Article de Véronique Rey, Sonia DeMartino, Christina Romain
Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 127-142.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Langage, Acquisition du langage, Voix, Apraxie, Communication, Interaction, Imitation, Méthode, Transmission, Aidant familial, Pratlang (Méthode)
Les auteurs proposent une méthode langagière de prise en charge (PRATLANG) pour les personnes atteintes de trouble du spectre autistique (TSA). PRATLANG s’est développé à partir d’une réflexion théorique en deux temps. Une première étape présente des éléments théoriques relatifs aux liens entre d’une part le développement de la voix parlée et de la voix chantée dans la communication langagière typique et d’autre part, les difficultés rencontrées chez les personnes atteintes de TSA. Une deuxième étape examine les interactions linguistiques du point de vue de la transmission. Les auteurs rendent compte de la transmission de pratiques culturelles ritualisées liées au langage en s’appuyant sur les principes d’imitation gestuelle. À partir de ces éléments théoriques, la méthode PRATLANG a pour objectif la mise en place d’une éducation de la parole chez les personnes atteintes de TSA à travers des interactions linguistiques ritualisées avec les aidants familiaux.
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Article de Dominique Bassano, Florence Labrell, Philippe Bonnet
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 151-174.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Acquisition du langage, Outil, Évaluation, Jeune enfant, Vocabulaire
La période qui s’étend de un an à quatre ans environ est cruciale pour l’acquisition du langage oral, que l’enfant met en place en intégrant les trois dimensions fondamentales du lexique, de la grammaire et de la pragmatique émergente. Or il existe en français peu d’outils permettant d’évaluer ou d’analyser le développement du langage durant la prime enfance, et peu de recherches donnant une vision d’ensemble de cette période. Tel est l’objectif de l’étude de référence du DLPF réalisée auprès de 517 enfants de 18 à 42 mois et ciblant conjointement les trois domaines langagiers. Nous avons mis cette étude à disposition du public dans un ouvrage très complet aux Archives ouvertes HAL (Bassano, Labrell, & Bonnet, 2020). Le présent article vise à fournir une synthèse de ce travail.
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Article de Nayla Nahas
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 193-216.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Relation familiale, Théorie, Attachement, Psychologie du développement, Adaptation, Outil, Société, Culture, Liban
Cet article s’interroge sur la validité et les limites de l’utilisation des théories et des outils d’évaluation des liens d’attachement développés dans des contextes américains et européens pour l’évaluation de la qualité de l’attachement dans d’autres cultures comme celle du Moyen-Orient. Il présente une étude exploratoire d’un outil de mesure de l’attachement, les Cartes de modèles individuels de relations (CaMir) sur un échantillon d’enfants libanais (N = 410) parlant la langue arabe. L’analyse factorielle en composante principale sur une version simplifiée (37 items) du CaMir a permis de trouver des catégories d’attachement proches de celles développées par la théorie de l’attachement mais leur expression se trouve être nuancée en fonction de la culture examinée. Cet article discute de la relation entre l’attachement et le mode d’interaction sociale caractérisé par la connectivité relationnelle.
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Article de Youssef Tazouti, Céline Portenseigne, Christophe Luxembourger
Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 533-548.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Anxiété, École, Scolarisation, Difficulté scolaire, Niveau scolaire, Stress, Enfant, Parents, Relation enfant-parents
Cette étude se fixe deux objectifs. Le premier consiste dans la construction et la validation de deux questionnaires en langue française de mesure de l’anxiété scolaire chez l’enfant et chez les parents. Le second objectif, consiste à tester et comparer un modèle en pistes causales auprès des mères et des pères. Ce modèle fait l’hypothèse que l’anxiété scolaire des parents et de l’enfant sont des variables intermédiaires entre le statut socioéconomique des familles et les performances scolaires de l’enfant. Il permet de tester également les liens entre l’anxiété scolaire des parents et celle de l’enfant. L’étude a porté sur 167 parents et leurs enfants scolarisés en quatrième ou en cinquième année de la scolarité obligatoire (CM1 ou en CM2). Les résultats indiquent des bonnes qualités psychométriques ainsi qu’une bonne validité de structure et validité convergente des deux questionnaires. De même, le modèle que nous avons testé fournit des indices d’adéquation satisfaisants et permet d’expliquer une part importante de la variance des performances scolaires des enfants. Des liens significatifs ont été constatés entre l’anxiété des parents et celles des enfants ainsi qu’entre l’anxiété de l’enfant et ses performances scolaires.
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Article de Pascal Mallet, Emmanuelle Vignoli, Noëlle Lallemand
Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 2, avril-juin 2018, pp. 323-342.
Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Amitié, Attachement, Socialisation, Fille, Garçon, Élève, Questionnaire
Le premier objectif de cette recherche était d’apporter un soutien empirique à un modèle tridimensionnel de la perception qu’ont les adolescents de la relation avec leur camarade de classe préféré. Les trois dimensions étaient : l’attachement émotionnel au camarade, le sentiment qu’il serait prêt à apporter son aide pour réussir une activité scolaire, et le fait de s’attendre à ce qu’il offre son soutien en cas d’agression par d’autres élèves. Le deuxième objectif était de tester des hypothèses concernant les facteurs de variation de cette perception. Dans le cadre d’une enquête nationale, un échantillon représentatif des élèves français en classe de 3e, âgés en moyenne de 15 ans et 4 mois, a répondu à un questionnaire destiné à évaluer cette perception. Une analyse factorielle confirmatoire (AFC) indique que le modèle tridimensionnel est bien ajusté aux réponses des élèves. Les trois sous-échelles sont positivement mais modérément inter-corrélées. Une analyse multivariée de la variance a révélé que la relation avec le camarade de classe préféré est mieux perçue par les filles que par les garçons, qu’elle est évaluée à un niveau plus élevé lorsque ce camarade est le meilleur ami en dehors du collège et aussi lorsque cette préférence n’est pas trop récente.
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