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Réponses 1 à 10 sur un total de 146

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Les défis de l’accompagnement des enfants protégés en « situation d’incasabilité »

Article de Emmanuelle Toussaint, Pierre Schlaf

Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 103-111.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Trouble du comportement, Incasable, Accompagnement, Traumatisme, Attachement, Placement, Enfant placé, Peur, Pratique professionnelle, Sécurité, Psychothérapie institutionnelle, Protection de l'enfance, Résilience

Cet article propose un modèle de compréhension des comportements déroutants des enfants placés, de leurs parcours de placement émaillés de ruptures, de leurs difficultés relationnelles avec les professionnels. Articulant des connaissances complémentaires issues de la psychanalyse, des travaux sur le psychotraumatisme et l’attachement, il suggère des pistes pour l’accompagnement de ces enfants en « situation d’incasabilité » et soutient la nécessité de penser des dispositifs et réponses institutionnelles pertinents pour ces enfants « polytraumatisés »

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Intersubjectivité et restauration des contenus psychiques

Article de Wafa Ammar

Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 131-148.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Symbolique, Violence, Parentalité, Affectivité, Corps, Relation enfant-mère, Protection de l'enfance, Placement, Carence affective, Souffrance psychique, Besoin primaire, Thérapie, Tunisie

Ce texte examine l’importance de l’intersubjectivité comme garant du développement psychique et de la capacité de symbolisation. Le défaut intersubjectif dans un contexte de violence familiale conduirait à une perturbation de l’élaboration psychique et à une inscription dans l’agir corporel. La rencontre thérapeutique, en tant que situation rapprochée à la relation mère-enfant, repose sur la nécessité d’être sensible à ce qui se met en place et à en comprendre le sens. Elle est surtout une situation de changement qui se base sur la restauration des liens autrefois entravés et va de la négativité vers la restauration des contenus psychiques et la mise en mots. Une illustration clinique sert d’appui pour montrer cette transformation.

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Jusqu’où attendre son retour ? Le placement d’enfants ou la lente dépossession des parents de classes populaires

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 40-57.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Temps, Contrôle social, Placement, Durée

La loi prévoit aujourd’hui que, lorsqu’un·e enfant est retiré·e de sa famille pour être placé·e, le placement se termine dès que les institutions judiciaires et administratives actent la fin du danger au domicile parental. Le placement ouvre ainsi le temps d’une parentalité suspendue à l’attente du retour de l’enfant. À partir d’une enquête ethnographique et statistique sur les institutions de placement et sur les parents concernés, l’article explore la façon dont l’attente et la menace de sa prolongation sont utilisées comme levier de contrôle et de normalisation des classes populaires – et plus particulièrement des mères. Cela passe notamment par l’imposition d’attentes intermédiaires. Leur respect conditionne la durée du placement, ce qui participe à la reproduction de l’ordre social – ordre de classe, de genre et de santé. Pour la majorité la plus dominée des parents, le placement perdure. Face à ce provisoire qui dure, les parents – socialisés de façon différentielle par les attentes, intermédiaires et finale, et conscients de l’inefficacité des efforts accumulés – développent deux types stratégies de cessation de l’attente : la déparentalisation et l’institutionnalisation de leur parenté.

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Le programme PEGASE : un parcours de soin précoce visant à limiter les conséquences délétères de la maltraitance et/ou de la négligence sur la santé et le développement des jeunes enfants protégés

Article de E. Toussaint, M. Roze, V. Marchand, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 8, décembre 2023, pp. 411-418.

