Article de Daniel Marcelli, Marie Claude Bossière, Anne Lise Ducanda
Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 2, 2020, pp. 119-137.
Mots clés : Enfance-Famille, Technologie numérique, Jeune enfant, Symptôme, Danger, Développement
Les auteurs décrivent un ensemble de signes cliniques apparaissant chez les jeunes enfants qui présentent une exposition précoce et excessive aux écrans de toute nature. Ils proposent de les regrouper en un syndrome nommé « exposition précoce et excessive aux écrans (EPEE) ». Ce syndrome associe des troubles de l’attention, un retard de langage, des troubles de la motricité fine, un intérêt de plus en plus exclusif pour l’écran, des troubles relationnels sous forme d’agressivité, instabilité.
Apparaissant dès 8-10 mois chez les enfants les plus exposés, ce trouble se constitue progressivement dans le cours de la deuxième année. Une des caractéristiques essentielles de ce syndrome est sa régression voire disparition s’il est mis fin rapidement à cette surexposition. En revanche quand celle-ci persiste au-delà de 3-4 ans, la régression symptomatique risque de n’être que partielle. Les auteurs proposent des éléments de réflexion et de compréhension psychopathologique et psychodéveloppementale concernant ce syndrome dû à ce qu’ils considèrent comme un véritable perturbateur neurodéveloppemental, à savoir l’écran, en particulier les petits écrans nomades lorsqu’ils sont laissés durablement entre les mains des tout-petits.
Accès à la version en ligne
Article de Jacques Moreau, Gilles Dupuis, Stéphanie Précourt, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 2, 2020, pp. 69-86.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Évaluation, Outil, Développement, Enfant maltraité, Protection de l'enfance
Les enfants en situation de grande vulnérabilité ou victime de maltraitance seraient particulièrement à risque de retard de développement. La détection précoce de ces retards est primordiale pour assurer que ces enfants reçoivent les soins requis afin de leur permettre de rattraper les jalons développementaux manquants. La grille d’évaluation du développement de l’enfant de 0 à 5 ans (GED) est un outil de mesure qui permet le dépistage de retards du développement dans les domaines cognitifs, langagiers, moteurs et socioaffectifs. Cet article présente la structure, le protocole d’administration de la GED et les résultats des études de validation et de normalisation de l’outil. Il propose ensuite une discussion sur l’utilité de la GED dans la pratique auprès des familles et en recherche.
Accès à la version en ligne
Article de Jaqueline Wendland, Ophélie Puccinelli, Susana Tereno, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 31, n° 1, 2019, pp. 69-95.
Mots clés : Enfance-Famille, Mode de garde, Nourrisson, Développement, Sociabilité, Langage
Accès à la version en ligne
Article de Sarah Bydlowski, Fabienne Hooge Lespagnol, Agnès Garrau, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 28, n° 4, 2016, pp. 229-253.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Développement, Enfant, Dépression post-partum, Naissance, Affectivité, Relation enfant-mère
Accès à la version en ligne
Article de Martina Franchini, Edouard Gentaz, Marie Schaer
Paru dans la revue Devenir, vol. 28, n° 3, 2016, pp. 177-190.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Diagnostic, Développement, Précocité, Autisme, Hypothèse
Le diagnostic des troubles du spectre autistique (TSA) est basé sur des observations comportementales et il est difficile à établir avant l’âge de trois ans. Pourtant, les premières années sont une période de grande plasticité cérébrale pendant laquelle les interventions thérapeutiques s’avèrent particulièrement bénéfiques. Le manque d’orientation sociale (par exemple, une réduction d’intérêt pour les yeux), se manifeste très tôt dans le développement des enfants avec un TSA. Plusieurs études ont démontré un lien entre le manque d’orientation sociale et le développement de l’attention conjointe (i.e. l’intérêt commun d’autres personnes pour un même objet). De plus, des déficits en orientation sociale et en attention conjointe ont des conséquences dans le développement sociocognitif des jeunes enfants. Ces résultats sont discutés dans une perspective neurocognitive et en lien avec les implications pour le diagnostic précoce et les interventions thérapeutiques précoces adaptées aux jeunes enfants avec un TSA.
Accès à la version en ligne