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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L’impact de la connaissance ou non du sexe fœtal sur les représentations maternelles prénatales de l’enfant à naître chez les femmes enceintes primipares

Article de Eszter Szivos, Jaqueline Wendland

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 151-195.

Mots clés : Enfance-Famille, Grossesse, Sexe, Fœtus, Image mentale, IRMAG (Interview pour les Représentations Maternelles pendant la Grossesse)

Cette étude avait pour objectif d’explorer les raisons motivant le choix des femmes enceintes primipares de connaître ou non le sexe fœtal et de comparer leurs représentations de l’enfant porté. Au total, 31 femmes, dont 14 ignorent le sexe fœtal, ont été incluses dans l’étude entre leur 26e et 33e semaine de grossesse. Elles ont été interviewées à l’aide de l’IRMAG (Ammaniti et al., 1999) après avoir rempli un questionnaire en ligne. La décision de ne pas connaître le sexe fœtal peut être l’expression du désir de garder une part de mystère ou d’une préoccupation non centrée sur le sexe de l’enfant. Presque la moitié des sujets rapportent une difficulté à imaginer le caractère et l’aspect physique de leur enfant. Les femmes ignorant le sexe fœtal font plus de rêves étranges de leur enfant et sont plus attentives à la qualité de ses mouvements. Enfin, la connaissance du sexe fœtal ne semble pas forcément induire de représentations genrées stéréotypées.

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Atelier d’écriture et troubles du comportement à l’adolescence : fonction contenante des cadres en thérapie à médiation avec un adolescent placé

Article de Corentin Boulay, Nadine Demogeot, Joëlle Lighezzolo Alno

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 197-217.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Protection de l'enfance, Placement, Trouble du comportement, Médiation, Projet thérapeutique, Écriture

La littérature psychanalytique nous indique que les troubles du comportement à l’adolescence sont souvent liés à un défaut de la fonction contenante du psychisme. À cet égard, la proposition thérapeutique doit pouvoir agir en contrepoint de ces organisations du psychisme pour favoriser la reprise des processus de contenance. L’objectif de cet article vise à étudier le fonctionnement d’une médiation thérapeutique par l’écriture auprès d’un adolescent en situation de placement. À l’appui de données cliniques recueillies dans le cadre d’une psychothérapie d’adolescent, nous avons procédé à une analyse des processus de symbolisation mobilisés dans le cadre d’un atelier à médiation par l’écriture. Les résultats nous indiquent que la médiation favorise l’émergence de la fonction contenante à l’appui de la multiplicité des cadres qui prennent place dans la médiation écriture, et qu’à partir de cette fonction peut s’étayer l’amorce d’un travail de représentation. Les médiations par l’écriture semblent ainsi adaptées au travail thérapeutique avec des adolescents placés, et il serait pertinent de développer des recherches centrées sur l’évaluation de leurs effets.

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Le handicap : un concept complexe. Réflexions médicales et socio-anthropologiques

Article de Bernard Golse, Madina Querre

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 123-133.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Classification, Handicap, Psychiatrie infantile, Sociologie, Anthropologie

Après avoir redonné l’étymologie du terme de handicap, les auteurs mettent en perspective les deux grandes classifications internationales du handicap pour en montrer les différences, soit la Classification internationale du handicap (la CIH) et la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF). Après quoi, ils envisagent le concept de handicap en pédopsychiatrie en évoquant le cas particulier de l’autisme, et ils présentent ensuite les approches socio-anthropologiques du handicap. Le travail se conclut sur l’importance de la dialectisation des points de vue dans la perspective de la notion « d’écart » ou « d’entre » de F. Jullien.

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L’accompagnement des parents dans la démarche d’évaluation diagnostique de TSA chez leur enfant

Article de Emilie Charles, Chantal Lheureux Davidse, Laurie Maurin, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 135-150.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Diagnostic, Évaluation, Accompagnement, Parents, Coopération, Seine Saint Denis

À l’heure où le repérage, l’évaluation et le diagnostic du Trouble du spectre de l’autisme (TSA) est un enjeu majeur en termes de politique de santé publique, il est important de s’interroger sur la manière de proposer ces évaluations. Cet article présente la réflexion clinique de l’équipe du Centre de diagnostic et d’évaluation de l’autisme – UNIDEP de Bondy (93) – autour du protocole d’évaluation diagnostique proposé aux enfants et à leurs parents. Un dispositif spécifique a été mis en place dans lequel les parents collaborent avec les professionnels à l’évaluation et aux réflexions sur les manifestations de leur enfant dans des situations de bilans standardisés qui éveillent ses particularités. Au-delà de l’accompagnement de la reconnaissance des signes de TSA chez leur enfant, l’observation commune entre les parents et les professionnels de la rencontre de l’enfant et du clinicien en séance permet de co-construire une représentation du vécu interne et du fonctionnement de leur enfant et soutenir un meilleur ajustement mutuel.