Mots clés : Protection de l'enfance, Prévention, Nourrisson, Jeune enfant, Pouponnière, Traumatisme, Séparation, Placement, Maltraitance, Santé publique, Suivi médical, Prévention précoce

Les jeunes enfants admis en pouponnières constituent une population particulièrement vulnérable du fait des expériences traumatiques auxquelles ils ont été confrontés. À ces évènements négatifs qui sont à l’origine de la mesure de protection, s’ajoutent les traumas susceptibles d’être générés par la rupture, la séparation et le placement. En outre, des recherches convergentes ont mis en évidence des trajectoires négatives de grande ampleur attribuable aux conséquences à court et à long termes des abus et de la négligence et à leur impact neurobiologique sur la santé et le développement. De ce fait, alors que les maltraitances des enfants étaient autrefois considérées comme un problème social, elles sont désormais reconnues par l’OMS comme un problème de santé publique mondial. Il est urgent d’outiller les services de protection de l’enfance pour qu’ils puissent répondre le plus rapidement possible aux besoins uniques, spécifiques et particuliers des enfants exposés à des traumatismes. À cet effet, les premiers mois dans un service de protection de l’enfance peuvent constituer une puissante opportunité. Le programme PEGASE d’un parcours de soins coordonnés, mise en place en avril 2019 par l’État, vise une amélioration du repérage des retards de développement et des troubles psychiques chez les enfants de moins de trois ans, ainsi que la mis en place de soins précoces.

La prise en charge des enfants orphelins de retour de zone irako-syrienne : spécificités cliniques et institutionnelles

Article de Souha Mansour Shehadeh, Marta Fumagalli, Sarah Zouiten, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 283-301.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Orphelin, Radicalisation, Traumatisme, Placement, Institution, Attachement, Filiation, Stress, Symptôme, ARS (Agence Régionale de Santé), Irak, Syrie, Versailles

En octobre 2017, le Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Centre Hospitalier de Versailles a été mandaté par l’Agence Régionale de Santé, pour être l’un des centres de référence pour l’évaluation et la prise en charge des enfants français de parents jihadistes rapatriés en Ile de France. Dans cet article nous décrivons le travail que nous effectuons spécifiquement avec les enfants orphelins suivis dans notre centre et toute la complexité de leur prise en charge : anamnèse des enfants inconnue à leur arrivée, multiplicité des intervenants et des partenaires institutionnels, intensité des mouvements transféro-contre-transférentiels, symptômes de stress post-traumatique et détresse psychologique importante en lien avec des problématiques d’attachement… Ces enfants sont pris dans des systèmes de double parentalité entre un placement initial en famille d’accueil et une rencontre avec leur famille biologique élargie. Nous présentons dans ce texte nos modalités de travail et nos réflexions sur les soins que nous pouvons proposer à ces enfants dans un maillage inter-institutionnel complexe tout en prenant en compte les problématiques d’affiliation et de filiation de ces enfants orphelins.

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Le passage à la majorité : un point de bascule vers la pauvreté des « mineurs non accompagnés »

Article de Sarra Chaïeb

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 179-198.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Précarité, Placement, Migration, Jeune majeur, Fin de la prise en charge, Isolement, Urgence, Protection de l'enfance, ASE

En s’appuyant sur une enquête longitudinale quantitative et qualitative (ELAP), cet article s’intéresse aux facteurs de pauvreté auxquels sont confrontés les « mineurs non accompagnés » et interroge la fin de prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance comme moment de bascule. En revenant sur leurs parcours antérieurs marqués par un cumul de difficultés sociales et familiales, mais aussi par des violences, ainsi que sur leur arrivée sur le territoire français, il s’agira de montrer en quoi leur prise en charge est souvent considérée par ces jeunes comme un moment de répit. Toutefois, la sortie de prise en charge participe à les confronter à un retour à la pauvreté, notamment lorsque leur parcours de régularisation n’aboutit pas.

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Renforcement des liens familiaux dans le cadre de vacances accompagnées : pour un développement des capabilités des mineurs placés et de leurs parents au-delà des situations de pauvreté

Article de Sylvia Garcia Delahaye, Caroline Dubath

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 131-156.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Classe sociale, Enfant placé, Vacances, Pauvreté, Placement, Relation familiale, Socialisation, Travailleur social, Intergénérationnel, Mère, Conditions de vie, Approche systémique, Maintien du lien, Suisse

