Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 69

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Des projets alternatifs pour promouvoir le pouvoir d’agir des adultes en situation de handicap

Article de Richard Martin

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 564-567, mai-août 2023, pp. 85-96.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Stigmatisation, Identité, Représentation sociale, Participation, Usager, Émancipation, Autonomie, Empowerment, Adulte, Accompagnement, Projet, Accompagnant éducatif et social

À quoi faisons-nous référence lorsque nous parlons de « comportements problèmes » et plus globalement de « handicap », de « déficients intellectuels », parfois encore de « troubles du comportement » ? Il est rare que ces façons de nommer les personnes accompagnées dans les ESMS soient remises en question ou fassent l’objet d’une réflexion in situ. Seules les personnes concernées manifestent de fortes réticences à être nommées en lien avec un aspect, une particularité de naissance.
Un certain nombre de clichés que nous véhiculons au travers des mots que nous employons procèdent encore fréquemment de réductions identitaires des personnes et peuvent favoriser des pratiques d’accompagnement stéréotypées. Ces stigmates peuvent révéler des pratiques qui font référence à des pédagogies orthodisciplinaires, centrées sur l’aspect lésionnel du handicap et font peu de place à l’intelligence des sujets concernés et à leur pouvoir d’agir.

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Représentations du féminin et processus identificatoires à partir du conte Hansel et Gretel

Article de Valérie Collart, Véronique Lopez Minotti

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 35-50.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conte, Transmission, Identification, Femme, Identité, Représentation sociale, Approche historique, Stéréotype

Pouvant être lu à différents niveaux, le conte a une valeur universelle, atemporelle et, paradoxalement, il est un vecteur de transmission sociale ancré dans son temps. À travers l’étude du conte Hansel et Gretel, les auteures de cet article y font part de leurs réflexions sur les fonctions et rôles du conte, dans ses différentes dimensions intra, inter et transpsychiques. Les figures féminines négatives qui y sont présentées et le processus d’identification en contre de Gretel rendent compte de sa construction identitaire, mais également des représentations sociale et historique du féminin transmises à travers le temps.

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La haine de soi et de l'autre : psychanalyse de la stigmatisation

Livre de Alberto Eiguer, édité par Dunod, publié en 2022.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Stigmatisation, Haine, Concept, Psychanalyse, Psychosociologie, Philosophie, Subjectivité, Image de soi, Identité, Représentation sociale, Comportement social, Relation, Groupe, Exclusion sociale, Automutilation, Intergénérationnel, Norme, Famille, Maltraitance, Violence conjugale, Abus sexuel, Service social, Prise en charge

Hier comme aujourd'hui les humains manifestent du mépris de l'autre, inconnu ou différent. Ils peuvent le dévaluer, discriminer, négliger, haïr. Le sujet haï peut s'identifier à celui qui le rejette en attaquant son moi. Alors, son amour pour soi, sa croyance en soi et son narcissisme déclinent. Mais pourquoi le regard d'autrui devient-il aussi vital au point que l'identité de la personne en est tributaire ? Et pourquoi le sujet ne réussit-il pas à développer un regard intérieur autonome ? Les liens premiers seraient-ils à l'ordre du jour, et la haine de soi, l'écueil majeur ? Alberto Eiguer met en lumière les ressorts de la haine de soi et de l'autre, ses conséquences psychiques et psychosociales, autour de 4 axes : - Haine par l'autre : l'identité de celui qui opère la haine peut beaucoup nous affecter, par son degré d'amitié ou sa place d'autorité, tutélaire.
La haine est sans nuances, sans appel. - Haine de l'autre : elle est moins personnalisée que la haine par l'autre ; c'est la haine qui fait mal, pas autant l'acteur. - Haine par soi : il s'agit là d'une prise en compte intime d'être dans l'erreur, d'avoir commis une offense, d'avoir une prédisposition mauvaise et, de ce fait, d'être " nocif " envers le monde ou soi-même. - Haine de (pour) soi : elle est alimentée par la haine d'autrui.
Le sujet ne parvenant pas à exprimer son hostilité envers l'autre, il la détournerait sur soi. Ce live décortique les méandres complexes de la haine de l'autre et de soi, et propose une analyse éclairée et accessible à la fois avec un abondant matériel clinique. Les cliniciens y trouveront des éléments pour affûter leur diagnostic et leur prise en charge pour faire évoluer le regard du stigmatisé sur lui-même : du sentiment de honte à la pudeur ; de la culpabilité à la responsabilité ; du narcissisme blessé au narcissisme trophique ; du souhait de vengeance à la revanche.