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Dysphorie de genre de l’adolescent : un appel à la prudence

Article de Christophe Gauld

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 115-122.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Genre, Identité

Chez l’adolescent, le diagnostic de dysphorie de genre est délicat, car il se trouve dans une période de bouleversement hormonal, de changements physiques et d’inconfort psychique. La prise en charge pédiatrique, endocrinologique, voire chirurgicale va dépendre de ce discernement diagnostique. La confirmation diagnostique de l’incongruence de genre est d’autant plus importante qu’elle va pouvoir conduire à un suivi individualisé et personnalisé. Nous avons ainsi tenté de déceler comment comprendre cette intrication de cadres nosologiques dans la période de l’adolescence. La prudence s’impose lorsque l’incongruence de genre se révèle être associée à une personnalité ou un trouble psychiatrique, dont l’instabilité peut induire une confusion chez les soignants. La relation de cooccurrence entre trouble psychiatrique et dysphorie de genre, d’un point de vue clinique (et non statistique), semble être particulièrement délicate à démêler. Une réflexion prudente peut cependant permettre d’apporter une information adéquate, un diagnostic précis et un suivi personnalisé.

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Les impasses thérapeutiques dans la phobie scolaire de l’adolescent

Article de Emmanuelle Boë

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 93-114.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Phobie, Scolarité, Autisme, Rythme, Sécurité

La phobie scolaire de l’adolescent confronte régulièrement le clinicien à une singulière résistance aux thérapeutiques entreprises, qu’elles soient ambulatoires ou institutionnelles. Pour contourner cette impasse, nous proposons de considérer l’école non seulement comme le lieu des apprentissages, ou celui qui symbolise la séparation d’avec la mère, mais également comme un synchronisateur externe de rythmicités. Au travers d’une situation clinique, nous explorons le registre autistique de fonctionnement qui se déploie chez un adolescent lorsqu’il est confronté à la question scolaire. Nous émettons l’hypothèse que des défaillances répétées dans l’accordage rythmique, des microtraumatismes précoces ayant empêché qu’un rythme de sécurité s’installe dans la relation primaire, entretiennent une strate autistique de la psyché, réglée sur un rythme mécanique. Les bouleversements pubertaires, en modifiant le rapport au temps qui s’est construit dans l’entrelacs des rythmes, ravivent les traumatismes dysrythmiques précoces. Une discontinuité, une rupture dans la synchronisation externe (vacances scolaires, arrêt maladie, etc.) peut alors déclencher l’éclosion des troubles. La co-création d’une enveloppe rythmique sécurisante va alors constituer à la fois un préalable et une amorce du lien thérapeutique.

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Incompréhension partagée et éclosion psychique dans la psychose infantile

Article de Carlos Pacheco

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 49-71.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Psychose infantile, Identification, Jeu vidéo

L’auteur s’appuie sur la psychanalyse pour témoigner d’une expérience clinique éprouvante construite avec un enfant psychotique resté longtemps dans l’« Infans ». Il développe la temporalité de son cadre dans cette rencontre avec la psychose où l’infra-verbal reste un fil conducteur de la vie psycho-affective. Tout en s’interrogeant sur l’impact de ses modalités d’intervention, d’interprétation pour une construction psychanalytique, il soulève la question de l’engagement et de la fin du traitement soumis aux affres de la relation transférentielle. Un accès à un processus analytique incite la transformation par les identifications grâce aux jeux vidéo pour devenir un sujet pensant et parlant.

