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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L'adolescence, crise individuelle, familiale ou sociale ?

Article de Annick Ohayon

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 27-38.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche historique, Crise, Développement, Éducation, Estime de soi, Famille, Image de soi, Individu, Recherche, Représentation sociale, Sexe, Société

De la Libération à la fin des années 1960, l’adolescence devient un sujet d’étude important pour les psychiatres, les psychologues et les psychanalystes, en lien avec le thème de la délinquance juvénile. Au centre de ces recherches, on trouve la notion de crise, issue des travaux du psychologue wallonien Debesse. Mais quel est le sens de cette crise ? Doit-elle nécessairement apparaître au cours du développement ? Quelles en sont les causes ? Individuelles ? sociales ? familiales ? Quels seraient les remèdes possibles ? L’auteure retrace quelques recherches de cette période qui visent à éclairer ces questions. Ce recul historique permet de s’interroger sur ce qui est permanent dans les difficultés des adolescents et sur ce qui est plus spécifique de la société contemporaine.

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Société adolescente, une illusion moderne ?

Article de Jean Claude Quentel

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Altérité, Anthropologie, Approche historique, Aptitude, Attitude, Autonomie, Identité sociale, Individu, Jeune, Société, Sociologie

L’adolescence est une création sociale récente, mais elle pose un problème général qui est celui de la sortie de l’enfance. À ce problème, de nature anthropologique, tout homme et toute société ont, et ont eu, à se confronter. Cependant, si la question du début de l’adolescence ne fait pas véritablement problème, il n’est pas de même aujourd’hui de celle de sa durée et de sa fin. Les sociétés occidentales prolongent de plus en plus la période de la jeunesse sans toujours bien faire la différence avec l’adolescence. Plus encore, plusieurs auteurs en font aujourd’hui des « sociétés adolescentes » du point de vue de leur fonctionnement. Pour s’y retrouver dans ces questions, il faut creuser les processus qui s’enclenchent à la sortie de l’enfance avec « l’émergence à la personne ».

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Regards actuels sur l'adolescence : enjeux psychiques et sociaux

Article de Willy Falla, Danielle Hans, Jean Claude Quentel, Florence Berthet Jendoubiet al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 7-173.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Altérité, Approche clinique, Comportement social, Éducateur spécialisé, Estime de soi, Groupe de parole, Identité, Image de soi, ITEP, Manipulation mentale, Médiation, MECS, Mineur non accompagné, Psychosociologie, Représentation sociale, Société, Souffrance psychique, Traumatisme

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Agie ou latente ? Médiation tierce et production de la confiance en entreprise

Article de Bénédicte Zimmermann

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-1, janvier-mars 2021, pp. 7-32.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Entreprise, Médiation, Confiance, Institution, Organisation, Relation professionnelle

À partir d’une enquête qualitative sur la capacité d’agir des salarié·es en France et en Allemagne, cet article identifie deux modalités de la confiance en entreprise : une confiance agie qui n’est jamais acquise et doit en permanence être confortée dans l’action, une confiance latente qui est là indépendamment de la situation. Il analyse leur production en mobilisant la notion de médiation tierce à travers laquelle Georg Simmel désigne une condition nécessaire de l’expérience sociale. À travers le cas d’une multinationale de l’aéronautique, il montre que la confiance agie est médiée par des dispositifs organisationnels et se forge dans les interactions en situation, alors que la confiance latente prend appui sur des arrangements institutionnels externes à l’entreprise. Complémentaires, ces deux modalités peuvent coexister dans une même organisation, mais sa version latente s’avère introuvable dans la grande entreprise française où domine la confiance agie. C’est l’énigme de cette improbabilité, dont la comparaison franco-allemande se fait le révélateur, que l’article se donne pour objet d’instruire.

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Un salariat sans droit ? Les usages du droit dans la domesticité à temps plein

Article de Alizée Delpierre

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-1, janvier-mars 2021, pp. 105-131.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Droit du travail, Législation, Travail à domicile, Aide à domicile, Employeur, Employé, Négociation, Contrat de travail, Pouvoir

Longtemps exclu du droit du travail, activité peu valorisée et qui engage des populations souvent vulnérables sur le marché du travail, le travail domestique effectué au domicile d’autrui a généralement été décrit comme un travail aux marges du salariat et sujet à l’exploitation. Pourtant, depuis plusieurs décennies, à travers le monde, des cadres législatifs internationaux et nationaux ont été définis pour réguler la domesticité et en protéger la main-d’œuvre. Comment s’expriment-ils dans les maisons où travaillent les employé·es domestiques ? À partir du cas de la France, dont le secteur des services à la personne s’est structuré autour de conventions collectives et d’institutions qui contribuent à formaliser la domesticité, cet article interroge la place du droit dans la construction des rapports de travail entre employeur·es et employé·es. Il s’appuie sur un terrain de recherche conduit auprès de personnes très fortuné·es ayant recours à du personnel de maison à temps plein. L’article montre que, dans cette forme de domesticité, employeur·es et employé·es s’arrangent avec le droit pour établir elles et eux-mêmes les rapports de travail : le droit n’est pas absent de leurs relations, mais ses usages sont à leur entière discrétion, laissant une place réduite aux cadres légaux du travail et à sa régulation extérieure.

