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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 51 à 60 sur un total de 196

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L'accueil familial thérapeutique, une autre vision du soin

Article de Pierre Sans

Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 51-58.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accueil familial, Témoignage, Adulte, Placement familial, Psychiatrie, Famille d'accueil, Personne âgée, Dépendance, Législation

Fils de républicains espagnols réfugiés en France, je n'étais finalement pas destiné à devenir médecin, encore moins psychiatre, une spécialité choisie après bien des hésitations. Ne souhaitant pas m'inscrire dans une carrière universitaire et craignant de m'ennuyer dans un service psychiatrique classique, je profitai du courant de désinstitutionnalisation pour m'intéresser aux alternatives à l'hospitalisation.

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Quels repères éthiques pour penser le consentement en institution ?

Article de Lucas Bemben

Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 79-97.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vulnérabilité, Éthique, Philosophie, Consentement, Légitimité, Contrainte, Aristote, Kant (Emmanuel), Mill (John Stuart)

Cet article explore la question du consentement des personnes vulnérables et de la démarche éthique qui vise à favoriser son expression libre et éclairée. En présentant quelques considérations étymologiques et en se basant sur la pensée philosophique d’Aristote, de Kant et de Mill, il cherche à proposer un cadre conceptuel aux institutions désireuses de penser leurs pratiques.
Par cet étayage, il souhaite montrer que le consentement n’est que l’avers d’une pièce constituée d’un revers prenant la forme de l’assentiment. Consentir est une décision, assentir est l’implication personnelle sur le chemin singulier menant à celle-ci. Les deux doivent donc être abordés ensemble, ce qui peut être soutenu par la pensée aristotélicienne (l’acte en tant que tel), par la pensée kantienne (l’acte en tant qu’expression de la volonté), et enfin au travers des jalons de Mill au sujet de ce qui constitue la légitimité d’une contrainte.

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Le consentement : ouverture clinique sur un espace potentiel

Article de Jacques Riffault

Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 47-59.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Individu, Vulnérabilité, Confiance, Coopération, Autorité, Consentement

La réflexion sur « le processus du consentement » dans le contexte des situations de vulnérabilité suscitant aide, éducation ou soin nous conduit à identifier la « question de la confiance » comme étant centrale pour initier le mouvement qui le rend possible et permettre la construction partagée de l’espace potentiel dans lequel il peut s’actualiser. Elle invite à concevoir des « dispositifs de bienveillance » qui, à défaut de pouvoir décréter la confiance, peuvent toutefois en confirmer, et parfois restaurer, la possibilité, et définir un cadre et des aménagements partagés pour une alliance ne créant pas du consentement mais l’autorisant.

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Consentement et contrainte : des notions polysémiques

Article de Brigitte Bouquet

Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 13-27.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Consentement, Respect, Contrainte, Liberté, Intimité, Politique, Société, Évolution

Il est accordé une grande importance au consentement. Métamorphosé avec le temps, le sens de ce mot relève autant de la sphère de l’intime que du champ social et politique et recouvre plusieurs dimensions essentielles. Mais la notion complexe de consentement et le difficile consensus d’action se traduisent par des liens étroits qui unissent consentement et contrainte. Il n’y a pas de liberté sans contrainte. La contrainte renvoie à une diversité d’espaces et de processus. Elle peut être un mécanisme ou un levier intéressant si le cadre dans lequel elle intervient est clair et si les enjeux sont dits aux personnes.

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La participation citoyenne des aînés dans les politiques municipales : évaluation du processus « Ville amie des aînés »

Article de Annick Vanlierde, Geneviève Houioux

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 140-157.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personne âgée, Évaluation, Participation, Innovation sociale, Santé, Prévention sanitaire, Vieillissement, Belgique, Mons, Charleroi

Cet article présente deux expériences de l’implantation et de l’évaluation du programme « Ville amie des aînés » (VADA) de l’Organisation mondiale de la santé dans deux villes de Wallonie (Belgique). La première décrivant une évaluation planifiée correspondant à un moment spécifique du projet et la seconde s’imposant pour comprendre les dysfonctionnements de celui-ci et envisager des solutions. L’évaluation participative fait partie du processus décisionnel intrinsèque de la participation citoyenne. Les effets de ce positionnement en termes éthique et méthodologique sont discutés pour tenter un regard critique sur la méthode, faire émerger les avantages et les incohérences d’une telle démarche et faire la balance entre espoirs et frustrations.

