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Socialisations sexuelles

Article de Martine Court, Gwénaëlle Mainsant, Camille Masclet, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 249, septembre 2023, pp. 5-99.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Socialisation, Relation enfant-parents, Éducation, Norme sociale, Homosexualité, Consentement, Famille, Identité sexuelle

L'intention de ce numéro est de faire dialoguer deux domaines de la sociologie rarement travaillés ensemble, celui de la sexualité et celui de la socialisation. Un premier objectif est d'étudier la façon dont la sexualité "s'apprend" tout au long de l'existence à travers différentes expériences socialisatrices. Alors que les comportements sexuels sont classiquement analysés sous l'angle de la conformation à des normes ou de la construction identitaire, les textes réunis dans ce dossier montrent que ces comportements sont aussi le produit de schèmes d'action et de perception (de techniques du corps, de goûts, de dégoûts, etc.) intériorisés par les individus au cours de leur histoire, et ils donnent à voir les processus à l'oeuvre dans cette intériorisation.
Un second objectif est d'explorer la socialisation par la sexualité. Il s'agit ici d'examiner comment la sexualité peut constituer un cadre socialisant à des pratiques et des visions du monde qui la dépassent, autrement dit comment les expériences vécues en matière de sexualité peuvent avoir des effets socialisateurs au-delà de la sexualité. Par-delà la diversité de leurs terrains et de leurs objets, les textes présentés envisagent tous la socialisation comme une question empirique et s'attachent à montrer les agents et les pratiques à l'oeuvre dans ce processus.
Tous s'intéressent également à la façon dont la socialisation - à ou par la sexualité - contribue à la reproduction, à la transformation ou à la subversion des rapports de domination, en matière de sexualité (entre hétérosexualité et sexualités minoritaires), de genre ou de classe.

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Les sexualités « contre-nature » face à la justice pénale. Une analyse des condamnations pour « homosexualité » en France (1945-1982)

Article de Jérémie Gauthier, Régis Schlagdenhauffen

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 3, septembre 2019, pp. 421-459.

Mots clés : Justice-Délinquance, Homosexualité, Sanction pénale, Justice, Approche historique, Répression, Analyse de contenu, Statistiques, Sociologie, 1945-1982

La répression pénale de l’« homosexualité » en France a été peu étudiée durant la période où furent en vigueur des lois la réprimant (1942-1982). À partir des statistiques fournies par le Compte général de la justice (CGJ), cet article propose une analyse quantitative des peines prononcées pour motif d’« homosexualité » par la justice française ainsi qu’un profilage sociologique des personnes majeures condamnées pour ce motif. Il en ressort qu’environ 10 000 condamnations pour délit d’« homosexualité » ont été prononcées en France à l’égard de prévenu·e·s majeur·e·s. Au cours de la période étudiée, le nombre de condamnations augmente graduellement entre 1945 et 1960 (pour atteindre 442 condamnations en 1961) puis décroît lentement à partir de 1968. Les personnes condamnées pour délit d’« homosexualité » sont principalement des hommes célibataires de moins de 40 ans, sans enfants, de nationalité française et appartenant aux classes populaires urbaines. Ils écopent pour la moitié d’entre eux de peines de prison de trois mois à un an. Toutefois, hommes et femmes de tous âges et de toutes les classes de la population sont poursuivi·e·s devant les tribunaux dans tous les départements français, outre-mer comprise. En termes de volume, l’« homosexualité » a donc fait l’objet d’une répression pénale modérée, si on compare par exemple avec les 133 000 condamnations prononcées pour « outrage public à la pudeur » sur la même période. Il n’en reste pas moins que plusieurs milliers de personnes ont fait l’objet de condamnations et que la pénalisation a largement nourri le stigmate associé à ces sexualités.

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Des LGBT, des non-binaires et des cases : catégorisation statistique et critique des assignations de genre et de sexualité dans une enquête sur les violences

Article de Mathieu Trachman, Tania Lejbowicz

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-4, octobre-décembre 2018, pp. 677-705.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Genre, Homosexualité, Identité sexuelle, TRANSSEXUALISME, Enquête, Groupe d'appartenance

Cet article porte sur les critiques d’une enquête statistique sur les violences de genre subies par les lesbiennes, gays, bisexuel·le·s et trans (LGBT). Au cours de la collecte et dans le questionnaire, des répondant·e·s ont jugé l’enregistrement du genre et de la sexualité problématique, en particulier lorsque ces personnes refusaient de se définir comme femme ou homme, bisexuelle ou homosexuelle, ou se disaient « non-binaires ». Minoritaires, ces critiques ont l’intérêt de mettre en cause le cadre de cette enquête sur les violences, elle-même dénoncée comme violente. L’article distingue deux registres de critique, l’un se donnant pour but la reconnaissance d’identifications minoritaires, l’autre questionnant la catégorisation en tant que telle. Les répondant·e·s critiques sont plus jeunes, plus souvent des femmes, s’identifient plus souvent comme bisexuel·le·s et sont parfois en situation de déclassement. Les critiques peuvent être conçues comme l’expression d’une indétermination à la fois vécue et revendiquée, elles sont portées par des personnes d’autant plus disposées à refuser les assignations dominantes du genre et de la sexualité que celles-ci sont pour elles moins pertinentes et moins pesantes.

