PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Karine Blaevoet, Stéphanie Delemarle, Pascaline Delhaye, Gilles Delobel
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 68, décembre 2019, pp. S75 à S84.
Mots clés : Travail social : Formation, Projet, Participation, Parents, Formation, Relation famille-institution, Relation équipe éducative-famille, Parentalité
Reliance est un Service d’accompagnement à la parentalité (SAP). Son projet est fondé sur la participation, principe qui se décline autant dans les projets individualisés que dans la vie du service. Mais comment s’incarne concrètement cette participation ? Un groupe composé de parents accompagnés ou ayant été accompagnés, de professionnels du service et animé par la responsable du Pôle recherche de l’IRTS Hauts de France s’est réuni afin de coécrire pour témoigner des effets de cette participation. Et si la participation était un moyen de créer du lien ?
Article de Line Numa-Bocage, Ecaterina Pacurar, Teresa Assude, Claude Alexandre Magotet al.
Paru dans la revue La Nouvelle revue éducation et société inclusives, n° 87, novembre 2019, pp. 5-176.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation, Intégration scolaire, Technologie numérique, Écologie, Autisme, Mixité sociale, Médiation, Savoir, Plateforme, Accessibilité, Dyslexie, Écriture, Lecture, Anxiété, Évaluation, Perception, Image de soi, Apprentissage, Enfant handicapé, Hôpital, Enseignement à distance, Parents, Formation professionnelle continue, Formation de formateur, Pédagogie, Manuel scolaire
Le dossier thématique de ce numéro fait suite au colloque international « Regards croisés sur l’Éducation Inclusive et les Technologies Numériques », organisé par l’Université de Strasbourg les 4, 5 et 6 avril 2018, et présente les articles issus des communications les plus représentatives.
Le choix de l’inclusion sociale et scolaire a déplacé la perspective de transformation de l’individu vers le milieu dans lequel il évolue et ce basculement a étendu les espaces et les temporalités où l’action éducative se produit bien au-delà de l’espace scolaire et de son temps. Un peu plus d’une vingtaine d’années après la Déclaration de Salamanque et parallèlement au développement de la technologie numérique, où en sommes-nous ? Les nouvelles technologies permettent-elles de penser autrement la question de l’éducation inclusive ? Si l’utilisation d’une plus grande variété d’outils technologiques en classe peut contribuer à la prise en compte d’une variété de besoins chez les élèves, il n’en reste pas moins que la démarche de mise en pratique paraît déterminante et n’est pas sans soulever des défis.
Dans le domaine de l’éducation, quelles transformations observe-t-on dans les pratiques inclusives avec des technologies numériques ? Quels développements dans les formations peuvent être envisagés dans une perspective de société inclusive ?
Paru dans la revue Spirale, n° 91, novembre 2019, pp. 15-119.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Éducation familiale, Relation enfant-parents, Éducation, Pratique éducative, Théorie, Bientraitance, Soutien à la parentalité, Responsabilité, Parents, Langage, Bien-être, Jeune enfant, Norme sociale
Livres, blogs, stages, conférences... L’éducation positive est partout, multipliant les incitations à une « parentalité bienveillante », non-violente. Les 10 commandements de la parentalité positive, les 14 outils de parentalité positive, les 5 clés pour tout comprendre de votre enfant...! Mais cette approche constitue-t-elle une vraie révolution éducative ? Contribue-t-elle à cultiver le bonheur en famille, à développer l’équilibre des enfants et à rendre leur vie future harmonieuse et sereine ? D’où s’origine cet engouement actuel pour éducation positive et parentalité bienveillante ? Comment se définissent leurs concepts ? Quelles sont leurs promesses ? Contribuent-elles à révéler les « compétences » parentales ou au contraire à culpabiliser davantage les parents, qui franchement ne sont pas en reste dans ce domaine !