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L’approche de la mobilité sociale par les microclasses : une application sur données françaises

Article de Cyril Jayet

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-1, janvier-mars 2021, pp. 63-104.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mobilité sociale, Reproduction sociale, Classe sociale, Profession, Catégorie socioprofessionnelle, Sociologie, Parents

La plupart des recherches classiques en sociologie quantitative ont examiné l’évolution de la mobilité sociale au moyen de schémas de classes sociales ou de nomenclatures professionnelles contenant un nombre limité de catégories, généralement au plus une dizaine. Cet article propose d’analyser la mobilité sociale en France en partant des microclasses, ou professions. Il mobilise les données de l’« Enquête emploi en continu » entre 2013 et 2019. Il montre d’abord que si la reproduction professionnelle apparait comme faible en valeur absolue, elle est en réalité au moins aussi importante que la reproduction des classes sociales lorsque l’on tient compte de la taille des différents groupes sociaux en modélisant la fluidité sociale et en mesurant ainsi l’association par les odds ratios. L’approche en microclasses permet en outre d’identifier les différentes dimensions qui sous-tendent les flux de mobilité entre professions et entre classes sociales. Nous identifions ainsi les rôles respectifs du secteur d’activité, du statut d’emploi, du type d’employeur, des niveaux de rémunération et de diplôme dans la reproduction et la mobilité sociales. Enfin, en examinant séparément l’impact de la profession de la mère et du père sur les destinées des femmes et des hommes, on met en évidence un important effet de structure : les femmes ont une plus grande chance d’avoir la position sociale de leur mère que d’avoir celle de leur père, mais une fois contrôlé l’effet de la ségrégation genrée du marché du travail, l’association entre position d’origine et position sociale est plus forte avec la position du père qu’avec celle de la mère.

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Enjeux de l’accompagnement psychologique de la conception médicalisée

Article de Sylvie Bourdet Loubère, Delphine Rambeaud Collin

Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 157-164.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement, Psychologie, Parentalité, Stérilité, Couple, Procréation médicalement assistée, Sexualité, Désir d'enfant, Suivi médical, Relation enfant-mère, Relation triangulaire, Narcissisme

Cet article a pour objectif de penser l’accompagnement psychologique de la conjugalité en service de médecine procréative. La mise en sens de la sexualité du couple a souvent tendance à achopper sur le constat d’infertilité, la rendant potentiellement inutile. Le protocole médical et ses injonctions renvoient alors plus au corps « fonctionnel » qu’à sa dimension libidinale. La présentation du cas de Léna et Paul illustre ce désinvestissement du conjugal au profit du surinvestissement d’un « devenir parent », non sans conséquences sur la dynamique familiale instaurée, une fois l’enfant né.

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Vers une société post-sociétale ?

Article de Walter Greco

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 162-174.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Contrainte, Mondialisation, Migration, Identité, Individu, Radicalisation, Solidarité

À partir des transformations économiques et sociales produites par la mondialisation, les sociétés contemporaines deviennent de plus en plus complexes et articulées. Les rapports entre l'individu et la société ne semblent plus linéaires et se manifestent souvent dans un cadre de régulation sociale de plus en plus faible. Les identités sont souvent radicalisées et il peut devenir problématique de recréer les structures de solidarité qui sous-tendent le concept de société.

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Le confort du thérapeute au service de la thérapie

Article de Christine Salamin

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 9-22.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Relation d'aide, Thérapie, Confort, Pratique professionnelle, Implication personnelle, Émotion, Corps, Psychologie, Psychothérapie

En tant que thérapeute peut-on légitimement parler de notre "confort" ? Comment définir cette notion ? Sur quoi repose-t-elle ? Au-delà de ces questions qui viennent confronter nos valeurs personnelles et professionnelles ainsi que notre représentation de la relation d'aide, cet article propose une réflexion sur l'utilité de penser en ces termes dans notre travail. On abordera comment cette grille de lecture favorise un engagement authentique de l'intervenant au travers d'une attention particulière portée à ses émotions et à celles de ses patients. On découvrira également de quelle manière cette posture lui permet de s'impliquer dans le processus sans se perdre dans le dédale de la complexité de certaines problématiques, ni se retrouver prisonnier des enjeux institutionnels et de la collaboration au sein du réseau. Prendre soin de son confort devient alors une invitation pour le thérapeute à développer des interventions "au service de la thérapie" qui offrent des possibilités de changement et qui réintroduisent un mouvement vers la vie.

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Relations entre vivants et morts au sein d'une famille endeuillée : quelles transformations le système opère-t-il après la mort ?

Article de Laura Perichon, Charlotte Cisterne, Isabelle Duret

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 59-77.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Deuil, Culture, Mort, Approche systémique, Thérapie, Accompagnement, Famille, Psychologie, Jeu de société, Émotion

Afin de mieux comprendre et accompagner les familles endeuillées, la combinaison de deux courants théoriques du deuil - l'un ethnopsychologique, l'autre systémique - est exposée, invitant ainsi à penser l'existence et la transformation des relations entre vivants et morts suite à un décès. L'analyse d'une situation familiale rencontrée dans le cadre d'une recherche illustrera comment l'inclusion de la représentation et du lien avec le défunt dans l'accompagnement de familles endeuillées peut avoir une portée thérapeutique significative. Dans le cas présenté, le défunt est mobilisé comme agent du dispositif thérapeutique à l'aide d'un objet flottant (Dixyst), conduisant à une transformation conjointe du statut du défunt et du système familial.

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