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Différencier conjugopathie et dysparentalité : l’exemple des consultations familiales sous main de justice

Article de Astrid Hirschelmann, Alexandre Ledrait

Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 65-78.

Mots clés : Enfance-Famille, Protection de l'enfance, Médiation, Évaluation, Expertise, Soin, Couple, Trouble du comportement, Relation enfant-parents, Assistance éducative, Parentalité, Violence, Juge des enfants

Bien que les violences conjugales soient un véritable problème de santé publique, force est de constater qu’elles restent souvent indifférenciées. Les auteurs discutent dans cette contribution des enjeux de la violence causée par des vulnérabilités spécifiques, inhérentes souvent à la conjugalité mais se répercutant sur la parentalité et l’enfant, et qui nécessitent l’intervention de la justice. Ils se basent sur le dispositif « Protection médiation prévention » (PMP) pour illustrer que la justice peut présenter un vecteur thérapeutique utile à appeler à la (juste) place de chaque membre de la famille dès l’annonce d’un conflit en amont de la violence et l’installation de troubles psychologiques pérennes, notamment pour l’enfant. La confrontation avec la justice peut être l’occasion de sensibiliser aux souffrances engendrées par les violences et créer une amorce thérapeutique. Pour cela, les professionnels doivent pouvoir discriminer ce qui relève du registre du conflit et de la violence tout comme de la dysparentalité et de la conjugopathie. Ces réflexions et expériences de terrain ont débouché sur une recherche-action à l’université de Caen qui vise à proposer des interventions spécifiques et différenciées dans des situations de conflits et/ou de violence dans le cadre de l’assistance éducative.

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Être en couple et/ou être soi. Se séparer pour faire couple

Article de Monique Dupré La Tour

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 17-33.

Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Tiers, Expérimentation, Relation femme-homme, Thérapie de couple, Psychisme, Séparation, Personnalité, Norme sociale, Narcissisme, Mode de vie, Cohabitation

Pour vivre en couple et rester soi, un écart entre les conjoints est nécessaire. La vie actuelle, quand le tiers est peu ou mal intériorisé, permet aux couples de vivre selon des situations sociales différentes – et variables dans le temps. Parmi celles-ci, la non-cohabitation. Un exemple clinique montre les étapes par lesquelles sont passés les conjoints d’un jeune couple au cours de la thérapie, de la vie en groupe à la non-cohabitation. Quand ils se séparent, ce n’est pas pour se séparer, mais pour expérimenter une relation conjugale pouvant les conduire à un couple psychique dans lequel chacun peut se sentir exister. L’article montre comment ces étapes leur ont permis d’approfondir et de transformer leur relation.

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De la séparation à la rupture ?

Article de Karine Marteau Fassel

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.

Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant

Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).

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Indifférenciation sexuelle conjugale et confusion des rôles parentaux chez des sujets toxicomanes sous substitution

Article de Charlène Guéguen, Bernard Golse, Sylvain Missonnier

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 39-50.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Couple, Toxicomanie, Parentalité, Traitement de substitution, Grossesse, Différenciation sexuelle

Dans la rare littérature dédiée à la dynamique conjugale des sujets toxicomanes, plusieurs particularités sont mises en avant : l’indifférenciation sexuelle, la structure conjugale en triade, mais aussi l’investissement du toxique comme « mythe fondateur » du couple. L’article tend à mettre en évidence, chez des couples sous traitement de substitution, de quelle façon l’accès à la parentalité peut être source de bouleversements intenses, notamment par la réintroduction brutale de la différenciation sexuelle. À partir d’entretiens conjugaux, il a été relevé un vécu corporellement et psychiquement effractant au moment de la naissance du premier enfant. On observe une réorganisation de la dynamique conjugale avec une impossibilité à poursuivre la vie conjugale sur le plan sexuel et une confusion des rôles parentaux.