Cet article s’intéresse aux liens fragilisés entre enfants placés issus de milieux pauvres et leurs parents à partir de leur rencontre dans le cadre d’un dispositif de vacances accompagnées. Il se base sur les résultats d’une recherche en cours qui porte sur la participation des enfants et des jeunes (E&J) à la définition des dimensions pertinentes de la pauvreté infantile en s’appuyant sur une méthodologie de recherche participative en travail social qui s’inspire de l’approche des capabilités d’Amartya Sen (1999 et 2009). À travers cette méthodologie qui se nomme « Ma Voix en images » et qui valorise la parole des E&J et de leurs parents dans la construction de connaissances sur la thématique étudiée, cette contribution propose de repenser le nexus entre pauvreté et placement des mineurs. Le but est non seulement de comprendre les privations auxquelles sont exposés les mineurs, mais aussi d’identifier des « solutions » (facteurs de conversion) aux difficultés vécues et les libertés devant être renforcées (capabilités) à travers la mise en dialogue des résultats de recherche avec les différents acteurs impliqués dans les domaines de la lutte contre la pauvreté et de la protection de l’enfance.

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Qui a le droit d’exercer la parenté quotidienne ? Caractéristiques sociales des parents d’enfants placé·es au prisme des catégories pratiques des juges des enfants

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 227-243.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant placé, Placement, Autorité parentale, Juge des enfants, Parenté, ASE, Classe sociale, Genre, Déviance, Famille en difficulté, AEMO, Famille monoparentale, Handicap, Filiation

En sciences sociales, les recherches sur l’empêchement de la parenté par les institutions judiciaires se concentrent majoritairement sur le droit à l’établissement d’une filiation juridique, d’une part et sur l’encadrement de la parentalité et des pratiques parentales, d’autre part. L’empêchement à exercer la « parenté quotidienne » une fois la filiation établie est en revanche moins documenté. Certains parents y sont pourtant contraints, de façon provisoire ou définitive, par le biais du placement judiciaire ou administratif de leur(s) enfant(s).

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Une parentalité sous contraintes. Les mères face au placement pénal de leur enfant

Article de Manon Veaudor

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 209-226.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant placé, Mère, Famille, Parentalité, Relation enfant-mère, Isolement, PJJ, Protection de l'enfance, Sanction pénale, Famille monoparentale, Fratrie, Placement

Le placement pénal des mineur·es conduit à une situation particulière d’empêchement du rôle maternel. Il engage les mères devant les institutions sociojudiciaires et les conduit à réorganiser leur rythme de vie en l’absence de leur enfant. À partir d’entretiens conduits auprès de mères dont l’enfant a fait l’objet d’une mesure de placement, cet article interroge ce que l’éloignement sous la contrainte pénale fait à ces femmes. Il met en évidence les attentes contradictoires que le travail éducatif fait peser sur elles. Ni juges ni protectrices, elles doivent faire face aux injonctions institutionnelles sans mettre en péril la relation avec leur enfant. Elles doivent également procéder à un travail de réorganisation du lien parental et de la vie familiale. Retrouver une vie familiale plus apaisée, mais aussi du temps et de l’énergie pour les autres enfants, s’accompagne de difficultés nouvelles, notamment lorsque l’éloignement judiciaire dure ou se répète. Il s’agit ainsi de comprendre comment les pratiques et les rythmes de vie de ces familles, aux conditions de vie fragiles, se recomposent sous l’effet de la contrainte pénale.

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Devenir ou non parent en situation de handicap

Article de Karen Buttin, Hélène Chiron, Marie Laure Colombier, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 131-149.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Désir d'enfant, Handicap, Établissement social et médicosocial, Vie institutionnelle, Parentalité, Droit, Placement, Recherche-action, Norme sociale, Enfant handicapé, Contraception

Le texte présenté s'inscrit dans la suite de travaux déjà réalisés concernant l'exercice de la parentalité des personnes en situation de handicap. Si l'on trouve des études, plus nombreuses, sur les parents d'enfants touchés par un handicap, si des recherches ont été menées sur la stérilisation des personnes dites handicapées mentales ou sur le contrôle de leur sexualité, seuls quelques travaux sont disponibles sur l'aspiration à fonder une famille de celles et de ceux qui sont elles-mêmes et eux-mêmes concerné.es par un handicap.

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