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Article de Jacques Tyrol Chary, Rose Angélique Belot, Noémie Lecluse, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 213-229.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Thérapie de groupe, Généalogie, Psychisme, Objet, Séparation, Mère, Relation enfant-parents, Emprise, Père
Dans une perspective psychanalytique, le processus de séparation-individuation est ici exploré dans un contexte intersubjectif, en prenant appui sur des éléments théoriques et cliniques. Nous avons utilisé un dispositif thérapeutique groupal pour enfants appelé « Auprès de mon arbre », qui prend appui sur la Libre-Réalisation de l’Arbre généalogique (LRAg). Une illustration clinique permet, elle, de souligner l’intérêt de ce dispositif innovant pour contribuer à un travail psychique de différenciation chez des enfants entravés dans le mouvement de séparation-individuation.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 189-196.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Césarienne, Urgence, Relation soignant-soigné, Relation enfant-parents, Traumatisme, Image mentale, Anxiété
Nous soutenons ici l’hypothèse que la naissance d’un bébé, et singulièrement la césarienne réalisée en urgence, est l’occasion de vivre une expérience régressive, résonnant avec les vécus primaires du sujet. Les expériences archaïques vécues par les parturientes durant l’enfance sont alors reconvoquées et la césarienne risque d’être vécue comme un moment de détresse. La position parentale soignante de l’équipe obstétricale peut toutefois permettre que la césarienne soit l’occasion d’une illusion positive, ce qui soutient l’intégration psychique de cet événement. À défaut, une rencontre ultérieure avec un soignant, inscrit dans une préoccupation soignante primaire, peut permettre d’apaiser la détresse. C’est ce que nous étudierons à travers trois vignettes cliniques.
Article de Aurore Plat, Bernard Golse, Marion Griot
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 169-188.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, Annonce du handicap, Développement sensoriel, Parentalité, Relation enfant-parents, Subjectivité, Fratrie, Traumatisme, Handicap moteur
À partir d’observations cliniques, nous nous interrogeons sur ce que nous montrent certains enfants porteurs de handicap moteur diagnostiqué en période périnatale, et leur famille. La complexité du lien est mise en perspective avec le traumatisme que peuvent représenter l’annonce du handicap et les difficultés de séparation/individuation chez ces enfants et leurs parents. Les champs du développement perceptif, de la sensorialité et du pulsionnel sont également abordés à la faveur de l’accès de ces jeunes à leur subjectivité. Le corps, le psychisme et la parole se lient. Le travail thérapeutique et pluridisciplinaire par leur contenance et leur fonction tierce pourraient étayer ces processus de parentalité et de subjectivation.
Dans le cadre de cet article les auteurs exposent le fil de leurs études respectives, et parfois communes, qu’ils ont réalisées durant ces quinze dernières années, portant sur différentes configurations d’homoparentalité (parentalité lesbienne, coparentalité, gestation pour autrui pour des pères gays). Plus précisément, les auteurs démontrent, en s’appuyant sur la présentation de vignettes cliniques, comment ils ont abordé l’expérience de la parentalité chez des sujets homosexuels à travers le prisme de réactualisation des conflits intrapsychiques préœdipiens et œdipiens et en recourant aux concepts psychanalytiques de la fonction de tiers, de bisexualité psychique, du fantasme de scène primitive. Cette perspective d’analyse intrapsychique s’inscrit par ailleurs aussi bien dans le lien aux générations antérieures que dans le lien de couple, le lien au tiers de procréation, le lien aux enfants.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 3-36.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, État limite, Trouble de la personnalité, Traumatisme, Relation enfant-parents, Attachement, Développement, Psychologie du développement, Mécanisme de défense
Le diagnostic d’un trouble de la personnalité limite dans l’enfance s’avère controversé. Dans une perspective développementale de la psychopathologie, Pine (1974, 1986) a proposé la notion de l’enfant borderline-en-devenir. Il suggère que ce dernier soit caractérisé par la survenue de traumas dans le contexte relationnel à la figure de soins, ce qui aurait altéré sa capacité à s’engager dans un développement normal et entraîné l’utilisation de mécanismes défensifs permettant d’assurer sa survie psychique. Les propositions de Pine trouvent des résonances avec les écrits contemporains. Elles sont ainsi revisitées au travers des concepts tels que les traumatismes relationnels précoces et l’attachement. L’intégration des résultats empiriques issus des recherches scientifiques actuelles à la théorie de Pine permet de proposer un modèle explicatif de l’enfant borderline-en-devenir.
Cette étude avait pour objectif d’explorer les caractéristiques personnelles du parent qui impactent le sentiment de compétence parentale (SCP). Des questionnaires en ligne évaluant le SCP (QAECEP) et le style d’attachement du parent (RSQ), ainsi qu’un questionnaire sociodémographique, ont été proposés à 139 participants issus de la population générale (dont 60 pères). Les parents ayant un style d’attachement insécure rapportent un SCP plus faible que les parents sécures. L’âge des parents et le nombre d’enfants vivant au domicile sont corrélés positivement au SCP. Les parents ayant un style d’attachement insécure sont donc susceptibles de rencontrer plus de difficultés dans la perception de leur rôle parental. Cette étude révèle que, au-delà des caractéristiques personnelles du parent, d’autres variables influencent le SCP. Dans le cadre d’une prise en charge pour difficultés à assumer le rôle parental, il est nécessaire de considérer le style d’attachement du parent et les caractéristiques de l’enfant.
