PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 191, mars 2018, pp. 44-50.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Discipline scolaire, Évolution, Rôle, Demande sociale
Ces dernières années, la sociologie n’a pas toujours eu bonne presse. Certains spécialistes n’hésitent pas à parler « d’usine à chômeurs » pour désigner cette formation universitaire. Si cette qualification ne reflète en rien la réalité, il n’en reste pas moins qu’une part importante d’étudiants et d’enseignants éprouvent des inquiétudes quant à l’avenir de la discipline. La sociologie n’intéresserait-elle plus la société ? À partir de l’exemple du mouvement big data, nous proposons dans cet article de dégager divers éléments de réflexion permettant de mieux comprendre ce qu’est la demande de sociologie.
Article de Anne Cécile Broutelle, Gilles Martin, Muriel Darmon, et al.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 191, mars 2018, pp. 4-37.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Socialisation, Sociologie, Concept, Individu, Société, Groupe primaire de socialisation, Éducation, Travail, Relation professionnelle, Famille, Relation familiale, Fratrie, Chamboredon (Jean Claude), Lahire (Bernard)
La socialisation semble constituer le cœur du projet sociologique. Toutefois, il est intéressant de noter que cette entrée conceptuelle relève d’un véritable choix, celui de singulariser l’étude des modes d’actions et des canaux par lesquels s’opère cette incorporation du social dans l’individu, plutôt que de se contenter d’en présenter des applications à des objets donnés, tels que les groupes sociaux ou les comportements déviants. Faire de la socialisation un objet sociologique, tel est bien l’enjeu de ce choix pédagogique et du dossier auquel est consacré ce numéro.
Article de Jean Louis Fabiani, Muriel Darmon, Sophie Viguier Vinson, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 301, mars 2018, pp. 28-51.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Socialisation, Éducation, Terrorisme, Inégalité, Hôpital, Travail, Bourdieu (Pierre)
Durant l’hiver 2017, le petit monde de la sociologie française a été agité par la sortie d’un livre polémique (Le Danger sociologique, Gérald Bronner et Étienne Géhin) qui s’en prenait aux tenants de « l’approche critique » accusée de défendre une vision déterministe (« c’est la faute à la société »), de faire de la sociologie un « sport de combat » et d’asservir la discipline à des causes plus idéologiques que scientifique. L’attaque a créé un petit électrochoc. Les accusés se sont défendus vigoureusement, chaque camp renvoyant l’autre à ses chères études et à plus de rigueur. Mais cette querelle, à vrai dire presque aussi vieille que la discipline, ne rend pas justice à une discipline qui, au-delà des remous de surface, connaît aussi de vrais renouvellements. Dans ce dossier, nous avons voulu mettre le projecteur sur ceux qui défrichent de nouveaux terrains – de la classe de maternelle au bloc opératoire – ou ceux qui s’attachent à dépasser l’opposition traditionnelle entre l’acteur et le système, l’individu et le milieu, pour tenter de penser des phénomènes aussi complexes et intrigants que l’engagement de jeunes dans des actions terroristes ou les raisons qui font que certains réussissent à l’école alors que leur milieu social et culturel ne les y prédisposait pas.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 354, février 2018, pp. 54-58.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Psychothérapie
À partir des années 1960, des courants universitaires et cliniques aux États‑Unis et en Europe ont travaillé sur les liens entre sociologie et psychothérapie, sans jamais pouvoir accéder au statut de discipline scientifique. Vincent de Gaulejac, qui a participé à cette aventure intellectuelle, retrace ici sa genèse et ses évolutions, du Laboratoire de changement social à la création des Groupes d’implication et de recherche.
Article de François Vatin, C.J. Singer, Laurence Kaufmann, et al.
