PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 267-286.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche systémique, Transgression, Thérapie, Addiction, Cadre thérapeutique, Épistémologie, Comportement, Observation, Bateson (Gregory)
La transgression et le cadre sont souvent pensés dans une relation d’opposition au sein de laquelle l’affirmation de l’une n’est envisageable qu’au détriment de l’autre. Cet article propose une lecture systémique et constructiviste considérant la transgression comme une propriété émergente de la rencontre entre trois éléments : un comportement, un contexte et une rétroaction de la part du dispositif de soin. Cette vision récursive permet d’appréhender la transgression comme un moment spécifique du processus thérapeutique qui peut se révéler porteur de sens et doté d’une fonction. La présentation de trois cas illustre le passage de la théorie à la clinique.
Paru dans la revue Forum, n° 161, septembre 2020, pp. 33-40.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Approche systémique, Échec scolaire, Service social, Entretien, Assistant de service social, Établissement scolaire, Famille, Pratique professionnelle, Accompagnement, Décrochage scolaire, Relation famille-institution, Innovation, Créativité
La lutte contre l'échec scolaire est l'une des principales missions de l'assistant social scolaire. Pour y répondre au mieux, il est essentiel d'aller au-delà de « l'élève problème » et de comprendre comment cet échec est vécu au sein de sa famille. La systémie est une approche permettant d'innover dans les pratiques, de faire « le pas de côté » nécessaire pour accompagner plus globalement l'inadaptation scolaire de certains jeunes.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 528-529, mai/juin 2020, pp. 173-204.
Mots clés : Travail social : Métiers, Équipe pluridisciplinaire, Approche systémique, Organisation du travail, Méthodologie, Accompagnement, Coopération, Identité professionnelle, Culture professionnelle, Équipe, Travail d'équipe, Fusion, Établissement social et médicosocial, Changement, Management, Cadre de l'intervention sociale
Cet article a pour ambition de présenter et d'apprécier les effets produits par le dispositif de coaching d'équipe & d'organisation, déployé dans un contexte de fusion-absorption, auprès de cadres de l'association ARTES-les Olivettes, gestionnaire de sept établissements et services dans le secteur médico-social.
Notre équipe a mis en place il y a quelques années une recherche visant à évaluer l’effet thérapeutique de pratiques de réflexivité, standardisées sous forme d’une interview réflexive semi-structurée (cf. Auberjonois et al., 2011). Dans ce texte, nous souhaitons rendre compte de la manière dont la pratique de cette interview a été vécue par les thérapeutes impliqués dans la recherche. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les données d’une séance de focus group réalisée avec ceux-ci. Nous souhaitons également suggérer, au travers d’un bref rappel historique, que le questionnement sur la réflexivité en thérapie, bien que promu et souvent associé au courant dit « postmoderne », est présent dès les origines des thérapies familiales systémiques.
Au travers d’une situation clinique prise en charge par une « équipe mobile » qui fut mise en place en Belgique par décision politique, comme alternative à l’hospitalisation psychiatrique de longue durée, l’article met en évidence l’isomorphisme entre la situation institutionnelle et la situation familiale. Les auteurs décrivent comment, sans le vouloir, des enjeux relationnels entre deux équipes peuvent reproduire des impasses et de la souffrance chez le patient. Ils indiquent aussi comment ces impasses s’apparentent aux « jeux psychotiques dans les familles », comme M. Selvini-Palazzoli et ses collaborateurs l’ont si bien décrit.