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Cruauté sexuelle dans le lit conjugal : sadisme inconscient des couples ordinaires

Article de Brett Kahr

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 25-38.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sadisme, Couple, Interaction, Rapport sexuel, Violence, Souffrance psychique, Névrose, Sexualité, Agressivité

La chambre à coucher des couples ordinaires ne relevant aucunement de la justice est souvent le théâtre d’une cruauté qui peut se manifester de manière subtile ou brutale. Mieux appréhender la violence sexuelle implique d’en approfondir les origines et la fonction. Les exemples cliniques montrent jusqu’où peut aller ce type de violence. Celle-ci demeure souvent cachée mais est source de grande souffrance. L’auteur souligne l’interaction des partenaires dans ces passages à l’acte. Il envisage une typologie des sadismes sexuels névrotiques.

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Les aléas du désir à la ménopause ou les « névroses de ménage »

Article de Claude Cloës

Paru dans la revue Dialogue, n° 211, 1er trimestre 2016, pp. 109-122.

Mots clés : Désir, Couple, Psychopathologie, Sexualité, Vieillissement, Féminité

Ce travail traite des effets psychiques de la ménopause chez certaines femmes. L’auteur stipule que, bien qu’il engage principalement le corps, ce phénomène constitue une période propice à l’éclosion de diverses formes d’expression psychopathologique. Le sujet, abordé à partir d’une réflexion théorique soutenue par deux vignettes cliniques, a pour ambition de faire saisir que l’entrée de certaines femmes dans la ménopause peut induire un effondrement dépressif sous-tendu par une plainte singulière, celle de « ne plus pouvoir faire le ménage comme avant ». Cette plainte renverrait ces femmes à la question du désir dans leur ménage, entendons « dans leur couple », et interrogerait les figures du narcissisme, du maternel, du féminin, etc. Ainsi, la ménopause dévoile les enjeux inconscients à l’œuvre dans la relation conjugale qui nécessitent d’être élaborés dans le transfert afin d’être sublimés.

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Les théories psychanalytiques du couple et leur évolution

Article de Haydée Popper Gurassa, Jean G. Lemaire

Paru dans la revue Dialogue, n° 210, décembre 2015, pp. 11-83.

Mots clés : Psychanalyse, Thérapie de couple, Inconscient, Groupe d'appartenance, Deuil, EHPAD, Institution, Mort, Soin, Couple, Gériatrie, Rire, Humour, Rêve, Filiation, Identité, Rencontre, Amour, Réseau d'information et de communication, Relation familiale, Thérapie familiale

Dans ce numéro seront abordées les évolutions cliniques et théoriques que traverse le travail psychanalytique en couple et notamment les thérapies de couple : évolution de leurs conditions de réalisation, de leurs motivations, formes nouvelles des relations amoureuses contemporaines, aide à la séparation, à la reprise de relations entre « ex », inhibitions sexuelles, familles « recomposées »... Ces évolutions nécessitent le développement de concepts spécifiques, originairement liés à l’intrapsychique, aux phénomènes groupaux et familiaux et leur extension : pathologie psychotique, processus identitaires inconscients, conflits du Moi et du Nous, ruptures, reprises, phénomènes d’emprise, passages à l’acte. Ce numéro traitera des bouleversements anthropologiques contemporains, souvent liés à une temporalité nouvelle modifiant la notion de durée. Le travail approfondi qui s’impose parfois en cure conjointe permettra de faire saisir les dimensions méthodologiques d’interventions thérapeutiques psychanalytiques, dans le cadre d’un transfert partagé entre les dimensions individuelles ou groupales.

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Le travail avec le couple en institution gériatrique

Article de Pierre Marie Charazac

Paru dans la revue Dialogue, n° 210, décembre 2015, pp. 21-32.

Mots clés : Couple, Personne âgée, EHPAD, Deuil, Mort, Institution, Psychanalyse

A partir de son expérience de psychiatre attaché en EHPAD, l'auteur commence par analyser les difficultés qu'ont les équipes gériatriques à travailler avec les couples sur la base du besoin de se protéger de l'excitation suscitée par couple réel et couple fantasmatique, puis du point de vue de l'exclusion du tiers absent, en, en opposant la permanence physique attendue des soignants à la présence symbolique du conjoint. Confrontant les modalités du deuil dans le couple et l'institution, il fait l'hypothèse que le couple serait porteur de ce que l'institution a besoin de se dissimuler pour survivre, le premier étant apte à traiter symboliquement l'absence et la mort tandis que la seconde tend à les ignorer ou à les conjurer.

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