Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 108

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La nouvelle morale de l’intervention sociale et ses apories

Livre de Maryse Bresson, Yvette Molina, Jean Pierre Tabin, Monika Piecek, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2024.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Intervention sociale, Politique sociale, Valeur, Morale, Norme, Éthique, Relation d'aide, ISIC, ISAP, Recherche-action, Service social, CCAS, Élu local, SDF, Bénévolat, Logement, Insertion professionnelle, Mineur non accompagné, Famille monoparentale, Agriculteur, Reconversion professionnelle, Emploi, Aide à domicile, Personne âgée, Innovation sociale, Aidant, Aidant familial, Rémunération, Logement d'abord, Suisse, Mayotte, Comores, Maroc, Québec

Loin d’un moralisme charitable et compassionnel, les politiques sociales contemporaines s’appuient sur des idéaux proclamés, comme le bien commun, la justice sociale, la réduction des inégalités, la dignité des personnes, l’autonomie ou la responsabilité individuelle. Entre émancipation et contrôle, une nouvelle morale de l’intervention sociale se dessine-t-elle ? Si oui, cette métamorphose est-elle en adéquation avec les moyens pour la mettre en œuvre ? Ou s’agit-il seulement de recompositions sectorielles, voire de réagencements de pratiques professionnelles et gestionnaires ?
Basé sur des recherches sociologiques menées dans des contextes nationaux diversifiés allant de la France métropolitaine et ultramarine (Mayotte) au Québec, en passant par le Maroc et la Suisse, ce livre invite à ne pas conclure trop vite sur l’émergence d’une nouvelle morale de l’intervention sociale mais à prendre en compte les tensions normatives et les dilemmes pratiques qu’elle rencontre aujourd’hui.

Le travail de rue

Livre de François Chobeaux, Henri Santiago Sanz, Jean Luc Marchal, édité par Erès, publié en 2024.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Éducateur de rue, Prévention spécialisée, Accompagnement social, Partenariat, Non-recours, Pratique professionnelle, AEMO, Rencontre, Bénévolat, Pair aidant, Logement, Psychiatrie, Équipe, SDF, Santé, Femme, Fugue, Travail social de communauté, Formation professionnelle, Travailleur social, Aller vers, Confinement, Samu social, Espagne, Bénin, Mali, Paris

Le travail de rue est une constellation du travail social, au caractère particulièrement fédérateur : santé, social, humanitaire, médiation, accompagnement éducatif... se trouvent impliqués. En effet, il s'agit d'aller vers les usagers où ils sont et comme ils sont, et parfois vers des personnes qui n'ont rien demandé, pour leur proposer une attention, une écoute, un service, un accompagnement... Ce travail se fait en public, dans la rue, sous le regard de tous.
Cet ouvrage répond à des questions pratiques : comment initier une action de rue ? Avec quels partenaires ? Comment y travailler la santé somatique et la santé mentale ? Quels liens avec la problématique du logement ? Y a-t-il des publics "particuliers" : mineurs, femmes ? Comment faire avec la non-demande ? Quelles places pour les bénévoles et les travailleurs-pairs ? Comment se positionner, avec quelle distance et/ou quelle proximité ? Comment s'y former, comment y former ? Des témoignages d'équipes de rue sont croisés avec les analyses et les propositions des auteurs de l'ouvrage, formateurs et praticiens expérimentés.

Élargir la focale de l’Aide sociale à l’enfance : la construction d’une communauté d’engagement transversale sur la Métropole de Lyon

Article de Jérôme Godart

Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 45-53.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Travailleur social, Partenariat, ASE, Milieu urbain, Innovation, Logement, Prostitution, Mineur non accompagné, Recrutement, Lyon

La Métropole de Lyon est issue de la fusion, sur le territoire de la Communauté urbaine de Lyon  (ex – Courly, ex – Grand Lyon), de cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, avec les services du département du Rhône (« Vieux Rhône »). Cette fusion, effective au 1er janvier 2015, a donc scindé l’ancien département en deux entités, un département du Rhône (« Nouveau Rhône ») majoritairement rural, à l’ouest et au nord de la Métropole de Lyon, et une collectivité territoriale de statut spécifique, cumulant un large panel de prérogatives – dont la responsabilité des politiques sociales, et plus spécifiquement de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Le présent article vise à présenter successivement les enjeux que cette reconfiguration institutionnelle a pu soulever pour la protection de l’enfance sur le territoire de la Métropole de Lyon, et les réalisations innovantes qui ont pu s’initier dans ce cadre remodelé, sur plusieurs problématiques saillantes aux confins de l’Aide sociale à l’enfance.

