PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 4, pp. 509-531.
Mots clés : Violence, Armée, Institution, Organisation, Légitimation, Sociologie, TURQUIE
L'objet de ce papier est d'étudier la formation à la violence effectuée dans les casernes turques, en amont de l'expérience combattante, afin de tester l'hypothèse selon laquelle les violences exercées et subies à l'intérieur de l'institution peuvent, par la suite, permettre aux soldats d'endurer la violence des combats. Dans une première partie, nous montrerons que les conscrits de l'armée turque en situation de non-guerre sont confrontés à une violence interne à l'institution militaire qui symbolise la mort par la violence. Nous montrerons, dans une seconde partie, qu'en contexte de guerre, la confrontation réelle avec la mort impose une reconfiguration institutionnelle face à la violence. En effet, il découle de la situation de guerre, une disparition progressive du sentiment de peur, une habituation et une distanciation vis-à-vis des atrocités de la violence guerrière chez les appelés. Parallèlement, les violences internes, qu'elles soient horizontales ou verticales, s'atténuent et sont redirigées vers un ennemi commun.
Les bouleversements actuels de notre société en crise influent sur l'organisation des liens familiaux et conduisent à nous interroger sur ce qui se joue aujourd'hui entre pères et mères. Comment les figures paternelle et maternelle viennent-elles se dialectiser et permettre à l'enfant d'advenir ? Autrement dit : comment comprendre ce qui relie, ce qui rassemble, ce qui unit au sein de la famille - comme ce qui différencie, oppose et sépare ? Le dialogue que ces deux figures peuvent ou non entretenir questionne les modalités selon lesquelles se construisent et s'organisent la fonction parentale et les différents modèles parentaux que propose notre société actuelle avec « un devenir père » et « un devenir mère », pluriels, singuliers ou absents qui viennent parfois rompre avec les formes traditionnelles de la parentalité.
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 202, décembre 2013, pp. 11-20.
Mots clés : Père, Phobie, Féminité, Jouissance
À partir du fragment de l'analyse d'une jeune femme, l'article met en valeur la dimension signifiante de la phobie comme symptôme et sa place particulière dans l'économie subjective. Il tente de relier la phobie à une défaillance du signifiant du père réel à laquelle vient suppléer l'objet phobique. Le symptôme phobique se présente comme un appel au père réel.
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 202, décembre 2013, pp. 21-32.
Mots clés : Père, Paternité, Gestation pour autrui, Homoparentalité
La paternité gay s'est tout d'abord émancipée du modèle bioconjugal de la famille, puis s'est affranchie d'un destin homosexuel. Aujourd'hui, avec le recours à la gestation pour autrui, elle se libère même de la présence d'une mère. De plus en plus de couples gays envisagent de pouvoir devenir pères sans « femme » tout comme des couples lesbiens sont devenues mères sans homme grâce aux procréations médicalement assistées. À partir du discours de ces hommes, en situation individuelle ou collective, il s'agit de comprendre leurs motivations et les enjeux que ce mode d'accès à la parentalité représente, sachant qu'il est coûteux, risqué, moralement réprouvé et juridiquement interdit. Il s'agit aussi de définir la nature de l'alliance qui s'opère entre ces pères gays et ces mères porteuses.
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 202, décembre 2013, pp. 33-43.
Mots clés : Modèle familial, Homoparentalité, Mère, Enfant, Complexe d'Œdipe
Dans la société actuelle, nous sommes amenés à recevoir en consultation de plus en plus de familles de configurations variées : familles nucléaires, séparées, recomposées, monoparentales, homoparentales... au sein desquelles chaque membre, parent, enfant, doit trouver sa place. Dans chacune de ces familles se pose souvent la question de l'articulation entre la conjugalité et la parentalité, ce qui vient mettre au travail la question des origines, prégnante dans le développement de l'enfant. Au travers d'un cas clinique retraçant l'histoire d'un petit garçon de 5 ans et de sa maman homosexuelle, nous verrons comment il peut être difficile pour le parent d'aborder une conjugalité complexe dans l'histoire de l'enfant et comment, lorsque cette question des origines reste confuse, peuvent s'instaurer des difficultés de construction identitaire chez l'enfant.
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 202, décembre 2013, pp. 45-53.
Mots clés : Enfant, Adoption, Filiation, Secret, Origine, Roman familial
L'enfant adopté est aux prises avec une situation qui, en croisant filiation biologique et filiation adoptive, convoque un double réseau de parentalité. Comment s'organise alors sur le plan imaginaire le dialogue entre ces figures parentales plurielles ? Plus précisément : entre « pères » et « mères » comment l'enfant adopté peut-il traiter la question des origines et construire son roman familial ? L'exemple clinique de Léa nous permet de comprendre comment, lorsque l'histoire vécue devient racontable, elle permet la conciliation des figures parentales multiples et permet de renouer avec un principe de continuité fondateur de l'identité.