Au total, la parentalité positive est-elle aussi positive qu’on le dit ? Peut-on aujourd’hui faire preuve de réticences voire de défiance, à l’égard de cette proposition ? Difficile d’être opposé à l’idée d’empathie, de bienveillance, de sérénité et de bonheur ? Qui oserait ?
Paru dans la revue Spirale, n° 90, septembre 2019, pp. 17-89.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfant idéal, Parents, Relation enfant-parents, Amour, Narcissisme, Enfant, Représentation sociale, Professionnel de l'enfance, Imaginaire, Sexualité infantile, Désir, Parentalité, Éducation, Projection, Éducateur de jeunes enfants
Que voulons-nous faire de nos bébés ? Il semble que, selon le moment historique et selon la culture du lieu, nos intentions soient assez différentes.... Nous postulerons que, toujours, les parents ont prêté une grande valeur aux bébés, une grande valeur narcissique bien sûr. L’éducation se résumerait-elle à faire en sorte que les enfants réalisent les souhaits de leurs parents ? Quelles espérances déposons-nous dans nos enfants ? Il y a pourtant un paradoxe : l’humain est celui qui, devenant sujet grâce à l’éducation, échappe au désir de l’autre. Avec les enfants, l’éducation ou plutôt « le travail de la culture » conduira sans doute à devenir autre chose que les souhaits déposés à son berceau par les gentilles fées de la génération précédente. C’est décevant, les gosses. La seule réelle originalité de notre époque est de croire qu’il est vraiment possible que le destin de l’enfant ne nous échappe pas. D’où l’obsession pour l’obéissance, le contrôle et l’évaluation. Grâce à des ingénieurs qualité ès bébé, nous pourrions réussir à maîtriser le process de bout en bout pour aboutir à un produit zéro défaut. Mais pour en faire quoi juste ? Quels projets pour nos bébés ? Sait-on encore les rêver ? Et quelles possibilités de nous échapper leur reste-t-il ?
Article de Nicolas Charles, Marie Clémence Le Pape, Mickaël Portela, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 119-142.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Classe sociale, Jeune, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Parents, Éducation, Responsabilité, Échec, Projet, Expérimentation, Séparation
L’injonction faite aux jeunes en France de suivre des études sans marquer d’arrêt, les menant à s’insérer sans attendre sur le marché du travail, et conditionnant leur intégration sociale et professionnelle sur le long terme, souvent qualifiée de logique du « placement », a fait l’objet de nombreuses recherches. Faisant un pas de côté, cet article cherche à mieux appréhender cette mécanique sociale, souvent étudiée à travers les représentations des jeunes ou l’angle des politiques sociales, en analysant les logiques éducatives des parents. L’article montre que la vision parentale de la jeunesse varie grandement selon l’enjeu, et oscille notamment entre une certaine insouciance sur les questions relationnelles et une inquiétude plus marquée quant à l’insertion professionnelle. En croisant rhétoriques et pratiques éducatives parentales, l’article souligne quatre logiques éducatives visant à répondre à cette injonction à « trouver sa place » – la confiance scolaire et institutionnelle ; l’encadrement stratégique ; l’expérimentation en confiance et l’expérimentation encadrée – qui varient largement notamment selon l’origine sociale des parents. L’article conclut sur une particularité des parents par rapport aux institutions scolaires et sociales, celle de porter personnellement le poids de la responsabilité quand survient une forme d’échec de leurs enfants.