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Les attitudes « gayfriendly » en France : entre appartenances sociales, trajectoires familiales et biographies sexuelles

Article de Wilfried Rault

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 213, juin 2016, pp. 38-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Homosexualité, Représentation sociale, Couple, Enquête, Reconnaissance

Peu d’enquêtes représentatives permettent d’étudier les attitudes gayfriendly en France. L’analyse de Contexte de la sexualité en France montre que les variables de milieu social sont moins prédictives d’un fort niveau d’acceptation de l’homosexualité que le sexe, l’appartenance générationnelle et le rapport à la religion. Les classes supérieures se distinguent sur des positions de principe très abstraites, en étant plus gayfriendly. Mais dès lors que sont mobilisés des indicateurs renvoyant à une acceptation plus concrète, cette spécificité disparaît. L’approche montre aussi l’importance, surtout pour les femmes, de variables biographiques qui renvoient à des expériences individuelles relevant de la vie privée et de l’intimité. Plus ces expériences individuelles renvoient à la diversification contemporaine des conjugalités et des sexualités, plus l’acceptation de l’homosexualité est forte.

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Représentations et attitudes à l'égard de l'homosexualité et de la prostitution dans les productions littéraires de Hicham Tahir

Article de Jean ZAGANIARIS

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 1, pp. 31-50.

Mots clés : Homosexualité, Prostitution, Sexualité, Littérature, Écriture, Représentation sociale, TAHIR (ICHAM)

Si le Maroc passe pour un pays où la sexualité est taboue, force est de constater que sa place au sein des espaces publics reste complexe. À partir de la reconstitution des stratégies littéraires et de « l'entrée en littérature » de Hicham Tahir, jeune écrivain ayant publié en 2012 un recueil de nouvelles très remarqué intitulé Jaabouq, il s'agit de comprendre la nature des positions socialement construites à l'égard des phénomènes considérés comme déviants. En parlant de l'homosexualité sans se déclarer lui-même homosexuel ou bien en évoquant la vie des migrants subsahariens au Maroc en traitant la question de la prostitution, Hicham Tahir s'est socialement positionné dans l'espace littéraire marocain comme un auteur ambivalent, capable de transcender l'opposition entre le « normal » et le « pathologique ».

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Migrantes équatoriennes - transsexuelles - prostituées : une construction identitaire au-delà des normes binaires

Article de Catherine NEGRONI

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 35, n° 4, pp. 459-484.

Mots clés : Prostitution, TRANSSEXUALISME, Homosexualité, Migration, Sociologie, Identité, Rue, Socialisation, Travail, GENRE, FEMME IMMIGREE, EQUATEUR, FRANCE, NORD, LILLE

Migration, genre, prostitution, seront abordés ici à travers le parcours prostitutionnel de transsexuelles équatoriennes lilloises. La fabrication de l'identité transgenre, identité inscrite dans un « vide du genre », se décline comme un processus, où différents univers de référence s'imbriquent : l'homosexualité, la prostitution, la migration. Ce dessein de transmutation de soi, de « conversion de soi » qui se résout dans et par un long travail identitaire, place le transgenre dans une position paradoxale : celle de s'ancrer dans une identité sexuelle désirée devenir presque femme ou celle de rester dans une identité indéterminée qui dans les deux cas inscrit sa vie dans un espace de marginalité et de transgression.

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Entre normalisation et hétéronormativité : la construction de l'identité homosexuelle

Article de Laura MELLINI

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 1, pp. 3-26.

Mots clés : Homosexualité, Norme sociale, Sociologie, Identité, Identité sexuelle, Identité sociale, Modèle, Déni, Clandestinité, REVELATION, NORMALISATION

Les sociétés occidentales se montrent aujourd'hui plus ouvertes et tolérantes envers l'homosexualité. Toutefois, l'ordre social demeure fortement hétéronormatif. Or, la présomption d'hétérosexualité étant toujours aussi prégnante, les homosexuels sont appelés à s'engager dans une construction identitaire complexe. Comment construit-on une identité homosexuelle dans un tel contexte social ? Comment la gère-t-on socialement ? Telles sont les questions au coeur de cet article qui vise à rendre compte des dimensions intervenant dans le processus de construction de l'identité homosexuelle, des tensions pouvant surgir, ainsi que des stratégies identitaires développées pour gérer celles-ci...

Entre droit et symbole : les usages sociaux du pacte civil de solidarité

Article de Wilfried RAULT

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 48, n° 3, pp. 555-586.

Mots clés : Sociologie, PACS, Droit civil, Couple, Motivation, Symbolique, Homosexualité, Loi, Analyse de contenu, CHOIX

Sept ans après la mise en ouvre du Pacs, une analyse du texte de loi, qui permet d'en cerner les ambivalences, peut être complétée par une approche sociologique des usages du Pacs par ses contractants afin de saisir sa signification...