Choisir son genre ? Identités sexuées et identités sexuelles à l'adolescence

Livre de Alban Goguel d'Allondans, Jonathan Nicolas, David Le Breton, édité par Chronique sociale, publié en 2022.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Adolescent, Identité sexuelle, Théorie, Conduite à risque, Représentation sociale, Stéréotype, Psychanalyse, Communauté, Corps, Pornographie, Puberté, Honte, Identité, Psychopathologie, Parentalité, Transidentité

Coordonné par Thierry Goguel d'Allondans et Jonathan Nicolas, cet ouvrage offre une série de variations sur la notion de "genre", une notion qui traduit aujourd'hui à la fois la conscience approfondie de ce que lien social est toujours au fondement de nos représentations, et le fait que ses objectivations soient révocables si l'on ne s'y reconnaît pas. Longtemps décrit comme "naturel", le genre est désormais perçu comme une décision propre, un choix.
L'individualisation du lien social ne cesse d'élargir la marge de liberté des acteurs. Le concept de genre en sciences sociales vise à définir les représentations, les valeurs, les rôles, les attitudes, associés au masculin et au féminin en tant qu'ils relèvent d'une construction sociale et culturelle. Les représentations de genre sont des scripts à la disposition des acteurs. Les notions d'"homme" ou de "femme" ne sont pas des essences, elles se dissolvent sous les fictions plus ou moins partagées qui les mettent en scène au sein du lien social.
L'individu construit l'évidence de ses comportements comme homme ou femme, sans en avoir toujours conscience, car il en a acquis le principe au cours de son enfance par la socialisation, et leur confirmation relève du jeu ordinaire de l'existence, de ce qui est tenu pour acquis. Thierry Goguel d'Allondans et Jonathan Nicolas soulèvent une question polémique majeure : "Peut-on encore s'interroger sur ce que serait, pour chacune et chacun, être un homme ou le devenir, être une femme ou le devenir, ce qui relèverait de la masculinité ou de la féminité ? Ou faut-il – comme l'espèrent certains – en finir définitivement avec le genre ? Abandonner toute classification qui serait potentiellement stigmatisante ?"

La dysphorie de genre : à quoi se tenir pour ne pas glisser ?

Livre de Charles Melman, Jean Pierre Lebrun, édité par Erès, publié en 2022.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Identité, TRANSSEXUALISME, Représentation sociale, Enfant

On parle de nos jours de plus en plus souvent de jeunes - adolescents voire enfants - qui ont le sentiment d’une inadéquation entre leur sexe de naissance et leur ressenti, leur genre. Ceci est alors présenté comme une souffrance qui pourrait - et même devrait - être évitée grâce aux hormones voire à la chirurgie. Rien de plus évident apparemment aujourd’hui que d’avoir le droit de choisir son genre sans se soucier de sa réalité anatomique ! Mais est-ce vraiment aider l’enfant ou l’adolescent que de lui offrir de régler ainsi sa question et de dénier une réalité qu’il ne pourra d’aucune façon changer ? Ne sommes-nous pas là devant l'extension d’une conception de la liberté qu’aucune limite ne devrait restreindre ?