Article de Vanessa Pinto, Tristan Poullaouec, Camille Trémeau
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 97-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Jeune, Aide financière, Parents, Classe sociale, Emploi, Insertion professionnelle, Valeur sociale, Famille monoparentale
En France, dans un contexte où l’obtention d’un diplôme est nécessaire pour accéder à un emploi qualifié et où les injonctions à l’entraide intergénérationnelle sont très fortes, les études font l’objet d’une mobilisation parentale importante, notamment sur le plan financier. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 50 enquêtés – des étudiants et leurs parents ayant répondu à l’enquête nationale sur les ressources des jeunes –, l’article analyse comment se décline cette aide parentale selon les milieux sociaux, comment la participation de l’étudiant au financement de ses études est conçue et quels sens sont donnés aux études et à l’emploi étudiant. À travers quatre portraits de familles socialement diversifiées, il tente ainsi de replacer au sein de l’économie globale des rapports familiaux les études et les activités rémunérées des enfants et de les éclairer par la trajectoire de chacun des parents, leurs rapports au travail et les valeurs transmises à leurs enfants. Les familles adhèrent donc de manière très inégale en fonction de leurs trajectoires et de leurs ressources à la vision, promue par certains discours publics, du travail étudiant comme solution au financement des études et à l’insertion professionnelle des diplômés.
Fin 2012, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du ministère des Solidarités et de la Santé et l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) décident conjointement de mener une enquête sur les ressources des jeunes, afin de combler les difficultés de mesure des revenus des jeunes adultes de moins de 25 ans. [...]
Le 12 janvier 2010, un terrible séisme détruit Port-au-Prince et affecte trois millions et demi de personnes. Cet événement constitue une crise majeure dans le parcours des parents français ayant, à l’époque, entrepris les démarches pour adopter un enfant né en Haïti. À la suite à la mobilisation de collectifs de parents, le gouvernement français décide fin janvier le transfert d’enfants pour lesquels un jugement d’adoption était prononcé. Les parents adoptants rencontrent alors pour la première fois leur enfant aux aéroports d’Orly et de Roissy, sous le regard des journalistes et des politiques. Grâce à une étude qualitative de type phénoménologique, nous avons exploré, six ans après, les représentations que les parents adoptifs ont construites autour des premières rencontres avec leur enfant et proposé des recommandations en cas de nouvelle catastrophe naturelle. À notre connaissance, aucune recherche équivalente n’a été menée sur le sujet. Conformément à la législation internationale, l’adoption ne peut pas être une réponse à l’urgence. La préparation de l’enfant et du (ou des) parent(s) adoptant(s) est primordiale pour éviter un traumatisme surajouté. Ces adoptions marquées par le séisme incitent à penser de manière plus fine les difficultés auxquelles sont confrontés les parents adoptants, et donc l’ensemble des questions filiatives.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 37-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Thérapie, Filiation, Thérapeute, Transfert, Psychanalyse, Parents, Enfant, Roman familial
Quels sont les enjeux inconscients d’une thérapie d’enfant adopté ? Une histoire d’adoption et les vécus potentiellement traumatiques dont elle a été marquée, autant pour les parents adoptifs que pour l’enfant adopté, constituent‑ils un obstacle à une thérapie d’enfant de type psychanalytique ? Le cadre de la situation analytique et les mouvements régressifs et pulsionnels qu’il convoque constituent‑ils un insupportable tel que le passage à l’acte et l’interruption brutale des séances seraient alors la seule tentative d’élaboration possible ? En illustrant nos propos d’éléments cliniques issus de deux thérapies d’enfants adoptés et en se référant aux outils théoriques psychanalytiques, nous tenterons d’interroger la spécificité de ces traumas liés à des ruptures dans la filiation. Enfin, dans leur questionnement si essentiel sur l’abandon, le roman familial et l’énigme des origines, que nous enseignent ces jeunes patients adoptés sur nos pratiques de thérapeute d’enfant ?
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 368, juin 2019, pp. 68-71.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Enfant, Parents
Quelle place le thérapeute peut-il réserver aux parents lorsqu’ils accompagnent leur enfant en thérapie ? Selon l’auteur, si cette question peut susciter quelques controverses, seules l’expérience et les connaissances du clinicien viendront le guider dans une dynamique thérapeutique à chaque fois singulière. Le cas de Tom viendra en étayage de ses réflexions.