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La fabrique temporelle du consentement : les habitant·es des quartiers populaires dans l’attente du délogement

Article de Charles Reveillere

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 60-70.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Quartier, Temps, Ethnographie, Précarité

Des travaux ont déjà montré que l’épreuve de l’attente transforme les attentes populaires : elle livre les individus à un temps vacant, pendant lequel les espérances se réduisent à petit feu ; elle leur fait vivre une temporalité arbitraire, où ils intériorisent une condition subordonnée. Cet article montre que l’attente peut aussi être une ressource de gouvernement des classes populaires pour des institutions qui cherchent non plus à leur faire accepter leur place, mais à les déplacer. S’engage alors un gouvernement des aspirations par l’attente, qui joue sur deux horizons temporels. D’un côté, il fait miroiter un avenir meilleur (ailleurs) ; de l’autre, il rend le présent insupportable (ici). Si bien qu’il ne laisse d’autre choix aux individus que d’être dans l’attente d’un changement à venir. La démonstration s’appuie sur deux ethnographies longitudinales, dans des quartiers populaires ciblés par des projets urbains impliquant le départ des habitant·es. L’auteur va voir ce qu’il se passe quand il ne se passe (apparemment) rien, dans la période d’attente qui sépare les premières annonces d’un déplacement à venir et le moment de sa mise en œuvre. Il décrit des politiques qui placent les individus sur le qui-vive pendant des années, en prévision d’un changement qui pourrait arriver à tout moment, mais qui se fait attendre. En destinant les habitant·es à une mobilité future, ces politiques impulsent une dynamique de projection qui rend le présent inhabité. En plaçant en suspens la gestion de ces territoires, elles dégradent leurs conditions actuelles d’existence, au point de rendre le présent inhabitable. Contraintes symboliques et matérielles s’articulent pour fabriquer le consentement des habitant·es au départ : ils et elles en viennent à souhaiter partir, pour en finir au plus vite avec cette attente devenue trop éprouvante, quitte à accepter des modalités de départ bien en deçà de leurs espérances.

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L’expérience de la vie collective par les habitants d’un " béguinage " pour personnes âgées. Motivations plurielles, projections ambivalentes et relations à géométrie variable

Article de Hugo Bertillot, Damien Vanneste

Paru dans la revue Vie sociale, n° 40, mai 2023, pp. 49-64.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Vieillissement, Personne handicapée, Relation, Voisinage, Lien social, Logement, Liberté, Décision, Habitat inclusif

Les champs du vieillissement et du handicap sont actuellement marqués par le développement de logements qui se veulent plus adaptés, plus ouverts, plus soutenants. Si la présence d’une vie partagée entre habitants est un élément central des projets qui bénéficient de financements publics, un débat émerge aujourd’hui sur les implicites de cette catégorisation de « l’habitat inclusif ». Dans quelle mesure le souhait de partager son habitat constitue-t-il une motivation ? Comment et avec quelles conséquences une vie collective est-elle susceptible d’émerger ? À partir d’une étude de cas centrée sur l’expérience vécue par les habitants d’un « béguinage » implanté dans une commune rurale, cet article décrit d’abord une pluralité de motivations à quitter son ancien logement. Il analyse ensuite l’ambivalence des projections en matière de vie collective. Enfin, il rend compte de l’émergence de relations de voisinage à géométrie variable. Au final, permettre aux personnes, quel que soit leur âge ou leur handicap, d’avoir plus de choix en matière d’habitat implique qu’elles soient libres d’habiter ou non avec d’autres personnes et le cas échéant de décider de ce qu’elles partagent.

Le sans-domicilisme. Réflexion sur les catégories de l’exclusion du logement

Article de Marie Loison

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 29-50.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Exclusion sociale, Logement, Recherche, Sociologie

L’absence de logement « à soi » n’est pas simple à définir et les sans-domicile forment une population hétérogène et fluctuante. La grande diversité de leurs trajectoires et de leurs situations résidentielles rend difficiles l’appréhension et la qualification du phénomène d’exclusion du logement. En France, depuis les travaux pionniers des années 1990 et jusqu’à aujourd’hui, différentes catégorisations ont été produites mais elles sont souvent méconnues et les mots employés génèrent des confusions ayant parfois des conséquences problématiques dans la mise en œuvre des politiques publiques à destination des populations concernées. Cette contribution propose d’ouvrir le débat en présentant le terme « sans-abrisme » comme une synecdoque du néologisme « sans-domicilisme ». Elle défend l’idée selon laquelle l’usage de ce dernier terme permet davantage d’éviter les confusions et la reproduction des idées reçues sur ces populations, de mieux prendre en compte les trajectoires spécifiques de certaines catégories de population exclues du logement et de mieux traduire le terme anglo-saxon homelessness (qui est aujourd’hui le plus souvent traduit par « sans-abrisme »). Ce faisant, il pourrait contribuer à la (re)constitution d’un champ de recherche français plus unifié sur cette question et à un meilleur dialogue entre recherche et action publique.

