale, Médecin, Identité professionnelle, Approche historique, Expertise judiciaire, Sociologie, France, Italie

Ce dossier thématique a pour origine une question sur l’identité professionnelle du médecin légiste et de ses liens réels ou supposés avec la médecine légale, dans un contexte où son travail fait l’objet de multiples attentes et de représentations contradictoires.

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