PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Philip D. Jaffe, Jean Zermatten, Benoît Van Keirsblick
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 350, décembre 2015, pp. 7-8.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant maltraité, Protection de l'enfance, Abus sexuel, Armée, Afrique
La mise en œuvre des droits de l’enfant trébuche au cœur même du système onusien, l’organisation chargée de la promotion des droits humains et de la protection à travers le monde des personnes vulnérables, en particulier des enfants.
La lecture du rapport d’enquête indépendant sur les violences et abus sexuels commis par des troupes françaises opérant sous autorisation onusienne en République centrafricaine montre que l’ONU n’a pas su réagir aux accusations d’abus sexuels commis par des soldats appartenant aux troupes Sangaris de maintien de la paix. L’ONU n’a pas fait mieux que l’Église catholique face à ses prêtres pédophiles !
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 350, décembre 2015, pp. 9-17.
Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Législation, Réforme, Nationalité, Guerre
Le premier ministre justifie le projet de loi de révision constitutionnelle relatif à l’état d’urgence et la déchéance de nationalité des « binationaux » condamnés pour des « actes de terrorisme » par la formule « Nous sommes en guerre ». S’il est vrai que la France est en guerre sur des théâtres extérieurs (Mali, Syrie, Irak...), le « front intérieur » est, lui, sous la menace « d’actes de guerre » commis par des individus se réclamant de telle ou telle mouvance « islamiste radicale et guerrière ».
Avant d’aborder la question de la »binationalité » pouvant justifier la déchéance de la nationalité française et les conséquences pouvant affecter plus de trois millions de citoyens, il convient d’examiner le texte qui devrait être soumis aux deux chambres du Parlement avant d’être soumis à l’approbation du Congrès rassemblant députés et sénateurs aux trois cinquièmes de leurs voix.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 350, décembre 2015, pp. 25-37.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Relation éducative, Famille, Participation, Parole, Société, École, Droits de l'enfant
L’apprentissage du droit - et notamment des droits de l’enfant - ne serait que pure illusion s’il ne se développait pas dans un environnement démocratique. Au pire, on pourrait soupçonner que la connaissance par les plus jeunes de la Convention des droits de l’enfant (CIDE) puisse mener à la déconsidération des institutions destinées à les accueillir... et les éduquer. La limpidité du texte de la CIDE pourrait aussi inciter à des révoltes.
L’ouvrage de Frédéric Jésu et de Jean Le Gal dont nous présentons ci-dessous les « bonne feuilles » éclaire sur la place de l’enfant, à commencer par la famille, pour se poursuivre dans les institutions destinées à son éducation, ses loisirs, à commencer par l’école, en passant également par les établissements chargés de les accueillir, notamment lorsqu’ils sont retirés de leur famille. Comment apprendre une citoyenneté dans une société qui se prétend démocratique si les conditions de son apprentissage ne respectent pas la prise en compte de la parole de l’enfant et sa participation aux décisions qui les concernent, voire sa codécision ?
Article de Gilles Arnaud, Annick Ohayon, Bénédicte Vidaillet
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, tome 20, automne 2015, pp. 1-287.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Psychiatrie infantile, Vieillissement, Souffrance psychique, Travail, Immigration, Transfert, ARGENTINE
Depuis Freud, la psychanalyse s’est développée, ainsi que le soulignait Jean Laplanche en 1987 dans ses Nouveaux fondements pour la psychanalyse, « non pas seulement comme pensée et comme doctrine, mais comme mode d’être. La psychanalyse est un immense mouvement culturel, et en ce sens c’est l’ensemble de la psychanalyse qui se porte hors les murs ». Près de trente ans plus tard, qu’en est-il du devenir du mouvement psychanalytique, à la fois comme théorie et praxis, mais également comme éthique et fait culturel ? Comment la psychanalyse est-elle actuellement reçue dans une société de plus en plus soumise à la rationalité instrumentale, à l’urgence et à la quantophrénie ? Que propose-t-elle de spécifique ou de distinctif, voire d’unique ou d’irremplaçable ? Que disent et font ceux qui s’en réclament face aux formes contemporaines du « malaise dans la culture » et aux évolutions sociétales (crise, famille, religions, etc.) ? Comment la psychanalyse se saisit-elle des interpellations, critiques, contestations ou remises en cause dont elle peut faire l’objet, en particulier depuis quelques années ? Mais aussi et plus généralement, comment la psychanalyse se réinvente‐t-elle : cliniquement, conceptuellement, voire socialement ou politiquement ? C’est à ces questions que les auteurs de ce numéro, praticiens et théoriciens, psychanalystes ou non, se sont confrontés pour éclairer la place et le rôle de la psychanalyse dans la société contemporaine, en France et dans le monde occidental.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 190, juillet-août 2015, pp. 94-99.
Mots clés : Danse, Culture, Culture urbaine, Sociologie, Bourdieu (Pierre)
Ces dernières décennies, la décentralisation aidant, l’intérêt pour les « arts mineurs » et le spectacle vivant a donné une légitimité artistique à des pratiques culturelles dites « populaires ». Le hiphop et le cirque, notamment, ont bénéficié du soutien des pouvoirs publics. Cette institutionnalisation a profondément transformé ces pratiques dont certaines ont accédé au rang de formes d’art contemporain, renforçant la distinction entre art « savant » et « populaire ».
Paru dans la revue Le Journal des acteurs sociaux JAS, n° 205, mars 2016, pp. 34-36.
Mots clés : Territoire-Logement, Collectivité territoriale, Commune, CCAS, Action sociale, Loi NOTRe
A l'heure où la loi NOTRe encourage la disparition progressive des centres communaux d'action sociale (CCAS), se pose la question de la pertinence de leurs politiques d'action sociale à l'échelon intercommunal. une démarche que certains ont déjà anticipé avec succès.
"Le contraire de l'amour n'est pas la haine, c'est l'indifférence." Ces mots-là, nous les devons à Elie Wiesel. S'ils résonnent aujourd'hui de manière si puissante, c'est que notre société est gangrénée par cette indifférence qui condamne ceux qui la subissent et déshumanisent ceux qui la pratiquent. Qui peut supporter que des enfants à peine âgés de dix ans passent leurs journées à mendier, assis sur le trottoir de nos villes ? Qui ? Nous tous, malheureusement. La misère est si présente qu'à défaut d'être normale elle est devenue banale. Il est temps de briser le silence.
Théo vient d’avoir 6 ans. Il est dyslexique. Et pourtant, il est plein de potentialités. Son école, une calandreta, censée être inscrite dans les pédagogies nouvelles, lui impose pourtant un redoublement en ce1. Celui-ci a pour effet de le stigmatiser, d’augmenter ses difficultés. Au collège, Théo, pour pallier ces dernières, bénéficie d’un pai. Il ne suffit pas, ne se traduit pas par des modalités pédagogiques appropriées. Peu d’enseignants sont formés aux problématiques des enfants dyslexiques. Les causes des troubles de Théo proviennent d’un syndrome découvert à l’adolescence. Il engendrera des difficultés bien plus importantes. Théo pourra-t-il laisser libre cours à sa singularité ?