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La santé des personnes sans chez-soi, une question politique

Article de Pascale Estecahandy, Julien Levy

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 247-258.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Logement, Santé mentale, Témoignage, Santé publique, SIAO, Politique sociale, Pauvreté

Revue française des affaires sociales : Pouvez-vous vous présenter et rappeler brièvement votre parcours ?
J’ai une longue carrière professionnelle – je suis à un an de sa fin. J’ai commencé une carrière de médecin généraliste en milieu rural, en Dordogne. J’ai ensuite travaillé en gérontologie. Je le précise parce que c’est ce qui m’a amené à une vision plus globale, ou psychosociale de la santé. J’ai ensuite fait une maîtrise de santé publique à Toulouse afin de me réorienter. Dans ce cadre-là, j’ai fait énormément de vacations sur différents types d’activités de santé publique, dont la précarité. J’ai notamment été directrice-adjointe d’une structure qui gérait une boutique solidarité et une halte santé, qui était les prémices des lits halte soins santé. À partir de là, j’ai coordonné un réseau santé-précarité. Mais j’ai également travaillé sur des dispositifs de dépistage des IST, dont le VIH, etc. Puis, enfin, j’ai contribué au rapport sur « La santé des personnes sans chez-soi (2010) » et coordonné le programme « Un chez-soi d’abord ».

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L'essentiel du droit des politiques sociales

Livre de Emmanuel Aubin Kanezuka, édité par Gualino, publié en 2023.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Politique sociale, Droit constitutionnel, Union européenne, État, Décentralisation, Chômage, Personne âgée, Handicap, Personne handicapée, Protection de l'enfance, ASE, Exclusion sociale, Pauvreté, RSA, Logement, Accès aux soins

En 10 chapitres, l'essentiel du droit applicable aux politiques sociales, incluant les normes et les conventions applicables en 2023 Le droit des politiques sociales est au coeur de l'actualité depuis l'apparition de nouvelles pauvretés créant des exclusions, une insécurité sociale, des difficultés pour les départements de gérer les prestations de solidarité nationale et une tendance de l'Etat social à être actif comme le montre la nouvelle stratégie "France Solidaire" présentée début 2023.
Cette évolution intègrera notamment la réforme de la "solidarité à la source" . Le pilier de cette stratégie est de poursuivre la lutte contre les inégalités de destin, lutter dès le plus jeune âge contre la reproduction sociale des inégalités en investissant dans l'éducation, la prévention, mais aussi la petite enfance. L'ouvrage présentera également le plan de soutien de l'Etat aux collectivités en difficultés (pour Marseille, une contribution de 700 000 € par exemple).
Cet ouvrage présente, en dix chapitres, l'essentiel du droit applicable aux politiques sociales en mettant en avant les normes et les conventions applicables les plus récentes, ainsi que les réformes. Cette 14e édition fait le point complet de façon rigoureuse et pratique sur les évolutions intervenues ces derniers mois. Points forts - Intègre les axes de la prochaine stratégie pauvreté 2023-2027 et de la lutte contre l'exclusion - 10 chapitres qui permettent de réviser et de faire le point sur cette matière mouvante - L'essentiel du droit applicable aux politiques sociales en mettant en avant les normes et les conventions applicables.

Répondre aux urgences environnementales : la part du travail social

Article de Dominique Grandgeorge, Franck Duvigneau, Julie Neuwels, Elisabeth Gerlet al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 102, décembre 2022, pp. 3-98.

Mots clés : Travail social : Métiers, Écologie, Environnement, Travail social, Formation, Établissement social et médicosocial, Lieu de vie, Logement, Innovation, Pratique professionnelle, Participation

Les conséquences déjà avérées du réchauffement climatique, mais aussi des crises environnementales globales ne peuvent que concemer directement le travail social, ne serait-ce que pare qu'aucun secteur d'activité n'est épargné. Mais si le travail social peut être considéré, comme tout particulièrement concerné, c'est qu'il est que de telles crises systémiques touchent plus particulièrement les populations les plus vulnérables - soit celles que les travailleurs sociaux doivent accompagner, soitt à l'échelle mondiale, la fédération internationale des travailleurs sociaux semble s'en être pleinement saisie, la diffusion de cette sensibilité à toutes les échelles pet sembler limitée au regard des enjeux repérés.

Si le contraste entre urgence des mesures à prendre - urgence qui n'implique pas moins un travail voire une planification, sur le long terme - et une forme d'attentisme voire de déni a déjà commencé à être pensé, la réflexion mérite d'être poursuivie à partir d'une perspective ancrée dans le travail social et l'intervention sociale. Le présent numéro des Cahiers du Travail Social vise ainsi à continuer à alimenter la réflexion concernant la manière dont le travall social peut - ou doit - se saisir des défis posés par les crises climatiques et écologiques, autrement dit prendre toute sa part.