Article de Marion Thevenet, Régine Machabert, Nicolas Georgieff
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 395-416.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant, Autisme, Théorie, Recherche-action, Méthodologie, Relation enfant-parents, Image mentale
Nous laissant surprendre par la singularité de la rencontre avec des enfants présentant un « Trouble du spectre autistique » (TSA) sans déficience intellectuelle, nous avons souhaité interroger le concept de « Théorie de l’esprit » (Theory of Mind, ou ToM), déjà complexifié par certains auteurs comme ToM d’autrui co-substantielle d’une auto-ToM, ou ToM de soi (Georgieff et Speranza 2013). Nous avons mené une recherche-action auprès de sept familles d’enfants avec TSA âgés de 6 à 10 ans. Notre posons comme hypothèse que certaines manifestations autistiques ne sont pas expliquées par un déficit en ToM de l’enfant mais par un inter-fonctionnement spécifique des ToM entre parents et enfant, ce que nous proposons de nommer « inter-ToM ». Nous avons alors construit un double dispositif clinique associant une psychothérapie inspirée des thérapies basées sur la mentalisation pour les enfants et un espace d’observation et d’accompagnement des représentations parentales pour leurs familles. Une recherche en méthodologie qualitative par IPA (Interpretative Phenomenological Analysis) a été réalisée. Elle a mis en évidence que, dans un dispositif donné, il était possible d’observer certaines modifications des ToM des parents d’enfant avec autisme et de permettre une modulation de ces représentations parentales. Selon nous, ces données permettent de complexifier les notions de ToM en précisant leurs caractères inter-intentionnels, dynamiques et non figés, ainsi que leurs potentialités de changements intersubjectifs.
Article de Faty Traoré, Didier Drieu, Anne Boissel, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 343-375.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Soutien à la parentalité, Méthode, Évaluation, Relation enfant-parents
Nous rendons compte ici d’une expérience de notre clinique institutionnelle avec des enfants souffrant de troubles du spectre autistique en hôpital de jour. Notre objectif princeps est de trouver un accompagnement psychologique en s’appuyant sur l’évaluation par la VABS (Vineland Adaptive Behavior Scales) qui soit en adéquation avec les préoccupations des parents et des soignants, ce afin de les accompagner au mieux dans une démarche compréhensive des effets des troubles sur l’enfant et les liens. Nous avons recueilli grâce à la double passation de l’échelle auprès des parents et des soignants référents leurs représentations sur les troubles de l’enfant, mais aussi sur ses compétences et ses ressources potentielles en émergence. Nous illustrons comment la VABS joue un rôle de médiation sur le suivi institutionnel d’une fillette atteinte de trouble envahissant du développement. Les résultats obtenus mettent en évidence des possibilités d’évolution de notre pratique clinique selon une approche intégrative et plurielle de la prise en charge institutionnelle et, en particulier, dans l’accompagnement des parents d’enfants atteints de troubles du spectre autistique.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 201-214.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Obésité, Adolescent, Séparation, Relation enfant-parents
Cet article propose d’aborder la résistance à l’amaigrissement au moment de l’adolescence. Certains adolescents sont enfermés dans leur corps d’obèse depuis la prime enfance. Ils se sont construits avec une « identité » de sujet obèse et la plupart d’entre eux présentent une problématique majeure autour de la séparation surtout d’avec leur mère. Au moment de l’adolescence, les difficultés de séparation-individuation sont amplifiées du fait de la réactivation pulsionnelle. Nous montrerons, à l’aide d’un cas clinique paradigmatique, la manière dont l’adolescent obèse peut présenter une résistance à l’amaigrissement. Cette résistance a une fonction de rempart chez ce dernier par rapport au processus pubertaire. Ce symptôme permet à l’économie psychique familiale de se maintenir dans un déni massif et d’éviter la séparation-distanciation du sujet d’avec le corps familial.
Article de Pascaline Delhaye, Joël Cadière, Delphine Leroy, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 119-133.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, MECS, Parentalité, Psychopathologie, Psychiatrie, Enfant, Relation enfant-parents, Recherche-action, Posture professionnelle
Une recherche-action menée en maison d’enfants à caractère social s’est penchée sur la façon d’accompagner les enfants, sous mesure de protection de l’enfance, dont un parent présente des troubles mentaux. Elle a mis l’accent sur le rapprochement de deux champs, la protection de l’enfance et la psychiatrie adulte, deux champs peu habitués à travailler ensemble. Elle a permis de faire évoluer les pratiques mais surtout d’opérer un changement dans la posture professionnelle.