L’approche systémique des relations blessées, sur un mode autoréférentiel, nécessite un engagement du thérapeute avec tout ce qu’il est, notamment son histoire familiale et personnelle. Dans un groupe de supervision systémique, cette éthique implique une prise en compte, chez chacun-e, de ses propres cartes du monde. Le présent article modélise une forme de supervision que l’auteur a mise sur pied dès 2016 avec successivement six groupes de supervision. Chaque thérapeute, avant d’évoquer une situation clinique, esquisse au tableau son propre génogramme. Dans un deuxième temps, les participant-e-s, y compris le superviseur, s’expriment par des mots ou des métaphores, tout en devant évoquer une résonance dans leur histoire personnelle. Cette supervision, démocratique, « augmentée » par les apports personnels des thérapeutes, est discutée avec l’une des participant·e·s.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 526-527, mars-avril 2020, pp. 45-53.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Travail éducatif, Usager, Psychiatrie, Approche globale, Biologie, Psychologie, Intervention sociale, Environnement social, Approche systémique, Partenariat, Deligny (Fernand)
Il est important de souligner que toutes les situations sot complexes(...) la tentation de chaque acteur (médecin, éducateur, psychologue, etc.) peut être de réduire la situation à son domaine d'intervention. Les personnes concernées n'échappent pas non plus à cette dérive, surtout quand elles racontent leur histoire, mettant l'accent sur leur propre souffrance ou leur malchance, etc.
Cet article est le fruit d’une longue collaboration entre une institution pédagogique, des intervenantes familiales (IF) et une superviseuse, au moment d’un changement de concept pédago-thérapeutique, introduisant la fonction nouvelle d’IF. Il postule que, lors d’un placement pour des difficultés éducatives, un travail d’approche systémique avec les parents et la famille est essentiel au bien-être de l’enfant et de sa famille. Par des exemples cliniques concrets, il montre comment la fonction d’IF s’est construite et ancrée dans un travail quotidien avec les familles, et dans la réflexion qui en a été faite en équipe et en supervision. Ainsi, la famille n’est plus considérée comme un objet défaillant duquel il faut soustraire un enfant, mais comme un sujet capable d’évolution, de changements, de réappropriation et de développement de ses compétences et de ses ressources.
Article de Marie Thérèse Dijoux, Marie Anaut, Claire Leider Soyeur
Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 4-17.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Difficulté scolaire, Trouble du comportement, Accompagnement, Famille, Résilience, Recherche-action, Approche systémique, Liban
Notre recherche interroge un dispositif d’aide proposé à des familles dont les enfants présentent des troubles scolaires et comportementaux mis en lien avec le contexte d’instabilité socio-politique du Liban. Le périmètre regroupe les cinq acteurs suivants : les parents, l’institution, la classe, l’équipe thérapeutique et l’élève. L’analyse actuelle des résultats de notre intervention montre que multiplier les dispositifs permet de renforcer les chances de rendre efficiente l’émergence d’un chemin de résilience chez l’élève. Si tous les acteurs ont un rôle à jouer dans l’accompagnement de l’individu ou de la famille, ils n’ont pas un rôle égal d’une situation à l’autre. Et enfin, il y a des phases dans lesquelles l’approche systémique se prête bien et des phases d’approfondissement dans lesquelles on a besoin de l’approche clinique. L’enjeu de notre étude est que l’institution scolaire libanaise puisse devenir un point d’appui majeur à la résilience de l’enfant et de sa famille. À travers une imagination créative et un protocole d’évaluation éprouvé, notre ambition est d’habituer le personnel à un climat de promotion de la résilience. Et d’une manière plus large, nous espérons apporter à la notion d’accompagnement à la résilience familiale davantage d’ancrage dans des données empiriques.
A la recherche des interactions qui pourraient être décisives pour le développement ou non de psychopathologie et à la recherche de comment modifier ce sort, des concepts fondamentaux de la systémique sont soumis à la démarche de déconstruction et sont confrontés aux concepts de philosophes récents tels que Lacan et Žižek. Le désaveu-exclusion est mis en avant comme concept clé. Il passe facilement inaperçu, il perturbe le moment structurant de l’Œdipe et a un effet destructeur pour le développement psychique et les interactions futures. Il ouvre aussi des possibilités psychothérapeutiques en confrontant le thérapeute à un choix éthique.