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Écrits professionnels, professionnels de l’écrit, entre subjectivité et institution

Article de Christine Aubrée, Elisabeth Maboungou, Patricia Vandevelde, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 114, juillet-décembre 2020, pp. 15-154.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Écrit professionnel, Récit de vie, Atelier d'écriture, Approche clinique, Maladie, Éducation spécialisée, Protection de l'enfance, Évaluation, Pratique professionnelle, Institution, Subjectivité, Travail social, Mémoire de formation professionnelle, Formation, Médiation

Dans tous les domaines d’activité (entreprises, fonction publique, monde associatif) les professionnels de tous statuts hiérarchiques sont appelés à écrire leurs pratiques, et de plus en plus fréquemment à écrire sur leurs pratiques. Bien souvent exigées par les instances prescriptrices, évaluatrices, ces productions sont autant de traces susceptibles de repérer, de valider, d’invalider… les bonnes et les mauvaises pratiques des professionnels. Procédures, transmissions, reportings, projets d’établissement, rapports d’activité, dossiers patients… les écrits servent alors le contrôle normatif des pratiques. Comment les professionnels concernés en comprennent-ils le sens ? Comment y résistent-ils ? Pourtant, écrire, c’est aussi un processus capable d’accompagner la pensée. Ateliers d’écriture, médiation autour de l’écrit, écrits collectifs ou intimes sont autant de ressources pour soutenir les processus de symbolisation et de réflexion.
Comment de tels dispositifs sont-ils conçus ? À qui s’adressent-ils ? Quels sont leurs effets sur les sujets et sur les groupes ?
Enfin, écrire est un métier en soi, celui des écrivains, des journalistes, mais également des chercheurs et des universitaires tenus de publier les résultats de leurs travaux. Or, ces métiers se transforment, au gré des évolutions et des involutions techniques et technologiques, politiques, économiques. Comment ces professionnels éprouvent-ils ces mutations ?
Écrivant, écrivain, artisan de l’écrit, comment ces pratiques d’écritures sont-elles appréhendées par ceux qui les produisent, par ceux qui les exigent, par ceux dont elles « parlent », par ceux qui lisent ? Qu’est-ce que nos écrits disent de nous, sujets scripteurs ? Ce numéro de Connexions interrogera la nature et la fonction des écrits professionnels, la force réflexive des pratiques d’écriture, mais encore la singularité des professions de l’écrit.

Sommaire :
- Tribulations d’un groupe d’intervision… ou comment se sortir de l’épreuve de la Covid-19 par l’épreuve de l’écriture. Christine Aubrée, Élisabeth Maboungou, Patricia Vandevelde. Page 15 à 26
- Écrire ou disparaître ? Tentatives d’inscription Delphine Rousseau. Page 27 à 39
- Quelle écriture et quelles lectures de récits relatifs au traumatisme… de l’atteinte somatique grave ? De la clinique à la littérature : regards croisés. Delphine Peyrat-Apicella, Rozenn Le Berre. Page 41 à 54
- Institution de l’écriture ; écriture de l’institution. Joseph Rouzel. Page 55 à 68
Écrits des professionnels en protection de l’enfance : outil clinique du suivi des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance. Feryal Arabaci-Colak. Page 69 à 80
- L’écriture comme génétique et politique du quotidien : l’exemple du cahier de bord en éducation spécialisée. Jean-Christophe Contini. Page 81 à 91
- L’écriture partagée avec les usagers, un projet aux enjeux pluriels. Marie-Christine Talbot, Raphaël Daufresne, Vincent Devoucoux, Catherine Jagu, Bernard Legras, Magali Malandain. Page 93 à 102
- Impact de l’écriture comme tiers dans l’accompagnement et sur l’évolution… des jeunes en parcours d’insertion en EPIDE. Stéphane Janszen. Page 103 à 116
- L’alternant et son mémoire. Présentation d’un dispositif psychosociologique d’accompagnement à la rédaction du mémoire. Fabio Marcodoppido. Page 117 à 129
- Étudiant(e)s-écrivain(e)s : l’expérience du master de création littéraire de Paris 8. Sylvain Pattieu. Page 131 à 140
- Flagrant délit d’écriture. Martine Lani-Bayle. Page 141 à 154

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Se laisser atteindre, être atteint : la « fonction d’altérance » au cœur du métier de soignant

Article de Sylvie Séguret

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 119-133.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Équipe soignante, Altérité, Émotion, Pédiatrie, Soutien psychologique, Mort, Burn out, Souffrance psychique

