PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’objectif de cette revue de la littérature est de montrer la contribution de la culture dans la construction de l’identité de l’enfant et son rôle dans la transmission des valeurs propres à chaque société.
L’objectif général de ce travail est d’étudier les aspects psychologiques, sociaux et de risque psychopathologique liés au projet de procréation, à la maternité et aux soins prodigués aux enfants chez les femmes immigrées qui vivent dans la province de Pavie. On a soumis 55 femmes immigrées, entre la 28ème et la 32ème semaine de grossesse, à une entrevue semi-structurée comprenant six modules dont l’un s’inspire de l’IRMAG (Intervista per la Rappresentazioni Materne in Gravidanza) pour la section concernant la maternité qui étudie différentes dimensions des représentations de la femme relativement à son identité féminine et maternelle. Étant entendu que l’histoire de chaque femme migrante échappe à toute généralisation, nous pouvons toutefois affirmer qu’on retrouve un vécu de solitude et une charge de responsabilités amplifiée par l’expérience migratoire. Cette condition favorise l’apparition de vécus dépressifs qui ont une incidence sur la relation avec l’enfant, tant dans le présent que dans le futur.
Article de Jean Maisonneuve, Jean Pierre Pinel, Jean Claude Rouchy, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 104, 2015, pp. 9-148.
Mots clés : Travail social : Métiers, Courants de pensée en sciences humaines, Groupe thérapeutique, Thérapie de groupe, Conduite de réunion, Méthodologie, Psychosociologie, Création, Culture, Réfugié, Dynamique de groupe, Intervention sociale, Psychothérapie, Médiation
Ce numéro revisite tant les aspects historiques que méthodologiques de la conduite de groupe. Il présente des exemples de conduite de groupe avec des patients (analyse de groupe, psychothérapies, groupes à médiation...) et des interventions en institution dans une perspective de changement.
Le présent article tente d’analyser l’usage des drogues dans la société sénégalaise et le contexte de la traite des esclaves et de l’économie de traite. Elle concerne deux groupes : les Saafi et le groupe Maniwel. Son intérêt réside dans le choix d’une approche visant à mettre en évidence le caractère transculturel de l’usage des drogues mais aussi les perceptions, attitudes et comportements qui lui sont liés. Les Saafi sont une composante de l’entité ethnoculturelle Seereer, longtemps réfractaire à l’islam, et qui ont traîné, jusqu’à une période récente, la réputation de grands consommateurs d’alcool ; le groupe Maniwel, une culture marginale née d’une identité fabriquée par le métier des transports en commun et qui se superpose aux valeurs culturelles de différentes communautés nationales. Ce groupe « transethnique » a fait de l’usage des drogues un moyen de marquer sa particularité dans un environnement fortement islamisé.
Comment penser les violences qui attaquent le corps de la femme dans divers contextes criminels (le couple, la famille, les mauvaises rencontres, le hasard des rues, etc.) ? Les chiffres élevés de la mortalité féminine incitent à envisager différents facteurs psychologiques (pulsion, plaisir, vengeance, destruction d'autrui), mais aussi culturels (violences de guerre, violences coutumières ou rituelles) et sociaux. Afin de sortir d'une seule lecture moderne de ce phénomène, ce numéro croisera des lectures historiques et culturelles avec des approches psychologiques de la question. La réflexion engagée aura comme point d'appui essentiel le rôle des liens familiaux dans la production de la violence faite au corps de la femme.
"La psychothérapie institutionnelle a contribué à refonder la psychiatrie en France après la Seconde Guerre mondiale, en sortant de l'asile, en investissant la cité. Ce mouvement s'est nourri de la psychanalyse, du surréalisme, de l'art, de politique et ainsi, a dépassé ses frontières. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Alors que le chômage et les autres formes de relégation, la planification bureaucratique envahissante exilent l'homme de son monde, de son tissu, de ses ouvertures, de tout ce qui permet le fragile processus de son humanisation, il semble résister (même isolé) dans ses savoir-faire. Il s'indigne, trouve à renouer des alliances, regagne plaisir, responsabilité et efficacité socialisante. Au cour du soin et du social, du plus singulier au plus collectif, ce savoir-faire est encore et encore à réinterroger afin d'y puiser l'enseignement dont il est la mesure."
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 95, septembre 2014, pp. 133-137.
Mots clés : Jeune, Laïcité, Peur, Culture, Islam, ITEP, Alimentation
"N'ayons pas peur des jeunes que l'on ne comprend pas. N'ayons pas peur de la société, de cette matrice multifactorielle qui a engendré ces jeunes. N'ayons pas peur des cultures qui semblent remettre en question notre science paisiblement installée. N'ayons pas peur d'avoir à dire non à un corpus théorique sans âme. N'ayons pas peur d'être bousculé par nos moins jeunes, nos jeunes et nos plus jeunes.
Ayons peur d'avoir toujours raison. Ayons peur de préjuger, de condamner uniquement sur des ressentis pseudo scientifiques, culturels. Ayons peur d'avoir l'esprit engoncé dans des vérités plus ou moins consciemment construites, transmises par des esprits aigris.
En aucune manière, nous n'aiderons les enfants dont nous avons la responsabilité avec des approximations, des discontinuités intellectuelles. L'arsenal légal existe, faisons-le vivre le plus intelligemment, le plus honnêtement, le plus justement possible, car c'est là qu'est le vrai défi pour nos institutions et plus largement pour notre communauté nationale. Grâce à notre bienveillance à l'encontre de tous les enfants, sans aucune restriction et à la force d'une saine pédagogie thérapeutique, on peut envisager objectivement de pouvoir relever les plus grands défis car essentiellement à fondement humain." [Présentation de l'éditeur]