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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L'addictologie : d'une néo-discipline et de son homogénéité. Conditions historiques de son émergence en France

Article de Jean Dugarin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 2-3, 2019, pp. 171-184.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Médecine, Approche historique

À la toute fin du XXe siècle est apparue en France une nouvelle discipline, l’addictologie. L’Université s’en est emparée et nombre d’enseignements ont été proposés, d’inspirations diverses, s’adressant à des publics variés. Ainsi est né un praticien d’un style nouveau, l’addictologue. En miroir, un patient nouveau s’est dessiné « l’addict », avatar récent tout à la fois de l’alcoolique, du toxicomane, du pharmacodépendant et du dépendant comportemental. Son homogénéité conceptuelle tant sur le plan clinique que social continue à être discutée. Les professionnels s’interrogent sur ses définitions et sur les diagnostics différentiels à partir de grilles de lecture d’horizons divers. Les patients eux-mêmes peinent, parfois, tant les stéréotypes sont figés en la matière et les contextes différents, à voir ce qu’il peut y avoir de commun entre un usager de crack, un fumeur de tabac et un « cyberaddict ». Dans le champ de l’addictologie plus qu’ailleurs se pose le problème des statuts alloués à l’« addict », les statuts ontologiques, cliniques, éthiques, juridiques pouvant venir s’interpénétrer. Pour tenter d’y voir un peu plus clair, ce texte va proposer une remise en perspective historique, où nous verrons d’abord comment le XIXe siècle va réunir les conditions d’une problématisation débouchant sur l’apparition progressive de l’image de l’alcoolique et du toxicomane. Puis, au XXe siècle, viendront les textes de loi, et notamment la loi du 31 décembre 1970 qui va logiquement poser la question d’un système de soins spécifique (sa nature, ses acteurs, ses références théoriques).

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Prescription de cannabis à usage thérapeutique pour les personnes âgées atteintes de démence : l'engouement des proches aidants

Article de Aurélie Revol

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 2-3, 2019, pp. 129-149.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Personne âgée, Démence sénile, Cannabis, Thérapie, Aidant familial, Suisse

Fin 2017, au sein d’un Établissement Médico-Social (EMS) genevois spécialisé dans l’accueil de personnes âgées atteintes de troubles cognitifs sévères, débute une étude clinique pilote. Cette étude inclut douze résidents pour lesquels du cannabis thérapeutique est prescrit. Au-delà de l’observation des effets médicaux, un volet sociologique vise à comprendre la manière dont les proches aidants perçoivent ce nouveau traitement. Dans un contexte de souffrance de l’accompagnement, l’espoir d’un mieux-être suscite une grande adhésion de la part des familles. Les attentes positives à l’endroit du cannabis thérapeutique reposent aussi bien sur la familiarité avec le produit, son côté naturel par opposition aux médicaments synthétiques, que sur l’encadrement médical et la confiance accordée à l’institution.

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Cannabis et migration irrégulière chez de jeunes Tunisiens en difficulté : entre besoin d'appartenance sociale et quête du bonheur

Article de Sihem Mathlouthi, Nizar Fares, Marwa Talbi

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 75-90.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Jeune, Jeune en difficulté, Cannabis, Migration, Clandestinité, Appartenance sociale, Tunisie

L’objectif de cette étude est d’identifier les liens existants entre la fréquence de consommation de cannabis et la migration irrégulière chez des jeunes Tunisiens (n = 131) et d’expliquer l’émergence de ces pratiques par l’examen du besoin social d’appartenance et des dispositions positives, dont principalement l’optimisme et les croyances en un monde juste. Selon les résultats, ces deux types de conduites paraissent être associées à des processus psychosociaux et positifs se trouvant tantôt convergents, tantôt divergents. En effet, plus les jeunes utilisent le cannabis et plus ils s’engagent dans un projet de migration irrégulière. Renforcer les habiletés positives chez ces jeunes, dans le cadre d’activités groupales offrant un climat d’acceptation et un réseau relationnel stable peut constituer une piste d’intervention prometteuse pour la prévention de la consommation de cannabis et la migration irrégulière.

Précarités, dépendances : entre exil des siens et exil de soi

Article de Hervé Garnier

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 55-74.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Psychothérapie, Exil, Droit d'asile, Précarité, Traumatisme, Récit de vie

Dans nos dispositifs thérapeutiques, y compris non spécialisés, les patients aux prises avec la précarité, les dépendances ou encore les incidences subjectives de l’exil sont de plus en plus nombreux. Ils nous enjoignent, professionnels, de les accueillir, avec la claire conscience des univers culturels et sociaux de notre temps. Une réelle considération de la personne, en proie à ces épreuves, parfois jusqu’à l’errance, ne peut faire l’économie de la complémentarité des regards, incluant, outre la clinique du sujet, le social, le juridique, le politique et le transculturel. Le thérapeute, l’équipe, au prix d’un regard clinique engagé et ouvert, pourraient ainsi d’autant mieux aider le sujet à reconstruire son identité malmenée.

Exil, psychotraumatismes et addictions : tentative d'une problématisation

Article de Muriel Bamberger

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 47-53.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Traumatisme, Exil, Pratique professionnelle, Soin, COMEDE

Dans cet article, élaboré à partir de notre expérience au Comede (Comité pour la santé des exilés), nous proposons une tentative de problématisation d’une clinique engagée auprès de femmes et d’hommes exilé.e.s.

