PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 23-46.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Enseignement secondaire, Vie politique, Vote, Opinion, Comportement politique, Fille, Garçon, Belgique
Une approche genrée d’un échantillon de jeunes belges francophones fréquentant l’enseignement secondaire et âgés de 16 et 20 ans (889 sujets dont 51.5 % de filles et 48.5 % de garçons) montre tout l’intérêt qu’il y a à croiser les rapports sociaux de sexe et de classe (via la section scolaire fréquentée) dans la compréhension du positionnement des jeunes face à la politique. On voit ainsi émerger une jeunesse largement consciente de sa chance de vivre en Europe et en Belgique, mais assez désillusionnée et critique par rapport à une vision classique et diffuse de la politique, ainsi que par rapport aux différents niveaux de pouvoir politique. Les jeunes se refusent à entériner des décisions et évolutions qu’ils perçoivent contraires à leurs intérêts et à la marche harmonieuse du monde.
Un modèle prédictif de la participation et de la continuité de participation a été construit et testé dans deux pays (Belgique et Allemagne) auprès des jeunes autochtones et issus de l’immigration turque. Les questionnaires furent remplis par 1355 jeunes; 57,1 % à Liège (Belgique) et 42,9 % à Jena (Allemagne). La participation civique, et l’intention de continuer à participer, sont prédites par des motivations et des barrières, des normes sociales, l’exemple donné par la participation civique d’amis et de parents, l’intérêt et l’attention pour la politique, la confiance dans les institutions et, enfin, le sens de l’efficacité collective. Un tel ensemble de facteurs psychosociaux est à la base de la participation, au-delà des conditions
spécifiques qui caractérisent les pays et les jeunes issus de l’immigration turque dans ces pays.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 11-22.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Immigration-Interculturalité, Personne issue de l'immigration, Jeune, Participation, Vie politique, Vote, Discrimination, Identité, Âge, Bangladesh, Congo, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
Cet article concerne les liens entre classes d’âge, identité ethnique et la parti-
cipation civique et/ou politique parmi les jeunes de minorités ethniques vivant
dans le Grand Londres. De jeunes britanniques originaires du Bangladesh et du Congo, âgés de 16-17 et de 20-26 ans, ont participé à des focus-groupes qui ont été analysés de manière thématique. L’analyse a fait ressortir une série de thèmes communs entre les deux groupes ethniques, comme le phénomène de double discrimination à l’encontre des jeunes et son intériorisation, la perception par les jeunes de l’inefficacité institutionnelle, ainsi que l’importance du rôle social féminin. Les thèmes spécifiques à chaque groupe ethnique comprenaient les relations avec les autres pays européens, l’islamophobie, l’action individuelle et le rôle de la culture. Les implications sont discutées à un niveau individuel et social.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 119-130.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Lien social-Précarité, Jeune, Droit de vote, École, Rôle
L’idée d’abaisser le droit de vote à 16 ans ne constitue certainement pas aujour-
d’hui une revendication politique ou sociale. Et pourtant, elle poursuit de plus en
plus son chemin. L’Autriche, par exemple, l’a fait en 2007, l’Ecosse aussi pour son
référendum de 2014. Avant de juger de la pertinence d’un tel abaissement, tous les arguments, favorables ou non, doivent être connus et discutés. C’est ce que propose l’article, en démontrant finalement comment une tellement mesure, accompagnée d’activités pertinentes dans les écoles, permettrait de contrer le désintérêt de nombreux jeunes à la politique.
De nombreux professionnels de la santé ont vu ces dernières années, le nombre de consultations d’adultes en « burnout » monter en flèche. Nous sommes cependant frappée par leur jeune âge et l’arrivée croissante d’étudiants qui semblent présenter les mêmes symptômes que leurs aînés : ils sont déscolarisés, démotivés, fatigués, désocialisés, désabusés, indifférents à tout, souvent suicidaires. Cet article propose un regard systémique sur ce phénomène à partir d’une vingtaine de situations rencontrées dans notre cabinet privé, pour pouvoir, dans un article ultérieur, fonder des interventions thérapeutiques à partir de ces analyses.
La haine est profondément de type narcissique. Elle traduit une défense archaïque, une protection extrême contre la menace d’effondrement psychique et narcissique. Elle peut être inoffensive, ou au contraire agressive et destructive, cherchant à abolir l’altérité. À l’adolescence, le mouvement affectif de haine semble nécessaire à l’endroit des objets parentaux et plus globalement vis-à-vis de l’environnement car l’adolescent a le sentiment d’être « mal regardé », passivé ou féminisé.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 149-162.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Identité sexuelle, Homosexualité, Bisexualité, Norme sociale, Approche systémique, Jeune
Dans une société où les identités sexuelles minorisées semblent être de plus en plus souvent légitimes, est-il encore pertinent de se questionner sur la place, le statut de l’hétérosexualité dans la formation et la construction identitaire et dans les systèmes humains, tels que les familles, l’école, les interventions psychosociales ? Au travers de sa recherche doctorale et de son travail d’accompagnement des jeunes et de supervision d’équipes, l’auteure met en évidence que les expériences et les vécus des jeunes qui découvrent récemment leurs attirances et amour pour des filles/femmes sont encore traversés par des rapports systémiques de pouvoir, relatifs à l’hétérosexualité. Cette étude souligne la nécessité, pour la recherche aussi bien que pour les interventions systémiques, de sortir des approches hétéronormées en intégrant le niveau des rapports sociaux de sexe et du macro-système.
Article de Nicolas JOUNIN, Fatine AHMADOUCHI, Aurélie BACHIRI, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 1, pp. 3-29.
Mots clés : Contrôle, Discrimination, Contrôle d'identité, Police, Image, Ethnie, Groupe d'appartenance, Jeune, Étudiant, Mode de vie, Transport, Loisir, Sociologie, Enquête, Questionnaire, GENRE, ILE DE FRANCE
Cet article interroge les modalités des contrôles d'identité menés par les forces de l'ordre et notamment la sélection qui y préside, à partir d'une enquête par questionnaire auprès d'étudiants. Le look et le sexe ont des liens significatifs avec la probabilité d'avoir été contrôlé au moins une fois. La race présente également un lien significatif lorsqu'on opère un contrôle par des variables indiquant des pratiques de transport et de loisir. Au-delà de cette disparité, on voit apparaître des écarts, voire la formation d'une « clientèle policière », à travers la répétition et la manière dont se déroulent les contrôles.