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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le "choix" en économie : le cas des consommateurs pauvres

Article de Ana PERRIN HEREDIA

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 199, septembre 2013, pp. 46-67.

Mots clés : Consommation, Précarité, Endettement, Économie familiale, Rationalisme, Travailleur social, Enquête, CHOIX

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Trente ans de solitude... et de dépression

Article de Jean Louis PAN KE SHONG, Géraldine DUTHE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 2, avril-juin 2013, pp. 225-261.

Mots clés : État dépressif, Isolement, Suicide, Sociologie, Crise économique, Interaction

De 1970 à 2002, la dépression a augmenté en France notamment sous les effets conjugués de l'affaiblissement de l'intégration conjugale et des modifications des règles structurant l'intériorité de l'individu. L'augmentation des divers effectifs de personnes seules a cristallisé cette moindre intégration conjugale. La crise économique qui a suivi les Trente Glorieuses, les injonctions sociales à être un soi distinct et performant sont intervenues simultanément, modifiant la régulation du sujet. En mobilisant les données relatives à la dépression et au suicide, en conjuguant les approches micro et macro, il est possible d'évaluer les effets de la progression des diverses catégories de personnes seules sur la dépression et de mieux appréhender l'impact des tensions liées à la crise économique des années 1980. L'examen en termes de chocs et d'état ordinaire du veuvage ou du chômage débouche sur l'hypothèse d'un modèle d'adaptation aux tensions, substituant une nouvelle normalité à l'ancienne, plutôt que sur celui d'une progression continue.

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Éléments pour une sociologie de l'entrepreneur-frontière : genèse et diffusion d'un programme de prévention de l'obésité

Article de Henri BERGERON, Patrick CASTEL, Etienne NOUGUEZ

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 2, avril-juin 2013, pp. 263-302.

Mots clés : Partenariat, Projet, Obésité, Prévention sanitaire, Sociologie

Cet article entend apporter une contribution à la littérature sur le rôle des entrepreneurs dans le changement social et institutionnel. Après avoir décrit les figures de « l'entrepreneur-passeur » et de « l'entrepreneur-traducteur », déjà clairement identifiées en sociologie, les auteurs proposent une troisième figure, celle de « l'entrepreneur-frontière », défini tout à la fois comme acteur à la frontière d'univers cloisonnés, objet-frontière et garde-frontière. L'étude de la genèse d'un programme français de prévention de l'obésité infantile conduit à identifier certains de ses promoteurs comme des entrepreneurs-frontières. L'article montre que ces promoteurs ont multiplié les présentations de soi pour se fondre dans un univers institutionnel traversé par de multiples frontières et conflits. Adoptant le point de vue symétrique des partenaires du programme, les auteurs montrent que leur enrôlement a reposé sur une série de projections et d'appropriations sélectives concernant l'identité des promoteurs du programme et les actions développées.

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Classement - déclassement - reclassement sur le marché résidentiel : l'exemple des occupants de logements dégradés parisiens

Article de Pascale DIETRICH RAGON

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 2, avril-juin 2013, pp. 369-400.

Mots clés : Logement, Classe sociale, Pauvreté, Logement insalubre, Statut social, Interaction, Sociologie, PARIS

À partir de l'exemple des occupants de logements dégradés parisiens, cet article s'intéresse à l'importance de l'habitat dans les mécanismes de classement social et aux interdépendances entre les positions sociales et résidentielles chez ces personnes précaires. L'occupation d'un logement disqualifié implique une dégradation du statut dans la société, surtout pour les personnes qui font l'expérience du « déclassement résidentiel » (i.e. ne parvenant pas à se loger convenablement malgré leur relative intégration, en raison de la conjoncture immobilière). Loin d'être passifs, les mal-logés tentent de lutter contre cette déchéance et aspirent à un reclassement tant résidentiel que social grâce au logement social. Cependant, pour les plus démunis, le relogement peut être porteur d'un certain malaise quand il s'accompagne d'un « surclassement résidentiel », c'est-à-dire lorsque le statut social n'est pas « à la hauteur » du nouveau statut résidentiel. Dans leur cas, les positions résidentielle et sociale fonctionnent comme des vases communicants : contraints d'arbitrer entre logement et consommation, il leur est impossible de s'élever dans l'une des hiérarchies sans se voir rabaisser dans l'autre. Ordres social et résidentiel sont donc étroitement imbriqués et toute modification dans l'un des ordres non suivie d'une modification similaire dans l'autre ordre a des effets psychologiques et sociaux importants.

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