Contribution de la psychomotricité à l’évaluation et la compréhension des souffrances identitaires à l’adolescence

Article de C. Paumel

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 69, n° 6, octobre 2021, pp. 274-280.

Mots clés : Psychomotricité, Adolescent, Jeune majeur, Évaluation, Représentation sociale, Souffrance psychique, Identité

Les prescriptions de bilans et de soins en psychomotricité pour les adolescents et jeunes adultes en souffrance psychique restent très insuffisantes. Plusieurs facteurs pourraient l’expliquer : représentations sociétales de la personne et du soin ; méconnaissance de la profession et de ses champs d’intervention ; reconnaissance tardive des spécificités développementales de l’adolescent ; difficultés conceptuelles. L’adolescence correspond à un saut développemental et à « une période sensible », présentant de nombreux enjeux en termes de santé, en particulier de santé mentale. Les actions de prévention, d’évaluation et de soins en direction des adolescents sont donc fondamentaux, comme le préconise l’OMS. L’adolescence est un processus biopsychosocial, nécessitant une approche pluridisciplinaire.

Figures adolescentes en exil. De l'adolescence suspendue à l'adolescence contestée

Article de Marina Aznar Berko

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence

Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.

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Regards actuels sur l'adolescence : enjeux psychiques et sociaux

Article de Willy Falla, Danielle Hans, Jean Claude Quentel, Florence Berthet Jendoubiet al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 7-173.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Altérité, Approche clinique, Comportement social, Éducateur spécialisé, Estime de soi, Groupe de parole, Identité, Image de soi, ITEP, Manipulation mentale, Médiation, MECS, Mineur non accompagné, Psychosociologie, Représentation sociale, Société, Souffrance psychique, Traumatisme

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Chinois en France : visibles, invisibles ?

Article de Juan Du, Hélène Le Bail, Florence Lévy, et al.

Paru dans la revue Migrations société, vol. 33, n° 183, janvier-mars 2021, pp. 19-160.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Personne issue de l'immigration, Invisibilité sociale, Milieu urbain, Représentation sociale, Stéréotype, Média, Approche historique, Stigmatisation, Racisme, Militantisme, Restauration, Identité, Ethnie, Commerce, Pratique religieuse, Personne âgée, Prostitution, Association, Chine, France, Paris, Marseille

[...] Le présent dossier propose d’analyser ce paradoxe de l’invisibilité des migrants chinois et de leurs descendants pourtant bien présents en France. Dans quelle mesure les représentations véhiculées par les médias, la sphère politique ou les lieux communs, assignent-elles ces personnes d’origine chinoise à des formes de visibilité ou d’invisibilité ? Jusqu’à quel point les processus d’invisibilisation résultent-ils de stratégies volontaires de la part de ces migrants et comment les comprendre ?
Les articles rassemblés ici sont le fruit de trois ans d’un travail collectif mené dans le cadre du projet « Chinois.es en Île-de-France » financé par la Ville de Paris. [...]

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Combien de générations reste-t-on « immigrants » ? Réflexion critique sur une terminologie porteuse d’une identité imposée

Article de Imen Ben Cheikh, Abdelwahed Mekki Berrada

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 318-326.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Sémiologie, Vocabulaire, Interprétation, Identité, Représentation sociale, Enfant de migrant

La terminologie « deuxième génération » d’immigrants demeure largement utilisée par les chercheurs pour désigner les enfants de parents immigrants. Dans cet article, nous critiquons la normalisation de cette terminologie et son potentiel d’extension infinie selon une perspective historique. Nous analysons ses différents sens selon le contexte social et politique, mais aussi selon le pays d’origine des parents et enfin selon le lien historique entre le pays de naissance et le pays d’origine. Alors que la construction identitaire des enfants d’immigrants est complexe et singulière, cette terminologie peut représenter une affirmation identitaire positive pour certains, alors que, pour d’autres elle peut au contraire porter un poids de souffrance sociale.

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