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Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 123-136.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Rencontre, Internet, Sociologie, Corps, Phénoménologie, Expérience, Identité, Rêve, Photographie, Réel, Imaginaire, Rupture
L’article propose une interprétation théorique du processus de rupture entre les attentes créées par les conversations sur les applications de rencontres et le moment du premier face-à-face. Cet effet est connu par les utilisateurs de ces applications. Néanmoins, il a été moins analysé dans la littérature. Dans un premier temps, l’auteur analyse le processus de désillusion à l’ère de la rencontre en ligne. Ensuite, à travers la phénoménologie sociale et la sociologie interactionniste, l’article présente une interprétation de ce phénomène d’une part par les dynamiques de la rencontre en ligne qui commence dans la sphère des contemporains pour avancer vers la sphère des consociés, selon la théorie socio-phénoménologique et, d’autre part, par la production d’une identité virtuelle qui nécessite confirmation dans la réalité hors ligne, selon la sociologie interactionniste.
Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 53-69.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Rencontre, Temps, Jeune, Amour, Sexualité, Internet, Identité, Sociologie, Échange
Dans le cadre d’une enquête qualitative par entretiens cliniques de recherche semi-directifs auprès des jeunes de la génération des Digital Natives, usagers ou ex-usagers de l’application de rencontres Tinder, cet article présente les grandes étapes de la rencontre en ligne en se centrant sur la temporalité psychique des jeunes adultes. Les résultats mettent en avant des étapes paradigmatiques de l’usage de Tinder soutenues par une logique d’accélération temporelle mais également d’après-coup psychique. Accorder du temps à l’autre, dans le cadre de la rencontre, devient un réel indicateur de l’engagement affectif du sujet au sein de la relation. Les applications comme Tinder facilitent l’entrée en relation, tout comme sa sortie (ghoster), permettent d’évaluer le « feeling » de la rencontre et de contrôler les différentes étapes selon un script (pré) déterminé.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 103-109.
Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Radicalisation, Sociologie, Psychologie, Recherche, Identification, Identité, Islam, Passage à l'acte, Délinquance, Narcissisme, Cyrulnik (Boris)
En plus des sciences politiques, la sociologie et la psychologie représentent actuellement les disciplines les plus sollicitées pour comprendre le phénomène de radicalisation islamique. En deux parties, l’article propose de comparer ces deux référentiels : d’un côté, la critique d’une recherche en sociologie, de l’autre la critique d’une recherche en psychologie. L’objectif étant d’analyser l’utilisation du concept d’identification et son application sociologique et psychologique dans la compréhension des mécanismes de construction de l’identité « radicalisée islamique ».
Le présent article tente d’analyser l’usage des drogues dans la société sénégalaise et le contexte de la traite des esclaves et de l’économie de traite. Elle concerne deux groupes : les Saafi et le groupe Maniwel. Son intérêt réside dans le choix d’une approche visant à mettre en évidence le caractère transculturel de l’usage des drogues mais aussi les perceptions, attitudes et comportements qui lui sont liés. Les Saafi sont une composante de l’entité ethnoculturelle Seereer, longtemps réfractaire à l’islam, et qui ont traîné, jusqu’à une période récente, la réputation de grands consommateurs d’alcool ; le groupe Maniwel, une culture marginale née d’une identité fabriquée par le métier des transports en commun et qui se superpose aux valeurs culturelles de différentes communautés nationales. Ce groupe « transethnique » a fait de l’usage des drogues un moyen de marquer sa particularité dans un environnement fortement islamisé.
Article de Dominique BODIN, Sophie JAVERLHIAC, Stéphane HEAS
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 1, pp. 5-26.
Mots clés : Violence, Sport, Enquête, Entretien, HISTOIRE INDIVIDUELLE, Comportement social, Groupe, Groupe d'appartenance, Bande, Identité, Motivation, Sociologie
Très souvent, le hooliganisme est analysé à travers les facteurs de risques qui conditionnent son émergence ou sous l'angle de la construction des identités collectives. Aucune analyse n'a pris en compte la question des carrières déviantes à long terme et la signification des comportements violents dans leur dimension diachronique, en s'intéressant à trois étapes particulières : l'intégration, la sortie et le retour dans le groupe hooligan. C'est à cette perspective que s'attache cet article en cherchant à comprendre, à partir de 7 entretiens sur 31 réalisés, comment interpréter les différentes phases d'une carrière hooligan.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 35, n° 4, pp. 459-484.
Mots clés : Prostitution, TRANSSEXUALISME, Homosexualité, Migration, Sociologie, Identité, Rue, Socialisation, Travail, GENRE, FEMME IMMIGREE, EQUATEUR, FRANCE, NORD, LILLE
Migration, genre, prostitution, seront abordés ici à travers le parcours prostitutionnel de transsexuelles équatoriennes lilloises. La fabrication de l'identité transgenre, identité inscrite dans un « vide du genre », se décline comme un processus, où différents univers de référence s'imbriquent : l'homosexualité, la prostitution, la migration. Ce dessein de transmutation de soi, de « conversion de soi » qui se résout dans et par un long travail identitaire, place le transgenre dans une position paradoxale : celle de s'ancrer dans une identité sexuelle désirée devenir presque femme ou celle de rester dans une identité indéterminée qui dans les deux cas inscrit sa vie dans un espace de marginalité et de transgression.
Historiquement associée à l'immoralité et la criminalité, la prostitution est, encore aujourd'hui, l'objet de croisades morales qui en maintiennent la stigmatisation. Face à ce stigmate, les travailleurs et travailleuses du sexe vont soit le repousser aux autres, soit le remettre en question. Bien que la nature dégradante de cette activité soit posée comme étant due à une aliénation de la sexualité qui aliénerait l'identité et que des travaux de recherche en font un a priori, l'analyse des pratiques indique que ce ne serait pas le cas. Le lien existant entre sexualité et identité n'est pas inhérent, mais est le produit d'une construction sociale visant le contrôle de la sexualité.
Cette publication s'inscrit dans le débat relatif aux conduites addictives. Elle vise, dans un premier temps, à construire une distance par rapport aux multiples a priori concernant ce type de conduite. L'entremêlement de perspectives analytiques et l'approche interdisciplinaire caractérisent ce numéro, même si l'approche sociale est prioritaire.
Article de André LEMAITRE, Jacques TELLER, Sarah BLANDY, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 4, pp. 543-612.
Mots clés : Sécurité, Insécurité, Environnement, Milieu urbain, Quartier, Peur, Communauté, Groupe d'appartenance, Statut social, Identité, Logement, Habitat, Secteur privé, Logement social, Environnement social, Délinquance, Sociologie, Théorie, Classe sociale, Ordre social, Perception, Aménagement du territoire, SEGREGATION, ANGLETERRE, BELGIQUE, HONGRIE, BUDAPEST, PORTUGAL, LISBONNE
On trouvera dans ce dossier certaines des contributions issues d'un séminaire de l'Action de Coordination CRIMPREV (Assessing Deviance, Crime and Prevention in Europe), financée par la Commission Européenne dans le cadre du 6e PCRD [1]- [2]. Dans ce cadre, l'Université de Liège a organisé les 10 et 11 avril 2008, un séminaire consacré à l'étude de l'insécurité et du phénomène de l'exclusion sociale.