Le formidable essor des technologies numériques innerve désormais l'ensemble de notre tissu économique. Ordinateurs, tablettes et smartphones ne forment plus seulement des outils de communication en réseau, ils sont les principaux vecteurs des mutations qui bouleversent nos modes de production, de consommation et d'échanges...

Mêlant différents types d'acteurs et de modèles productifs, l'innovation sociale est un courant de modernisation de la société de plus en plus présent. Y sont associés pêle-mêle, l'économie sociale et solidaire, les nouveaux modes de production et de consommation issus du numérique, l'expérimentation sociale. Antoine Sait-Denis montre en quoi cette nébuleuse renouvelle l'articulation entre efficacité économique et progrès social, entre individus et collectivités, entre initiative privée et politiques publiques.

A Ingwiller (Bas-Rhin), l’APAEIIE expérimente un magasin-école à destination d’usagers handicapés. Tenu par des jeunes de l’IMPro, ce lieu est fréquenté par des travailleurs de l’ESAT. Il permet également de roder un management transversal entre établissements.

Entre impératifs économiques et scolarisation des enfants, l’itinérance des gens du voyage s’atténue. Si des projets d’habitat adapté complémentaires aux aires d’accueil se multiplient, ils sont loin de répondre à tous les besoins et restent dépendants des volontés politiques locales.

Créer et imaginer pour assurer la survie du secteur en restant fidèle à ses valeurs, tel est le message défendu par Marcel Jaeger, titulaire de la chaire de travail social et d’intervention sociale au CNAM, et par Richard Ribière, directeur d’établissements. Si le premier invite les travailleurs sociaux à être inventifs, il tente au préalable de définir ce qu’il faut entendre par « innovation sociale ». Quant au second, il encourage les associations à être innovantes dans leurs réponses aux populations en explorant notamment de nouveaux modèles économiques comme ceux permis par le numérique.

Adoptée en décembre dernier, la loi « santé » donne une base légale au « dispositif ITEP ». Expérimentée depuis 2013, cette approche désormais consensuelle permet de fluidifier les parcours des enfants ayant des troubles du comportement, en facilitant le recours à plusieurs modalités d’accompagnement. Reste à préciser les conditions de sa généralisation

Il y a tout à gagner, pour l’étudiant qui effectue un stage en travail social comme pour l’équipe qui le reçoit, à bien préparer et organiser ce temps essentiel de la formation.

L'autonomie de l'enfant se construit au rythme de ses compétences. Les professionnels qui accompagnent chaque jour les enfant âgés de moins de 3 ans s'adaptent aux besoins de chacun. Ainsi, l'autonomie permet d'organiser un quotidien sans cesse réajusté pour que l'enfant puisse grandir à son rythme. Le défi est de donner une véritable résonance à cette autonomie naissante, sans jamais oublier d'aider l'enfant, même s'il "sait le faire tout seul"

La manière dont nous communiquons façonne notre relation à autrui. Vis-à-vis de l'enfant, les paroles de l'adulte peuvent être disqualifiantes, encourageantes ou valorisantes. La parole du professionnel, respectueuse et ajustée à chaque enfant en permanence, vise à accompagner celui-ci sur le chemin de son autonomie. Elle est portée par une attention individualisée et authentique

Le rire pour créer du lien (Avant-propos)
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