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De la mise en jeu du corps au déploiement du jeu symbolique en psychothérapie psychanalytique de l’enfant : une illustration clinique

Article de Valérie Plard

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 23-47.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Jeu, Corps, Symbole, Psychothérapie, Psychanalyse

Dans la pratique de la psychothérapie psychanalytique d’enfants, il n’est pas rare de recevoir des enfants qui, entravés dans leurs capacités de symbolisation, ne jouent pas en séance. Le matériel accueilli s’exprime alors dans les registres sensoriel, corporel et émotionnel. Si les jeux contiennent les fantasmes et sont une ressource pour le moi de l’enfant, développer une capacité à jouer semble dans un premier temps l’objectif de certains traitements. Une revue de la littérature psychanalytique donne un aperçu des différentes considérations, théoriques et techniques, sur le jeu de l’enfant en séance, mais également sur la question de son absence et la présence d’autres modalités expressives. L’ancrage précoce du développement des symbolisations, primaire et secondaire, est abordé afin de donner des repères de compréhension et un éclairage théorique à notre clinique. La question du passage des activités sensorielles, corporelles et motrices au déploiement de jeu en séance est illustrée par une vignette clinique reprenant de façon chronologique des séquences d’une psychothérapie psychanalytique. L’analyse clinique est centrée sur les activités expressives, du sensoriel au jeu symbolique, en prenant en compte la dynamique du transfert-contre-transfert.

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La destructivité liée à l’abus sexuel sur l’enfant

Article de Emmanuel de Becker

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 3-21.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Abus sexuel, Maltraitance, Traumatisme, Résilience, Victime

L’abus sexuel sur l’enfant représente non seulement une problématique de santé individuelle mais également une thématique de santé publique. Si la maltraitance sexuelle constitue une question de santé physique et psychique d’un individu aux retombées multiples et variées, elle confronte également les aspects des premiers liens, les liens d’attachement, étant donné qu’elle se déroule habituellement dans le cercle familial. À la lumière de trois vignettes cliniques, l’article discute du concept de destructivité d’une part de manière générale et d’autre part spécifiquement dans les situations d’abus sexuel, pour proposer in fine quelques points d’attention autour de la parole de l’enfant au cours de la prise en charge. Précisons que l’enfant, qu’il se confie ou non, reste bien souvent psycho-traumatisé. La destructivité renvoie au caractère destructeur d’un élément vivant ou non et, plus généralement, à la faculté de détruire. En lien avec cette notion, on peut globalement observer des facteurs dits de gravité et d’autres dits de protection susceptibles de coexister. Si les premiers sont plus importants, la probabilité est grande que les symptômes soient invalidants et durables en soulignant qu’ils peuvent s’aggraver dans la durée ou apparaître de façon différée. Si les facteurs de protection sont significatifs, alors l’enfant connaîtra davantage de chances d’une faible atteinte traumatique et d’une cicatrisation plus ou moins rapide.

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Sémiologie sensorielle dans les troubles du spectre autistique : revue de la littérature

Article de Virginie Cruveiller

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 455-470.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Sens, Développement sensoriel, Toucher, Vue, Ouïe

On constate aujourd’hui un intérêt croissant pour la sensorialité dans les troubles du spectre autistique (TSA), bien que les signes sensoriels aient longtemps été considérés comme secondaires par rapport aux autres éléments de la sémiologie autistique. Nous proposons une revue de la littérature sur ce sujet, basée sur trois types de sources : articles scientifiques portant sur des études cliniques empiriques, études de films familiaux et écrits autobiographiques de personnes autistes. Après un rappel de la place des signes sensoriels dans la nosographie de l’autisme, nous examinons les données épidémiologiques disponibles sur ces signes (prévalence, spécificité, valeur prédictive, corrélation avec les autres éléments du syndrome) avant de détailler chaque modalité sensorielle et de présenter les profils fonctionnels qui en résultent. Il apparaît que ces signes sont fréquents, corrélés en intensité à la sévérité du tableau clinique, et complexes par leur variabilité inter- comme intra-individuelle. Ils peuvent concerner toutes les modalités sensorielles, sous forme d’hypo- ou d’hyperréactivité, associée à une recherche ou à un évitement de sensation. Cela justifie qu’on prenne ces éléments en compte dans l’évaluation et la prise en charge des patients. En outre, ces particularités apparaissent souvent dès la première année de vie chez le bébé à risque autistique, ce qui pose la question de leur possible utilisation comme outils de dépistage et suggère que le traitement des flux sensoriels pourrait intervenir précocement dans la cascade de troubles neuro-développementaux ultérieurs.

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