Paru dans la revue L'Année sociologique, vol. 67, n° 2, octobre 2017, pp. 289-4421.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Recherche en sciences sociales, Sociologie, Philosophie, Société, Concept
Le terme de « sociologie » a été introduit dans la littérature française par Auguste Comte en 1839. Mais il avait déjà été employé par Emmanuel Sieyès dans des manuscrits de la fin du XVIIIe siècle, lesquels n’ont été publiés que récemment. Le terme de société est, lui, beaucoup plus ancien et se trouve dès la première édition du Dictionnaire de l’Académie, en 1694, dans son acception juridico-économique. Le « social » était donc bien là avant la « sociologie ». La question posée dans le présent dossier est de comprendre les conditions de la genèse de la sociologie sur ce terreau d’une interrogation sur le social. Comme ce rapide survol lexicologique le montre, cette question se joue au carrefour des XVIIIe et XIXe siècles et a à voir avec cet évènement fondateur des sociétés modernes que fut la Révolution française. Les études réunies dans ce dossier tendent à confirmer cette hypothèse, en soulignant le lien étroit entre le principe d’une « science de la société » et le mode d’organisation politique institué.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 189, septembre 2017, pp. 68-77.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Démocratie, Individu, Société, Libéralisme, Totalitarisme, Ambivalence, Sociologie, Philosophie, Vie politique, Courant de pensée, Tocqueville (Alexis de)
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 188, juin 2017, pp. 70-74.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Bande dessinée, Édition, Pédagogie, Enquête, Adaptation, Enseignement, Casterman (éditions), Sociorama (collection)
Adapter des enquêtes sociologiques en bandes dessinées, telle est la vocation de la collection "Sociorama" chez Casterman. Chacun des albums publiés, fruit d'une rencontre entre un(e) sociologue et un(e) dessinateur (trice), nous fait découvrir, à travers une histoire et ses personnages, un univers socioprofessionnel souvent méconnu et les mécanismes sociaux qui y sont à l'oeuvre. Cette collection à visée pédagogique s'adresse à un large public, qu'elle souhaite sensibiliser à un certain nombre d'enjeux de société...
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 188, juin 2017, pp. 55-60.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Biographie, Éducation, Formation, Adulte, Ouvrier, Société, Classe sociale, Parcours professionnel, Université, UNESCO, Hoggart (Richard)
On connaît Richard Hoggart (1918-2014) pour sont travail sur les classes populaires et l'élan qu'il a donné aux Cultural studies. Mais le sociologue fut aussi un spécialiste de littérature, d'éducation et des médias, un universitaire engagé et un haut fonctionnaire international...
Article de Sarah Croché, Marie Claude Derouet Besson, Jean Louis Derouet, et al.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 40, 2017, pp. 5-266.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Éducation, Sociologie, Formation
La revue a vingt ans. Elle est née avec l’appui d’un consortium international d’institutions scientifiques qui souhaitaient à la fois construire un lieu d’expression pour la sociologie de l’éducation de langue française et l’inscrire dans un large espace de dialogue international. Le dossier des numéros 40 et 41 tente de rendre compte des évolutions qu’elle a accompagnées et analysées au cours de ces vingt ans.
La première est une globalisation, à la fois cadre et objet pour la sociologie et ouverture sur de nouveaux espaces de coopération scientifique. Ce processus porte un retour des préoccupations d’intégration et d’éducation morale, l’affirmation des objectifs de développement durable sans que ces nouvelles perspectives effacent les engagements concernant l’égalité, centraux dans les débats du siècle précédent.
La période a aussi été marquée par d’importants changements dans les rapports entre science, politique et sociétés. Les difficultés de mise en œuvre des politiques de démocratisation avaient entraîné une crise de confiance. Celle-ci s’est reconstruite à partir de réseaux d’experts et de centres de ressources liés aux organisations internationales. Les processus de diffusion de la connaissance ont de même été bouleversés par le développement des équipements numériques : open science, blogosphère, réseaux sociaux. La concurrence s’accroît entre les différents discours de vérité qui parcourent les sociétés.
Toutes ces évolutions appellent un renouvellement de la critique sociale : la définition d’un nouveau cosmopolitisme ouvert aux différences, mais intransigeant sur les valeurs fondamentales, une approche de la redistribution qui pense ensemble les difficultés des pays du Nord et des pays du Sud, des fonctionnements démocratiques qui ne laissent pas la définition du bien commun aux mains des experts.