Soigner en milieu extrême, en réanimation pédiatrique et a fortiori en soins palliatifs de l’enfant, est une expérience intense, qui nécessite de se laisser atteindre émotionnellement. Les témoignages d’infirmiers, médecins et aides-soignants illustrent l’ambivalence entre la richesse de l’expérience vécue par les soignants en réanimation pédiatrique et le caractère effractant de cette expérience, pouvant conduire à l’épuisement professionnel. Cet article propose de mettre un mot sur le vécu tout à fait spécifique des soignants de milieux extrêmes. Je nomme « fonction d’altérance »la capacité d’une interaction émotionnellement intense de nous transformer, tout d’abord de façon positive pour le soignant mais qui, poussée à l’extrême, est destructrice. Le terme d’altérance, par sa double connotation d’altération et d’altérité, exprime l’ambiguïté entre un risque de corruption par l’autre, pouvant aller jusqu’au burn-out, et la possibilité d’une ouverture à l’autre, conduisant à une transformation psychique parfois coûteuse, toujours maturative. Si elle est perçue, reconnue, nommée, la fonction d’altérance permet au soignant de reconnaître en lui cette entame par l’altérité, cette altérance venue de l’autre, et dès lors de pouvoir l’accueillir en acceptant l’exigence qu’elle suscite : celle de se ressourcer, se dés-altérer, auprès des autres soignants, dans la réflexion intellectuelle, dans la sublimation, dans le travail thérapeutique, par tous les créateurs de sens. Comment accompagner cette fonction d’altérance ? Le rôle d’un psychologue spécifiquement dédié à l’équipe soignante sera abordé.

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Quand les images pornographiques font effraction dans la latence. Sidération et relance de la vie fantasmatique dans la psychothérapie de Selma

Article de Laura Duprey

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 81-91.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Pornographie, Sexualité infantile, Période de latence, Pulsion, Passage à l'acte, Psychothérapie

Les cliniciens de l’enfance sont de plus en plus souvent confrontés à l’irruption des images de la pornographie dans la vie et l’intimité psychiques des enfants, y compris à l’âge dit « de latence ». Comment ces images viennent-elles percuter ou écraser les fantasmes et les théories sexuelles infantiles ? Et qu’advient-il alors de la curiosité sexuelle de l’enfant et de sa « pulsion de recherche », ainsi court-circuitées ? La créativité du thérapeute est particulièrement sollicitée dans le travail de la séance, pour contenir l’excitation en excès et déjouer les effets de sidération des images. C’est ce dont témoigne le travail thérapeutique mené avec Selma, une enfant de huit ans. En l’occurrence, c’est bien le « sexuel infantile » – avec sa plasticité, sa mobilité, son réservoir de fantaisies – qui a permis à Selma de se dégager de la compulsion de répétition et de remettre sa vie fantasmatique en mouvement.

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Troublé.e.s

Article de Estelle Louët, Alexandre Morel

Paru dans la revue Adolescence, tome 38, vol. 2, n° 106, juillet-décembre 2020, pp. 319-531.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Bisexualité, Genre, Anorexie, Homosexualité, Psychothérapie, Identité sexuelle, Psychanalyse

L’auteur propose une réflexion théorique et clinique sur l’homosexualité à l’entrée dans l’âge adulte. À partir de la psychothérapie d’une jeune femme de vingt ans, sont explorés les destins du transfert homosexuel et de sa latéralisation en termes de choix d’objet et d’identification. Entre le complexe d’Œdipe au féminin et l’élaboration d’un deuil de l’enfance, les enjeux narcissiques et sexuels du masochisme et de la mélancolie se déploient au sein d’un processus marqué par la violence pulsionnelle et son devenir.
La psychothérapie d’une adolescente par le psychodrame psychanalytique questionne le statut des personnages de fiction issus des figurations scéniques. Le renouvellement d’un lien tolérable aux objets mis à mal par le repli narcissique est souligné tout comme l’intérêt des objets singuliers que véhiculent les fantasmes de " bisexualité psychique " et de " scène primitive ". La mobilité des places qu’ils permettent constituent un soutien à l’entreprise adolescente de séparation et d’individuation.

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La transe dans le moment présent de la dispute de couple

Article de Nathalie Duriez

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 281-289.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation femme-homme, Couple, Thérapie de couple, Représentation sociale, Violence

Nous proposons d’envisager le moment présent de la dispute de couple comme un vécu de transe négative (Perlmutter & Sauer, 1986). La relation de couple est organisée à partir d’un mythe fondateur que les expériences douloureuses du passé et l’évolution des conjoints avec le temps peuvent remettre en question. Dans ce contexte d’insécurité, chez des sujets particulièrement réactifs, un mot peut alors déclencher une dispute qui plonge les sujets dans un état de transe négative. La répétition ou ritualisation de ces moments de transe entraînera l’extinction du mythe d’harmonie initial qui sera alors remplacé par des mythes de la discorde distincts pour chacun. Avec la perte du mythe commun, les conjoints perdent aussi la connexion qui les unissait et réécrivent alors leur histoire commune. Un extrait de l’entretien lors de la première séance de la thérapie du couple PaulEmma est analysé selon une approche phénoménologique. Nous retrouvons dans la narration de Paul et Emma des expériences d’induction, de transe et de fabrication de nouveaux mythes. L’attention clinique portée à ces niveaux d’expériences peut guider le thérapeute dans ses interventions pour aider le couple à retrouver sa fonction mythopoïétique et construire un nouveau mythe qu’ils pourront partager.