L'addiction chez les mineurs non accompagnés : comment passer du produit au récit

Article de Laëtitia Bouche Florin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 25-45.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Mineur non accompagné, Psychologie clinique, Interculturel, Récit de vie, Maison des adolescents Casita, Seine Saint Denis

La Maison des Adolescents CASITA basée en Seine-Saint-Denis reçoit des jeunes aux origines diverses, migrants ou enfants de migrants. La clinique qui y est prodiguée est à l’image des adolescents reçus, elle est multiple. Recevoir et soigner des mineurs non accompagnés en est une illustration. Nous verrons ici à travers les récits cliniques d’Haïda et de Medhi comment la consultation jeunes consommateurs peut être une porte d’entrée vers un début d’élaboration psychique d’une histoire très souvent traumatique. Nous montrons en quoi la clinique des addictions des mineurs non accompagnés est une clinique singulière qui gagne à mêler l’approche transculturelle et psychanalytique au sein d’un dispositif thérapeutique en binôme.

Alcool et addiction, au-delà du sexe et du genre

Article de Isabelle Boulze Launay, Alain Rigaud

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 135-152.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Addiction, Homme, Femme, Genre, Épidémiologie, Psychanalyse, Identité sexuelle, Identification, Psychothérapie

Nous décrirons les différences et les ressemblances du rapport aux addictions chez l’homme et chez la femme. À partir du réel du corps, nous poserons le constat d’une « injustice » somatique et physiologique des femmes, puis nous évoquerons les différences au niveau du genre (rôle des facteurs culturels et enjeux sociaux). En revanche, sur le plan psychique, le rapport au produit différerait peu. Les sujets disparaîtraient derrière des identifications sociales ou des identifications addictives inconscientes. Le travail thérapeutique consisterait même à sortir de ces identifications pour traiter du passage obligé du rapport de tout sujet au manque et à la différence anatomique des sexes.

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La cocaïne en France, un marché en expansion : tendances actuelles et réponses publiques

Article de Ivana Obradovic, Thomas Néfau

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 83-110.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Cocaïne, Consommation, Statistiques, Trafic de drogue, Épidémiologie, Prévention sanitaire, Prise en charge, Réduction des risques

La cocaïne constitue la deuxième drogue illicite la plus consommée après le cannabis en France qui, en quelques années, est passée dans le groupe des cinq pays européens les plus consommateurs. La cocaïne connaît une diffusion rapide, qui se traduit par un doublement de la proportion d’expérimentateurs en une décennie et une forte diversification des profils d’usagers. On estime à 450 000 le nombre d’usagers actuels de cocaïne, huit fois moins que pour le cannabis (3,8 millions d’usagers dans l’année), mais ce chiffre est en augmentation et concerne une gamme de plus en plus large de classes d’âge, de milieux sociaux et de secteurs d’activité. Cette hausse de la demande et de la visibilité de la cocaïne correspond à une dynamique d’offre importante, à l’image du pic de production au niveau mondial en 2017. Plus disponible et plus pure, la cocaïne fait l’objet de modalités de trafic multiples et en constant renouvellement. Cet article revient sur la situation de la cocaïne et les tendances actuelles, en mobilisant l’ensemble des données produites depuis les années 1990 : sources statistiques ministérielles (interpellations, demandes de traitement, etc.), dispositifs d’information propres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), etc. La confrontation de ces sources offre une synthèse actualisée du marché de la cocaïne en France, en soulignant les enjeux auxquels sont confrontés les pouvoirs publics en l’absence de traitement médicamenteux de la dépendance ou de substitution à la cocaïne.

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Discuter et transformer le travail pour réguler les conduites addictives des professionnels

Article de Gladys Lutz, Laurence Arguillère, Caroline Barbaste, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 57-82.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Drogue, Psychotrope, Consommation, Prévention, Prévention sanitaire, Travail

Les conduites addictives s’imposent comme une question de santé au travail. Dans ce cadre, nous posons deux constats. D’une part, les consommations de psychotropes sont conjointement des facteurs et des symptômes de risques professionnels à évaluer. D’autre part, les pratiques de prévention ignorent cette investigation et se focalisent sur une amélioration a priori des savoirs et des conduites. Nous défendons l’idée que pour respecter leur obligation de moyens renforcés en santé et sécurité, les dirigeants doivent créer les conditions de mobiliser leurs savoirs d’expériences et ceux des salariés pour comprendre et améliorer les interrelations entre leur travail et leurs usages de médicaments, d’alcool ou de drogues. Il s’agit d’ouvrir, ou de renforcer, des espaces de discussion sur le travail qui permettent d’éclairer les stratégies de santé, les fonctions professionnelles des usages de psychotropes et leurs régulations dans le travail.

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Consommations de substances psychoactives des étudiants en médecine de France

Article de Aliénor Bourbon

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 49-56.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Tabac, Alcool, Cannabis, Psychotrope, Consommation, Étudiant, Médecine

La consommation de substances psychoactives est un marqueur de risque suicidaire et de syndrome d’épuisement professionnel (burn-out), vécu par 49 % des médecins français (Kansoun et al., 2019). Cependant, aucune étude nationale française sur les consommations des étudiants en médecine français n’avait été réalisée. C’est pourquoi j’ai réalisé ma thèse d’exercice de spécialiste en médecine générale sur ce sujet : prévalence de la consommation de substances psychoactives chez les étudiants en médecine de France métropolitaine en 2016-2017. Ce recueil de données nous a permis de comparer plusieurs populations au regard de leur temps de travail, de facteurs de risque psychosociaux et de leurs consommations de substances psychoactives au cours de leurs études de médecine : hommes / femmes, internes en psychiatrie / internes d’autres spécialités, fumeurs / non-fumeurs, étudiants ayant un suivi psychiatrique et/ou psychologique / étudiants n’ayant pas de suivi. En voici une partie des résultats.

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